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La résistante Geneviève Augris nous a quittés

La résistante Geneviève Augris nous a quittés

 
Un parcours hors norme pour la résistante Geneviève Frotier de la Messelière.
Un parcours hors norme pour la résistante Geneviève Frotier de la Messelière.
SAUMET DOMINIQUE

Loin de tous les honneurs qu’elle refusait pour avoir simplement fait son devoir de citoyenne, Geneviève Augris, née Frotier de la Messelière, grande dame des premiers moments de la résistance française sous l’Occupation, vient de nous quitter à l’âge de 97 ans. Dès le début de la guerre, sa famille, qui a payé un lourd tribut au premier conflit mondial, entre en résistance et son château à Queaux, en zone libre, va servir aux réfugiés et à camoufler du matériel de guerre.

Geneviève Augris ne recule pas à apprendre le maniement des armes, à passer des courriers et des informations multiples pour Londres au risque et péril de sa vie, durant de nombreuses et parfois très longues virées nocturnes à bicyclette, chargée de documents précieux, comme les plans du camp d’aviation de Poitiers Biard, ou à faire passer des personnes en zone libre.

Elle refuse une médaille

La Vienne libérée en 1944, elle entrera au 125 régiment d’infanterie comme sergent-chef et infirmière pour se battre dans la poche de résistance allemande de Saint-Nazaire.
De retour à la vie normale, lors d’une cérémonie à l’hôtel de ville de Poitiers, elle refusa une médaille qu’on devait lui remettre, estimant avoir fait les choses quand il le fallait. Elle se plaisait de dire: « Chacun faisait à son niveau ce qu’il pouvait. On a camouflé beaucoup de monde, des étudiants, des appelés au STO, des évadés… On n’a pas été capable de remercier des gens modestes qui ont risqué leur vie» Jusqu’au bout, Geneviève Augris aura forcé le respect.

« Mon Frédo »

« Mon Frédo »

Avec « Mon Frédo », Marie Cristiani nous livre à sa manière le récit d’amour entre France Bloch, fille de l’écrivain Jean-Richard Bloch, et Frédo, métallurgiste, issu du monde ouvrier. Deux vies volées par la guerre et fauchées par la barbarie. Le récit naît et s’achève autour de la dernière lettre de France à Frédo, une lettre d’ailleurs qu’il ne recevra pas…. Entre les deux, le texte de Maria Cristiani redonne chair et substance à France Bloch et force au combat. C’est le témoignage brûlant d’une époque, le portrait vibrant d’une femme magnifique, juive communiste, intellectuelle, mariée à un ouvrier. L’écriture est précise, soucieuse du détail et de la référence. L’émotion est présente au détour de chaque page.

 

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Récit. Stéphanie fait revivre André, fusillé à 23 ans

Récit. Stéphanie fait revivre André, fusillé à 23 ans

Stéphanie Trouillard ne pouvait supporter le silence qui entourait la vie de son grand-oncle. Elle a comblé ce vide. | OUEST-FRANCE

 

Il n’était qu’un nom qu’on ne prononçait plus jamais. Stéphanie Trouillard a comblé ce vide en enquêtant sur la courte vie de son grand-oncle, fusillé en 1944.

Le poids trop lourd de l’absence, la douleur enfouie que l’on ne veut pas réveiller. D’André Gondet, son grand-oncle, jeune résistant de 23 ans, fusillé en Bretagne par les Allemands en juillet 1944, après les combats du maquis de Saint-Marcel dans le Morbihan, Stéphanie

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2019/ 75 ANS DE LA LIBERATION !

2019/ 75 ANS DE LA LIBERATION !

Voilà une histoire tragique de guerre et d’amour, celle entre France Bloch intellectuelle communiste, fille de l’écrivain Jean-Richard Bloch et de Fredo Sérazin syndicaliste de la métallurgie. Ils se rencontrent en 1938, ont un fils puis basculent dans la résistance.
Elle sera Claudia dans la clandestinité. Chimiste, elle fabriquera des bombes pour les FTP et réussira, sous une fausse identité, à se faire embaucher au laboratoire de police du 36, quai des Orfèvres.
 Après la drôle de guerre, lui sera arrêté avec d’autres syndicalistes et communistes. Après une évasion de la forteresse de Sisteron où il retrouve France durant trois jours à Paris, il est repris et incarcéré à Châteaubriantpuis à Voves.
En tentant de faire évader une nouvelle fois son mari, elle est arrêtée, transporté en Allemagne et le 12 Février 1943, quelques jours avant son trentième anniversaire, elle est guillotinée à Hambourg.
Après une nouvelle évasion du camp de Voves, Frédo lui rejoint les FTP comme lieutenant. Arrêté par la Gestapo à St Etienne le 15 juin 1944, il est assassiné le même jour.
Leur fils Roland sera sauvé de justesse lors de l’arrestation de sa mère. Il vit aujourd’hui à Marseille.
Marie Christiani journaliste à France 3 a découvert leur histoire en travaillant à un reportage sur Danielle Casanova. Depuis elle n’a eu de cesse de la faire connaître, au travers d’un film, et aujourd’hui d’un livre bouleversant « Mon Frédo » l’entame de la dernière lettre de France à Fredo juste avant d’être exécutée, une lettre qu’il ne recevra pas.
C’est un récit superbe, sobre et puissant. Il inaugure une nouvelle collection d’Arcane 17, parole de femmes. Lisez le!!!
http://maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr/
Femmes combattantes #1 : Nancy Wake, la souris blanche et la Gestapo

Femmes combattantes #1 : Nancy Wake, la souris blanche et la Gestapo

 

Largement absentes de l’histoire des guerres, les femmes y ont pourtant toujours joué un rôle essentiel, et pas seulement à l’arrière. Jusqu’à la fin du mois d’août, ce blog revient sur les trajectoires de combattantes oubliées à commencer par Nancy Wake. Disparue en 2011, l’australienne a longtemps été la résistante la plus recherchée de France pendant l’Occupation. Portrait de celle qui rendit dingue la Gestapo.

 

Wellington, 1912 : les Wake, une famille australienne installée en Nouvelle-Zélande accueillent leur sixième et dernier enfant – une petite fille, qu’ils baptisent Nancy et qui montre rapidement tous les signes d’un caractère bien trempé. Un avantage, compte tenu d’une enfance pas franchement facile : alors qu’elle n’a pas deux ans, son père décide de rentrer en Australie, abandonnant au passage femme et enfants. La petite Nancy, grandit comme une herbe folle, seule et sans amour – c’est elle qui le dit.

A seize ans, Nancy envoie balader son monde pour aller vivre sa vie, bien décidée à se débrouiller seule dans l’existence. Après des études d’infirmière menées tambour battant, la jeune femme décide de tenter l’aventure européenne et fonce droit vers Londres, à 20 ans à peine et avec 300 livres en poche pour tout bagage.

Deux ans plus tard, elle est à Paris. Elle a la vie devant elle, un culot stratosphérique et une beauté indéniable, beauté qui l’ennuie d’ailleurs plus qu’autre chose dans la mesure où elle passe une bonne partie de son existence à refouler tout ce que la capitale compte de lourdauds peu habitués à se faire remballer à l’australienne. Ce qui n’empêche pas Nancy, devenue free-lance pour un groupe de presse américain, de mener une java de tous les diables dans tout ce que Paris compte de boîtes à la mode.

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Remise des prix du Concours national de la résistance et de la déportation 2017-2018

Remise des prix du Concours national de la résistance et de la déportation 2017-2018

Les lauréats du Concours national de la résistance et de la déportation ont été récompensés mardi 22 janvier, au lycée Louis le Grand, à Paris, en présence de Gabriel Attal, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, et de Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées. Le concours national de la Résistance et de la Déportation (CNRD) est aujourd’hui un vecteur essentiel de la transmission de la mémoire de la Seconde guerre mondiale.

 

Le concours national de la Résistance et de la Déportation (CNRD) est ouvert aux collégiens de troisième et aux lycéens en France et dans les établissements scolaires français à l’étranger.

Créé en 1961 par les Résistants et Déportés eux-mêmes, le CNRD est l’un des concours scolaires les plus anciens et les plus fédérateurs. Il est aujourd’hui un vecteur essentiel de la transmission de la mémoire de la Seconde guerre mondiale. Il vise à perpétuer chez les jeunes générations la mémoire de la Résistance et de la Déportation pour leur permettre de s’en inspirer et d’en tirer des leçons civiques dans leur vie d’aujourd’hui.

Le thème retenu pour l’édition 2017-2018 était « S’engager pour libérer la France ». Le prix Aubrac a été remis aux cinq lauréats individuels. Les lauréats collectifs lycées et collèges ont également été récompensés au cours de cette cérémonie.

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Rino Della Negra, un jeune footballeur du groupe FTP-MANOUCHIAN

Rino Della Negra, un jeune footballeur du groupe FTP-MANOUCHIAN

Cette rencontre autour de la figure de Rino Della Negra, permettra de revenir sur le parcours de cet homme, ailier droit du Red Star de Saint-Ouen et membre des Francs-Tireurs Partisans Main d’Œuvre Immigrée – FTP-MOI, au sein groupe Manouchian. Rino Della Negra fut fusillé au Mont-Valérien le 21 février 1944.
Aujourd’hui, son destin exceptionnel et son engagement font de lui une figure historique et emblématique du club de Saint-Ouen, le Red Star.

Les deux historiens reviendront sur ce parcours exceptionnel et présenteront, lors de leur intervention, des documents d’archives et des témoignages inédits issus de leurs récentes études.
Celles-ci aboutiront à la publication, en 2019, d’un ouvrage sur la vie de Rino Della Negra.

Mardi 5 février | 18h30 | Préfecture des Hauts-de-Seine
Entrée gratuite | Réservation obligatoire : http://bit.ly/RinoDellaNegra
Cette conférence d’ouverture de la troisième édition des Rendez-Vous du Mont-Valérien est programmée dans le cadre du 75ème anniversaire de l’exécution des membres de l’Affiche Rouge, fusillés le 21 février 1944 au Mont-Valérien.

INSCRIPTION

Les Rendez-vous du Mont-Valérien » sont organisés par l’ONACVG et le ministère des Armées (DPMA) en partenariat avec la préfecture des Hauts-de-Seine et avec le soutien de l’Education Nationale et de l’Association des Professeurs d’Histoire-Géographie »
Informations pratiques

5 février 2019 | 18h30 | Préfecture des Hauts-de-Seine
167-177 avenue Frédéric et Irène Joliot-Curie | Plan d’accès
Entrée gratuite | Inscription obligatoire via ce formulaire
Inscription nécessaire avant le 4 février 2019