Projection-débat : « savoir désobéir ».



Syndicaliste et féministe dans les années 1920, Suzanne Buisson a aussi été une figure de la Résistance.
Née à Paris, le 19 septembre 1883, la jeune Suzanne Lévy passe son enfance à Dijon au sein d’une famille modeste avant de partir pour rejoindre la capitale à l’âge de 16 ans. Elle s’intéresse rapidement à la politique et fréquente l’université populaire.
Veuve de guerre, c’est à la suite de son mariage en 1926 avec Georges Buisson qu’elle devient secrétaire adjointe de la CGT. Pionnière féministe, elle officie également au Comité national des femmes socialistes et milite pour l’égalité homme-femme.
En 1940, elle est contrainte à l’exode et vient se réfugier à Lyon où elle s’engage dans la Résistance. À presque 60 ans, elle rejoint Libération-Sud, cofonde le Comité d’action socialiste et devient agente de liaison entre la zone occupée et la zone libre pour le compte du Parti socialiste clandestin. En avril 1944, Suzanne est arrêtée au 85 avenue de Saxe à Lyon par la Gestapo.

Imaginez que Killian Mbappé, Zinedine Zidane ou Michel Platini n’ait jamais connu la gloire et la clameur des stades, qu’ils aient tout sacrifié pour s’engager et résister, défendre leur conviction leur famille et leur camarade. Imaginez surtout que vous n’en ayez jamais entendu parler…
Nous sommes au début des années 1940 et les jeunes Parisiens ne rêvent pas encore du maillot bleu du PSG mais du vert de l’étoile rouge. Ici c’est Saint-Ouen, Ici c’est le Red Star ! Rino Della Negra, jeune recrue du club, est prêt à devenir une étoile du ballon rond, il deviendra un martyr de la Résistance.





Il n’y avait pas d’André Malraux à Genève jeudi 13 octobre pour l’hommage à Noëlla Rouget, mais l’on y a tout de même entendu des paroles fortes tout au long de la cérémonie, voulue par son ami, le Consul de France Patrick Lachaussée, et organisée grâce à l’association Mémoires.
La soirée était extraordinaire à plus d’un titre. Par la solennité qui s’en dégageait, alors que les autorités franco-genevoises sont arrivées précédées d’un détachement des Vieux Grenadiers.

Dans un livre sur les coulisses de cette décoration, notre confrère Romain Gubert dévoile les aléas qu’elle connaît pendant la guerre, et juste après.
Par François-Guillaume Lorrain
8 décembre 1940 : près de six mois après l’appel du 18 juin, le général de Gaulle, qui avait été fait chevalier de la Légion d’honneur en 1919, au lendemain de la Grande Guerre, comme de nombreux militaires, est exclu de l’Ordre. Qui en est à cette époque le Grand-Maître ? Le nouveau chef de l’État, le maréchal Pétain, nommé Grand-Croix en 1917, qui dès le lendemain de sa nomination, le 11 juillet 1940, fait graver son nom sur le grand collier en or, taillé dans un lingot, que l’on remet aux présidents de la République.
Un nom qui a été martelé sur les petites plaques rajoutées sur le collier pour chaque chef d’État, fait unique, dès 1945. Élu à l’Élysée en 1947, Vincent Auriol fait tailler un nouveau lingot et il est le premier nom inscrit d’une liste qui court jusqu’à Emmanuel Macron.

Ce dimanche, la Lilloise, rescapée de la Shoah, aujourd’hui âgée de 90 ans, sera dans l’émission du journaliste. Une reconstitution de son histoire a été tournée cet été dans la région de Strasbourg.
Vincent Frichmann et Vincent Barral, journalistes de France 2, se sont intéressés à l’histoire de la Lilloise Lili Keller Rosenberg, plus connue sous le nom de Lili Leignel, rescapée des camps de concentration de Ravensbrück et Bergen Belsen où elle a été déportée à 11 ans, avec sa mère et ses deux petits frères de 9 et 2 ans. Le père a été emmené à Buchenvald d’où il n’est pas revenu. La famille vivait alors à Roubaix où la Feld Gendarmerie est venue les arrêter pour les transporter à la prison de Loos puis au camp de transit de Malines en Belgique, avant le convoi fatal.