Mois : septembre 2019

Les Maquisards Combattre dans la France occupée, de Fabrice Grenard

Les Maquisards Combattre dans la France occupée, de Fabrice Grenard

Des maquis, on connaît la légende. Celle de ces jeunes hommes qui, à partir de 1942, choisissent la clandestinité pour combattre l’occupant. Celle des batailles des Glières ou du Vercors. Celle des résistants qui libérèrent des villes entières, avant même l’arrivée des armées alliées. Hors de ces images d’Épinal, pourtant, les maquisards restent des inconnus. De quel milieu venaient-ils ? À quelles motivations obéissaient-ils ? Comment ont-ils été formés, comment se sont-ils comportés devant l’ennemi ? Comment ont-ils vécu ensemble, parfois pendant près de deux années, dans des conditions matérielles souvent très précaires ? De quels soutiens ont-ils pu bénéficier parmi les populations locales ? Ont-ils inconsidérément livré celles-ci aux représailles allemandes ? Les réponses ne sont pas univoques. Car, depuis la fin de l’année 1942, lorsqu’apparaissent les premiers camps, jusqu’aux combats de la Libération, l’expérience n’a pas été la même selon les périodes et les contextes, variant considérablement en fonction de la date de formation du maquis, des territoires concernés, du niveau d’encadrement des camps ou du type d’actions entreprises. Et à chaque fois, les réalités de terrain ont fait l’objet de tous les fantasmes, dans l’incessante guerre psychologique qui opposait Londres à Vichy… La première grande synthèse sur l’histoire des maquisards à l’échelle de toute la France, à partir de recherches menées pendant plus de dix années dans de nombreux fonds d’archives, nationaux ou départementaux, et des témoignages des derniers survivants.

ISBN : 978-2-36358-332-1
Prix : 26 €
616 pages
Parution :  19 septembre 2019

Paris, 25 août 2019

Paris, 25 août 2019

Guy Hervy

Certes, Il y avait du monde, la 2e DB dont la nueve, mais la dimension populaire de l’insurrection n’a été que peu valorisée et sa durée sur deux semaines a été concentrée sur les deux derniers jours.
Pas de trace des grèves, des occupations des lieux stratégique et politique depuis le 13 aout ni de la grève des cheminots qui paralysera les mouvement de troupe de l’occupant.
Une cérémonie assez discrète à la gare Montparnasse.
L’inauguration d’un beau musée où les FFI ont leur place, un hommage émouvant à Cécile Rol Tanguy actrice incontournable, doyenne de journée et donc au FTP.

 

La Libération de Paris vue d’avion, de la Tour Eiffel et de la 2ème DB

La Libération de Paris vue d’avion, de la Tour Eiffel et de la 2ème DB

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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La libération de Paris en 1944 signifiait la libération du monde

La libération de Paris en 1944 signifiait la libération du monde

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après la chute de la France aux mains du régime criminel nazi, avec la signature de l’armistice le 22 juin 1940, l’accord de reddition et de trahison de la République française par le maréchal Pétain, devenu chef de l’Etat du régime de Vichy en France occupée et collaborateur de l’occupation nazie,  Le reste du pays est gouverné par un gouvernement français complice avec siège à Vichy, en plus du Troisième Reich annexant l’Alsace-Lorraine.

L’invasion et l’occupation de Paris le 14 juin 1940 par les forces de l’Allemagne nazie conduisirent à la défaite et à la désolation du peuple français, à la trahison de ses dirigeants au service de la puissance occupante.

L’appel historique lancé aux Français pour résister au régime criminel nazi, par le général De Gaulle, le 18 juin 1940, diffusé par la BBC de Londres, comme le début de la France Libre, à tous les Français pour lutter contre l’occupation, pour prendre les fusils pour la libération, dit De Gaulle :
« Les dirigeants qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, a contacté l’ennemi pour la cessation des hostilités.
Il est vrai que nous avons été et continuons d’être submergés par les forces mécaniques terrestres et aériennes de l’ennemi. Infiniment plus que leur nombre, ce sont les voitures, les avions et les tactiques des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les voitures, les avions et les tactiques des Allemands qui ont surpris nos dirigeants au point de les amener là où ils sont maintenant.
Mais le dernier mot a-t-il été dit ? L’espoir doit-il être perdu ? La défaite est-elle définitive ? Non !
Croyez-moi, je m’adresse à vous en toute connaissance de cause et je vous dis que rien ne se perd pour la France. Les moyens mêmes qui nous ont vaincus peuvent un jour apporter la victoire.
Parce que la France n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle a un vaste empire derrière elle. Elle peut former un bloc avec l’Empire britannique qui domine les mers et continue la lutte. Elle peut, comme l’Angleterre, faire un usage illimité de l’immense industrie des États-Unis.
Cette guerre ne se limite pas au territoire misérable de notre pays. Cette guerre n’a pas été décidée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Tous les défauts, tous les retards, toutes les souffrances n’empêchent pas l’existence, dans l’univers, de tous les moyens pour un jour écraser nos ennemis. Fulmina deux aujourd’hui par la force mécanique, nous pouvons vaincre dans le futur par une force mécanique supérieure : elle y va du destin du monde.
Moi, Général De Gaulle, actuellement à Londres, j’invite les officiers et soldats français qui sont ou seront sur le territoire britannique, avec ou sans leurs armes, j’invite les ingénieurs et les ouvriers spécialisés en armement qui sont ou seront sur le territoire britannique, à me contacter. Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et elle ne s’éteindra pas.

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D’une guerre à l’autre Musée de la Résistance et de la Déportation de Picardie Tergnier

D’une guerre à l’autre Musée de la Résistance et de la Déportation de Picardie Tergnier

 

D’une guerre à l’autre Musée de la Résistance et de la Déportation de Picardie, 21 septembre 2019-21 septembre 2019, Musée de la Résistance et de la Déportation de Picardie.

D’une guerre à l’autre
Cette exposition présente un panorama des phases essentielles de la période de l’entre-deux-guerres.

Pour ceux qui avaient connus la « der des ders », le monde européen ne pouvaient repartir en guerre, surtout une guerre aussi violente, aussi générale.

En France, on reconstruit, on se reconstruit, on connaît une période d’éffervescence sociale et politique.

De l’autre côté des frontières, Italie, Allemagne, Espagne, les passions se déchainent et les nationalistes ont déjà pris en main le destin de l’Europe.

En France, en Belgique, en Angleterre on s’inquiète.

La guerre est déjà là.
Exposition 1919-1940, d’une guerre à l’autre
Musée de la Résistance et de la Déportation de Picardie 5 place Carnegie Fargniers – 02700 Tergnier Tergnier Aisne

Ain : le maire qui a donné sa vie pour la Résistance

Ain : le maire qui a donné sa vie pour la Résistance

L’ancien maire de Crottet, Armand Veille, a été exécuté pendant l’occupation allemande alors qu’il était entré dans la Résistance. Une cérémonie a été organisée sur le lieu du drame, à l’occasion du 75e  anniversaire de sa disparition.
 Il y a soixante-quinze ans, Armand Veille tombait à l’âge de 36 ans sous les balles allemandes, à Saint-Clément-lès-Mâcon (Saône-et-Loire). Il payait de sa vie son engagement résistant pour la libération du pays.

En mai 1935, Armand Veille est élu à la mairie de Crottet, village voisin de Pont-de-Veyle, où il est né vingt-six ans plus tôt. Cela fait de lui le plus jeune maire de France du Front populaire. Ses engagements sont ceux d’un homme qui aspire au progrès social et aux valeurs humanistes : il est à la fois membre de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO) et adhérent à la Ligue des droits de l’Homme. Avec ses collègues maires du canton, il vient en aide aux réfugiés espagnols lorsque ceux-ci arrivent en nombre, chassés par les troupes de Franco au terme des années 1930.

Un maire engagé, qui entre dans la Résistance

Mobilisé lors de la déclaration de guerre, il assiste, impuissant et profondément meurtri, à la défaite militaire de la France en seulement sept semaines. Ses convictions républicaines le conduisent à condamner avec force le régime de Vichy, qu’il juge liberticide. Il n’en faut pas davantage pour qu’il soit dénoncé aux autorités pétainistes, qui le démettent de sa fonction de maire en septembre 1941.

C’est avec détermination qu’il s’engage en résistance au sein du sous-secteur de Pont-de-Veyle en transportant matériel et armement utiles aux groupes d’action. L’opération commandée au 19 août 1944 lui est fatale. Alors qu’il se rend à Mâcon pour récupérer le carburant destiné aux forces de libération, il est arrêté place Saint-Clément par les Feldgendarmes (policiers militaires allemands).

Armand Veille sera alors exécuté le 19 mars 1944, ainsi que ses compagnons Adrien Guyennet, chauffeur au moulin Marion à Saint-Jean-sur-Veyle, et Éloi Pichon, jeune résistant. Il est enlevé à son épouse Maria et ses trois jeunes enfants, sans avoir connu la Libération pour laquelle il s’est battu.

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Entre Nîmes et Langogne, Vincent revit l’été 1944 et la Libération sur les traces de son grand-père

Entre Nîmes et Langogne, Vincent revit l’été 1944 et la Libération sur les traces de son grand-père

 

 

Vincent Zielinski est passionné d’histoire. Avec l’association « Authentic old Cévenn’s jeep », il participe à un périple de 170 kilomètres entre Gard et Lozère, sur les routes empruntées par la 1ère armée française du général de Lattre de Tassigny en août 1944, en hommage aux héros de la libération.

Par Carine Alazet

Souriant dans sa jeep américaine, Vincent revit une partie de l’épopée de son grand-père Jean Zielinski.

« C’était un résistant d’origine polonaise. Il a participé aux combats de Barjac dans le Gard et de Vallon Pont d’Arc en Ardèche, où il a eu la croix de guerre », raconte le jeune homme, âgé de 19 ans, comme son grand-père en 1944, dans la vidéo ci-dessous.

Vincent porte le même uniforme que lui, reconstitué à partir d’une photo. Un uniforme fourni par l’armée américaine aux troupes françaises, mais avant de rejoindre la 1ère division blindée (DB) française commandée par le général de Lattre de Tassigny, Jean Zielinski est passé par la résistance depuis son village de Bessèges dans les Cévennes gardoises.

Un héros discret

Né en France en 1925 de parents polonais, Jean Zielinski devient, à l’âge de 14 ans, mineur dans les mines de charbon de Bessèges, dans le Gard. C’est là qu’avec d’autres collègues polonais, l’adolescent entre en résistance contre l’occupant allemand et le régime de Vichy.

En 1943, membre du Front national clandestin, section de Bessèges, il colle des affiches ou diffuse des tracts, des journaux anti-allemands. Avant de rejoindre le maquis.

Jean Zielinski participe alors aux combats pour la libération du Gard et de l’Ardèche.

A Vallon – Pont d’Arc, sa bravoure lui vaut la croix de guerre. Son livret militaire précise que c’est « grâce à l’action précise » de ce « jeune sous-officier énergique et audacieux », qu' »une forte colonne ennemie est stoppée et anéantie ».

Vincent parle de son grand-père avec émotion et une grande fierté. mais son grand-père, lui, parlait peu de cette époque-là.

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Cholet « J’ai choisi la Résistance à mes études »

Cholet « J’ai choisi la Résistance à mes études »

 

 

Jacques Bonnet avait 18 ans à l’été 1943, lorsqu’il fut recruté par la Résistance française. Il a fait ses armes dans le Choletais au côté du gendarme René Tournier, avant d’être muté à La Rochelle.

Le corps est fatigué, l’esprit est toujours vif. Jacques Bonnet a eu 95 ans le 18 août dernier. Au printemps 1943, pas encore la vingtaine, il est recruté par René Tournier, résistant choletais, pour former un groupe d’action à Cholet. « Je suis allé à l’hôtel de ville pour entrer dans la défense passive (sécurité civile). René Tournier est venu me trouver et m’a demandé si j’étais Jacques Bonnet. J’ai dit : « Oui ». On a parlé de la situation, et il m’a dit : « Je forme un groupe », raconte le nonagénaire. Il voulait de jeunes célibataires. »

Jean Chauvin et Paul Martin, qu’il a tous deux côtoyés au collège Colbert, ainsi qu’un certain Étienne Ferrari forment le reste de l’équipe. À l’époque, Jacques Bonnet sort d’une longue maladie contractée en 1941, l’obligeant à mettre entre parenthèses ses études d’ingénieur à Paris. Il devait les reprendre à l’automne 1943. « Mais j’ai choisi la Résistance à mes études », ponctue-t-il.

L’apprentissage de l’armement allemand

Pendant près d’un an, les quatre jeunes hommes sont formés par René Tournier, d’une dizaine d’années leur aîné et gendarme de profession. Des exercices de mises en situation et l’apprentissage de l’armement allemand leur sont dispensés. « J’ai eu beaucoup de contacts avec Tournier. Ses conseils, je m’en suis beaucoup servi. Il était gendarme et connaissait pas mal de choses. Je dois lui dire un grand merci. C’est sûrement grâce à lui si je suis encore là aujourd’hui », remercie Jacques Bonnet. Le groupe entre réellement en action à l’été 1944, avec notamment, le sabotage de la voie de chemin de fer Cholet-Angers.

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Il y a 79 ans, parcours de Tahitiens des Forces françaises de l’intérieur

Il y a 79 ans, parcours de Tahitiens des Forces françaises de l’intérieur

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

APEETE, 1er septembre 2019 – Il y a 79 ans, le 2 septembre 1940 un millier de Tahitiens des Etablissements français d’Océanie (EFO) ralliaient la France libre après un plébiscite en faveur du soutien au général de Gaulle. 

C’est sur fond de plébiscite que des Tahitiens vont s’engager derrière le général de Gaulle le 2 septembre 1940. Ce ralliement est soutenu par un soutien populaire qui recueille 5164 signatures. Le maréchal Pétain ne recueillait dans le même temps en sa faveur que 18  signatures.

Fort de cet élan, un millier de Tahitiens s’engagent dans la France libre. Les Tamari’i Volontaires seront de toutes les unités et de tous les théâtres d’opérations : marins, aviateurs, parachutistes et fantassins du glorieux Bataillon du Pacifique.

Des Tahitiens seront aussi engagés dans la résistance intérieure. Les actuelles commémorations des combats de la libération de l’été 1944 sont l’occasion de rappeler leur épopée méconnue.

Raoul Teissier. (Fonds Shigetomi).
En 2016, lors de la publication de son livre Tamari’i Volontaires, de premières figures tahitiennes engagées dans les forces françaises de l’intérieur étaient racontées par Jean-Christophe Shigetomi. Depuis, ses recherches se sont poursuivies. Il en relate quelques éléments marquants : « La résistance française a compté dans ses rangs, au titre du renseignement ou dans les maquis des natifs de Tahiti., explique-t-il. Dans le maquis Joël, en Haute-Vienne ont été engagés les deux frères Coppenrath, Gérald futur sénateur et Michel, futur archevêque de Tahiti, mais aussi Charles Higgins dans la Drôme. André Vernier, fils du pasteur Charles Vernier, président des églises protestantes de Tahiti, est tué dans les rangs des Forces françaises de l’intérieur (FFI) de Vassieux en Vercors le 21 juillet 1944. Marie épouse Legendre, compagne d’André Legendre député communiste de la région parisienne milite dans les rangs des francs-tireurs et partisans (FTP). Eugène Jacquesson est déporté le 15 août 1944, dix jours avant la libération de Paris vers Buchenwald, puis Ravensbruck et Dora. Il est libéré en 1945. »

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76 ans après, ils vont recevoir la médaille de la Résistance

76 ans après, ils vont recevoir la médaille de la Résistance

 

Les familles Trabado de Barcelone et Robledo de Bilbao, qui viendront d’Espagne, recevront, des mains du général Baptiste Libération, la médaille de la résistance française le 8 septembre à 18 h 30. Ces médailles ont été attribuées à titre posthume 76 années après le sacrifice de Saturnino Trabado et de Balthazar Robledo.

Le 26 septembre 1943, 16 résistants tombaient sous les balles du peloton d’exécution ennemi. 12 résistants appartenaient au groupe Guy Mocquet. Les 4 autres résistants appartenaient au groupe Marius Vallet , créé par Balthazar Robledo et Saturnino Trabado. Ces deux résistants espagnols ont refusé d’écrire la lettre d’adieu à leur famille vivant en Espagne sous le régime franquiste, dans le souci de préserver leur vie. À la suite du voyage mémoire de la famille Trabado , en février 2015 (ER du 16 février et du 18 février 2015), Jean-Jacques Compagnon -lui même neveu d’un des fusillés du groupe Marius Vallet et fils d’une réfugiée politique espagnole-, qui avait piloté la venue de la famille, apprenait que les deux Espagnols n’ont été déclarés « Mort pour la France » que le 16 août 1983 soit 40 ans après avoir été fusillés. Pourquoi ? Parce qu’ils étaient des réfugiés communistes fuyant un régime de dictateur ? Personne n’a pu le savoir exactement.

À partir de mai 2015 et après avoir eu la confirmation qu’aucune médaille avait été attribuée, Jean-Jacques Compagnon lançait des démarches auprès de différents ministères et associations. Le chemin fut long. Et ce n’est qu’en janvier 2019, grâce à l’intervention de la secrétaire d’État du ministère des armées, que le conseil national de la médaille de la résistance française a donné son avis extrêmement favorable pour l’attribution. Le ministère des armées a donc ordonné l’attribution et le décret d’application a été signé par le Président de la République.

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