PARUTION PROCHAINE



L’Amicale du Messidor accueille du 17 au 24 novembre l’exposition « Manouchian : de L’affiche rouge au Panthéon », et la conférence, vendredi à 18h, de l’historien Jean-Marie Guillon, qui mettra l’accent sur le rôle des Arméniens dans la Résistance varoise et la Libération de la zone sud-est.
La Marseilalise /
Var /
14/11/2023 | 08h15
C’est au cœur du quartier populaire de la cité Berthe que l’Amicale des locataires du Messsidor accueille l’exposition qui retrace la trajectoire de Missak Manouchian, le résistant communiste fusillé avec 22 de ses camarades le 21 février 1944 à la forteresse du Mont-Valérien. Au cours de la parodie de procès qui a précédé ces exécutions, Manouchian jettera à ses accusateurs : « Vous avez hérité de la nationalité française, nous l’avons méritée. » L’occasion de (re)découvrir l’homme qui s’est levé contre l’infamie, l’apatride survivant du génocide arménien, mais aussi le poète et l’ouvrier attaché à la France des droits de l’Homme.

Il y a 80 ans, quand les maquisards de l’Ain défiaient l’occupant à Oyonnax
Par Jean ChichizolaPublié le 12/11/2023 à 17:32, Mis à jour le 12/11/2023 à 17:32
RÉCIT – Le 11 novembre 1943, quelque 300 résistants défilaient pour célébrer le 25e anniversaire de l’armistice de 1918, au nez et à la barbe des Allemands et du régime de Vichy. Une reconstitution a eu lieu ce week-end.
«Les vainqueurs de demain à ceux de 14-18.» Le 11 novembre 1943, des maquisards de l’Ain narguaient l’occupant et ses collaborateurs français. Ils défilaient ce samedi dans les rues d’Oyonnax et déposaient une gerbe devant le monument aux morts. Quatre-vingts ans plus tard, la ville, médaillée de la Résistance française, célébrait l’événement, sous l’impulsion d’une mairie très engagée dans le travail de mémoire. Avec à la clé une magnifique fête populaire et, le soir venu, une émouvante reconstitution du défilé. Si les temps ont changé, l’idée, dans la France libre de 2023 comme dans la France occupée de 1943, demeure la même: honorer les morts pour inspirer les vivants.





Henri Romans-Petit structure le maquis de l’Ain et organise le défilé du 11 novembre 1943 en pleine occupation. C’est une grande opération de contre-propagande pour imposer les maquisards comme une vraie armée sur laquelle on peut compter. Aujourd’hui, tout Oyonnax se mobilise pour fêter cet anniversaire.
11 novembre 1943 : quelque 200 maquisards de l’Ain défilent dans les rues d’Oyonnax, en pleine occupation. 80 ans plus tard, la ville d’Oyonnax rend hommage à ces hommes par une reconstitution inédite. Et les préparatifs vont bon train.
Médaillée de la Résistance, la municipalité d’Oyonnax prépare les cérémonies à tous les étages. Outre les reconstitutions, la ville s’apprête à republier un journal qui, en 1943, vanta l’audace du défilé. À l’époque, les Résistants avaient copié un quotidien, l’imposant habilement chez les distributeurs.

Le résistant Henri Becker nous a quittés, à 98 ans. Cet été encore, il avait participé au défilé du 14 juillet, pour commémorer l’esprit français de Résistance, et l’héroïsme de tous ceux qui, au milieu de la défaite des courages, refusèrent le joug du fatalisme.
Dans la famille Becker, servir l’histoire de France est une tradition. Le frère cadet d’Henri, Jean-Jacques Becker, était un historien spécialiste de la France du XXe siècle. Sa sœur Annie Kriegel étudia l’histoire du Parti communiste, tandis que sa nièce Annette Becker est une référence de l’étude de la Première Guerre mondiale et de ses représentations culturelles.
Henri, pour sa part, n’étudia pas l’histoire. Dans les tempêtes du siècle, il participa à l’écrire. Pendant l’occupation allemande, sa famille, d’origine juive alsacienne, se trouva en butte aux persécutions nazies. La Rafle du Vel’ d’Hiv les décida à quitter Paris pour Grenoble en juillet 1942. En classe préparatoire au lycée Champollion, Henri devint militant communiste, et chercha bientôt à s’engager davantage.

Paul-François Paoli publie « Une histoire de la Corse française » aux éditions Tallandier. Comment définir le lien de la Corse avec la France et quel est son fil conducteur ? Pourquoi ces deux entités si disparates ont-elles uni leurs destinées alors que, culturellement parlant, la Corse était plus proche de l’Italie ? Extrait 1/2.