Auteur/autrice : JNR-CPL

Mamadou Hady Bah, le tirailleur sénégalais devenu héros de la Résistance

Mamadou Hady Bah, le tirailleur sénégalais devenu héros de la Résistance

Héros oublié de la Résistance, Mamadou Hady Bah, tirailleur sénégalais fusillé en 1943, a dirigé le premier maquis vosgien. Son engagement, longtemps effacé de la mémoire collective, renaît aujourd’hui grâce au travail des historiens et aux témoignages de ceux qui l’ont connu.

Avec
  • Gérard Noiriel, historien, directeur d’études à l’EHESS, spécialiste de l’immigration et de l’histoire de la classe ouvrière.

Engagé volontaire dans l’armée française, évadé de captivité puis chef de maquis dans les Vosges, Mamadou Hady Bah est une figure exceptionnelle de la Résistance française. Dans le dernier épisode de la saison 2 de la série « La Voix des invisibles », l’historien Gérard Noiriel retrace le parcours de ce tirailleur sénégalais musulman, fusillé en 1943 par la Gestapo. Longtemps méconnu, son rôle dans la Résistance est désormais reconnu et valorisé grâce à la mémoire collective, portée par les témoins, les familles et les travaux des chercheurs.

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Cinq nouveaux Stolpersteine ont été posés à Roubaix

Cinq nouveaux Stolpersteine ont été posés à Roubaix

3 j 
« Elle s’appelait Lili, elle avait juste 11 ans,
Sa vie c’était douceurs et nuages blancs
Mais d’autres gens en avaient décidé autrement » *
Cinq nouveaux #stolpersteine ont été posés à Roubaix ce 22 mai 2025 pour la famille Keller-Rosenberg déportée en décembre 1943.
Charlotte et ses trois enfants, Lili, Robert et André ont été déportés à Ravensbrück puis Bergen-Belsen. Leur père, Joseph, a été déporté à Buchenwald où il a été assassiné quelques jours avant la libération du camp.
Charlotte et ses enfants sont revenus en 1945 après 18 mois d’enfer.
Depuis plus de 40 ans, Lili témoigne inlassablement en France et à l’étranger.
« Condamnée, dénoncée, déportée, maltraitée
Résiliante, courageuse, combattante, résistante
Résistante à travers le combat
Que tu mènes afin que l’on oublie pas
Cette folie, ces horreurs, cet effroi, la Shoah
Pour combattre l’oubli, tu débordes d’énergie
Pour que jamais ressurgissent ces idéologies » *
Les élèves de CM1-CM2 de l’école Voltaire-Diderot de Lili et Robert ont été avec leurs enseignants Madame Darcheville et Monsieur Bray les acteurs émouvants de cette cérémonie et nous les remercions de leur engagement 🙏
Le public était très nombreux et nous sommes heureux que des établissements scolaires ayant déjà reçu l’association ou ayant posé des Stolpersteine à Lille aient fait le déplacement avec leurs élèves pour assister à cette pose.
Nous remercions le Collège Immaculée Conception de Bailleul, le Lycée Valentine Labbé de La Madeleine, l’École européenne Jacques Delors et l’Institution Sainte-Odile de Lambersart.
Après la pose des Stolpersteine, une fresque a été inaugurée à l’école Voltaire-Diderot où les élèves avaient préparé une chanson en l’honneur de Lili.
Mille mercis à notre formidable Lili pour sa présence rayonnante, son attention et ses petits mots envers chacun 🙏❤️❤️❤️
*Paroles extraites de la chanson écrite par les élèves de l’école Voltaire-Diderot sur l’air de la chanson « Comme toi » de Jean-Jacques Goldman
Georges Duffau-Epstein confie l’histoire de son père fusillé au musée de la Résistance à Champigny

Georges Duffau-Epstein confie l’histoire de son père fusillé au musée de la Résistance à Champigny

Fils du résistant Joseph Epstein, le président de l’association en charge du musée de la Résistance à Champigny a légué ses archives familiales précieuses. Il nous les raconte.

« Mon petit microbe chéri, mon fils. Quand tu seras grand, tu liras cette lettre de ton papa. Il l’a écrit 3 heures avant de tomber sous les balles du peloton d’exécution ». Ces mots, écrits depuis la prison de Fresnes le 11 avril 1944, Georges Duffau-Epstein les a reçus à deux ans, lus pour la première fois à huit ans. Trop tôt encore pour réaliser la portée de ces dernières pensées, celles de son père, le résistant communiste Joseph Epstein, chef des Francs-tireurs et partisans – main-d’œuvre immigrée (les FTP-MOI), fusillé au Mont-Valérien quelques jours après ses camarades du groupe Manouchian.

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80 ans du 8 mai 1945 #5. Dans la clandestinité, la Résistance construit la France d’après

80 ans du 8 mai 1945 #5. Dans la clandestinité, la Résistance construit la France d’après

D’abord en ordre dispersé, les forces combattantes s’unifient, puis rédigent le programme du Conseil national de la Résistance pour former le modèle démocratique et social de la Libération.

Dès juin 1940, la France défaite est abattue. Si le général de Gaulle s’enfuit à Londres pour organiser la future armée auprès des Britanniques, il reste pour la plupart un inconnu. Beaucoup hésitent encore à franchir la Manche, estimant qu’ils seraient plus utiles dans l’Hexagone, à l’image de Léon Blum.

D’autres considèrent qu’il faut refuser l’Occupation en sabotant des lignes téléphoniques ou autres installations, mais très vite ils sont fusillés. Quelques manifestations jalonnent cependant ces années 1940-1942, entre autres un défilé d’étudiants et de lycéens sur les Champs-Élysées le 11 novembre 1940, ou encore la mise en place du réseau du musée de l’Homme, à Paris, qui est très vite décapité.

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