L’histoire méconnue du Chant des partisans

L’histoire méconnue du Chant des partisans

Une exposition organisée par le Musée de l’ordre de la Libération à Paris retrace l’histoire méconnue du Chant des partisans et d’Anna Marly, sa compositrice.

C’est l’une des rares chansons qu’il nous reste de la Résistance, et qui est toujours jouée lors de cérémonies officielles. Le Chant des partisans, parfois surnommé La Marseillaise de la Libération, a une histoire particulière, souvent méconnue, qui est à la hauteur de sa puissance symbolique.

Tout d’abord parce que nous devons sa naissance à une femme : Anna Marly. Née en 1917 à Petrograd (Saint-Pétersbourg) en pleine Révolution d’Octobre,  son père est fusillé en 1918 et elle est contrainte de fuir son pays avec sa mère, sa sœur et sa gouvernante pour la France en 1921. Sa famille s’installe alors à Menton, dans les Alpes-Maritimes. Elle reçoit une guitare à l’âge de 13 ans, instrument qui marque le début de sa vocation pour la musique. Sergueï Prokofiev, une connaissance de sa famille, lui apprend les rudiments de la composition. Anna Marly sera également danseuse dans la troupe des Ballets russes de Monte Carlo avant de gagner Paris, où elle étudie au Conservatoire, puis se produit dans les cabarets en interprétant ses chansons. C’est à cette époque qu’elle prend le nom de Marly.

Elle épouse le baron Van Doorn en 1939 et tous deux fuient la guerre pour l’Angleterre. Engagée comme cantinière dans les Forces françaises libres (FFL) à Londres, elle met peu à peu son talent musical au service de la résistance. « Elle jouera dans le Théâtre aux armées pour les soldats britanniques, tchèques ou polonais, explique Lionel Dardenne, historien et commissaire de l’exposition Le Chant des partisans au Musée de l’Ordre de la Libération à Paris.

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