Parcours Mémoire



Samedi 30 avril, le Mémorial des Déportés de la Mayenne propose une visite d’Ambrières sur les traces du groupe de résistants qui a opéré dans la commune entre 1942 et 1944.
Dimanche 24 avril 2022, la France célébrait sa Journée nationale du souvenir de la Déportation. Une semaine plus tard, le 30 avril 2022, Ambrières-les-Vallées sera le théâtre d’un circuit commenté organisé par le Mémorial des Déportés de la Mayenne.
Le sujet ? Le parcours d’un réseau de résistance basé dans l’ancienne commune d’Ambrières-le-Grand, dont la majorité des membres ont été arrêtés par la Gestapo les 9 et 10 mai 1944. Il y a tout juste 78 ans.

Oyonnax figure parmi les dix-huit villes françaises à être décorées de la médaille de la Résistance française. Cette distinction, créée par le Général de Gaulle en 1943, a été décernée à la ville par décret le 16 janvier 1947. Sauf qu’elle ne l’a jamais reçue officiellement. C’est en 2014 que la municipalité a découvert cette anomalie. « Nous avons fait des recherches un peu partout, à la mairie, et jusqu’aux archives départementales. Nous n’avons rien trouvé, pas de papier officiel, pas de diplôme et encore moins de médaille », précise le maire Michel Perraud.
En mai 1947, le président Vincent Auriol était bien venu dans le Haut-Bugey, pour honorer Nantua, également médaillée, mais sans s’arrêter à Oyonnax… Cette anomalie sera réparée le 8 mai prochain, à l’occasion des cérémonies commémorant la victoire des alliés sur l’Allemagne nazie, en présence du général de division Christian Baptiste, délégué national de l’ordre de la Libération. 75 ans après, Oyonnax recevra officiellement sa médaille bien méritée.

Le musée des arts et traditions populaires de Binic-Étables-sur-Mer (Côtes-d’Armor) débute sa saison estivale en accueillant une exposition temporaire, sur le thème de l’occupation allemande et de la Libération.
« L’existence du musée des arts et traditions populaires de Binic-Étables-sur-Mer (Côtes-d’Armor) est une véritable aventure humaine. De nombreux bénévoles s’y sont investis au fil des années et lui ont permis de posséder, aujourd’hui, un fonds intéressant. Tout cela demande sans doute d’être mis en valeur, afin de rendre le lieu encore plus attractif », a déclaré Yvon Batard, nouveau président.
Dimanche 1er mai, pour l’inauguration de la saison, le lieu culturel va accueillir une exposition temporaire (mai et juin, avec possible prolongation) au sujet de l’occupation allemande à Binic et de la libération de la Bretagne.

Longtemps sous-estimée, l’infiltration de la Résistance par des traîtres a en fait causé des dizaines de milliers d’arrestations, déportations ou exécutions. Un doc aidé, à voir ces 1er et 23 mai 2022, illustre ce terrible bilan.
L’infiltration de la Résistance par des Français au service de l’occupant a été bien plus importante et dévastatrice qu’on ne le pensait.
C’est ce que révèle la déclassification récente d’interrogatoires de traîtres et de rapports des services secrets sur leurs actions.
Et c’est ce qu’explique Des traîtres dans la Résistance, diffusé :
Ce documentaire de Patrick Benquet est le deuxième soutenu par la Région qui traite de la plus sombre des collaborations. Le premier ayant été Les Lycéens, le Traître et les Nazis, de David André, diffusé pour la première fois en janvier 2021 sur France 2.
Le nouveau bilan que dévoile Des traîtres dans la Résistance est terrible : on estime désormais qu’entre 20.000 et 30.000 Français ont aidé les Allemands à infiltrer les réseaux de la Résistance, par conviction ou par appât du gain ; et qu’ils ont ainsi entraîné l’arrestation, la déportation ou l’exécution de dizaines de milliers de résistants.

« Avec cette 7e édition du Mois des Mémoires, le 19e arrondissement contribue à l’indispensable travail de mémoire. Se souvenir, c’est aussi se tourner vers l’avenir ! »
Maire du 19e arrondissement


Arrêté en possession d’armes par les Allemands en 1943, il est condamné à mort puis voit sa peine commuée en déportation. Il arrive en avril 1944 au camp de Natzweiler-Struthof, où il reste plusieurs mois avant d’être évacué vers Dachau, puis vers le camp d’Allach, qui sera libéré par l’armée américaine en avril 1945.
Ancien résistant déporté en 1944, Pierre Rolinet est mort dimanche 24 avril, à l’âge de 99 ans, a annoncé lundi l’Amicale nationale des déportés et familles de disparus de Natzweiler-Struthof et de ses kommandos, unique camp de concentration situé en France.
« Nous avons malheureusement appris son décès, survenu ce dimanche 24 avril au matin, à quelques semaines de son 100e anniversaire, le 4 juin », a précisé Jean-Luc Schwab, président de l’association. « La coïncidence veut qu’il s’en soit allé le jour même de [la Journée nationale du] souvenir des victimes de la déportation. »

Pour la journée nationale en souvenir des victimes de la déportation, le département du Loiret et le musée de la Résistance de Lorris rendent hommage à Louis Sanson cette année. Un cheminot Loirétain, résistant de guerre, déporté à Mauthausen, mort quelques jours après sa libération en 1945.
Le cheminot Louis Sanson, originaire de Saint-Jean-de-la-Ruelle a été déporté politique sur le camp de Mauthausen et Melk en Autriche en 1944. Dans la résistance, son rôle était de saboter les voies de chemins de fer. Il meurt en 1945, 11 jours après la libération du camp par les Américains.
Comme chaque année pour la journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation, Lorris et son musée, avec le département du Loiret, organisent une cérémonie pour rendre hommage à un Loirétain déporté.

Ce jeudi, élus fréjusiens et raphaëlois se sont recueillis autour de la stèle d’Albert Einaudi, ce résistant et cheminot varois, assassiné par la Gestapo en 1944 au bord de la route nationale 7.
Un homme est mort qui continue la lutte contre la mort, contre l’oubli ». Ce vers du poète surréaliste Paul Eluard écrit pour le résistant communiste Gabriel Péri, pourraient aussi décrire le destin d’Albert Einaudi. Ce résistant fréjusien, attaché à sa ville, impliqué dans la vie associative de sa commune, s’est éteint le 21 avril 1944 à l’âge de 33 ans.
Froidement assassiné par la Gestapo un an avant la fin de la Seconde Guerre mondiale, son corps est retrouvé dans un fossé de la RN7 reliant le quartier de La Tour-de-Mare à celui de Saint-Jean-de-Cannes à Fréjus. On peut dire de cet ancien cheminot qu’il a contribué à défendre la France de l’occupation allemande. Tout en parvenant, à titre posthume, à nourrir le souvenir d’une Résistance organisée, unie qui ne peut tomber dans l’oubli.
C’est justement pour que ses actions restent imprimées dans les mémoires et celles de la nouvelle génération, que la municipalité a commémoré la mort de ce brave homme, tombé pour son pays. Jean-Louis Barbier, conseiller municipal auprès du maire David Rachline, la sénatrice du Var Françoise Dumont et d’autres élus se sont recueillis, avec la famille Einaudi, autour de la stèle du défunt. Celle-ci reposera éternellement entre les pins et les chênes-lièges sur la RN7, au-dessous du mont Vinaigre.