Mois : mars 2021

Hommage à Litman Nadler, martyr de la Résistance, à Launaguet

Hommage à Litman Nadler, martyr de la Résistance, à Launaguet

2021 marquera un jour important dans la mémoire d’un résistant longtemps oublié. 76 ans après, les efforts conjugués de sa fille Monique Clastres, de l’amicale des Fusillés de Souge, du Souvenir Français de Toulouse avec l’appui de la 30eme section AFFAA, des Archives départementales, et de l’universitaire historien Fabrice Auger, ont permis de faire connaître l’un des résistants de Toulouse :…

 

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Seine-Maritime. Yvonne, a sauvé 11 alliés en 1940 : à 101 ans, l’héroïne se souvient

Seine-Maritime. Yvonne, a sauvé 11 alliés en 1940 : à 101 ans, l’héroïne se souvient

Yvonne Verzy a sauvé des alliés en 1940. Elle aura bientôt 101 ans. Les élus du Mesnil-Esnard (Seine-Maritime), lui ont remis la médaille de la Ville le 20 février 2021.

Par Rédaction Normandie Publié le 2 Mar 21 à 7:17
Le 9 mars 2021, Yvonne Verzy fêtera ses 101 ans. Elle se souvient de sa jeunesse pendant la guerre et des onze soldats alliés qu’elle a aidés à s’évader en 1940. Une nouvelle médaille, celle de la Ville du Mesnil-Esnard (Seine-Maritime) lui a été remise par le maire Jean-Marc Vennin le 20 février. Une distinction supplémentaire pour cette héroïne centenaire.

La lecture de polar, son passe-temps préféré
Tranquillement, près de la cheminée qui crépite, Yvonne Verzy née Pantel lit un polar, son passe-temps préféré. Elle vous reçoit avec patience et surtout avec des capacités physiques surprenantes alors qu’elle va fêter ses 101 ans le 9 mars prochain et ce, « malgré la crise sanitaire. Mais, je ne sors pas trop alors, je n’ai pas été touchée par la Covid-19 et je ne suis pas encore vaccinée ». Samedi 20 février, le maire du Mesnil-Esnard Jean-Marc Vennin lui a ainsi remis la médaille de la ville. Mais, pas uniquement pour son âge canonique.

Née en Tunisie d’une mère au foyer et d’un père commissaire de Police, Yvonne est arrivée à Rouen à l’âge de 17 ans. En 1940, encore mineure, alors en vacances, elle se souvient du retour précipité des vacances « à cause de la déclaration de la guerre ». Les Allemands arrivent très vite ainsi que des prisonniers engrillagés à l’Hippodrome des Bruyères, notamment des survivants écossais et australiens des batailles de la Somme et de Norvège, acculés à Saint-Valéry-en-Caux.

Des lettres dans les pots de confiture
« Avec une amie Christiane, on s’est dit qu’il fallait agir. On était jeune ! Cela a commencé par le passage, par-dessus les grillages, de nourriture. Pour entrer en contact, on a fabriqué des pots de confiture avec un double-fond pour mettre des lettres », se souvient la centenaire.

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Message pour la journée nationale du souvenir des victimes et des Héros de la déportation – Dimanche 25 avril 2021

Message pour la journée nationale du souvenir des victimes et des Héros de la déportation – Dimanche 25 avril 2021

76 ans après le retour des derniers déportés libérés, le souvenir de la déportation demeure dans notre mémoire collective et ne doit pas s’effacer.
Ce que furent les camps d’extermination et de concentration nazis et l’horreur vécue par les millions d’êtres d’êtres humains qui en furent victimes, n’est pas une simple page documentaire de l’histoire du XXe siècle.
L’humanité y a été atteint dans ce qu’elle a de plus sacré.
Des êtres humains étaient catégorisés en surhommes et sous-hommes, leurs vies jugées « dignes ou indignes d’êtres vécues » sur décision d’un État qui avait érigé en programme politique sa
sa conception raciste et eugéniste du monde et l’a portée à son paroxysme dans l’univers concentrationnaire.
Des hommes, des femmes et des enfants ont été envoyés dans des centres d’extermination ou dans des camps de mort lente, par un système qui niait leur appartenance à l’espèce humaine et s’employait à leur faire perdre conscience de leur propre humanité.
Pourtant, dans les pires circonstances, beaucoup ont su résister à la terreur et à la déshumanisation par la force de l’esprit et la solidarité.
Leur engagement et leur combat sont un exemple à suivre.
Il nous faut aujourd’hui encore résister à de nouvelles formes de fanatisme et de barbarie qui entendent promouvoir une vision raciste de l’humanité et détruire la liberté et la démocratie par la terreur.
De nouvelles menaces nous rappellent la communauté de destin qui unit l’humanité au-delà des différences culturelles, ethniques
ou religieuses et des antagonismes idéologiques, politiques ou économiques.
Face à ces périls, l’espoir réside dans l’engagement de tous et en particulier des jeunes générations, à l’exemple des déportés, au service de la liberté et vers des formes nouvelles de résistance et de solidarité.
À tous les déportés, victimes des génocides ou de la répression, nous rendons aujourd’hui un hommage solennel, et nous saluons
respectueusement leur mémoire.
Ce message a été rédigé conjointement par/
– La Fédération Nationale des Déportés, Internés, Résistants et Patriotes (FNDIRP),
– La Fondation pour la Mémoire de la Déportation (FMD) et les Associations de mémoire des camps nazis,
– L’Union Nationale des Associations de Déportés Internés de la Résistance et Familles (UNADIF-FNDIR)
Des nouvelles de la JNR 2021

Des nouvelles de la JNR 2021

Bonjour,
la situation se décante, la JNR 2021 se met sur rail :
L’édition 2021 de la Journée nationale de la Résistance à Paris va se dérouler dans le 13e.
L’occasion d’évoquer un passer si riche du combat de femmes et d’hommes souvent restés anonymes, de lieux trop souvent méconnus. d’événements majeurs de l’histoire de notre pays s’y étant déroulés.
Les établissements scolaires, les organisations syndicales des entreprises du 13e vont être mis à contribution.
Mais là où chacune et chacun habite, il y a des traces de mémoire à raviver, peut-être dans des boites ou tiroirs des archives à rendre publiques.
Le Comité Parisien de la Libération cordonne l’activité d’une centaine d’association culturelle mémorielles sociales qui portent cette mémoire. outre cette adresse facebook (direct ou en mp) , voici principalement où le joindre pour information ou échange : 1943cpl@gmail.com.
Bientôt plus de détails sur les initiatives en construction.
Les femmes dans l’Histoire : l’égalité mémorielle, un combat d’actualité

Les femmes dans l’Histoire : l’égalité mémorielle, un combat d’actualité

À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, France 24 se penche sur leur place dans l’Histoire. Leur rôle, notamment au cours de la Seconde Guerre mondiale, est encore trop peu mis en lumière par rapport à celui des hommes, même si les hommages qui leur sont rendus sont de plus en plus nombreux depuis quelques années.

C’est une tombe comme il en existe des centaines dans les cimetières français. Gris, recouverts, de mousse, presque à l’abandon. Les noms sont quasiment illisibles. Sur une plaque qui s’est décrochée de la croix qui la surplombe, on peut encore lire « Marcelle Henry Morte pour la France 1895-1945″. Un destin presque anonyme au détour d’une allée pour un grand nom de l’Histoire de France. Marcelle Henry est l’une des six femmes.

Fonctionnaire au ministère du Travail, elle prend position contre la collaboration dès l’armistice et entre rapidement dans la Résistance. Elle héberge des évadés, distribue des tracts et œuvre pour les services secrets des Forces françaises combattantes. Le 4 juillet 1944, elle est arrêtée par la Gestapo. Déportée à Ravensbrück le 15 août 1944 par le dernier convoi de résistants, elle est ensuite transférée dans un kommando de Buchenwald. Libérée le 9 avril 1945, rapatriée à Paris, elle meurt des suites des privations et des mauvais traitements, peu après son retour, le 24 avril. Trois jours plus tard, le général de Gaulle la nomme Compagnon de la Libération.

« Quand vous pénétrez dans le cimetière de Bagneux, il y a à l’entrée, un panneau historique avec tous les grands noms qui y sont inhumés. Marcelle Henry n’y est pas. C’est quand même incroyable », regrette Serge Barcellini, le président du Souvenir français. « La tombe est en plus dans un état déplorable. Nous avons donc décidé de la rénover ».

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Calais : l’ancien Résistant Guy Wahé nous a quittés

Calais : l’ancien Résistant Guy Wahé nous a quittés


Résistant dans son tout jeune âge, président du Souvenir Français durant plus de vingt ans, hôtelier et commerçant à Calais, Guy Wahé s’est éteint vendredi dernier à l’âge de 93 ans. La cérémonie des obsèques aura lieu cet après-midi à l’église Saint-Pierre.
Par Nord Littoral | Publié le 09/03/2021

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Cérémonie d’hommage en mémoire de Tony Bloncourt, un Haïtien fusillé par les nazis au Mont Valérien

Cérémonie d’hommage en mémoire de Tony Bloncourt, un Haïtien fusillé par les nazis au Mont Valérien


Publié le 2021-03-09 | Le Nouvelliste

Pour marquer le 79e anniversaire de l’exécution de Tony Bloncourt par les nazis pour avoir fait la résistance, une cérémonie a été organisée le mardi 9 mars en sa mémoire au Mont Valérien, à Suresnes, en France, où il a été exécuté. Des officiels et des élus français, l’académicien Dany Laferrière et plusieurs autres personnalités ont pris part à cette cérémonie d’hommage.

« Ce 9 mars marque le 79e anniversaire de l’exécution de Tony Bloncourt par les nazis pour avoir fait la résistance. J’ai donc organisé une cérémonie en sa mémoire au Mont Valérien, à Suresnes, où il a été fusillé. Parmi les invités, j’ai convié ses descendants, entre autres sa nièce Ludmilla Bloncourt la fille de Gérald Bloncourt, qui nous a laissé récemment et la veuve de Gérald, Isabelle Bloncourt, le préfet des Hauts-de-Seine, Laurent Hottiaux, représentant du président Macron, des élus originaires d’Haïti, dont Sauray Éric, notre académicien Dany Laferrière, Makenzy Orcel, Jude Joseph, Amos Coulanges, entre autres », a fait savoir au Nouvelliste Anne Louise Mésadieu, originaire d’Haïti, conseillère régionale d’Ile- de-France, présidente de la commission Culture, maire adjointe déléguée à la Culture à Chaville.

« Il s’agit non seulement pour moi d’honorer la mémoire de Tony Bloncourt, mais de rappeler à la France ô combien les liens avec Haïti sont profonds et qu’elle ne pouvait pas rester passive au sort du peuple haïtien », a affirmé Anne Louise Mésadieu.

« Né le 25 février 1921 à Port-au-Prince (Haïti), et mort fusillé le 9 mars 1942 au Mont Valérien, Tony Bloncourt est un militant communiste d’origine haïtienne qui a rejoint la résistance intérieure française contre l’occupation de la France par l’Allemagne au cours de la Seconde Guerre mondiale », selon un communiqué des organisateurs de la cérémonie d’hommage.

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Hommage à Colette Dronne

Hommage à Colette Dronne

Colette Dronne, fille du capitaine Dronne (entré dans Paris le 24 août 1944, à la tête de la Nueve) est morte. Elle était un des derniers témoins de ces hommes étrangers, dont beaucoup de républicains espagnols, qui participèrent à la Libération de Paris. Colette Flandrin Dronne était présente chaque année, aux cérémonies de cet épisode majeur de l’histoire de Paris. Mes pensées vont à sa famille et à tous ceux qui travaillent à faire vivre la mémoire des combattants de la Nueve et de la 2ème DB.
Communiqué de l’association 24 août 1944, la Nueve:
« Les républicains Espagnols perdent une grande amie !
Colette Flandrin Dronne vient de nous quitter, ce mercredi 10 mars 2021 (1936-2021). L’association 24 août s’associe au deuil de ses proches. Nous réalisons avec une grande tristesse combien elle disait vrai quand elle affirmait : Les hommes de la Nueve sont Ma Famille ! Elle était devenue de Notre famille de mémoire.
Compagne de nos hommages aux Espagnols républicains de la Nueve, Colette n’a jamais manqué de rendez-vous tant que sa santé le lui a permis, pour rappeler, à tous mais surtout aux jeunes, le combat pour la liberté mené au coude à coude par son papa et ces « diables d’Espagnols » si indisciplinés mais tellement courageux et solidaires.
Dès qu’il s’agissait d’intervenir auprès d’un lycée, avec des classes d’élèves faire le parcours de l’entrée de la Nueve dans Paris, elle était là. Présente, toujours de belle humeur et disposée à conter par le menu les anecdotes qui ont égayé sa propre jeunesse et lui ont révélé le sens du bonheur. Elle était intarissable, drôle et tellement passionnante. Les jeunes lycéen(e)s l’auraient écouté des heures durant sans se lasser, et nous aussi.
Tout comme ces élèves et leurs professeurs venus de Châteaudun par une fraiche matinée de février 2019. Emportés par la chaleur de sa voix et la ferveur de son récit, sous la douce caresse du soleil d’hiver nous avons tous pique-niquer dans le square de la tour Saint-Jacques, accrochés à ses lèvres pour imaginer les combats dans un Paris en lutte contre l’armée d’occupation allemande aux prises avec les hommes de la Nueve.
Nous nous souvenons de sa visite au 33 rue des vignobles (siège de la CNT espagnole en exil) les 23 et 24 août 2018 où elle a accueilli avec une joie non feinte la famille Campos : Teresa Campo, fille de Miguel Campo (officier de la Nueve disparu durant la campagne d’Alsace) et ses enfants.
Ou encore il fallait l’entendre rire quand elle racontait comment elle s’est mise à danser avec l’huissier (qui était un réfugié républicain espagnol) de son étage à la préfecture de Versailles le 20 novembre 1975 en apprenant la mort du dictateur, sous le regard médusé du préfet.
Dans la vie, il est rare de rencontrer des personnes d’exception qui vous font regarder la vie sous un angle positif et rieur. Eh bien Colette était de ceux-là. Bavarder une fois avec elle et vous aviez l’impression qu’elle était l’amie de toujours, et essentielle à la poursuite de votre chemin de mémoire.
Tous les membres de l’association 24 août 1944 s’associent à la grande tristesse de sa famille et de ses proches, pour avoir perdu cet être d’exception. Merci Colette d’avoir été tant de fois à nos côtés et d’avoir porté la mémoire de la Nueve comme celle de ta propre famille. »
En route pour le 80e anniversaire des exécutions du 22 octobre 1941 et les 20 ans du Musée de la Résistance de Châteaubriant

En route pour le 80e anniversaire des exécutions du 22 octobre 1941 et les 20 ans du Musée de la Résistance de Châteaubriant


Il y a quatre-vingts ans, un tragique événement marqua un tournant dans l’histoire de l’Occupation, en commençant à faire basculer une grande partie de l’opinion publique.

Un mercredi sanglant
Le 22 octobre 1941, 48 hommes, qui ne s’étaient pas résignés à voir leur pays tomber aux mains de l’Allemagne nazie, furent exécutés à Châteaubriant, Nantes et Suresnes, au Mont-Valérien. Les 27 patriotes français, détenus au camp de Choisel, ont été fusillés par les Allemands dans la carrière de Châteaubriant, le mercredi 22 octobre 1941 entre 15h50 et 16h10.

Affiche à la mémoire des otages fusillés à Châteaubriant. Dessin de Simo (22/10/1941)
Tous militants du Parti communiste français ou de la CGT, ils ont été assassinés en représailles à l’exécution du Feldkommandant de Nantes, Karl Hotz. Ils l’ont été en vertu du Code des Otages, promulgué quelques jours auparavant, qui permettait aux autorités allemandes de fusiller massivement des victimes devant « expier » les actions de la Résistance. Pour leurs bourreaux, ces derniers devaient appartenir aux mêmes milieux politiques, ethniques ou religieux que les présumés auteurs d’attentats.

Cette exécution de masse généra immédiatement une vague d’émotion qui peu à peu s’étendit dans tout le pays ainsi que dans le monde libre. Aux yeux de leurs camarades de lutte, ces otages furent considérés comme des héros, morts pour la France. Les Martyrs, le texte de Louis Aragon qui leur rendit très vite un sublime hommage, fut lu à l’antenne de la BBC le 22 mai 1942. « Les barbares voulaient les tuer, ils les ont rendus immortels », put écrire le philosophe Georges Politzer. Loin de dissuader les futurs combattants de l’intérieur, ces représailles ne firent que créer des vocations, en révélant le vrai visage des nazis.

Hitler en réclamait 50, il en a eu 48 !
Son commandement militaire les obtint avec l’aide du gouvernement de Vichy et du ministre de l’Intérieur Pierre Pucheu. 27 otages furent prélevés dans le camp de Choisel, 16 furent extraits de la prison des Rochettes, à Nantes, et enfin 5 du Fort de Romainville, en région parisienne. Parmi tous ces otages, 13 étaient soit mineurs, soit tout juste majeurs (21 ans à l’époque).
Tract parachuté par la Royal Air Force sur le territoire français pour dénoncer les exécutions d’otages.
En assassinant ces enfants de France, l’Occupant et son vassal vichyssois commirent une erreur politique et stratégique qui allait avoir de grandes répercussions. Dans les prisons on se mit à chanter les louanges de ces jeunes patriotes. Des groupes de résistants prirent le nom de Guy Môquet. Le général De Gaulle, les présidents Roosevelt et Churchill condamnèrent énergiquement ces assassinats en promettant aux coupables le futur jugement de la justice internationale.

Leur sacrifice a permis de renforcer la cohésion nationale contre l’oppresseur, jusqu’au dernier effort de l’été 1944. La mémoire des otages exécutés se conjugue aujourd’hui avec celles des morts dans les camps et les prisons de Vichy, des condamnés à mort fusillés, des civils massacrés et des dizaines de milliers de déportés assassinés au sein du système concentrationnaire et génocidaire nazi.
L’Amicale, le Musée et ses amis
Dès la Libération, le 30 septembre 1945, une Amicale des anciens internés politiques de Châteaubriant a été créée. S’est ensuivie la création de divers comités dans toute la France, dont le premier en mai 1948 en Loire-Atlantique, né de la volonté des familles de perpétuer le souvenir des fusillés, internés ou déportés à Châteaubriant et sur le Département. Grâce à plusieurs souscriptions nationales, l’Amicale a fait l’acquisition du terrain dit de « La Sablière », pour en faire un lieu de recueil mémoriel. Elle y a fait ériger un premier monument commémoratif, remplacé en 1950 par l’immense sculpture d’Antoine Rohal. Depuis 2016, celle-ci est protégée au titre des monuments historiques.

En 2001, il y a vingt ans, elle ouvre le musée associatif géré par l’Association des Amis du Musée de la Résistance de Châteaubriant (AMRC). Ce dernier permet de faire vivre la mémoire des fusillés, internés ou déportés et plus largement celle de la Résistance en Loire-Atlantique, en France et dans le monde. Huit décennies après l’exécution, l’Amicale, devenue celle de Châteaubriant-Voves-Rouillé-Aincourt et forte de tous ses comités régionaux, continue d’entretenir la mémoire des « 27 » de Châteaubriant à la Carrière, mais aussi plus largement des 48 fusillés du 22 octobre 1941 et de la Résistance en général, en partenariat avec le Musée de la Résistance Nationale (MRN).

L’ancienne ferme qui jouxte la carrière des fusillés à Châteaubriant est devenue le Musée de la Résistance.
L’Amicale a besoin aussi de sang neuf pour continuer à protéger et diffuser les valeurs défendues par les fusillés, leurs camarades internés, ces mêmes valeurs qui ont donné naissance au programme du Conseil National de la Résistance, Les Jours Heureux. Pour continuer à porter leurs idéaux de paix, de justice sociale et de libertés, marquons ce 80e anniversaire par un grand rassemblement populaire et de la jeunesse afin de faire vivre encore et toujours leur mémoire et répondre à leur appel :

« Vous qui restez, soyez dignes de nous, les 27 qui vont mourir »
Guy Môquet, 17 ans

Les héritiers
En 2021, la jeunesse est plus que jamais en résistance : en résistance contre les injustices qui perdurent dans ce monde, en résistance face aux menaces contre les ressources de la planète, en résistance contre les fanatismes religieux, en résistance contre les idées fascistes, racistes, ségrégationnistes, communautaristes qui menacent chaque jour un peu plus l’unité de notre nation.

Retrouvons-nous toutes et tous, le dimanche 17 octobre 2021, à partir de 13h30, à la Sablière, la Carrière des fusillés (44110 Châteaubriant) pour commémorer ce tragique événement, pour la 80e fois. Des cars partiront de plusieurs villes (nous en ferons bientôt le recensement). Par ailleurs, une souscription exceptionnelle a été lancée. Vous pouvez adresser vos versements à : Jean Menant, 26 rue F. Joliot Curie, 94600 CHOISY-LE-ROI.

Crédits photos

Photo principale : (c) Photo Patrice Morel ; affiche : (c) Archives nationales (cote ; 72AJ_1686) ; tract américain : copie appartenant au MRN de Champigny-sur-Marne ; photo du musée : (c) Patrice Morel.