Catégorie : Actualité de la Résistance

Laurence Patrice est avec Geneviève Garrigos 

Cette grande journee s’est conclue ce soir sur le parvis de l’#hoteldeville où notre cérémonie de la #LiberationdeParis fit aussi entendre la lourde douleur de la terrible année 1942, avec le souvenir de tant de juifs parisiens déportés, et du 80e anniversaire de la #rafleduveldhiv . Nos libérateurs, soldats et résistants, ont permis que cesse enfin l’indicible.
Au préalable ce fut à Gare Montparnasse avec le CPL la cérémonie rappelant la reddition allemande, puis Porte d´Orleans aux côtés d’Anne Hidalgo, l’hommage au Gal Leclerc et à la 2e DB… et sur le chemin du retour vers l’Hôtel de Ville, une visite amicale en compagnie de Geneviève Garrigos pour découvrir l’affichage des femmes photographes de la Libération au Musée de la Libération de Paris Musée du général Leclerc Musée Jean Moulin, qui lance de plus à destination des familles un jeu sur tablette pour aider les plus jeunes à découvrir le poste de commandement de Rol, caché dans le ventre du musée.
Longue mais belle journée de #memoire
Grand Merci à Laurent Bellini pour l’évocation de cette 78e libération de Paris, sur le parvis et pour ce long travail en amont, aussi bien que sur scène 👏🏻💜
Et merci à toutes les équipes, celle du protocole et celle de la sécurité qui a l’hôtel de ville et ailleurs étaient au top, veillant à tout .🙏

 

L’ASSOCIATION des AMIS du MUSEE de la RESISTANCE en BRETAGNE (AAMRB) à SAINT-MARCEL (MORBIHAN)

L’ASSOCIATION des AMIS du MUSEE de la RESISTANCE en BRETAGNE (AAMRB) à SAINT-MARCEL (MORBIHAN)

Le POLE MEMORIEL LGDLR  informe ceux qui seraient domiciliés dans l’Ouest breton ou qui se trouveraient à y séjourner aux dates indiquées
qu’après des années de recherches et de travaux et plusieurs semaines de préparation, dans le cadre des
JOURNEES du PATRIMOINE du 17 et 18 septembre 2022,  l’ASSOCIATION des AMIS du MUSEE de la RESISTANCE en BRETAGNE (AAMRB) à SAINT-MARCEL (MORBIHAN)
sous la direction de son Président Jean Claude LOUARN, fils de l’Adjudant Jean LOUARN, commandant la brigade de Josselin, Capitaine FFI présent au combat de SAINT-MARCEL le 18 juin 1944, et la réalisation du comité histoire pour la Gendarmerie, le Major (R) GIE, Philipe BRUNET, référent salle tradition GUILLO et LOUARN, des gendarmes résistants du Morbihan, caserne GUILLAUDOT à VANNES et le Mdl/Chef (R) GIE Dominique LE DORTZ, délégué pour la Gendarmerie Nationale et le Morbihan de l’Association des Descendants des Médaillés de la Résistance Française (ANDMRF) auprès de l’Ordre de la Libération, association partenaire de l’exposition:
Présentera l’exposition suivante:
 »GENDARMES au COMBAT à SAINT-MARCEL »
1940/1942 le commandant GUILLAUDOT et les soldats bleus dans l’ombre.
1943 le temps de la clandestinité et des réseaux, des premières arrestations.
1944 le temps du maquis, des combats et de la Libération.
1945 Honneur aux combattants, à ceux déportés et ceux Morts pour la France.
qui se tiendra dans le MUSEE de la RESISTANCE en BRETAGNE à cette occasion.
N.B : CETTE EXPOSITION DEVRAIT SE PROLONGER AU DELA DES JOURNEES DU PATRIMOINE.
Texte de l’intervention du Comité Parisien de la Libération

Texte de l’intervention du Comité Parisien de la Libération

Parce qu’il faut en finir avec les légendes révisionistes sur l’histoire de la libération de Paris, voici le texte de l’intervention du Comité Parisien de la Libération que j’ai eu l’honneur de faire lors de la commémoration du 78e anniversaire de la Libération de Paris :
GARE MONTPARNASSE – 25 AOÛT 2022 – DISCOURS CPL –
• Mesdames et messieurs les représentants de l’État
• Mesdames et messieurs les parlementaires
• Mesdames et Messieurs les représentants et élu-e-s de la région
• Madame la Maire de Paris et les élu-e-s des conseils de Paris et de ses arrondissements
• Mesdames et messieurs les représentants des associations mémorielles et patriotiques,
• Cher-e-s ami-e-s et camarades,
Ici même, dans l’ancienne gare Montparnasse, le 25 août 1944 à 15h30, face au Général Leclerc et au colonel Rol, la reddition du général nazi von Choltitz met fin à une semaine héroïque pour les insurgés parisiens enfin renforcés par la 2e DB et l’armée américaine.
Les premiers avaient tenu bon, les seconds étaient enfin arrivés.
Une semaine terrible également pour la population de la ville et du département de la Seine.
Celui qui capitule, Dietrich Von Choltitz, a pris son commandement du Groβ Paris le 7 août. Sa feuille de route dictée par Hitler lui-même indique entre autre :
« Le territoire doit être protégé contre tout acte de la Résistance.
Le général commandant en chef dispose de l’autorité sur toutes les troupes, SS comprises …
… Il reçoit les pouvoirs juridictionnels d’un « commandant de place forte assiégée ».
Quant aux ordres qu’il reçoit, ils sont aussi brefs que clairs :« réprimer, par tous les moyens et, si besoin, sans pitié »
Le Commandant en chef du Grand Paris a sous ses ordres toutes les forces militaires et policières qui du 9 au 25 août vont multiplier exactions et crimes de guerre (Wehrmacht, Luftwaffe, policiers allemands et français du SIPO-SD et de la Gestapo).
Par avance, cette politique de terreur est absoute par Pétain qui, dès le 6 juin, déclare aux français, je cite :
« Les circonstances de la bataille pourront conduire l’armée allemande à prendre des dispositions spéciales dans les zones de combat. Acceptez cette nécessité ».
Les polices parallèles, la milice, les diverses officines de la collaboration de l’État français pétainiste sont mises à disposition de l’occupant. Et les derniers miliciens seront nombreux parmi les tireurs des toits de la rue de Rivoli et de Notre Dame, le 26 août.
Un sinistre éphéméride égrène la longue liste des dizaines d’exécutions sommaires, des massacres de résistants, d’otages et de civils, commis par les forces occupantes appliquant les ordres de von Choltitz :
Champ de mars et jardin du Luxembourg à Paris, forts de Vincennes et de Romainville, Ivry-sur-Seine, Pavillons-sous-Bois, Créteil, Pierrefitte, Villemomble, Gagny, Le Raincy, Oissery, Authon-la-Plaine, Chelles, Domont, Arbonne, Châtenay-Malabry, Chatou, etc.
Le 15 août, veille du massacre des 35 jeunes résistants à la Cascade du bois de Boulogne et des 7 de la rue Leroux dans le seizième arrondissement de la capitale, 3 000 résistantes et résistants, extraits des prisons parisiennes, sont déportés à Buchenwald et à Ravensbrück. Moins de 15 % d’entre eux en reviendront.
Le 17 août, 100 résistantes partent de Compiègne pour Ravensbrück. 51 autres, qu’ils soient juifs ou résistants, sont entassés dans un wagon accroché au train d’Aloïs Bruner partent de Drancy et roulent vers les camps de concentration.
Le 18 août, ce sont 1 251 résistants qui quittent Compiègne pour Buchenwald.
« Le 19 août contre l’avis du Comité Parisien de la Libération, présidé par André Tollet et du chef d’état major des FFI d’Île de France, le colonel Rol-Tanguy, une trêve est négociée par Raoul Nordling consul de Suède, mais avant tout, représentant en France de la firme SKF, gros fournisseur de l’armée allemande.
Pris dans la nasse des barricades de l’insurrection parisienne, des combats de rue qui se multiplient et ne disposant pas des renforts demandés – mais surtout voulant sauver sa vie – le commandant du Gross Paris, n’a plus les moyens d’exécuter les ordres du Führer. Il ne pourra pas détruire la ville !
Pour autant Von Choltitz persiste. Près de la gare de Lyon, deux jeunes gens sont fusillés par les Allemands parce que l’un d’eux arborait un brassard FFI. A l’angle de la rue Lafayette et de la rue Cadet, un porteur du journal « Ce soir », Verdière, est arrêté, emmené au Bois de Boulogne et fusillé. Place St Augustin, devant le cercle militaire, tout porteur de brassard est aussitôt fusillé.
L’entrée de la colonne Dronne, le 24 août au soir puis, le lendemain, l’arrivée de toute la 2e DB, va contraindre von Choltitz à se rendre, non sans de durs combats mêlant dans l’épreuve FFI et soldats de Leclerc.
Dans l’ancienne gare Montparnasse, il remet sa capitulation entre les mains du vainqueur de Koufra, acte majeur de la VICTOIRE des FFL sur l’Afrika Korps et celles du commandant de l’insurrection populaire en IdF. Cela en présence du COMAC, le commandement militaire du Conseil National de la Résistance et du représentant du général De Gaulle, chef de la France Libre.
Rappeler ces événements permet d’en finir avec l’image de l’officier nazi, «sauveur» de Paris, une légende qu’il a tenté de se forger après guerre et qui fut parfois reprise avec légèreté par quelques chroniqueurs.
Du village tourangeau de Maillé, ce même 25 août 44, aux poches de l’atlantique le 9 mai 45, la barbarie nazie perdurera encore de longues semaines.
Mais ce moment historique, en ces lieux mêmes, au cœur de la capitale française, marque la victoire de la liberté, de la démocratie et des peuples unis contre le fascisme. Et Paris en devient le symbole ! « 
Poètes en Résistance, hier et aujourd’hui

Poètes en Résistance, hier et aujourd’hui

Poésie. En deux volumes, un récit et une anthologie, le regard d’un poète résistant sur ses semblables, entre 1939 et 1945. Saisissant.

Que voilà une réédition qui a du sens, aujourd’hui que la guerre sévit à nouveau en Europe. Pierre Seghers, poète, résistant de la première heure, est également devenu le principal éditeur de poésie en France, en créant en 1944, la mythique collection Poètes d’aujourd’hui. Il est mort en 1987, à 81 ans, mais sa maison d’édition existe toujours.

Dans les années 1970, il a publié La Résistance et ses poètes, qui retrace de manière très détaillée (500 pages pour le premier volume !) l’engagement de toute une génération de poètes au cours de la Deuxième Guerre mondiale. Certains sont très connus : Aragon, Éluard, Vercors… D’autres pas du tout, voire anonymes.

Ceux qui résistent et qui écrivent

Publications clandestines, mais aussi arrestations, tortures, déportation. Nous sommes dans l’histoire de France, avec ce regard particulier porté sur ceux qui résistent et qui écrivent. Pourquoi rappeler le souvenir de ces héros, se demande Pierre Seghers en 1974 : « leurs enfants peuvent être à nouveau plongés dans le chaos […] l’extermination totale, la terre transformée en planète morte, brûlée. La force, ses canons et ses bombes n’abdiquent pas. »

Les poètes ? Ils représentent « cet effort insensé de maintenir la dignité humaine, et appel du fond de l’abîme de l’homme tombé, ce refus d’accepter le destin des vaincus », écrivait Aragon dans les Poèmes impurs, en 1945.

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Joséphine Baker, la nouvelle exposition du Musée de la Résistance de Toulouse ouvre ce 25 juin

Joséphine Baker, la nouvelle exposition du Musée de la Résistance de Toulouse ouvre ce 25 juin

Après le succès de la très belle exposition sur les époux Klarsfeld, le Musée de la Résistance et de la Déportation à Toulouse met maintenant en avant une figure panthéonisée en 2021 : l’artiste engagée Joséphine Baker. L’exposition inédite et gratuite ouvre ce samedi 25 juin, jusqu’au 29 octobre.

« Joséphine Baker, une vie d’engagements », c’est la nouvelle exposition du Musée de la Résistance de Toulouse sur l’allée des Demoiselles (Busca) présentée du 25 juin au 29 octobre. Elle est construite autour la liberté d’artiste de Joséphine Baker, ses combats et son héritage. Elle met en lumière son engagement pendant la Seconde Guerre mondiale et évoque son amour pour la France, aux côtés de ceux qui ont lutté contre le racisme dans le monde.

Des robes, des perruques, des vinyles de Baker jamais montrés au public

L’artiste, femme engagée et résistante, Joséphine Baker (1906-1975), entre au Panthéon le 30 novembre 2021 à Paris. L’Américaine devenue Française a vécu de nombreuses années en Dordogne. Sa dépouille repose à Monaco, mais ne sera pas transférée à Paris, c’est le souhait de ses enfants. Elle est la première femme noire à faire son entrée au Panthéon.

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Mémoire et Vigilance le bulletin de l’association des amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation n°96 est paru. Avec en première page la photo des collégiens de 3ème de Sarcelles qui ont travaillé sur les textes de Delbo.
Présentation de l’exposition virtuelle « Juifs, résistants, combattants »

Présentation de l’exposition virtuelle « Juifs, résistants, combattants »

A l’occasion de la présentation le 30 juin prochain de l’exposition virtuelle « Juifs, résistants, combattants » du Musée de la Résistance en ligne, nous vous proposons au cours des prochains jours de découvrir quelques unes des notices qui y sont présentées.
« Le mouvement de jeunesse sioniste (MJS) » par Fabrice Bourrée
Après la défaite, les dirigeants des multiples organisations sionistes se replient en zone sud. Joseph Fischer, commissaire général du Keren Kayemeth en France (fonds national juif) lance alors un appel à tous les responsables sionistes en vue l’instauration d’une politique commune aux différentes organisations sionistes. En décembre 1941, les dirigeants de la Fédération de la Jeunesse sioniste se réunissent à Lyon, à la brasserie Georges, sous la direction de Simon Levitte et en présence de Joseph Fischer. C’est au cours de cette réunion qu’est décidée la création d’un mouvement unique avec pour objectif de « rassembler les jeunes Juifs dans un esprit de résistance morale par l’éducation, par la connaissance du judaïsme et par une fraternité d’idéal sioniste ». La présidence du mouvement est confiée à Dika Jefroykin avec Simon Levitte comme secrétaire général. Son financement est au départ assuré par la Fédération de la Jeunesse sioniste.
Des groupes (G’doudim) sont constitués à Grenoble, Annemasse, Chambéry et Nice. La section de Grenoble établit son siège cours Jean-Jaurès. Dirigée par Otto Giniewsky, dit Toto, et Georges Schnek, elle est reconnue comme l’une des plus actives, tout comme celle de Nice dirigée par Jacques Waintrob.
En mai 1942 se tient à Montpellier le premier congrès en temps de guerre de la Jeunesse sioniste. Le congrès acte la création du Mouvement de Jeunesse sioniste de France (MJS) dont l’objectif principal est le regroupement de tous les jeunes sionistes quelles que soient leurs opinions politiques ou leurs conceptions religieuses. A l’initiative de Simon Lévitte, Joseph Fischer et Otto Giniewski, il est décidé de refuser d’intégrer l’Union générale des Israélites de France (UGIF) et de transformer le mouvement en organisation clandestine.
En août 1942, une école des cadres se tient à Moissac durant trois semaines. En parallèle, un service social qui prendra l’appellation « Éducation physique » début 1943 est mis en place avec pour objectif de sortir des internés des camps d’internement, les cacher et leur procurer aide sociale et morale. Cette action de sauvetage se fait également en lien avec le service social clandestin des Eclaireurs israélites, « La Sixième ». Certains membres du MJS en coopération avec l’Oeuvre de secours aux enfants (OSE), les Eclaireurs israélites de France (EIF) et l’Armée juive (AJ) participent aux tentatives de passage d’enfants et d’adultes en Suisse. D’autres filières partent vers l’Espagne pour se joindre aux armées alliées tandis que certains volontaires sont intégrés aux maquis et aux corps francs, notamment dans la Montagne noire ou au sein de l’Organisation juive de combat (OJC).
Selon un rapport du 30 juillet 1943, mentionné par Ruth Fivaz-Silbermann dans son ouvrage La fuite en Suisse, le MJS de Grenoble aurait assisté (entre légalité et clandestinité) quelque 2 000 personnes. Jeanne Latchiver, surnommée affectueusement la « reine-mère », âgée de 40 ans en 1942, accueille les réunions du MJS, toujours semi-clandestines, dans sa maison de Seyssis, puis d’Echirolles. Son domicile reste jusqu’à la Libération lieu de rencontre et boîte aux lettres du groupe. Le groupe a même loué (en période d’occupation italienne) un chalet au-dessus de Grenoble, aux Michalons, près de Saint-Nizier-du-Moucherote), où il se réunit le dimanche dans un esprit scout, pour y suivre des conférences sur le judaïsme mais surtout pour y faire de la culture physique et des exercices paramilitaires, avec Jacques Lazarus comme instructeur militaire.
Le MJS a subi de lourdes pertes dans ses rangs parmi lesquelles Mila Racine, Marianne Cohn, Jacques Waintrob, Eugène Bass ou encore Maurice Loebenberg.
Responsable du MJS de Saint-Gervais-Le Fayet, en Haute-Savoie, munie de faux papiers au nom de Marie-Anne Richemond, Mila Racine est convoyeuse d’enfants vers la Suisse. Le passage s’organise dans la région d’Annemasse où la frontière est plus facile à franchir puisque depuis novembre 1942, la zone est sous occupation italienne. A partir de septembre 1943, suite à l’armistice signé par l’Italie avec les Alliés, les Allemands occupent la zone laissée libre par les Italiens. Le passage de la frontière suisse devient bien plus dangereux. Mais loin de renoncer, Mila Racine poursuit ses traversées. Le 21 octobre 1943, elle est interceptée à Saint-Julien-en-Genevois alors qu’elle convoie une trentaine d’enfants. Incarcérée plusieurs mois à la prison du Pax à Annemasse, elle est déportée à Ravensbrück par le convoi parti de Royallieu le 31 janvier 1944 à destination de Ravensbrück. Le 20 mars 1945, à quelques semaines de la libération du camp, elle trouve la mort à Amstetten sous un bombardement britannique, atteinte par un éclat d’obus. Son courage a permis de sauver 236 enfants. A titre posthume, en 1950, Mila s’est vue décerner la médaille de la Résistance française.
Après l’arrestation de Mila Racine, Marianne Cohn prend le relais. Elle reçoit de faux papiers au nom de Marie Colin et réussit à faire transiter plusieurs groupes d’enfants de l’autre côté de la frontière suisse. Elle est appréhendée par une patrouille allemande le 31 mai 1944 alors qu’elle accompagne 28 enfants de 4 à 15 ans. Ils sont internés à l’hôtel du Pax d’Annemasse. Les enfants sont sauvés grâce à l’intervention du maire, Jean Deffaugt (reconnu Juste parmi les nations en 1966). Quant à Marianne Cohn, sortie de la prison, elle est assassinée par des miliciens. Son corps est découvert après la guerre.
Un bilan dressé par le MJS en août 1944 mentionne des « papiers fournis à environ 25 000 personnes (…), 1 723 passages en Suisses, 134 passages divers (de Belgique. etc), 1 362 jeunes placés ». Il souligne qu’environ 4000 jeunes ont bénéficié de l’assistance du MJS (non seulement en argent, mais en vêtements, nourriture etc ».
Haute-Savoie : une stèle en mémoire de la résistante juive Marianne Cohn dégradée

Haute-Savoie : une stèle en mémoire de la résistante juive Marianne Cohn dégradée

Le visage de la résistante, qui a participé au sauvetage d’enfants juifs, a été rayé sur toute sa longueur ; une plainte a été déposée

Les fais remontent à début février dernier mais n’ont été révélés par la presse locale que la semaine dernière : une stèle dédiée à la résistante juive allemande Marianne Cohn a été profanée à Viry, en Haute-Savoie.

Memorallem, l’association qui l’a fait installer, a déposé plainte auprès de la gendarmerie de Valleiry.

Le président de l’association a été le premier à découvrire la dégradation. Le visage de la résistante a ainsi été rayé sur toute sa longueur.

Les fais remontent à début février dernier mais n’ont été révélés par la presse locale que la semaine dernière : une stèle dédiée à la résistante juive allemande Marianne Cohn a été profanée à Viry, en Haute-Savoie.

Memorallem, l’association qui l’a fait installer, a déposé plainte auprès de la gendarmerie de Valleiry.

Le président de l’association a été le premier à découvrire la dégradation. Le visage de la résistante a ainsi été rayé sur toute sa longueur.

« Seul son visage a été touché alors qu’il y a aussi un texte de Simone Veil et le nom de trois résistants qui l’ont aidée », a précisé Maurice Monsigny, ancien maire de la commune, qui a participé à créer Memorallem en 2015 – l’association vise notamment à perpétuer les valeurs de la résistance et préserver la mémoire de la déportation.

Dans un communiqué envoyé à la presse le 8 juin, Memorallem a déploré « une attitude et un acte nourris par la haine. Elle dénonce avec la plus extrême vigueur un geste empreint de violence et d’antisémitisme ».

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17 juin : Hommage à Jean Moulin, héros de la Résistance

17 juin : Hommage à Jean Moulin, héros de la Résistance

Acteur majeur de l’unification de la Résistance française durant la Seconde Guerre mondiale, Jean Moulin repose aujourd’hui au Panthéon. Chaque année, un hommage national lui est rendu le 17 juin, en souvenir de son premier acte de résistance en 1940. À cette occasion, le ministre des Armées Sébastien Lecornu déposera une gerbe sur le tombeau de Jean Moulin.

Un peu d’Histoire…

Né à Béziers en 1899, Jean Moulin fut, après des études de droit, le plus jeune sous-préfet, puis le plus jeune préfet de France.

Lorsque la guerre éclate, il veut rejoindre les troupes de l’armée de l’Air, mais il est maintenu en affectation spéciale à Chartres où il fait face à l’exode de la population. Il est alors préfet d’Eure-et-Loir. Le 17 juin 1940, il reçoit les premières unités allemandes qui veulent lui faire signer une déclaration accusant des unités de tirailleurs africains d’avoir commis des atrocités envers des civils à Saint-Georges-sur-Eure, en réalité victime des bombardements allemands. Maltraité et enfermé parce qu’il refuse de signer, il se tranche la gorge. Sauvé in extremis par les Allemands, il reste à son poste avant d’être révoqué par Vichy début novembre.

En septembre 1941, il quitte la France pour rejoindre l’Angleterre depuis le Portugal après avoir traversé l’Espagne. A Londres, il est reçu par le général de Gaulle auquel il fait le compte-rendu de l’état de la résistance en France et de ses besoins. Rapidement convaincu de l’intelligence et des capacités de son interlocuteur, le général de Gaulle renvoie Jean Moulin en métropole avec pour mission de rallier et d’unir les mouvements de résistance.

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18-Juin : découvrez la véritable histoire de l’appel du général de Gaulle

18-Juin : découvrez la véritable histoire de l’appel du général de Gaulle

Face à l’imminence de la capitulation de la France, Charles de Gaulle prononce, le 18 juin 1940 depuis Londres, un discours historique qui deviendra l’acte fondateur de la résistance française.

Ce que l’on sait moins, c’est qu’il n’y pas eu qu’un seul appel.

Le discours le plus connu est en effet celui du 22 juin, le premier n’ayant pas été enregistré.

« Vive la France, libre dans l’honneur et dans l’indépendance ». Cette conclusion de l’appel de Charles de Gaulle aux Français en juin 1940 demeure gravée dans les mémoires. Pourtant, il ne s’agit pas d’un extrait de l’appel du 18 juin, ou du moins pas réellement. Ces mots sont plutôt ceux d’une autre intervention radiophonique effectuée quelques jours plus tard, le 22. La date du 18 juin 1940 est évidemment décisive puisqu’il s’agit effectivement du premier appel du général à poursuivre les combats. Pour autant, il n’en existe plus aucune trace sonore aujourd’hui ; ce jour-là, l’allocution n’a pas été enregistrée par les techniciens de la BBC, elle n’a été que diffusée. Seuls demeurent les manuscrits dont on sait que certains passages diffèrent de la version prononcée. Mais alors que sait-on véritablement de ce discours du 18 juin ?

Le contexte

Après à peine un mois de combat, la situation de la France à la mi-juin 1940 est désespérée. Le 14, les Allemands ont fait leur entrée dans Paris. Leur avance semble irrésistible et les soldats français capturés se comptent déjà en centaines de milliers. Plusieurs millions de civils fuient sur les routes face à la poussée allemande et le corps expéditionnaire allié est en miettes. Le 16 juin, Philippe Pétain est nommé à la tête du gouvernement à la place d’un Paul Reynaut démissionnaire. Au vu de la situation du pays, il choisi de demander la cessation des combats. Le lendemain, il s’exprime alors à la radio pour prévenir les Français qu’il va demander l’armistice avec l’Allemagne.

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