Mois : mai 2018

Concours national de la Résistance et de la Déportation 2018-2019.

Concours national de la Résistance et de la Déportation 2018-2019.

Le thème du CNRD 2018-2019 est désormais connu. Il s’agit de « Répressions et déportations en France et en Europe, 1939-1945. Espaces et histoire ».
Comme chaque année, le MRN participera activement à la préparation du concours à travers de nombreuses actions : publication de la brochure pédagogique annuelle Résistance ; mise à disposition de ressources pour le portail national CNRD/Canopé ; contribution à la brochure nationale ; organisation et animation de rencontres académiques ; participation aux jury départementaux et national ; expositions temporaires dans certains des sites du réseau.

Jean Stéphan, reconnu Résistant 70 ans après sa mort

Jean Stéphan, reconnu Résistant 70 ans après sa mort

Publié le 25 avril 2018 à 16h15 Modifié le 25 avril 2018 à 17h20 sur le site internet de LE TÉLÉGRAMME

Grâce à des recherches menées par des membres de sa famille, qui ont retrouvé sa trace en Israël, au Mémorial de Caen et à Buchenwald, le nom de Jean Stéphan, « reconnu Mort pour la France », est inscrit sur la stèle des résistants, à Scaër. 73 ans après sa mort.

Dimanche, à Scaër, à l’occasion de la « Journée du souvenir et de la Déportation », après la cérémonie au monument aux Morts, une délégation se rendra place de la Résistance, où un nouveau nom a été gravé sur la stèle des résistants : Jean Stéphan. Un « nouveau » résistant, dont les Scaërois ont appris l’existence 73 ans après sa mort, grâce à la persévérance de ses neveux rouennais, Jean-Pierre Després, et son épouse Emma Le Gall, originaire de la commune.

Né le 13 juin 1912, Jean Stéphan habitait à Kerflec’h, à Scaër. En 1940, « il prend la route », laissant sa famille sans nouvelles. Après la Libération, sa mère, inquiète, s’informe auprès du ministère des Anciens combattants. Elle apprend que son fils est porté disparu en Allemagne. En 2004, lors d’un voyage en Israël, au mémorial des victimes de l’holocauste « Yad Vashem », M. et Mme Després retrouvent la trace de Jean Stéphan dans les archives. Le 16 décembre 1943, il a été déporté de Compiègne vers Buchenwald, avec 920 autres compagnons d’infortune, dans le cadre de l’opération « Écume de mer », conclue entre Fritz Sauckel (*) et Pierre Laval pour fournir, au IIIe Reich, la main-d’œuvre nécessaire à son effort de guerre.

Au mémorial de Caen, le couple découvre ensuite la correspondance échangée avec sa famille. Les Després se rapprochent de l’association Buchenwald-Dora et se rendent au camp principal. Ils y apprennent que Jean Stéphan a été transféré à Dora, en avril1944, pour travailler à la construction des V1 et V2 (ndlr : missiles de l’armée allemande). Poursuivant leurs recherches, ils apprennent que leur oncle a quitté Dora en novembre pour Ellrich, où il est mort d’épuisement, le 22 mars 45. Son corps n’a jamais été retrouvé.

Les investigations de la famille ont finalement permis d’en savoir plus sur la période précédant son départ pour Buchenwald. « On a retrouvé sa trace en 1943, à Perpignan. Il a travaillé pour la Résistance en fabriquant de fausses cartes d’alimentation. Il a été arrêté le 11 mars 43 et a fait deux mois de citadelle à Perpignan. Le 12 novembre 1943, il a été de nouveau arrêté avec une fausse carte d’identité et conduit à Montpellier, siège de la Gestapo. Considéré comme réfractaire au STO, il a été emprisonné à Compiègne. Un mois plus tard, il prenait la direction de Buchenwald. « Il y a deux ans, M. Després a débuté les démarches pour que le nom de Jean Stéphan figure sur une stèle scaëroise. Un vœu rendu possible depuis qu’il a été reconnu « Mort pour la France » par le ministère de la Défense.

(*) Responsable nazi, Fritz Sauckel, surnommé le « négrier de l’Europe », organisa des déportations de travailleurs des pays occupés vers l’Allemagne.

Écouter l’émission Affaires sensibles : « LE CNR – Les jours heureux et le programme merveilleux »

Écouter l’émission Affaires sensibles : « LE CNR – Les jours heureux et le programme merveilleux »

ÉCOUTER L’ÉMISSION

Aujourd’hui dans Affaires Sensibles, la Glorieuse Histoire du Conseil National de la Résistance : le fameux CNR, ou comment un groupe d’hommes a rédigé clandestinement, en pleine occupation allemande, une série de grandes mesures politiques et sociales qui influent encore sur nos vies.

Car le CNR c’est d’abord un texte. Court : 2870 mots. Deux parties distinctes, pour une action en deux temps : un plan d’action immédiat pour organiser la riposte, suivi d’un ensemble de mesures à appliquer dès la Libération. Pour l’écrire, une vingtaine de résistants affublés de surnoms improbables se réunissent en secret dès mai 43. Ils ont pour la plupart entre 25 et 40 ans. Pendant plusieurs mois ils débattent en secret, malgré leurs différences politiques : à la fin, quelques feuillets, limpides, et un titre lumineux : « les Jours Heureux ». Dans cette République qui s’est couchée, déshonorée, une voix unie s’élève : un avenir joyeux est possible après l’infamie. En ce printemps 44, des siècles d’histoire sociale convergent dans un texte : la base du modèle social français était posée.

La sécurité sociale, les retraites, la création d’EDF, les grandes nationalisations, la liberté de la presse… Toutes ces grandes mesures de l’après-guerre sont le fruit de la réflexion et des débats de la Résistance unifiée sous ces trois lettres : CNR.

Comment ce programme est-il né ? En quoi reste-t-il un texte de référence ? Mais aussi… Pourquoi son histoire est-elle si peu racontée ?

Georges Bidault (debout) prononçant un discours pour le quatrième anniversaire du CNR (Conseil national de la résistance) le 28 avril 1947 avec à sa gauche : Louis Saillant présentant une photo de Jean Moulin © Getty / Keystone-France / Gamma-Keystone

Invité Gilles Perret

Gilles Perret, réalisateur, auteur notamment Les Jours Heureux ainsi que de La Sociale, deux films documentaires, distribués par CP productions, qui parlent de ce programme et des avancées majeures qu’il a engendrés.

Colloque « Ravensbrück, Mémoires pour l’avenir »

Colloque « Ravensbrück, Mémoires pour l’avenir »

Jeudi 7 juin 2018, 9 h30-19 h30 – Paris, Sorbonne Université

Le jeudi 7 juin, Thomas Fontaine, directeur du MRN participera au colloque organisé par l’Association Germaine Tillion à l’occasion du dixième anniversaire de la mort de celle-ci et en hommage à toutes les femmes françaises résistantes, internées, déportées. Son intervention portera sur la déportation des femmes de France vers Ravensbrück.

Avec la participation de :
Olivier Mongin, Thomas Fontaine, Eric Vuillard, Monika Gödecke, Noëlle Vincensini, Lili Leignel, Jean-Claude Passerat, Odile Benoist-Lucy, Corinne Halter, Anne-Marie Pavillard, Nelly Forget, Boris Cyrulnik et d’anciennes déportées

Entrée gratuite sur réservation obligatoire jusqu’au 30 mai


Par mail : colloquegermainetillion@gmail.com
Ou par courrier : Association Germaine Tillion, 8, passage Montbrun, 75014 Paris

Programme complet sur le site internet du MRN : https://www.musee-resistance.com/calendrier/colloque-ravensbruck-2018-06-07/

Ouverture exceptionnelle le 8 mai 2018 de 14h à 18h (Champigny-sur-Marne)

Ouverture exceptionnelle le 8 mai 2018 de 14h à 18h (Champigny-sur-Marne)

À l’occasion de la commémoration du Jour de la Victoire, le Musée de la Résistance nationale à Champigny-sur-Marne sera ouvert à tous, sans réservation, le mardi 8 mai 2018 de 14h à 18h.

Une visite guidée sur le thème de la bande dessinée sera proposée par Xavier Aumage, archiviste au MRN et commissaire des expositions “Traits résistants : la Résistance dans la bande dessinée de 1944 à nos jours” (Centre d’histoire de la résistance et de la déportation, Lyon, 2011) et “La BD prend le maquis” (Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère, Grenoble, 2017).

Entrée libre et gratuite
Horaires : 14h-18h.
Visite guidée : 15h.