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PROCHAINS ÉVÉNEMENTS DU MÉMORIAL DU MONT-VALÉRIEN ET DU MÉMORIAL DES MARTYRS DE LA DÉPORTATION

PROCHAINS ÉVÉNEMENTS DU MÉMORIAL DU MONT-VALÉRIEN ET DU MÉMORIAL DES MARTYRS DE LA DÉPORTATION

ENSEIGNER DE GAULLE
Conférence de Tristan LE COQ & Diane GRILLÈRE
Mercredi 12 juin 2019 | 18h30
Lieu | Préfecture des Hauts-de-Seine
Gratuit | Inscription nécessaire : reservation@mont-valerien.fr 


ES ÉTRANGERS DE L’OMBRE
Visite théâtralisée
Dimanche 9 juin 2019 | 16h
Lieu | Mémorial du Mont-Valérien
Gratuit | Inscription : info@mont-valerien.fr


PRIMO LEVI ET FERDINANDO CAMON. Conversations
Théâtre
Samedi 15 juin | 20h
Lieu | Mémorial des martyrs de la Déportation
Gratuit | Inscription nécessaire :
memorial.martyrs.deportation@gmail.com

Le cinéma en plein air reprend au Mémorial du Mont-Valérien !

Le cinéma en plein air reprend au Mémorial du Mont-Valérien !

Venez (re)découvrir l’œuvre de Michael Curtiz, Casablanca
À l’occasion de la Nuit européenne des musées, le mémorial du Mont-Valérien vous propose de passer une soirée au cinéma… en plein air, sur son esplanade !

Pour cette première projection de l’année 2019, nous vous invitons à (re)découvrir le film culte Casablanca, réalisé par Michael Curtiz en 1942.
Une occasion de se replonger sur cette œuvre, sur cette histoire d’amour intemporelle sur fond de lutte contre les nazis, avec ses héros incarnés par les célèbres Humphrey Bogart et Ingrid Bergman.

Synopsis : 1942. À Casablanca, pendant la Seconde Guerre mondiale, le night-club le plus couru de la ville est tenu par Rick Blaine, un Américain en exil, au passé obscur. Mais l’établissement sert également de refuge à ceux qui voudraient se procurer les papiers nécessaires pour quitter le pays. Lorsque Rick voit débarquer un soir le dissident politique, résistant roumain, Victor Laszlo et sa troublante épouse Ilsa, quelle n’est pas sa surprise de retrouver dans ces circonstances le grand amour de sa vie…
Film réalisé par Michael Curtiz en 1942, avec Ingrid BERGMAN (Ilsa), Humphrey BOGART (Rick) et Paul HENREID (Victor)

Entrée libre | Information : info@mont-valerien.fr | 01 47 28 46 35


À savoir !

18h | Visite de l’exposition « Les graffitis, ultimes témoignages des fusillés du Mont-Valérien » | Gratuit | Réservation auprès de l’Office de Tourisme de Nanterre
19h à 23h | Présence du food truck Maran & Co sur l’esplanade du mémorial du Mont-Valérien

Il y a 75 ans, dix-neuf jeunes résistants étaient fusillés à Ploufragan

Il y a 75 ans, dix-neuf jeunes résistants étaient fusillés à Ploufragan

Il y a 75 ans, presque jour pour jour, le 6 mai 1944, les Allemands fusillaient dix-neuf résistants FTP (Franc tireurs partisans) au lieu-dit le Croix, originaires du Trégor et du Centre-Bretagne (Côtes-d’Armor), à Ploufragan.

Ils étaient dix-neuf jeunes hommes. Ils venaient de Callac, de Plourac’h, de Maël-Carhaix, de Lannion, de Trébrivan, de Guingamp, de Ploumilliau et de Louargat. Ils avaient décidé de résister à l’occupant allemand, c’était en 1944.

Pour avoir réalisé des actes de sabotage et des agressions contre les soldats, ces hommes sont arrêtés. Certains le 9 avril, au cours de la rafle du dimanche de Pâques, à Callac, d’autres dans la nuit du 6 au 7 janvier 1944, dans la région de Trébrivan, ou dans la forêt de Beffou, le 6 mars. Tous sont torturés à « la pépinière », à Plouaret, siège des Feldgendarmes allemands.

Un jugement expéditif des Allemands au tribunal de Saint-Brieuc

Le 6 mai 1944, ces dix-neuf résistants sont fusillés sur un camp de manœuvre de Ploufragan, pas loin de l’actuel zoopôle, après le jugement expéditif d’un tribunal allemand, siégeant au palais de justice de Saint-Brieuc. Entre 7 h 10 et 7 h 30, les douze premiers résistants sont abattus.

L’heure constatée des décès (7 h 10, 7 h 21, 7 h 31) met en évidence que les douze martyrs ont été fusillés quatre par quatre. Ils s’appelaient Pierre-Louis Menguy, Marcel Bitaille, Auguste Duguay, Eugène Cazoulat, Jean Pleyber, Maurice Lagadec, Roger Quintric, Arsène Le Bozec, François Prigent, Charles Le Gallou, Émile Henry et Roger Madigou. Les dix-neuf corps sont enterrés sur place, sans cercueil.

Aux héros du 6 mai…

Quelques jours après l’exécution, le 12 mai 1944, une gerbe est déposée au monument aux morts de Callac-de-Bretagne avec cette inscription : « Aux héros du 6 mai, fusillés par les boches ». Une oriflamme est également accrochée au monument.

Constatant que la population vient déposer des fleurs à l’endroit de la fusillade, les autorités allemandes font exhumer les corps et les transportent à l’abri de tout regard, dans la fôret de Lorge.

Après la Libération, à la demande de Jean-Marie Madigou, le père d’un des suppliciés du 6 mai 1944, Armand Tilly et Louis Lalès, originaires de Louargat entreprennent des recherches pour retrouver les corps.

Le 18 août, ils sont aidés par un cultivateur de Plœuc-sur-Lié, qui a repéré dans une clairière du bourg de L’Hermitage-Lorge, des monticules de terre. Les huit dépouilles des martyrs de Plouaret et de Louargat sont transportées dans leurs communes d’origine.

Le comité départemental de la Libération, prévenu de la présence des autres corps, fait le nécessaire pour les rapatrier également dans leurs localités respectives.

D’émouvantes lettres d’adieu aux familles

Il y a celle de Pierre-Louis Menguy :

« Chère maman, chères sœurs, chers oncle et tante, chers amis et amies. C’en est fait : je suis condamné à mort. Je péris avec onze autres camarades. Le jugement est à exécuter tout de suite, c’est-à-dire que tout à l’heure je ne serai plus. Ma dernière pensée va vers vous. Ne vous figurez pas que c’est un déshonneur de mourir pour son pays. Bonjour aux électriciens de la compagnie et aux copains. Ton fils qui t’a toujours aimé. »

Celle d’Auguste Pastol :

« Mes chers Parents et petite sœur. Je vous écris ces quelques mots pour mes dernières nouvelles car vous n’aurez plus l’occasion de me voir, enfin chers parents soyez courageux. Tu donneras le bonjour à tous mes parents car moi je vais voir le Bon Dieu et là je serai tranquille. Le curé m’a confessé avant de mourir. Adieu pauvre père et maman et petite sœur. »

Ou encore celle de Pierre Menou :

« Bien chers parents père et mère frère et sœur. Je suis condamné pour ce que j’ai fait contre les Allemands, mais ne vous découragez pas, je ne suis pas le seul. Je souhaite à frère et sœur un courage pendant toute votre vie et de ne pas faire comme moi. Maintenant je me confesse à Dieu pour la dernière fois. Mais je meurs courageux, à mon âge c’est triste de mourir. Donne le bonjour à ma chère patronne Joséphine. Adieu Père et Mère frère et sœur et grand père et toute la famille.»

La résistante Geneviève Augris nous a quittés

La résistante Geneviève Augris nous a quittés

 
Un parcours hors norme pour la résistante Geneviève Frotier de la Messelière.
Un parcours hors norme pour la résistante Geneviève Frotier de la Messelière.
SAUMET DOMINIQUE

Loin de tous les honneurs qu’elle refusait pour avoir simplement fait son devoir de citoyenne, Geneviève Augris, née Frotier de la Messelière, grande dame des premiers moments de la résistance française sous l’Occupation, vient de nous quitter à l’âge de 97 ans. Dès le début de la guerre, sa famille, qui a payé un lourd tribut au premier conflit mondial, entre en résistance et son château à Queaux, en zone libre, va servir aux réfugiés et à camoufler du matériel de guerre.

Geneviève Augris ne recule pas à apprendre le maniement des armes, à passer des courriers et des informations multiples pour Londres au risque et péril de sa vie, durant de nombreuses et parfois très longues virées nocturnes à bicyclette, chargée de documents précieux, comme les plans du camp d’aviation de Poitiers Biard, ou à faire passer des personnes en zone libre.

Elle refuse une médaille

La Vienne libérée en 1944, elle entrera au 125 régiment d’infanterie comme sergent-chef et infirmière pour se battre dans la poche de résistance allemande de Saint-Nazaire.
De retour à la vie normale, lors d’une cérémonie à l’hôtel de ville de Poitiers, elle refusa une médaille qu’on devait lui remettre, estimant avoir fait les choses quand il le fallait. Elle se plaisait de dire: « Chacun faisait à son niveau ce qu’il pouvait. On a camouflé beaucoup de monde, des étudiants, des appelés au STO, des évadés… On n’a pas été capable de remercier des gens modestes qui ont risqué leur vie» Jusqu’au bout, Geneviève Augris aura forcé le respect.

« Mon Frédo »

« Mon Frédo »

Avec « Mon Frédo », Marie Cristiani nous livre à sa manière le récit d’amour entre France Bloch, fille de l’écrivain Jean-Richard Bloch, et Frédo, métallurgiste, issu du monde ouvrier. Deux vies volées par la guerre et fauchées par la barbarie. Le récit naît et s’achève autour de la dernière lettre de France à Frédo, une lettre d’ailleurs qu’il ne recevra pas…. Entre les deux, le texte de Maria Cristiani redonne chair et substance à France Bloch et force au combat. C’est le témoignage brûlant d’une époque, le portrait vibrant d’une femme magnifique, juive communiste, intellectuelle, mariée à un ouvrier. L’écriture est précise, soucieuse du détail et de la référence. L’émotion est présente au détour de chaque page.

 

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Récit. Stéphanie fait revivre André, fusillé à 23 ans

Récit. Stéphanie fait revivre André, fusillé à 23 ans

Stéphanie Trouillard ne pouvait supporter le silence qui entourait la vie de son grand-oncle. Elle a comblé ce vide. | OUEST-FRANCE

 

Il n’était qu’un nom qu’on ne prononçait plus jamais. Stéphanie Trouillard a comblé ce vide en enquêtant sur la courte vie de son grand-oncle, fusillé en 1944.

Le poids trop lourd de l’absence, la douleur enfouie que l’on ne veut pas réveiller. D’André Gondet, son grand-oncle, jeune résistant de 23 ans, fusillé en Bretagne par les Allemands en juillet 1944, après les combats du maquis de Saint-Marcel dans le Morbihan, Stéphanie

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2019/ 75 ANS DE LA LIBERATION !

2019/ 75 ANS DE LA LIBERATION !

Voilà une histoire tragique de guerre et d’amour, celle entre France Bloch intellectuelle communiste, fille de l’écrivain Jean-Richard Bloch et de Fredo Sérazin syndicaliste de la métallurgie. Ils se rencontrent en 1938, ont un fils puis basculent dans la résistance.
Elle sera Claudia dans la clandestinité. Chimiste, elle fabriquera des bombes pour les FTP et réussira, sous une fausse identité, à se faire embaucher au laboratoire de police du 36, quai des Orfèvres.
 Après la drôle de guerre, lui sera arrêté avec d’autres syndicalistes et communistes. Après une évasion de la forteresse de Sisteron où il retrouve France durant trois jours à Paris, il est repris et incarcéré à Châteaubriantpuis à Voves.
En tentant de faire évader une nouvelle fois son mari, elle est arrêtée, transporté en Allemagne et le 12 Février 1943, quelques jours avant son trentième anniversaire, elle est guillotinée à Hambourg.
Après une nouvelle évasion du camp de Voves, Frédo lui rejoint les FTP comme lieutenant. Arrêté par la Gestapo à St Etienne le 15 juin 1944, il est assassiné le même jour.
Leur fils Roland sera sauvé de justesse lors de l’arrestation de sa mère. Il vit aujourd’hui à Marseille.
Marie Christiani journaliste à France 3 a découvert leur histoire en travaillant à un reportage sur Danielle Casanova. Depuis elle n’a eu de cesse de la faire connaître, au travers d’un film, et aujourd’hui d’un livre bouleversant « Mon Frédo » l’entame de la dernière lettre de France à Fredo juste avant d’être exécutée, une lettre qu’il ne recevra pas.
C’est un récit superbe, sobre et puissant. Il inaugure une nouvelle collection d’Arcane 17, parole de femmes. Lisez le!!!
http://maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr/
Femmes combattantes #1 : Nancy Wake, la souris blanche et la Gestapo

Femmes combattantes #1 : Nancy Wake, la souris blanche et la Gestapo

 

Largement absentes de l’histoire des guerres, les femmes y ont pourtant toujours joué un rôle essentiel, et pas seulement à l’arrière. Jusqu’à la fin du mois d’août, ce blog revient sur les trajectoires de combattantes oubliées à commencer par Nancy Wake. Disparue en 2011, l’australienne a longtemps été la résistante la plus recherchée de France pendant l’Occupation. Portrait de celle qui rendit dingue la Gestapo.

 

Wellington, 1912 : les Wake, une famille australienne installée en Nouvelle-Zélande accueillent leur sixième et dernier enfant – une petite fille, qu’ils baptisent Nancy et qui montre rapidement tous les signes d’un caractère bien trempé. Un avantage, compte tenu d’une enfance pas franchement facile : alors qu’elle n’a pas deux ans, son père décide de rentrer en Australie, abandonnant au passage femme et enfants. La petite Nancy, grandit comme une herbe folle, seule et sans amour – c’est elle qui le dit.

A seize ans, Nancy envoie balader son monde pour aller vivre sa vie, bien décidée à se débrouiller seule dans l’existence. Après des études d’infirmière menées tambour battant, la jeune femme décide de tenter l’aventure européenne et fonce droit vers Londres, à 20 ans à peine et avec 300 livres en poche pour tout bagage.

Deux ans plus tard, elle est à Paris. Elle a la vie devant elle, un culot stratosphérique et une beauté indéniable, beauté qui l’ennuie d’ailleurs plus qu’autre chose dans la mesure où elle passe une bonne partie de son existence à refouler tout ce que la capitale compte de lourdauds peu habitués à se faire remballer à l’australienne. Ce qui n’empêche pas Nancy, devenue free-lance pour un groupe de presse américain, de mener une java de tous les diables dans tout ce que Paris compte de boîtes à la mode.

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