HOMMAGE A M.DESSEAUX
HOMMAGE A M.DESSEAUX
Au cours de la scolarité de la plus grande majorité des élèves de Savoie est organisée une rencontre avec un Résistant. Ce Résistant se nomme Christian DESSEAUX, il avait 14 ans lorsque la guerre commence…
Nous commémorons aujourd’hui l’anniversaire de sa mort. En effet Monsieur DESSEAUX nous à quitter le 9 avril 2019. Nous remercions ce grand homme de nous avoir œuvrer pour la transition de la mémoire.
Nous allons donc à cette occasion vous compter son histoire grâce à ses nombreux témoignages auxquels nous avons pu être présent.
Christian DESSEAUX est d’origine de la Picardie, de la ville de Compiègne, il vit en Savoie depuis plus de 60 ans, mais durant la guerre il habitait à Compiègne.
Lorsque la guerre débute Christian DESSEAUX est alors âgé de 14 ans.
En 1941-1942 (il à donc 16 ans) l’Allemagne occupe la ville de Compiègne mais les collèges sont rouvert à la demande du Maréchal PETAIN.
Le père de M.DESSEAUX est officier de l’armée française, leur maison est donc occupée par les allemands (sa mère est morte). Christian DESSEAUX se réfugie alors chez sa grand-mère.
Il décide de « nuire aux allemands » avec deux amis du collège en sachant que dans la ville de Compiègne il y a quatre états major de l’armée Allemande, ils mènent donc des actions de sabotage en « crevant des pneus », en « volant des vélos » (les allemands de Compiègne avaient de beaux vélos pour se déplacer), en « coupant des files téléphoniques » et en « faisant des V de la victoire de partout et surtout vers les caserne de soldats Allemands », toutes ces actions se faisaient la nuit pour ne pas être vu ou du moins être vu.
A l’époque le collège n’est pas obligatoire mais Christian DESSEAUX ainsi que ces deux camarades avec lesquels il faisait ces actes « pour nuire aux allemands » allaient au collège car il « avaient besoin de se voir pour organiser les actions ».
Un jour à la sortie du collège un certain André PONS à besoin de voir M.DESSEAUX pour lui parler. Il accepte avec ses camarades.
« On sait que vous emmerdez les troupes allemandes, faites autrement ! Vous allez vous faire choper. Vous pouvez entrer dans un groupe de Résistance. »
Ni une, ni deux, les trois copains sautèrent sur l’occasion.
15 jours plus tard, ils avaient un rendez-vous dans une grande boulangerie. Pour y accéder, les trois amis mettent 15 minutes d’intervalles entre eux.
Une fois à la boulangerie, ils sont descendu « dans les fourneaux », ici un homme leur dit « Si vous êtes pris avec une arme dans les mains, vous serez fusillés ».
A ce moment là, ils entrèrent tous les trois dans un des plus grand réseau de Résistance. Groupe des Bleuets, section Jean-Marie BUCKMASTERE. Ils se chargeaient du transfère d’arme.
En 1943, le soir ils allaient « faire un parachutage d’arme dans la forêt de Compiègne, dans une sorte de plaine qui s’appelait Champlieu », il y avait « un clair de lune magnifique », il était à peu près 10 heures 30 du soir. Sur la plaine de Champlieu, il y avait un fermier et sa femme, Christian DESSEAUX et ses amis (le groupe de Résistants) savaient qu’il « était un peu collabo, mais bon [ils] s’en foutaient, il ne nous faisait pas peur ».
Lorsque M.DESSEAUX et les Résistants arrivèrent à Champlieu ils faisaient du bruit, ils étaient tout excités car c’était leur premier parachutage. Les chiens du fermier se sont réveiller et ce sont mis à aboyer, alors les lumières de la ferme se sont allumées mais « il ne nous faisait pas peur ».
A un moment un avion arrive dans les airs mais ne donne pas le signal, alors le groupe de Résistant reste caché. L’avion fait demi-tour et fait « le » signal, le groupe au sol répond et l’avion parachute l’armement.
Dans les parachutages il n’y avait pas seulement des armes mais également des cartes d’identité, des produits pharmaceutiques, de l’argent…
Le 13 juillet 1943, le groupe des Bleuets est rassemblé, « le leader », prend la parole : « Demain c’est le 14 juillet, on respecte la fête Nationale, pas de mission, je répète pas de mission le 14 juillet, si vous voulez rentrer chez vous, allez y, prenez une douche car nous, Résistants, nous puons et nous somme sales ».
Christian DESSEAUX décide alors de rentrer chez lui. Pour ce faire, il doit passer par la gare. Il a justement un ami, Raymond, qui est le fils du patron du bistrot de la gare. A travers la « vitrine » du bistrot il aperçois beaucoup d’allemands à une table, mais décide quand même de rentrer pour voir son ami Raymond, il va au comptoir pour demander si son copain Raymond est là.
« Il n’est pas là pour l’instant, mais il va arriver d’une minute à l’autre »
Il décide alors d’attendre son copain et la serveuse lui offre un café. Tout à coup il entend un brouhaha alors il tourne doucement la tête en direction de la table des allemands et il aperçois une « belle blonde » au milieu de tous ces allemands, elle est la seule debout, et « essaie de s’enlever de toutes les mains de ces allemands qui essayaient de la toucher », à un moment elle parvint à s’échapper de tous ces allemands et va voir M.DESSEAUX et lui demande s’il s’appelle bien Christian DESSEAUX, il approuve. Elle lui demande par la suite s’il fume, alors il approuve une seconde fois. Elle sort alors un paquet de cigarette de sa poche, mais pas n’importe quel paquet. C’était « un paquet que seul les aviateurs allemands pouvait posséder ». Il se méfie et prend peur « je ne fume pas ça moi ». Alors que « la belle blonde » semble vouloir lui dire quelque chose d’important, Raymond apparaît devant la vitrine du bistrot. M.DESSEAUX « part alors en courant sans écouter la belle blonde ».
Il arrive a 6 heures du soir chez son père et ne mange pas avec lui, il préfère se reposer.
Au petit matin la porte de sa chambre s’ouvre brusquement, 20-30 allemands rentre, il a à peine le temps de s’asseoir sur le bord de son lit que les allemands l’arrêtent, le père tente d’intervenir mais en vain, ils le plaque contre un mur. Un allemand hurle à Christian DESSEAUX « tes papiers, tes papiers », sauf qu’il possède plusieurs cartes d’identité qu’il cache… sous son oreiller et dans le stress et la peur, il donne les 3 cartes qu’il possèdent. L’allemand monte dans les tour et le gifle à plusieurs reprise, il le menotte et le jette dans les escaliers, tout ça dans un énorme vacarme, les allemands rigolent, crient, les chiens aboient, les voisins hurlent de peur…
Au bout des escaliers, les allemands l’éclairaient à l’aide d’une lampe « c’est bien le fils du colonel ». Il est immédiatement emmené à la prison.
On vient le chercher à 6 heures du matin, il est descendu brusquement dans le service administratif, il voit à ce moment là 8 des 10 Résistants de la section Jean-Marie BUCKMASTERE (il en reste donc 2 en liberté) ils sont tous menotter et ont également des chaînes aux pieds .
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Il faut savoir que « si on est arrêté avec des habits d’été, vous serez en habits d’été dans la neige »
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Les prisonniers doivent à présent défiler dans la ville de Compiègne pour « donner une leçon aux autres », ils se dirigent vers la gare et son père se trouve parmi la foule, ils se font alors un signe de la tête. Christian DESSEAUX est le premier des 30 prisonniers (ce sera donc le premier à sortir du train à la gare de St Quentin). C’est à St Quentin que ce trouve l’État major de la Gestapo. Pour faire sortir les prisonniers du wagon, les allemands les poussent , donc les premiers à sortir du wagon tombe et les autres leur tombent dessus. Christian DESSEAUX portait lors de son interpellation, sa « chemise pour aller au collège », il possédait toujours un petit crayon de papier ainsi qu’un bout de papier à l’intérieur. Lorsqu’il était à plat ventre sous tous les autres prisonniers, il à eu le temps d’écrire « Christian DESSEAUX, gare de St Quentin » et à jeter la boulette par terre sans que personne ne le voit.
A la sortie de la gare des camions attendent des prisonniers afin de les emmener à la prison. Cette prison possède « 3 niveaux », elle est tout en briques.
M.DESSEEAUX est emmener au troisième niveau. Les allemands le pousse dans « sa cellule ». Elle contient un lavabo sans robinet, un lit, un sceau pour faire ses besoins et une lucane sur un mur incliné et tout cela dans 5m2.
Il n’a pas dormi de la nuit, comme la plupart des détenus cette nuit. Il pense toute la nuit à une phrase que lui avait dit André PONS « Ne changez jamais de discours, si vous dites blanc, ne dites pas noir sous la pression »
Au petit matin, il est descendu dans le service administratif, il voit tout ses copains menotter contre le mur, il est mis contre le mur avec eux, ils ont tous peur de l’interrogatoire. Ils montent donc tous dans un camion. Ils arrivent dans une grande propriété, les portes du camion s’ouvrent, ils entendent des cris, « c’était horrible, des cris à la mort, des grands maman ! », « es prisonniers ne pouvaient pas se parler mais pensaient tous la même chose ».
Il arrivent ensuite dans une salle en attendant que les allemands viennent les chercher un par un pour l’interrogatoire.
C’est le tour de Christian DESSEAUX. Les allemands lui font monter les escaliers en courant, ils rigolaient en le voyant courir avec les chaînes au pieds. Ils arrivent au deuxième étage , il y avait une grande salle avec de nombreuses cartes géographique accrochée sur les murs. Un allemand « grand et costaud » arrive devant lui, il lui montre la carte de Champlieu et lui demande s’il connaît cet endroit, il lui dit qu’il connaît, que cet endroit s’appelle Champlieu et que c’est une plaine dans la forêt de Compiègne. Un deuxième allemand l’assomme par derrière. Lorsqu’il se réveille quelques minutes après, il était attaché sur une grande table et se faisait frapper par des SS « du bas des reins jusqu’à la pointe des pieds », il ne sent alors plus ses jambes. A un moment le calvaire s’arrête. Ils l’obligent à ce mettre debout et l’assoient sur une chaise, une fois sur la chaise, des sangles lui sont attachés et son pieds gauche est surélevé. Les SS lui mettent alors un fer rouge sous le pied en disant « On va te fusilier, on va te fusilier ». Après cela ils le traînaient dans les escaliers et le jette dans une cave. Dans cette cave il y avait ses amis qui étaient autant amoché que lui. Ils avaient tous la peur au ventre, la peur d’être fusiliers.
Peu de temps après, les allemands viennent (toujours en rigolant, en ce moquant de leurs têtes ensanglantés) et les jettent dans un camion et les ramènes à la prison de St Quentin.
Dans la cellule de M.DESSEAUX se trouvait un homme tendant ses bras vers le ciel en disant « c’est pas possible, c’est pas possible ! ». En voyant l’état dans lequel était Christian DESSEAUX, le vieil homme alla immédiatement chercher une chemise et la mis dans le lavabo, il fit couler de l’eau dessus et la mis sur son pied gauche. Mais il se méfiait de ce vieil homme.
Il appris par la suite que ce monsieur avait été arrêté car il avait sauvé puis hébergé deux pilote de l’armée française chez lui car ils avaient été blesser par l’armée allemande.
Christian DESSEAUX restera jusqu’en août 1943 à la prison de St Quentin.
Un jour M.DESSEAUX et ses amis descendent de la prisons sous les ordres allemands, en bas des pelles, des pioches et des mitraillettes les attendent, ils sont emmener vers un camion. « direction la forêt de Compiegne, la plaine de Champlieu pour être précis ». Les allemands leurs font creuser des trous, Christian DESSEAUX se dit « c’est bon, on creuse notre trou, ils nous mettrons chacun une balle dans la tête, on tombera dedans et se sera la fin ».
En réalité ils étaient censés trouver les armes du dernier parachutage, mais il n’y avait rien.
Après cela, M.DESSEAUX est admis au camp d’internement de Compiègne, il y a plus de 50 000 personnes dans ce camp, environ 800 furent fusiliers. Si un Résistant tue un allemand, suivant le grade de celui-ci, un nombre correspondant au grade sera fusilier. Ce camp s’appelle le camp de Royallieu, il y à toutes les nationalités dedans.
« Dans ce camp si nous avons un béret et que nous ne l’enlevons pas pour saluer un gardé, nous seront fusilier sur le champ »
Nous sommes le 12 janvier 1944, il neige et il va y avoir un grand départ aujourd’hui et les prisonniers le savent. « Les 5 000 prisonniers sont sur la place en rang par 5. Cela dur de 7 heures du matin à 7 heures du soir. Le temps d’appeler tous les matricules, les prisonniers sortent dans la neige seulement avec leurs habits, ils n’ont pas de couverture ». Il y a 3 allemands qui comptent les détenus, Christian DESSEAUX entend son numéro de matricule, il rejoint alors les autres prisonniers, il est 5 heures lorsque tous les allemands finissent enfin de compter et de recompter tous les prisonniers, pour un total de 2 000. Il faut à présent que tous les prisonniers se déshabille, « tout nu dans la neige » avec les bras en l’air pour que les allemands vérifient qu’il n’aient pas d’arme et pour qu’ils leurs prennent leurs bijoux s’ils en avaient. Les SS leurs donne juste une couverture, ils n’ont pas le droit de bouger, de s’asseoir, ni de s’allonger.
A 6 heures du matin, ils sont toujours là, ils leurs donnent « un bout de pain et un bout de saucisson ». M.DESSEAUX s’aperçoit que dans les 2 000 qui sont déportés se trouve son ami François.
Les 2 000 prisonniers marchent en direction de la gare, Christian DESSEAUX et François se situe vers l’arrière du convoi. Le convoi était constitue de rang de 4, s’ils se mettaient au milieu de leur rangée, ils étaient ainsi « protéger des coups si les SS tapaient, car il tapaient sur les prisonniers qui étaient sur les cotés ». Au sein du convoi les prisonniers « chantonnais La Marseillaise et Les Allobroges ».
Le père de François et celui de Christian DESSEAUX se trouvaient tout les deux à la gare (le père de M.DESSEAUX avait donc bien lu le petit papier laisser par son fils auparavant). Lorsque les prisonniers arrivaient à la hauteur des quais, ils voient les wagon voyageur pour les sentinelles allemand. Mais eux c’était direction les wagons à bestiaux.
Une fois à l’intérieur, le train démarre, à peine partis certains prisonniers crient « on s’évade », puis d’autre « on ne s’évade pas, on ne sort pas d’ici », la situation est très confuse. Les espagnols disent alors « on s’échappe, on va faire un trou dans le plancher maintenant ! ». Ils poussent alors la paille avec leurs mains et ils commencent à gratter le sol. « Les français, eux, préfèrent s’attaquer à la porte ». Une fois le trou au sol finit, un des espagnol va voir dans le trou comment ils vont faire pour sauter sans se tuer, il disparaît alors dans ce trou. Quelques minutes plus tard, les prisonniers entendant hurler « je ne peux plus tenir je vais mourir de froid, je vais sauter », quelques fractions de seconde plus tard ils entendent le fusil de SS qui protègent l’arrière du train.
Le train s’arrête de suite après la détonation, les portes s’ouvrent, les SS voient le trou, ils s’énervent, ils crient, ils tirent de partout, ils jettent les prisonniers dehors, ils les font se déshabiller tout nus et les jettent dans le wagon à cadavres. Dans ce nouveau wagon, il n’y à ni eau, ni de sceau pour faire ces besoins. Pendant deux jours et demi les prisonniers se battaient dans le wagon, « il y avait du sang de partout ».
Il y eu 12 morts dans leur wagon. Ils arrivent enfin au camp de Buchenwald, « c’est le plus grand camp de concentration ».
Le matricule de Christian DESSEAUX est 41096 et celui de François est 41095. La première nuit au camp personne ne parvient à fermer l’œil, ils ont peur. Le lendemain à la première heure, il y à « la piqûre de Buchenwald ». Les prisonniers sont à la file indienne par groupe de 100 et les allemands passent et plantent la piqûre dans le dos du premier, puis dans celui du suivant etc. Le liquide « à une couleur verdâtre », après la piqûre les détenus sont placés en quarantaine. Ils ne savaient pas ce qu’était ce liquide verdâtre mais étaient contraint de le faire.
Dans ce camp, les allemands avaient un jeu; les prisonniers devaient prendre une pierre et l’emmener à un autre endroit, le dernier ne pouvait pas prendre la dernière pierre car elle était bien trop lourde. Alors deux SS portaient la pierre et la mettaient sur le dos du prisonnier, le prisonnier tombait sous le poids de cette pierre. Étant donné que les prisonniers n’étaient pas autorisés à s’allonger, les SS le fusillaient immédiatement.
Tout les prisonniers du camp avaient un métier (le même qu’ils exerçaient avant la guerre). François et M.DESSEAUX n’en avaient pas (ils étaient lycéens) alors François devient dessinateur et Christian DESSEAUX devient tourneur. Comme les SS le croyaient tourneur ils l’ont inscrit dans le prochain convoi pour Dora avec François.
Ils partent le 7 février 1944 et mettent la journée pour y arriver, dans le tunnel il fait -12°C. Ils prennent chacun leurs postes, l’ancien détenu qui occupaient la place de Christian DESSEAUX avant lui dit « Ne t’arrête jamais, même pour pisser ». Il l’a écouté et ne s’est pas arrêté pendant plus de 12 heures de suite par peur de mourir congelé comme les autres prisonniers, qui, eux, ne sortiront jamais du tunnel de Dora. Tous les prisonniers avaient le typhus, la dysenterie, des bronchites etc
Un jour Christian DESSEAUX est transporter à l’autre bout du tunnel, il n’y à aucun autre français avec lui, pas même François. Il y avait une énorme fusée de 14 mètres de long et là un officier allemand lui demande « tu n’est pas tourneur, hein ? », alors il lui répond « si, je suis tourneur », il savait à ce moment là qu’il « venait de commettre une erreur ». L’officier lui dit de ne pas bouger, qu’il revient. L’officier revint quelque minutes plus tard et lui demande de le suivre, « tu vois la machine là, elle est automatique, si la pièce bouge, si elle à bouger, tu regarde le plan et tu arrête la machine et j’arrive ». M.DESSEAUX applique exactement les mêmes gestes que dans les cours au collège.
Tous les prisonniers qui creusaient sont mort, y compris François.
Christian DESSEAUX est, par la suite, devenu spécialiste, c’est à dire qu’aucun SS ou autre n’avaient le droit de le toucher à l’intérieur de l’atelier.
Un jour il va chercher un outil dans sa boite à outil et y trouve une pomme, le lendemain un morceau de pain, le sur-lendemain un carré de chocolat etc.
Un jour il croise ce monsieur qui l’avait fait rentrer dans dans l’atelier (celui qui avait fait de M.DESSEAUX un spécialiste) et lui demanda « Pourquoi, pourquoi la nourriture, pourquoi tout ça ? » Le SS lui confie donc que durant la 1 Guerre Mondiale, il était gravement toucher sur un champ de bataille et qu’il à juste bouger les doigts et les brancardiers français qui passaient par la l’ont vu et l’ont immédiatement emmener à l’hôpital, ils lui ont sauvés la vie, et il à jurer qu’ils feraient de même pour les remercier.
Deux-trois jours plus tard, les Russes menacent de faire « sauter le tunnel » mais ont étés rapidement abattus par les allemands.
Tous les morts sont déshabillés et ont leurs numéro de matricules écrit sur le torse à l’aide de bleu de Méthylène avant d’être brûler au crématoire.
En avril 1945, le tunnel de Dora est évacué. Christian DESSEAUX souffre du typhus et d’une plaie au poumon (il crache du sang à chaque fois qu’il ouvre la bouche).
Les prisonniers sont « évacués dans les bennes à charbon ». Il fait parti du dernier convoi. Au dessus de ce convoi, il y a 2 avions, ils lâchent 2 bombes et remontent en chandelle afin de ne pas se faire toucher par les mitraillettes allemandes. Le convoi continue, mais à pied.
A ce moment là « les marchent de la mort commencent. Les prisonniers passent des semaines sans manger, pendant que les SS mangent devant eux en rigolant et en ce moquant ».
Un jour un SS donne 30 minutes au prisonnier pour allumer un feu, trouver à manger (surtout pas chez les habitants car eux, doivent donner a manger aux SS). Lorsque le SS crie c’est fini, ils faut que les prisonniers ce relèvent à temps sinon, ils sont immédiatement fusilier. Sauf que Christian DESSEAUX ne parvint pas à ce relever, il est à bout de force. Un prisonnier, qui était prêtre, vient vers lui et lui dit de se relever. Il se relève et réussit à marcher encore pendant des jours jusqu’à arriver au plus grand camp de concentration de femmes nommé Ranwenbrug.
« Dans ce camp, toutes les femmes y resterons jusqu’à la nuit des temps, elles se font toutes opérer par un chirurgien SS, elles meurent toutes après l’opération ». Lorsque les femmes accouchaient les SS écrasaient les nouveaux nés devant les yeux de leurs mères. Un soir des prisonniers de guerre de 1939-1940 libèrent le camp et crient « c’est la fin de la guerre ».
M.DESSEAUX rentre alors chez son père après avoir fait plusieurs hôpitaux pour soigner sa plaie au poumons. Son père l’attendait sur le quai de la gare en pleurant, c’est la première fois qu’il voyait son père pleurer. C’’est également la première fois qu’ils se prenaient dans les bras.
Monsieur DESSEAUX à été un grand homme durant la guerre mais également après en voyageant de collège en collège, de lycée en lycée, il participait également au chemin des mémoires chaque année. Ainsi c’est un magnifique exemple d’accomplissement du devoir de mémoire.
Merci Christian DESSEAUX !
Les Cadets Du Souvenir.