Catégorie : Actualité de la Résistance

François de Gaalon, figure de la Résistance et ancien maire de Biéville-Quétiéville, est décédé

François de Gaalon, figure de la Résistance et ancien maire de Biéville-Quétiéville, est décédé

François de Gaalon restera une figure emblématique de la Résistance française lors de la Seconde Guerre mondiale. Il est décédé le 1er juin 2021, à 96 ans.

Né le 12 mai 1925 à Paris, François de Gaalon s’installe dans une propriété familiale de Biéville-en-Auge (Calvados) après son mariage, à la fin des années quarante. Tout d’abord agriculteur, fabriquant notamment les Petits-Suisses de la marque « La petite normande », il se consacre ensuite à son véritable métier d’expert foncier agricole jusqu’à sa retraite, qu’il prendra très tard.

Entré en résistance en 1943 sous le nom de guerre « Franck », il est affecté au service de diffusion et des faux papiers, puis fait partie du maquis de Seine-et-Oise (ex-Val d’Oise), où il prend part à de nombreuses actions « Avec beaucoup de courage et d’initiative », selon Philippe Vianney, chef du réseau Défense de la France, qui le nommera Sous-Lieutenant en août 1944, et le proposera pour la Légion d’Honneur.

 

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Ces héroïnes de guerre qui ont évolué en même temps que Joséphine Baker

Ces héroïnes de guerre qui ont évolué en même temps que Joséphine Baker

Alors qu’une pétition plaide pour la panthéonisation de Joséphine Baker, notamment en raison de son engagement auprès de la Résistance puis de l’Armée française pendant la Seconde Guerre mondiale, retraçons le parcours d’agent secret de la star des années 30, ainsi que celui de six autres femmes à la même époque.

Chevalière de la légion d’honneur, Croix de guerre, Médaille de la Résistance, ce sont trois des décorations remises à Joséphine Baker, célèbre artiste de music-hall du début du XXe siècle, femme engagée en faveur de la tolérance et contre le racisme, et pour laquelle se pose aujourd’hui l’hypothèse d’une entrée au Panthéon, à l’initiative de l’essayiste Laurent Kupferman. La consultation du site internet du Service Historique de la Défense, permet de se rendre compte que Joséphine Baker faisait partie de ces femmes aux parcours extraordinaires, pilotes, agents secrets, résistantes, dont les exploits ont été salués par l’armée française. Rappelons donc le parcours durant la Deuxième Guerre mondiale de Joséphine Baker, Anne-Marie Imbrecq, Maryse Hilsz, Claire Roman, Maryse Bastié, Suzanne Jannin et Suzanne Melk. Aussi glorieuses dans les tourments de la guerre que Charles Péguy, Alain Fournier, Romain Gary, Antoine de Saint-Exupéry, par exemple.

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Témoignage : « Danielle Casanova nous a sauvé la vie »

Témoignage : « Danielle Casanova nous a sauvé la vie »

En janvier 1943, la Résistante corse Danielle Casanova sauve une femme enceinte de la déportation. 78 ans plus tard, sa fille s’est manifestée pour la première fois.

Isaline Amalric-Choury et Christiane Lauthelier ne se sont jamais rencontrées. Pourtant, leurs vies ont toujours été liées.

La première est la nièce de la Résistante Danielle Casanova, la seconde est la fille de la Résistante Marcelle Bastien. En pleine Seconde Guerre mondiale, les deux femmes sont incarcérées au Fort de Romainville, réquisitionné depuis 1940 par les Nazis et utilisé comme camp d’internement et de transit pour la déportation.

Janvier 1943, les militaires allemands organisent un convoi. 231 femmes, Résistantes, sont rassemblées en colonnes pour être, pensent-elles, déportées en Allemagne. Parmi elles, Danielle Casanova et Marcelle Bastien, enceinte. « Danielle Casanova a organisé la Résistance dans le camp, en disant aux femmes : ‘Vous ne montez pas dans les camions tant que Marcelle est dans la colonne.’ Elles l’ont toutes écoutée et elles ne bougeaient pas. Les soldats essayaient de les pousser avec leur fusil, mais elles résistaient. Le commandant du camp est descendu. Je vais reprendre les mots de ma maman. Après un bon moment de palabre, le commandant l’a extirpée de la colonne. Donc j’imagine qu’il l’a empoignée avec très peu de délicatesse. Nous avons eu la chance de rester à Romainville, Danielle Casanova nous a sauvé la vie, surtout lorsque l’on sait que ce convoi partait pour Auschwitz », raconte Christiane Lauthelier.

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« La victoire en pleurant » : le testament de Daniel Cordier sur la Résistance, une mémoire d’hier et d’aujourd’hui

« La victoire en pleurant » : le testament de Daniel Cordier sur la Résistance, une mémoire d’hier et d’aujourd’hui

Juin 2021, quelques mois après le décès de Daniel Cordier, le 20 novembre dernier, Gallimard publie « La victoire en pleurant », second tome des mémoires du résistant et véritable testament de celui qui fut secrétaire particulier de Jean Moulin jusqu’à son arrestation en juin 1943 dans la banlieue de Lyon. Pour découvrir qui était Daniel Cordier et ce que son ouvrage dit des jours passés mais aussi du présent, Guillaume Erner reçoit deux historiens sur le plateau de Livres & vous, Bénédicte Vergez-Chaignon et Emmanuel de Waresquiel.

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77e D-Day. Trois nouveaux sites mémoriels dans le secteur historique de la Manche

77e D-Day. Trois nouveaux sites mémoriels dans le secteur historique de la Manche

Il n’y a ni public ni vétérans américains pour ce 77e anniversaire du Débarquement en Normandie. Mais trois nouveaux sites dédiés à la mémoire de l’été 1944 seront inaugurés ce jeudi 3 et samedi 5 juin 2021, à Picauville et Sainte-Marie-du-Mont (Manche).

Comme l’an dernier, l’épidémie de Covid-19 et son lot de contraintes sanitaires ont des conséquences sur les cérémonies et festivités du D-Day. Dans la Manche, le 77e anniversaire du Débarquement en Normandie se déroule, une nouvelle fois, sans les vétérans américains et sans public. L’accès aux cérémonies se fait sur invitation et les animations sont toutes annulées, y compris le camp Geronimo, à Sainte-Mère-Église, qui n’a pas reçu l’aval de la préfecture.

En revanche, trois sites mémoriels d’importance sont inaugurés ce jeudi 3 juin 2021 et samedi 5 juin 2021, à Picauville et Sainte-Marie-du-Mont.

À Picauville, un jardin en mémoire des victimes du crash d’un C-47

Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, un avion C-47 transportant des parachutistes de la 101e Airborne fut touché à deux reprises par des tirs de la force anti-aérienne allemande. Les seize parachutistes américains et les quatre membres de l’équipage périrent dans le crash de l’appareil, dans un champ de Picauville. L’association Picauville se souvient et ses mécènes, en particulier le vétéran américain Charles Norman Shay et la Normande Marie-Pascale Legrand, leur rendent hommage à travers un jardin mémoriel, sur les lieux du drame.

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Les héros de la Résistance luttent désormais contre le temps

Les héros de la Résistance luttent désormais contre le temps

lusieurs élus ont élevé la voix pour encourager la jeunesse à s’intéresser à l’histoire.

Gants blancs, béret sur la tête, une dizaine de jeunes hissent le drapeau tricolore dans le ciel oyonnaxien. Le 27 mai dernier, le temps de quelques heures, la place René-Nicod s’est transformée en un lieu de mémoire. Lycéens, collégiens, anciens Résistants, tous étaient réunis pour célébrer la Journée nationale de la Résistance, une cérémonie marquée par une certaine solennité et un mot d’ordre : le devoir de mémoire. Marqué par la Seconde Guerre mondiale et la Résistance, l’histoire intéresse-t-elle pour autant les plus jeunes ? Interrogé, un professeur d’histoire du lycée Paul-Painlevé balaye la question d’un revers de manche : « Ce sont des faits qui parlent beaucoup aux élèves. Vous savez, ce que l’on peut entendre sur la jeunesse qui se désintéresse, c’est faux. Aujourd’hui, l’histoire est l’une des matières où il est le plus facile d’enseigner, parce que les élèves sont réellement intéressés« . Des propos qui se confirment au contact des élèves présents ce jour-là. « C’est un honneur d’être présente ici« , explique Fafany, une élève de seconde porte-drapeau durant la cérémonie. « Je trouve que c’est normal de s’engager là-dedans en tant que citoyenne française. »

Lisez l’intégralité de cet article dans la version papier de La Voix de l’Ain (édition Haut-Bugey), disponible en kiosque jusqu’à jeudi 10 juin, ou en accédant à la boutique en ligne.

Des radioamateurs émettent depuis Utah Beach dans la Manche pour rendre hommage aux résistants de l’Occupation

Des radioamateurs émettent depuis Utah Beach dans la Manche pour rendre hommage aux résistants de l’Occupation

En ce week-end du 77e anniversaire du débarquement des Alliés en Normandie, certains ont décidé de se commémorer l’événement à leur manière. Une groupe de radioamateurs émet depuis vendredi à Utah Beach, à Saint-Martin-de-Varreville dans la Manche.

André Charrière a voulu allier sa passion pour la radio et les commémorations du 77e anniversaire du Débarquement en Normandie. C’est donc lui qui a embarqué ses camarades dans cette idée : émettre depuis Utah Beach dans la Manche, le week-end du 6 juin. Une installation pour échanger avec d’autres radioamateurs en France, voire à l’étranger.

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Pays de Ploërmel. 6 Juin 1944 : on a aussi débarqué en Bretagne…

Pays de Ploërmel. 6 Juin 1944 : on a aussi débarqué en Bretagne…

On a souvent tendance à se souvenir, et même à croire que le débarquement du 6 juin 1944 n’a eu lieu qu’en Normandie ! Pourtant dans la nuit du 5 au 6 juin, des parachutistes, des SAS français (Spécial Air Service), formés en Angleterre, sont largués au-dessus des Côtes du Nord (Côtes d’Armor) et du Morbihan. Plusieurs seront abattus, et les survivants se regrouperont au maquis de Saint-Marcel, entre Vannes et Ploërmel, pour aider les résistants…

La Bretagne participe au débarquement sur 2 de ses territoires, avec 36 commandos du 4ème bataillon SAS. Les Forces Françaises Libres (FFL), parachutistes des SAS français sont largués par petits groupes, d’une part au dessus de la forêt de Duault, non loin de Guingamp, dans les Côtes du Nord : c’est la base “Samwest,” et d’autre part à Plumelec dans le Morbihan, la base “Dingson”. Le but de ces parachutages est de perturber le mouvement des 85 000 soldats allemands, de désorganiser l’arrivée de leurs renforts et de les empêcher de rejoindre la Normandie…

Partis de Fairford à 130 km de Londres, le lieutenant Marienne et ses hommes sont les premiers à fouler le sol français, sur les landes de Lanvaux à Plumelec. Leur mission est de préparer le terrain pour les autres unités à venir. Dès leurs parachutages, les soldats doivent affronter les troupes supplétives allemandes. Ce sont des Ukrainiens et Géorgiens de l’armée Vlassov, équipés par la Wehrmacht. Ensuite, ils coupent les communications et le réseau électrique et sabotent les lignes de chemin de fer. Avec l’aide de la résistance française, une partie d’entre eux regagneront le maquis de Saint-Marcel. Ils seront, jusqu’à la bataille du 18 juin, 160 parachutistes à s’y installer et à combattre l’ennemi aux côtés des maquisards.

70 SAS, la majorité des bretons, ont disparu entre le 6 juin et le 28 septembre 1944, dont 13 ont été tués sur le sol de Plumelec.

Le parcours d’un SAS, parachuté en Bretagne :

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Il y 78 ans, nous vivions les débuts de La Résistance

Il y 78 ans, nous vivions les débuts de La Résistance

L’Indépendant vous propose une nouvelle chronique « C’était aujourd’hui… » où régulièrement, on vous partage le récit d’un événement majeur de l’Histoire s’étant déroulé aujourd’hui.

C’était aujourd’hui… Le 27 mai 1943

Alors que l’Occupation allemande gronde en France depuis déjà 3 ans, Le Général De Gaulle, depuis Londres, décide en décembre 1940 la création d’un organisme libre et pluraliste qui reconnaisse sa légitimité, alors que Philippe Pétain s’autoproclame “chef de l’État français” depuis Vichy.

Il confie le projet à Jean Moulin, figure historique de la Résistance française et délégué personnel officiel du général De Gaulle sur le territoire français.

La première mission est d’unifier l’ensemble des mouvements de Résistance intérieure. En effet, au lendemain de l’appel du 18 Juin 1940, de nombreux mouvements de Résistance se sont formés mais malheureusement, pour la plupart, leur organisation laisse à désirer et le cloisonnement de chacun entrave le bon déroulé de leurs opérations.

Le miracle se produit enfin le 27 mai 1943. Dans l’appartement du 6e arrondissement de Paris de René Corbin, haut fonctionnaire français, se tient la toute première réunion clandestine du Conseil National de la Résistance, présidée par Jean Moulin en personne.

Sont présents tous les représentants des 8 grands mouvements de la résistance, les représentants des deux grands syndicats d’avant-guerre et les représentants des six principaux partis politiques de la Troisième République.

Robert Chambeiron, résistant, homme politique français et ami de Jean Moulin dira de cette réunion “en métropole, avant le 27 mai, il y avait des résistances ; après, il y a la Résistance.”

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