Catégorie : Actualité de la Déportation

Un biopic de Jean Moulin avec Gilles Lellouche se prépare

Un biopic de Jean Moulin avec Gilles Lellouche se prépare

Conçu par Laszlo Nemes (Le fils de Saul), ce film sur une figure française de la Résistance, sera porté par le réalisateur de L’Amour ouf.

Le producteur de La Rafle, Alain Goldman, se lance dans la production d’un nouveau film : un biopic sur Jean Moulin, révèle l’homme de 64 ans dans un entretien pour Écran Total. Spécialiste du sujet, c’est Laszlo Nemes, connu pour son film oscarisé Le fils de Saul, qui réalisera ce nouveau long-métrage, sept ans après Sunset. Le scénario explorera les questions de la Résistance et de tout ce que cela implique, les valeurs et surtout, le courage. C’est Olivier Demangel (9 mois ferme, La Vie en grand), romancier et scénariste qui écrit ce projet.

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Épisode 18/27 : La résistance médicale

Épisode 18/27 : La résistance médicale

Être médecin dans un camp de concentration, voilà une position qui interroge. Cet épisode de la série « Le monde concentrationnaire », diffusée en 1965, raconte le rôle des médecins dans la résistance interne et les pratiques médicales et expérimentales des nazis sur des êtres humains.

Soigner et exterminer…. Voici le paradoxe d’un médecin dans un camp de concentration. Pourquoi les nazis voudraient-ils soigner ces mêmes déportés qu’ils exterminent à tour de bras ? Dans cette émission du « Monde concentrationnaire » diffusée le 19 mai 1965, le professeur Jean Gilbert-Dreyfus et Jean-Aimé Dolidier expliquent le rôle des médecins déportés, confrontés aux expérimentations des nazis sur les prisonniers utilisés comme des rats de laboratoire.

Soigner pour l’effort de guerre nazi

C’est en réalité surtout dans les dernières années de la guerre que les nazis introduisent des médecins étrangers dans les camps de concentration afin de garder en vie celles et ceux qu’ils voient comme une force productrice pour leurs efforts de guerre. Leur rôle n’est pas à proprement parler, ou du moins pas seulement de guérir. Il s’agit de trier les prisonniers, de décider lesquels on laisse mourir et lesquels on soigne.

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Un consortium libéral-autoritaire, tissé de solidarités d’affaires, de partis conservateurs, nationalistes et libéraux, de médias réactionnaires et d’élites traditionnelles, perd tout soutien populaire : au fil des élections, il passe de presque 50 % à moins de 10 % des voix et se demande comment garder le pouvoir sans majorité, sans parlement, voire sans démocratie. Cet extrême centre se pense destiné à gouverner par nature : sa politique est la meilleure et portera bientôt ses fruits. Quand les forces de répression avertissent qu’elles ne pourront faire face à un soulèvement généralisé, le pouvoir, qui ne repose sur aucune base électorale, décide de faire alliance avec l’extrême droite, avec laquelle il partage, au fond, à peu près tout, et de l’installer au sommet.
Cette histoire se déroule en Allemagne, entre mars 1930 et janvier 1933. Elle repose sur une lecture des archives politiques, des journaux intimes, correspondances, discours, articles de presse et Mémoires des acteurs et témoins majeurs. Elle révèle non pas la progression irrésistible de la marée brune, mais une stratégie pour capter son énergie au profit d’un libéralisme autoritaire imbu de lui-même, dilettante et, in fine, parfaitement irresponsable.
https://www.gallimard.fr/…/les…/9782073061195

V
Publication

Publication

Alors qu’Eric Zemmour est à nouveau jugé, aujourd’hui 12 février 2025, pour ses propos falsificateurs sur Pétain « sauveur des juifs français », on ne peut qu’être frappé par la survivance jusqu’à nos jours de l’école révisionniste sur Vichy, dont les deux rameaux se retrouvent aujourd’hui réunis devant le tribunal.
Du côté de l’accusé, Zemmour, c’est la tradition néo-pétainiste, isornienne, du nom de l’avocat de Pétain, Me Isorni, qui en 1945, lors du procès de Haute Cour, assurait que le vieux maréchal avait « sauvé les juifs français ». Une tradition poursuivant la réhabilitation de Pétain (la révision de son procès, d’où le nom de « révisionniste » pour qualifier ce courant) à des fins politiques : en 1951, aidé du jeune Jean-Marie Le Pen, Isorni crée ainsi un parti, l’Union des nationaux indépendants et républicains (UNIR), visant à la réconciliation des droites… Objectif repris par Zemmour lorsqu’il s’est lancé en politique, comme polémiste puis candidat à l’élection présidentielle.
Du côté du seul témoin de la défense, Alain Michel (l’auteur du livre ayant inspiré Zemmour), la tradition lavaliste, née de l’activisme des proches de Laval, sa fille Josée et son gendre René de Chambrun (1906-2002), qui de la fin des années 1940 jusqu’au début des années 2000 a poursuivi inlassablement la réhabilitation historique de Pierre Laval. Grâce à ses réseaux et ses énormes moyens financiers, Me de Chambrun a suscité des publications historiques favorables à son beau-père. Il recevait, sollicitait, finançait, publiait lui-même. Michel, l’une de ses dernières prises, soutient aujourd’hui Zemmour en clamant que la seule « erreur » du polémiste d’extrême droite « tient dans sa présentation du sujet. Quand il dit : ‘Pétain a sauvé les Juifs de France’, c’est inexact. Ce n’est pas Pétain, c’est Laval, aidé par Bousquet’! » (« Causeur », novembre 2021) !
Cette survivance de la tradition révisionniste, mais aussi la survivance de l’antagonisme des mémoires pétainiste et Lavaliste, trouvent ainsi, avec une telle formule, une sorte d’apothéose grotesque.
L’histoire de cette contre-histoire de 1945 jusqu’à nos jours est l’un des fils rouge de mon ouvrage « Le Savoir des victimes » (Grasset), fondé notamment sur l’exploitation inédite des archives Chambrun et la mise au jour de polémiques mémorielles oubliées, dont l’affaire Zemmour/Pétain n’est que le dernier et spectaculaire épisode.

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Anniversaire

Anniversaire

TRES BEL ANNIVERSAIRE GINETTE !
Ginette KOLINKA née le 4 février 1925, rescapée d’Auschwitz, fête ses 100 ans.
Le message d’espoir de Ginette KOLINKA/
« Pour que plus jamais l’humanité ne vive l’indicible en espérant que la haine disparaîtra de nos vocabulaires et qu’on pourra vivre ensemble».
Photo (rgauvrit) de GInette KOLINKA à la grande manifestation du 11 janvier 2015 à Paris sur les attentats de Charlie Hebdo/ « C’est l’encre qui doit couler pas le sang » et « la liberté d’expression n’a pas de religion » !