Catégorie : Actualité de la Déportation

Shoah : mort de Raphaël Esrail, président de l’Union des déportés d’Auschwitz

Shoah : mort de Raphaël Esrail, président de l’Union des déportés d’Auschwitz

Raphaël Esrail, président de l’Union des déportés d’Auschwitz (UDA), est mort samedi d’un cancer à l’âge de 96 ans. Membre de la résistance juive, il avait été arrêté à Lyon, puis déporté le 3 février 1944 par le convoi numéro 67.

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L’un des derniers grands témoins de la Shoah est décédé. Raphaël Esrail, président de l’Union des déportés d’Auschwitz (UDA), est mort samedi 22 janvier d’un cancer à l’hôpital de Lannion, dans les Côtes-d’Armor, à l’âge de 96 ans, a annoncé l’UDA dimanche dans un communiqué.

« Il était l’incarnation de l’Union des déportés », a déclaré à l’AFP Isabelle Ernot, directrice scientifique de l’UDA, ajoutant : « Il a été un acteur essentiel du recueil de la mémoire, de sa mise en valeur pédagogique et de sa transmission. »

Un jeune résistant juif

Raphaël Esrail est né le 10 mai 1925 en Turquie « dans une famille juive qui émigre en France l’année suivante », rappelle l’UDA dans son communiqué. Membre de la résistance juive à Lyon où il confectionne de faux papiers, il est arrêté puis interné au camp de Drancy, avant d’être déporté à 19 ans à Auschwitz-Birkenau le 3 février 1944, par le convoi 67, le même que la famille Pikovsky auquel France 24 a consacré un webdocumentaire. 

En janvier 2020, à l’occasion des 75 ans de la libération du camp, il avait accordé un entretien à France 24 lors duquel il avait raconté ce voyage vers l’enfer : « Vous mettez des hommes et des femmes dans des wagons à bestiaux. Vous leur donnez un seau hygiénique et un seau d’eau. Ils restent trois jours sans manger. Les gens doivent faire leur besoin devant les autres. On ne traite pas les chiens de cette façon. La déshumanisation a commencé dans le train ».

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Rendre aux femmes leur place dans la Résistance

Rendre aux femmes leur place dans la Résistance

Par Annie GRANDJEAN, publié le , modifié .
« Les Femmes dans la Résistance ». Une exposition, des séances de cinéma suivies de débat avec des spécialistes. Pendant le mois de février, la Charente limousine met à l’honneur des héroïnes oubliées.

Elles ont dirigé des réseaux, caché des clandestins, participé aux actions de sabotage… Les femmes ont joué un rôle prépondérant dans la Résistance lors de la Seconde Guerre mondiale. En Charente limousine comme ailleurs. Et pourtant, leur action a très souvent été invisibilisée, ignorée au profit des héros masculins.

La Charente limousine a engagé un nécessaire travail de mémoire en plusieurs temps…

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Appropriation pédagogique de témoignages de déportés

Appropriation pédagogique de témoignages de déportés

Résumé

L’article propose de s’interroger sur l’appropriation pédagogique de témoignages de déportés dans le cadre d’un projet éducatif mené avec des élèves de 3e d’un établissement REP+ (Réseau d’éducation prioritaire) de Stains, commune française située dans le département de la Seine-Saint-Denis.

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Entrées d’index

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Notes de la rédaction

Le projet a été récompensé dans le cadre de la phase nationale du Concours national de la Résistance et de la Déportation 2017 d’une mention spéciale intitulée « Passeurs d’Histoire ».

Texte intégral

1Le projet « Mémoires de déportés » est un dispositif éducatif transdisciplinaire (éducation musicale, histoire-géographie). Il s’étire sur deux années scolaires 2016-2018 et s’appuie sur le « Concours national de la Résistance et de la Déportation » ; un programme pédagogique développé depuis 1961 par le ministère de l’Éducation nationale français à destination des élèves de collège et de lycée. Il favorise l’étude en classe des thèmes chers au Concours et propose chaque année un sujet spécifique : « La négation de l’Homme dans l’univers concentrationnaire nazi » pour la session 2016-2017. S’inscrire dans le cadre du CNRD facilite le travail des enseignants souhaitant étudier cette période. Cela donne davantage de visibilité à leur démarche. Le projet prend sa source dans la volonté de confronter nos élèves, issus de territoires frappés par des représentations dépréciatives, marqués par de fortes inégalités socio-spatiales, avec les enjeux de la mémoire. En quoi la mémoire participe-t-elle de la construction des identités ? L’attachement de notre parcours à une réflexion sur la citoyenneté est essentiel pour les équipes éducatives. Nous souhaitons confronter les enfants à la diversité des témoignages et leur permettre de comprendre la complexité de leur valorisation scientifique. Distance nécessaire face aux émotions, analyse et confrontation des sources premières ; notre parcours nous inscrit dans une démarche progressive et multiscalaire (du local au niveau européen, du cas singulier au paradigme).

Marie-Jo Chombart de Lauwe : la Résistance depuis la côte Atlantique

Marie-Jo Chombart de Lauwe : la Résistance depuis la côte Atlantique

Épisode 1 :

Marie-Jo Chombart de Lauwe : la Résistance depuis la côte Atlantique

Alors qu’elle était encore étudiante, Marie-Jo Chombart de Lauwe à intégré la Résistance qui n’en portait pas encore le nom. Elle raconte sa lutte contre l’occupation allemande, depuis les côtes Atlantiques, avant d’être déportée au camp de Ravensbrück en juillet 1943.

Marie-Jo Chombart de Lauwe vivait en Bretagne sur l’Île-de-Bréhat lorsque l’armée allemande à commencé à occuper le territoire. À l’âge de 16 ans, alors qu’elle étudie à Tréguier en vue de passer son baccalauréat, les troupes allemandes déferlent sur la France, c’est le début de la résistance. Elle commence à comprendre que des mouvements de lutte s’agrègent et décide d’en faire partie. Il est encore trop tôt pour parler de « résistance » dit-elle, « la Résistance ne s’appelle pas encore ainsi, c’est le début de l’étouffement par une armée d’occupation. Ça ne s’appelle pas encore Résistance, ça s’appelle ‘insupportable occupation par une armée pesante' ».

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Shoah : mort de Raphaël Esrail, président de l’Union des déportés d’Auschwitz

Shoah : mort de Raphaël Esrail, président de l’Union des déportés d’Auschwitz

Texte par : Stéphanie TROUILLARD Suivre

5 mn
Raphaël Esrail, président de l’Union des déportés d’Auschwitz (UDA), est mort samedi d’un cancer à l’âge de 96 ans. Membre de la résistance juive, il avait été arrêté à Lyon, puis déporté le 3 février 1944 par le convoi numéro 67.

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L’un des derniers grands témoins de la Shoah est décédé. Raphaël Esrail, président de l’Union des déportés d’Auschwitz (UDA), est mort samedi 22 janvier d’un cancer à l’hôpital de Lannion, dans les Côtes-d’Armor, à l’âge de 96 ans, a annoncé l’UDA dimanche dans un communiqué.

« Il était l’incarnation de l’Union des déportés », a déclaré à l’AFP Isabelle Ernot, directrice scientifique de l’UDA, ajoutant : « Il a été un acteur essentiel du recueil de la mémoire, de sa mise en valeur pédagogique et de sa transmission. »

Un jeune résistant juif
Raphaël Esrail est né le 10 mai 1925 en Turquie « dans une famille juive qui émigre en France l’année suivante », rappelle l’UDA dans son communiqué. Membre de la résistance juive à Lyon où il confectionne de faux papiers, il est arrêté puis interné au camp de Drancy, avant d’être déporté à 19 ans à Auschwitz-Birkenau le 3 février 1944, par le convoi 67, le même que la famille Pikovsky auquel France 24 a consacré un webdocumentaire.

En janvier 2020, à l’occasion des 75 ans de la libération du camp, il avait accordé un entretien à France 24 lors duquel il avait raconté ce voyage vers l’enfer : « Vous mettez des hommes et des femmes dans des wagons à bestiaux. Vous leur donnez un seau hygiénique et un seau d’eau. Ils restent trois jours sans manger. Les gens doivent faire leur besoin devant les autres. On ne traite pas les chiens de cette façon. La déshumanisation a commencé dans le train ».

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Les 77 ans de la libération d’Auschwitz : que savaient les Alliés sur la Shoah ?

Les 77 ans de la libération d’Auschwitz : que savaient les Alliés sur la Shoah ?

Les 77 ans de la libération d’Auschwitz : que savaient les Alliés sur la Shoah ? – Flashback #8
vidéo Photographié en mai 1944 par un avion allié, le centre d’extermination nazi d’Auschwitz a continué de tourner à plein régime jusqu’à sa libération par les Soviétiques, huit mois plus tard. Pourquoi les Alliés semblent-ils n’avoir rien fait ?
Par Karim El Hadj, Elisa Bellanger, Emile Costard, Adrien Sahli et Isabel Bonnet

Il y a soixante-dix-sept ans, le 27 janvier 1945, l’Armée rouge libérait Auschwitz, le plus grand centre d’extermination nazi. Entre 1941 et 1945, plus d’un million de juifs y ont été déportés, dont la quasi-totalité ont été assassinés dans des chambres à gaz.

Dès 1942, les Alliés disposaient d’informations précises sur le massacre systématique des juifs et d’autres minorités d’Europe : photographies aériennes, témoignages d’évadés… Pourquoi n’ont-ils pas aussitôt lancé des raids pour stopper les atrocités commises dans les camps ? Auraient-ils pu arrêter plus tôt la Shoah ?

Bienvenue dans l’épisode 8 de notre série vidéo « Flashback », dans les coulisses de l’histoire, éclairée par des archives et des spécialistes.

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Cérémonie du départ du convoi du 24 janvier dit des 31000

Cérémonie du départ du convoi du 24 janvier dit des 31000

Afmd Mémoire Vigilance

La cérémonie du départ du convoi du 24 janvier dit des 31000, s déroulera dimanche 30 janvier prochain à 10 heures à la Mairie de Romainville – devant la statue de Danièle CASANOVA – et à 11 heures devant la porte du fort de Romainville aux Lilas. Nous vous espérons nombreux pour rendre hommage à ces femmes dont Marie Claude Vaillant Couturier,…Charlotte Delbo, …Maie Politzer, …Danielle Casanova, …Marie Alizon, ..Anne Marie Epaud, …Hautval Adelaide, …Louise Losserand,…Marie Elisa Cohen-Nordmann,… Jacqueline Quatremaire,… Raymonde Salez, ..Rose Blanc, …Joséphine Umido

Hennebont. L’expo Vivre à en mourir s’installe au lycée Emile-Zola

Hennebont. L’expo Vivre à en mourir s’installe au lycée Emile-Zola

Jusqu’à la fin du mois de janvier, le lycée professionnel Émile-Zola accueille au CDI l’exposition Vivre à en mourir, qui évoque vingt combattantes et résistantes européennes de la Seconde Guerre mondiale.

Préparée par le comité du pays d’Auray de l’Anacr (Association nationale des anciens combattants) et des Amis de la Résistance, c’est la première fois que cette exposition itinérante, inaugurée en novembre dernier, est présentée dans un établissement scolaire.

Une grande satisfaction pour Maryline Le Sauce, présidente de la section locale d’Auray de l’association, qui est venu à la rencontre des élèves de 3e du lycée pour leur présenter le parcours de ces vingt femmes d’exception qui se sont battues pour la liberté.  Ne pas en parler, c’est oublier , a-t-elle tenu à expliquer à ces collégiens qui continueront à travailler sur l’exposition dans différentes matières notamment en cours de français où ils aborderont la poésie de la Résistance.

Jusqu’à la fin du mois de janvier, le lycée professionnel Émile-Zola accueille au CDI l’exposition Vivre à en mourir, qui évoque vingt combattantes et résistantes européennes de la Seconde Guerre mondiale.

Préparée par le comité du pays d’Auray de l’Anacr (Association nationale des anciens combattants) et des Amis de la Résistance, c’est la première fois que cette exposition itinérante, inaugurée en novembre dernier, est présentée dans un établissement scolaire.

Une grande satisfaction pour Maryline Le Sauce, présidente de la section locale d’Auray de l’association, qui est venu à la rencontre des élèves de 3e du lycée pour leur présenter le parcours de ces vingt femmes d’exception qui se sont battues pour la liberté.  Ne pas en parler, c’est oublier , a-t-elle tenu à expliquer à ces collégiens qui continueront à travailler sur l’exposition dans différentes matières notamment en cours de français où ils aborderont la poésie de la Résistance.

Jusqu’à fin janvier, l’exposition Vivre à en mourir, au CDI du lycée Zola.

« Garder de la force pour transmettre, c’est très important » : l’inlassable témoignage de Lili Leignel, survivante des camps de la mort

« Garder de la force pour transmettre, c’est très important » : l’inlassable témoignage de Lili Leignel, survivante des camps de la mort

Lili Leignel, née Keller-Rosenberg, ne cesse, depuis quarante ans, de décrire l’horreur de la déportation et de la barbarie nazie devant des lycéens et des collégiens. « Le Monde » a suivi cette femme de 89 ans, en décembre 2021, dans des établissements scolaires du Loiret.
Nuit noire. Le calme règne au 42, boulevard d’Armentières, à Roubaix, un petit immeuble en briques. Au moment du coucher, une excitation joyeuse s’est emparée des enfants car, le lendemain, c’est l’anniversaire de leur mère, Charlotte. Lili, tout juste 11 ans, Robert, bientôt 10 ans, et André, 3 ans et demi, ont préparé l’événement avec amour : ils ont appris des poèmes, dessiné, tandis que Joseph, leur père, se débrouillait pour trouver un gâteau et des fleurs.

A 3 heures du matin, un fracas épouvantable réveille la maisonnée. Ce lundi 27 octobre 1943, plusieurs hommes de la Feldgendarmerie, la police militaire allemande, grimpent quatre à quatre les escaliers pour arrêter la famille Rosenberg. Ils passent sans s’arrêter au premier, où se trouvent la cuisine et la salle à manger, et ouvrent violemment les portes des chambres au second, où dorment les enfants et leurs parents. « Los ! Schnell ! [Allez ! Vite !] », hurlent-ils, en défonçant tout sur leur passage.

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Disparition

Disparition

J’ai le regret de vous annoncer que Jean Vaislic vient de nous quitter.
J’ai une pensée particulière pour sa femme Marie et ses deux fils.
Arrêté en 1942, et intégré au Kommando de Harzungen (camp satellite de Dora et Buchenwald), il participera malgré lui, à la construction des fusées V2. En août 1944, il est transféré à Auschwitz-Birkenau, puis à Gleiwitz, Blechhammer, Gross-Rosen et, au terme d’une longue « Marche de la mort », à Buchenwald où il recouvre la liberté le 11 avril 1945.
Infatigable témoin dans les écoles et autres moments mémoriels, dont les deux derniers événements publics furent lors de la remises du « Livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora » à la Cité de l’Espace de Toulouse par le directeur de l’ONAC-VG, Renaud Schouver et sa participation au Concert de la Liberté à l’oratoire du Louvre en hommage aux déportés, organisé par l’AFMD.