Pays de Ploërmel. 6 Juin 1944 : on a aussi débarqué en Bretagne…
On a souvent tendance à se souvenir, et même à croire que le débarquement du 6 juin 1944 n’a eu lieu qu’en Normandie ! Pourtant dans la nuit du 5 au 6 juin, des parachutistes, des SAS français (Spécial Air Service), formés en Angleterre, sont largués au-dessus des Côtes du Nord (Côtes d’Armor) et du Morbihan. Plusieurs seront abattus, et les survivants se regrouperont au maquis de Saint-Marcel, entre Vannes et Ploërmel, pour aider les résistants…
La Bretagne participe au débarquement sur 2 de ses territoires, avec 36 commandos du 4ème bataillon SAS. Les Forces Françaises Libres (FFL), parachutistes des SAS français sont largués par petits groupes, d’une part au dessus de la forêt de Duault, non loin de Guingamp, dans les Côtes du Nord : c’est la base “Samwest,” et d’autre part à Plumelec dans le Morbihan, la base “Dingson”. Le but de ces parachutages est de perturber le mouvement des 85 000 soldats allemands, de désorganiser l’arrivée de leurs renforts et de les empêcher de rejoindre la Normandie…
Partis de Fairford à 130 km de Londres, le lieutenant Marienne et ses hommes sont les premiers à fouler le sol français, sur les landes de Lanvaux à Plumelec. Leur mission est de préparer le terrain pour les autres unités à venir. Dès leurs parachutages, les soldats doivent affronter les troupes supplétives allemandes. Ce sont des Ukrainiens et Géorgiens de l’armée Vlassov, équipés par la Wehrmacht. Ensuite, ils coupent les communications et le réseau électrique et sabotent les lignes de chemin de fer. Avec l’aide de la résistance française, une partie d’entre eux regagneront le maquis de Saint-Marcel. Ils seront, jusqu’à la bataille du 18 juin, 160 parachutistes à s’y installer et à combattre l’ennemi aux côtés des maquisards.
70 SAS, la majorité des bretons, ont disparu entre le 6 juin et le 28 septembre 1944, dont 13 ont été tués sur le sol de Plumelec.
Le parcours d’un SAS, parachuté en Bretagne :