Rafle du billet vert

Rafle du billet vert

Il y a 80 ans, le 14 mai 1941, les forces d’occupation allemandes organisaient – avec la collaboration active du gouvernement de Vichy – la première grande arrestation massive de Juifs en zone nord connue sous le nom de rafle du #billetvert
Plus de 3 700 hommes, âgés de 18 à 60 ans, tous étrangers – ont été transférés en bus à la gare d’Austerlitz. Ils partirent ensuite par trains spéciaux vers les camps d’internement de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande dans le Loiret. Ils seront ensuite déportés vers le camp de concentration d’Auschwitz.
Nous avons rendus hommage ce matin avec Anne Hidalgo, Laurence Patrice, Beate et Serge Klarsfeld et Jacques Fredj du Mémorial de la Shoah à la #mémoire de ces Parisiens. Certains habitaient le 13e arrondissement comme Wolf Bek ou Majloch Lancner.
Merci aux élèves du conservatoire municipal dirigé par Eric Porche d’avoir évoqué en musique cette page tragique de l’histoire de France.

Le CNRD fête ses 60 ans

Le CNRD fête ses 60 ans

Le CNRD fête ses 60 ans

Pour déposer un témoignage…

En utilisant le lien contact-cnrd@reseau-canope.fr, vous êtes invité(e) à transmettre un texte court signé (en indiquant, le cas échéant, l’année de votre participation au CNRD) et un fichier jpeg associé (photographie, document, extrait d’article de presse…), pour témoigner du lien qui vous relie au CNRD, de l’intérêt que vous lui portez.

Vous recevrez, en retour, un message de confirmation et d’éventuelles propositions d’ajustement avant la mise en ligne de votre contribution.

L’espace Facebook du portail national de ressources est l’autre canal pour déposer un témoignage.

Plouay. Un hommage rendu à la résistante Marie Gourlay

Plouay. Un hommage rendu à la résistante Marie Gourlay

À Plouay (Morbihan), la cérémonie commémorative du 8 mai 1945 a été l’occasion de rendre un hommage appuyé à Marie Gourlay, exécutée le 26 juillet 1944 avec six compagnons résistants à Bubry.

La municipalité de Plouay (Morbihan) conduite par Gwenn Le Nay, maire, et le comité Histoire et patrimoine, présidé par Françoise Le Stang, se sont associés pour rendre hommage, samedi 8 mai 2021, à Marie Gourlay. Cette jeune résistante plouaysienne, avait été exécutée par les Allemands, à Bubry le 26 juillet 1944, à l’âge de 23 ans.

« Le devoir de mémoire fait partie intégrante des valeurs défendues par le Comité histoire et patrimoine. À ce titre, notre comité a souhaité participer à cette reconnaissance envers un enfant du pays, en déposant sur sa sépulture cette plaque illustrant son sacrifice », a déclaré Jean-Pierre Le Floch, secrétaire du comité.

Jeune résistante plouaysienne

Née le 29 octobre 1921 dans le quartier de Bécherel à Plouay, Marie Gourlay, dite Dédée, s’engage dès le 15 janvier 1944 comme agente de liaison dans les rangs des Francs-tireurs et partisans français (FTPF), groupe Paul Vaillant-Couturier. Elle est accompagnée par une amie, Anne Mathel, native d’Hennebont et demeurant Plouay.

Le 26 juillet 1944, à la suite d’une dénonciation, des unités allemandes renforcées par des miliciens locaux les encerclent. Marie Gourlay et Anne Mathel, ainsi que leurs camarades agents de liaison et deux membres du CMR (comité médical de la résistance), protègent leur commandant Max (Émile Le Carrer de Bubry) et le capitaine Marcel (Georges Marca d’Auray) dans leur fuite. Les deux hommes seront arrêtés à Guern, le même jour. Marie Gourlay et Anne Mathel mettent hors de combat plusieurs Allemands mais sont faites prisonnières avant d’être exécutées au lieu-dit Prat-er-Lann près du village de Keryacunff à Bubry.

Un monument de la Résistance à leurs noms

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Les 7 vies de Madeleine Riffaud

Les 7 vies de Madeleine Riffaud

2 projections exceptionnelles du film « les 7 vies de Madeleine Riffaud » au Cinéma Saint-André des Arts les 25 mai et 1 juin 2021 à 13h.
En présence des créateurs de la bande dessinée « Madeleine, résistante » aux Éditions Dupuis et bien évidement du réalisateur du film : Jorge Amat.
Affiche et illustrations dans le film : Dominique Bertail.
Histoire : une pétition pour faire entrer Joséphine Baker au Panthéon

Histoire : une pétition pour faire entrer Joséphine Baker au Panthéon

Lancée le 8 mai pour rappeler l’engagement résistant de la plus française des Américaines, la campagne « Osez Joséphine » fait des émules. Elle salue la femme l’artiste, la combattante, et surtout la porte-voix d’un discours humaniste de tolérance universelle.

« Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’y a pas assez de femmes au Panthéon, qu’elles ne représentent pas la place des femmes qui devraient y être, et Joséphine Baker a tout pour y être ». Voilà comment commence Laurent Kupferman, à l’initiative de la pétition « Joséphine Baker au Panthéon » . En effet, à l’heure actuelle, seules cinq femmes sont entrées au Panthéon sur quatre-ving Illustres, une paille.

Un projet repris à Régis Debray

L’ idée a déjà été initiée par l’écrivain et philosophe Régis debray qui, en 2013, en avait soufflé un mot à François Hollande avant d’écrire une tribune dans le Monde 

Rien ne serait plus dépaysant, moins hypocrite et narcissique, que de hisser cette Américaine naturalisée en 1937, libertaire et gaulliste, croix de guerre et médaille de la Résistance, au coeur de la nation. Elle est à hauteur d’homme.

Régis Debray

 

La grande rafle du pays de Gourin commémorée

La grande rafle du pays de Gourin commémorée

Sur la demande de la municipalité du Saint (Morbihan), Pierre-Marie Quesseveur, coprésident de l’association Gourin historique, est venu, dimanche 9 mai, commémorer la grande rafle de Gourin du 9 mai 1944.

À bord d’un petit convoi de trois voitures anciennes et une moto, Pierre-Marie Quesseveur, coprésident de l’association Gourin historique, a rejoint, dimanche 9 mai 2021, le monument aux morts, dans le bourg du Saint (Morbihan). Jérôme Régnier, maire, les attendait en compagnie de William Dubecq, premier adjoint, des porte-drapeaux et de quelques enfants présents pour commémorer la grande rafle de Gourin et de ses environs, qui s’est déroulée le 9 mai 1944.

Pour se remémorer l’évènement, Pierre-Marie Quesseveur a d’abord tenu à raconter cette journée du mardi 9 mai 1944. À 6 h du matin, les Allemands ont décrété que tous les hommes de plus de 16 ans devaient se rendre sur la place de la Victoire à Gourin, pour partir au Service du travail obligatoire (STO). Des collaborateurs, les gendarmes de Gourin et vingt gendarmes supplémentaires, 300 Allemands, armés de mitraillettes et de jumelles ont bloqué la ville de tous côtés, l’ont fouillée de fond en comble et ont arrêté tous les jeunes qui prenaient la fuite ou qui se cachaient. Ces jeunes sont ensuite embarqués dans des camions. Dans un café de la Place, un petit agent de liaison, Marcel, huit ans, fait ce qu’il peut pour adoucir la peine des jeunes rassemblés.

Devenu âgé, le petit Marcel, est bien présent lors de la cérémonie. Il s’agit de Marcel Carmard, porte-drapeau ce jour et actuel président de l’association des Anciens combattants de Gourin. Ils sont quelques-uns encore témoins de ce jour.

Et pourquoi cette rafle ? Car les Allemands souhaitaient purger le Morbihan des terroristes avant le mois de juin 1944, continue Pierre-Marie Quesseveur.

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Les battantes : Simone Segouin, visage de la Résistance à 19 ans

Les battantes : Simone Segouin, visage de la Résistance à 19 ans


Publié le 09/05/2021 16:50 Mis à jour le 09/05/2021 18:19

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Simone Segouin, 18 ans, rejoint le mouvement des Francs-tireurs et partisans (FTP). Aujourd’hui, cette résistante au parcours hors du commun a 96 ans.
Tout commence avec une photographie en noir et blanc : une jeune fille, pistolet-mitrailleur en mains. En 1944, elle pose deux mois et demi après le Débarquement en Normandie pour un photographe américain. Sa jeunesse interpelle. En août 1944, Chartres (Eure-et-Loir) vient d’être libérée par les alliés. Cette photo a fait le tour du monde, et celle qui pose, c’est Simone Segouin.

Au péril de sa vie
Aujourd’hui, la résistante a 96 ans, mais elle est trop fatiguée pour raconter son histoire. « Simone va être obligée de prendre la clandestinité, et c’est à ce moment-là qu’elle va être versée dans un groupe Francs-tireurs et partisans (FTP), sous la direction de Germain ou, de son vrai nom, Roland Boursier », détaille Albert Hude, auteur de La Résistance en Eure-et-Loire. À 18 ans, elle va faire des missions de liaisons pour les FTP. « Elle a volé le vélo d’une Allemande, elle risque le contrôle à tout moment, c’est très gonflé ! », s’exclame Albert Hude. Elle parcourt tout le département au risque de sa vie. En 1944, en mission, elle désarme un Allemand et s’empare de cette arme. La suite est historique : elle devient un symbole de la Résistance française.

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Une cérémonie pour se souvenir des combats de Riom (Puy-de-Dôme) et de ses victimes en 1940

Une cérémonie pour se souvenir des combats de Riom (Puy-de-Dôme) et de ses victimes en 1940

Les cérémonies de commémoration du 8 mai 1945 se sont déroulées en présence d’un public clairsemé venu spontanément.
Les commémorations du 8 mai 1945 se sont déroulées ce samedi matin à Riom en présence des autorités et d’un public venu spontanément.

A l’occasion de cette cérémonie, Fabien Pacaud, professeur d’histoire au collège Michel-de-l’Hospital, accompagné de trois de ses élèves, a souligné la résistance de l’armée française en 1940. Ils ont notamment rappelé le bombardement de Riom par l’armée allemande, qui fit sept blessés et tua une femme, ainsi que la réplique de l’artillerie française qui avait pris position sur la colline de Mirabel.

« Suivre ses choix », le résistant toulousain Guy Lamouroux fête ses 100 ans

« Suivre ses choix », le résistant toulousain Guy Lamouroux fête ses 100 ans


Jeudi 6 mai 2021 à 23:47 -Par Olivier Lebrun, France Bleu Occitanie

Héros de la résistance, il est l’un des rares rescapés de cette page de l’histoire. Le toulousain Guy Lamouroux, qui fut longtemps président de l’amicale des anciens du maquis Roger, fête ses 100 ans. Il revient sur une vie bien remplie qui lui a appris « à faire ce que l’on a envie de faire ».

Le toulousain Guy Lamouroux est entré dans la résistance quand il avait 18 ans en 1939. Il a servi de taupe dans la police de Vichy pour renseigner les maquis. Il fête ses 100 ans ce vendredi  7 mai 2021. Nous l’avons rencontré dans sa maison de Balma, près de Toulouse.

A 18 ans, on lui demande d’entrer dans la résistance
Il est en fauteuil roulant, depuis trois ans seulement il a du mal à se déplacer debout, Guy Lamouroux vous accueille l’oeil pétillant. L’homme a toute sa tête, il se souvient de tout ce qu’il a vécu depuis cent ans. « Ça passe très vite, mes souvenirs ,  même les plus lointains, il me semble que c’est avant-hier. »

Guy Lamouroux raconte que sa vie bascule à 18 ans quand son beau-père lui demande en 1939 d’entrer dans la résistance. Il est étudiant à la faculté des sciences de Toulouse en mécanique générale quand la guerre éclate. Il s’engage, mais très vite l’armée française est en déroute.

De retour à Toulouse, son futur beau-père, artisan et franc maçon qui fait partie de la résistance lui pose la question tout de go  : « Est-ce que tu serais d’accord pour résister ? Je lui répond : je suis à votre disposition. J’aimais beaucoup mon beau père, et ce n’était pas normal qu’on soit vaincu comme ça brutalement, donc s’il y avait quelque chose à faire, il fallait le faire. »

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