Catégorie : Actualité de la Déportation

NOS EXPOSITIONS VOYAGENT !

NOS EXPOSITIONS VOYAGENT !

2 j 
🚚✨NOS EXPOSITIONS VOYAGENT!
Nous sommes ravis de voir notre exposition itinérante « Résister à la Déportation » actuellement présentée au lycée professionnel André Boulloche à Saint-Nazaire.
Grâce à ce dispositif pédagogique conçu spécialement pour les élèves, les lycéens peuvent découvrir autrement l’histoire de la Déportation, au plus près des parcours individuels et des actes de résistance.
🙏Un grand merci aux équipes éducatives qui permettent cette rencontre essentielle entre mémoire et jeunesse.
📷 Exposition dans le CDI
Qui étaient « Les 31 000 », ces 230 femmes déportées à Auschwitz ?

Qui étaient « Les 31 000 », ces 230 femmes déportées à Auschwitz ?

22/10/2025

À Chamalières, le musée de la Résistance, de l’internement et de la déportation, présente l’exposition « Les 31 000, femmes résistantes déportées » ou l’histoire de 230 femmes qui embarquèrent dans le premier et dernier grand convoi de déportation de femmes résistantes et victimes de la répression à destination d’Auschwitz.

« Ma chérie, je crois bien, cette fois, que c’est le départ définitif. On est venu nous dire, ce soir, de préparer nos bagages (…). Ne te fais pas de bile pour moi (…). Les voyages forment la jeunesse et je me sens encore jeune ».
Ces quelques mots sont extraits d’une lettre clandestine écrite par Marie-Claude Vaillant-Couturier le 21 janvier 1943 au fort de Romainville. 3 jours plus tard, cette trentenaire engagée, femme politique française, communiste et résistante embarque à bord d’un convoi ferroviaire dont la destination finale est Auschwitz-Birknenau. 229 autres femmes font partie du voyage. Parmi elles, des anonymes, mais aussi des personnalités comme Charlotte Delbo ou Danielle Casanova, majoritairement résistantes ou militantes communistes. On les appelle « Les 31 000 » une dénomination liée à leur numéro matricule attribué à leur arrivée au camp. Ce convoi est le premier et dernier grand convoi de déportation de femmes résistantes et victimes de la répression à destination d’Auschwitz. Sur les 230, seules 49 reviendront en 1945.

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Disparition de Armand Aron Bulwa

Disparition de Armand Aron Bulwa

3 j 
Armand Aron Bulwa, rescapé des camps nazis, est mort à 96 ans
Déporté à 14 ans, libéré de Buchenwald à 16 ans, ce juif polonais avait ensuite été accueilli en France par l’OSE. Il avait commencé à témoigner dans les années 1990. Il s’est éteint le 18 octobre.
BULWA Armand KLB 116536
Né le 27 décembre 1928 à Piotrków en Pologne, C’est dans cette ville que fut établi le 6 octobre 1939 l’un des premiers ghetto en Pologne occupée,
C’est dans ce lieu qui comptait 25000 personnes, que son père pour le protéger et éviter de l’exposer aux rafles, ment sur son age afin qu’il soit embauché avec lui dans une verrerie « la Phénix».
En octobre 1942, pendant qu’il est à l’usine avec son père, les nazis procèdent à la liquidation du ghetto, 22000 hommes femmes et enfants dont sa mère et son jeune frère sont exterminés à Tréblinka.
Puis c’est son père qui est envoyé en représailles dans une usine d’armement à Skarzysko où il y trouvera la mort.
C’est le frère de ce dernier qui est chargé de prendre soin de lui . Le 15 novembre 1942, Aron est arrêté et conduit dans la synagogue de sa ville, il est chargé d’aller creuser des fosses dans la forêt de Rakow, il pense sa dernière heure arrivée, il a 14 ans. De retour à la synagogue, il est sauvé in-extremis par le directeur de l’usine qui vient «récupérer» trois de ses ouvriers.
Devant l’avance de l’armée soviétique, l’usine est évacuée, à Czestochowa. Il travaille maintenant à la fonderie la Métallurgia. En janvier 1945, nouvelle évacuation, c’est une véritable Marche de la mort pendant 4 jours au cours de laquelle plus de 50% des participants y trouvent la mort, il arrive à Buchenwald, le 20 janvier 1945 où il reçoit le matricule 116536.
Il est transféré au Block 52 du Petit Camp, puis grâce à l’intervention de Gustav Schiller adjoint du chef de Block 66 qui à la demande de la Résistance intérieur vient recenser les plus jeunes, il peut sortir du Petit Camp avant la fin de la période de quarantaine et rejoindre le Block 8 du Grand Camp. Libéré le 11 avril, il reste au camp n’ayant plus d’endroit où aller,
Le 2 mai 1945, il fait partie des 426 enfants accueillis en France par l’O.S.E. à Ecouis.
Il se fera naturaliser Français en 1952, adoptera le prénom d’Armand et effectuera son service militaire,. Il se mariera et aura une fille,
Il sera l’un des premiers en 1990 à aller témoigner dans les établissements scolaires, .
Armand Bulwa est Chevalier de la Légion d’honneur,
J-L Ruga
Armand BULWA
Aron Bulwa, fils d’un couple de tailleurs, a dix ans lorsque le quartier juif de Piotrków, où il est né, est transformé en ghetto et cerné de barbelés. Contraint au travail forcé,
« En janvier 1945, au cœur d’un hiver très dur, les nazis prirent la décision d’évacuer le camp de Częstochowa. Nous avons dû embarquer dans des wagons à bestiaux. Dehors, on hurlait des ordres. Nous échangions des regards affolés, chargés d’incompréhension, tandis que nous parvenait le bruit des bombardements soviétiques, source d’angoisse autant que d’espoir.
Après quatre jours de ce voyage terrifiant, la moitié d’entre nous avait péri en route. Les portes se sont ouvertes sur un paysage de neige, une colline au cœur d’un bois de hêtres : Buchenwald. J’ai reçu le numéro 116.536. J’ai enfilé la chemise et le pantalon rayés. Mais je n’avais pas de ceinture pour le faire tenir… » il y survivra trois mois, à jamais redevable au geste d’un garçon de son âge, Lolek Buzyn, qui lui offre une ceinture…
Recueilli par l’Œuvre de secours aux enfants (OSE) en mai 1945, seul rescapé de sa famille, il découvre la France, dont il ignore tout. Il y gagne un prénom, Armand. Et une famille qui, comme lui, s’appelle Bulwa. Son témoignage est hanté par une énigme : pourquoi a-t-il survécu ?
A.B. APRÈS LE BOIS DES HÊTRES EAN : 9782809827767 176 pages L’Archipel
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Balade commentée autour de la Seconde Guerre mondiale à Drancy

Balade commentée autour de la Seconde Guerre mondiale à Drancy

À l’occasion du 80ème anniversaire de la Libération des camps nazis, Julien Le Gros vous propose une promenade le dimanche 28 septembre pour rendre hommage à la mémoire des résistants déporté(e)s drancéens.
Lieu : Drancy
Durée : 3h
Accès en transport en commun : Métro 5 (Bobigny Pablo Picasso) RER B (Le Bourget)
Langue : Français

EN SAVOIR PLUS

Description
Drancy, à travers son camp d’internement fut l’antichambre de la déportation pour des milliers de Juifs. La ville fut aussi le théâtre de la Résistance à l’occupant, incarnée par Maurice et Odette Nilès, Jean Pomier, Jacques Jorissen ou Henri Rouanet.

L’initiative mémorielle est découpée en deux parties d’1h30.
– Présentation par l’équipe du Mémorial de la Shoah de Drancy de l’exposition « Bleu nuit L’art après les camps » de Shelomo Selinger.
– Déambulation avec Julien Le Gros, guide conférencier, avec les associations partenaires et  témoins. Le parcours emmènera le visiteur du wagon-témoin de la cité de la Muette jusqu’à la stèle Danielle-Casanova.

En partenariat avec l’Union locale des anciens combattants de Drancy, l’Association Fonds Mémoire d’Auschwitz (AFMA), les Amis du Musée de la Résistance nationale de Seine-Saint-Denis l’Amicale Châteaubriant-Voves-Rouillé-Aincourt, la Société Drancéenne d’Histoire et d’archéologie et le Mémorial de la Shoah de Drancy.

Vernissage de l’exposition de Karine Sicard Bouvatier « Déporté.e.s. Leur ultime transmission » le 3 octobre 2025.

Vernissage de l’exposition de Karine Sicard Bouvatier « Déporté.e.s. Leur ultime transmission » le 3 octobre 2025.

4 j 
📷 Venez assister au vernissage de l’exposition de Karine Sicard Bouvatier « Déporté.e.s. Leur ultime transmission » le 3 octobre 2025.
À l’heure où les derniers témoins disparaissent, transmettre aux jeunes générations est une priorité pour Karine Sicard Bouvatier.
La photographe a décidé de créer une exposition qui associe les portraits photographiques de rescapés déportés depuis la gare de Bobigny à ceux de jeunes ayant le même âge qu’eux au moment de leur déportation.
L’objectif ? Transmettre mais également transposer dans le présent ce qu’étaient ces derniers témoins : des jeunes à qui l’avenir souriait, avec des envies, des désirs, des rêves, tout comme les jeunes d’aujourd’hui.
📍 Mémorial de l’ancienne gare de déportation de Bobigny, 151 avenue Henri Barbusse, 93000 Bobigny
🗓 3 octobre 2025
🕜 Visite guidée gratuite du Mémorial : 17h30 / Vernissage : 19h
🎟 Réservation gratuite sur Explore Paris (lien en commentaire)
[Crédits : Karine Sicard Bouvatier]
1945 : quand l’hôtel Lutetia devint un centre d’accueil et de contrôle des déportés

1945 : quand l’hôtel Lutetia devint un centre d’accueil et de contrôle des déportés

C’est une page d’Histoire connue mais paradoxalement très peu documentée. La réquisition d’avril à septembre 1945 du célèbre palace, précédemment occupé par les services de renseignement nazis, pour recevoir, identifier et orienter les déportés. Plus de 17 000 y passeront, dont Simone Veil.

Avec

« Nous y sommes rentrés, nous n’étions que des matricules, nous en sortions redevenus des citoyens. » La résistante Gisèle Guillemot évoquait en ces termes le passage au Lutetia des survivants des camps de la mort.

Au sortir de la guerre, le centre d’accueil de la gare d’Orsay saturé et inadapté pour ces rescapés, le palace de la rive gauche est réquisitionné. L’ancien haut-lieu nazi se retrouve transformé pendant plusieurs mois en centre d’accueil et de contrôle pour les déportés. Environ 20 000 hommes, femmes et enfants, Français et étrangers, y séjourneront a priori deux jours, mais parfois beaucoup plus.

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JNR 2025 – La première réunion du Conseil national de la Résistance, le 27 mai 1943 : un moment fondateur pour la résistance française

JNR 2025 – La première réunion du Conseil national de la Résistance, le 27 mai 1943 : un moment fondateur pour la résistance française

En cette Journée nationale de la Résistance, retour sur la première réunion du Conseil national de la Résistance (CNR), le 27 mai 1943, en plein Paris occupé. Thomas Fontaine, directeur du Musée de la Résistance nationale, retrace cet épisode crucial dans lequel Jean Moulin a joué un rôle prépondérant.

Pourquoi cette réunion est-elle organisée ?

Attendue par tous les acteurs de la Résistance, c’est une entrevue exceptionnelle et capitale. Jean Moulin, qui la préside, avait soumis ce projet au général de Gaulle un peu avant. Les objectifs sont multiples. Tout d’abord, la création du CNR permettrait d’unifier et de coordonner toutes les forces et les tendances politiques de la Résistance au sein d’un seul et même organisme. Mais le raisonnement est aussi géopolitique. Grâce à cette structure, le général de Gaulle souhaite effectuer une démonstration de force. En clair, envoyer un message précis aux Alliés et ainsi prouver qu’il est bien le véritable chef de la Résistance.

Comment ce rendez-vous est-il préparé ?

Au cœur de Paris sous l’Occupation, au milieu des troupes allemandes, la prise de risque est absolument hallucinante. Il faut réunir clandestinement dans une même pièce cinq représentants des mouvements de résistance de la zone Nord, trois de la zone Sud, six représentants des partis politiques résistants et deux des syndicats. Soit 17 personnes au total avec Jean Moulin. Aucune ne connaît le lieu de rendez-vous. Certaines arrivent par le métro, d’autres à pied. Daniel Cordier, Pierre Meunier et Robert Chambeiron, des adjoints de Jean Moulin, se chargent de les retrouver en différents points de la capitale puis de les amener au 48 rue du Four, dans un appartement du 6e arrondissement de Paris. Le trio surveille ensuite les alentours, prêt à donner l’alerte si besoin. Le logement appartient à René Corbin, un proche de Jean Moulin. Tout a été prévu. Pas de voisin adjacent susceptible d’écouter la conversation, tandis qu’une sous-pente offre une possibilité d’échappatoire. Malgré ces précautions minutieuses, Jean Moulin demande à plusieurs reprises aux participants de parler moins fort.

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