Message de Guy Hervy
Cher.e.s ami.e.s
Vous trouverez en pièces jointes deux documents :
• une affichette donnant les modalités de cette initiative pour que toute la journée, en respectant toutes les mesures tant sanitaires qu’administratives liées au confinement afin que chacune et chacun puissent à partir de chez soi y participer.
Cet appel au moment où ce message part a reçu de nombreux retours favorables.
Nous ont fait connaître la reprise à leur compte et s’y associent :
• L’ANACR, l’ARAC, L’ADVR, L’ Amicale Châteaubriant Voves Rouillé Aincourt , les familles de fusillés et massacrées, l’association des fusillés du Mt Valérien.
• D’autres sont annoncées qui examinent dans le cadre de leur règles statutaires comment s’y associer, nous tiendrons cette liste à jour jusqu’au 7 mai au soir.
Nous contactons la totalité des participants à la Journée Nationale de la Résistance à Paris pour que chacun décide de ce qu’il va faire et popularise dans son propre réseau dès lors que décision est prise de s’y associer
Je vous en souhaite bonne réception.
Vous pouvez me joindre par courriel à g.hervy@wanadoo.fr
Bien cordialement,
Guy Hervy
Retenez la date !
Nous avons le plaisir de vous inviter à nous retrouver sur le nouveau site du Musée de la Résistance nationale, à l’espace Aimé Césaire, 40 quai Victor Hugo, à Champigny-sur-Marne, le samedi 29 février prochain, à 10h.
Nous aurons la joie de vous faire découvrir notre nouvelle muséographie. Retenez la date !
Nous vous préciserons très prochainement le programme de cette journée et des indications de transport en commun et d’hébergement.
Dans l’attente du plaisir de vous retrouver pour cet important moment dans la vie de notre association, nous vous adressons nos plus sincères salutations amicales.
Lucienne Nayet, présidente du Musée de la Résistance nationale
Georges Duffau-Epstein, Président des amis du Musée de la Résistance nationale à Champigny-sur-Marne
Annulation du colloque « RÉPRESSION APRÈS LE DÉBARQUEMENT DU 6 JUIN 1944 »
Une prochaine date vous sera proposée dès que possible.
COLLOQUE « RÉPRESSION APRÈS LE DÉBARQUEMENT DU 6 JUIN »
L’Association Nationale des Familles de Fusillés et Massacrés (Anffmrfa), l’Association Souvenir des fusillés du Mont Valérien, l’Amicale de Châteaubriant (Acvra), l’Ujre en partenariat avec la Ville de Paris, le Musée de la Résistance Nationale, le Dictionnaire des fusillés et massacrés Maitron vous invitent à venir assister au colloque :
RÉPRESSION APRÈS LE DÉBARQUEMENT DU 6 JUIN
Auditorium de la Ville de Paris
5 rue Lobau (M° Hôtel de Ville)
Vendredi 24 janvier 2020
De 9h à 17h,
Inscription gratuite et carte d’identité obligatoires
PROGRAMME
La France après le débarquement, état des lieux par Claude PENNETIER, chercheur au Cnrs, Centre d’Histoire sociale du 20e siècle, directeur du dictionnaire Maitron
Grèves insurrectionnelles dans la région parisienne par Jérome BEAUVISAGE, historien, syndicaliste, collaborateur de lInstitut d’Histoire Sociale CGT
Oradour-sur-Glane, un massacre impensable ? par Dominique TANTIN, historien, agrégé et docteur en Histoire, Président de l’association Maitron des fusillés
Les déportations après le débarquement par Claudine CARDON-HAMET, agrégée et docteure en Histoire
LA RÉPRESSION DANS LES RÉGIONS
Dans la zone des combats par Jean QUELLIEN, agrégé et docteur en Histoire, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’Université de Caen, ancien directeur de l’UFR d’Histoire à l’Université de Caen 3.
Présentation par Annie PENNETIER
En Bretagne : Exemple du Morbihan par Jean-Pierre et Jocelyne HUSSON, professeurs agrégés d’histoire, auteurs régionaux du dictionnaire des fusillés
Dans le Sud-Ouest : repression de « Das Reich » en Ariège et Haute-Garonne par André BALENT, professeur d’histoire, auteur régional du dictionnaire des fusillés
Dans le Centre Ouest : Creuse, Vienne, Haute Vienne par Michel THEBAULT, agrégé d’histoire, auteur régional du dictionnaire des fusillés
Renseignements et inscriptions pour le Colloque (gratuit),
Jean Darracq – tel : 06 10 98 84 15 – Mail : sylvie-jean.darracq@wanadoo.fr
ou ANFFRMA, 9 rue Amédée Picard, 94230 CACHAN
RETOUR SUR LA JNR 2019
Des lycéens interviewent Liliane Turkel de l’association :
Mémoire des Résistants Juifs de la M.O.I.
JNR 2019 Henry Farreny de l’Amicale des Anciens Guérilleros Espagnols en Frances
es lycéens interviewent Henri Farreny de l’AAGEF dans le village des associations lors de la Journée Nationale de la Résistance 2019.
Paris, 25 août 2019
Certes, Il y avait du monde, la 2e DB dont la nueve, mais la dimension populaire de l’insurrection n’a été que peu valorisée et sa durée sur deux semaines a été concentrée sur les deux derniers jours.
Pas de trace des grèves, des occupations des lieux stratégique et politique depuis le 13 aout ni de la grève des cheminots qui paralysera les mouvement de troupe de l’occupant.
Une cérémonie assez discrète à la gare Montparnasse.
L’inauguration d’un beau musée où les FFI ont leur place, un hommage émouvant à Cécile Rol Tanguy actrice incontournable, doyenne de journée et donc au FTP.
Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation
Jeu à Lyon Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon, 21 septembre 2019-22 septembre 2019, Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon .
Jeu à Lyon du samedi 21 septembre au dimanche 22 septembre à Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon
Découvrez les figures, les grands événements et les anecdotes de la Résistance à Lyon à travers un jeu de plateau coopératif. À la tête d’un mouvement de Résistance, chaque participant réalise des missions et des actions grâce aux ressources matérielles et financières fournies par Jean Moulin et Londres. Mais attention, la répression s’intensifie tour après tour et les mouvements doivent éviter l’arrestation et le démantèlement du réseau jusqu’à la Libération de la ville.
Durée : env. 1h en continu
Engagez-vous dans la Résistance à Lyon et déjouer la répression pour libérer la ville !
Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon 14, avenue Berthelot, 69007 Lyon, Métropole de Lyon, Auvergne-Rhône-Alpes Lyon Métropole de Lyon
JNR 2019 : Discours de Robin Renucci
Texte prononcé par Robin RENUCCI , Directeur des Tréteaux de France, place de la République le 27 mai 2019
à la Journée nationale de la Résistance :
« Je salue ici l’événement qui nous rassemble aujourd’hui, 27 mai, dans Paris libéré ;
Je salue ici chacune de vos présences, si nombreuses que, pour en appeler à notre plus grand dénominateur commun, femmes et hommes libres de Paris ou d’ailleurs, j’ai envie de vous saluer tous sous un même mot d’ordre, celui de « citoyens ».
– Citoyennes vous l’êtes, toutes les associations et institutions mémorielles et culturelles qui, comme le Comité Parisien de la Libération, entretiennent la mémoire de la Résistance, de la répression ;
– Citoyennes aussi, toutes les victimes de la déportation, les victimes des
persécutions, qui ont résisté, jusque dans les camps.
– Citoyenne, Madame la Maire de Paris, citoyens aussi, Mesdames et Messieurs les élu.e.s, malgré votre absence en ce jour d’un évènement pourtant inscrit au calendrier républicain, vous manquez aux cotés d’une centaine d’associations et fondations citoyennes, représentées par les réseaux de résistance, les amicales des camps, les forces syndicales, les musées de la Résistance ;
– Citoyens, vous aussi, écoliers et enseignants engagés par votre présence dans une prise de relais qui s’exprime à travers les chorales, les ateliers de théâtre…
Ce 27 mai est la date anniversaire de la première réunion du CNR, le Conseil National de la Résistance.
Il y a 76 ans, jour pour jour en 1943, dans la rue du Four, le CNR se réunissait sous la présidence de Jean Moulin qui sera arrêté trois semaines plus tard.
Aujourd’hui, nous ouvrons officiellement les cérémonies de commémoration des 75 ans de la Libération de Paris, qui seront jusqu’en août l’occasion de mesurer notre chance de vivre dans Paris Libéré.
75 ans, cela couvre l’étendue d’une vie humaine ; les témoins et acteurs directs de la Libération de Paris sont ici pour rappeler l’héroïsme des disparus et transmettre la flamme de la liberté aux Jeunes, qui atteignent aujourd’hui l’âge qui fut pour eux en 1944, celui de l’engagement politique et citoyen.
C’est ici que l’Histoire se transmet et se rejoue.
Sur cette Place de la République, où la caserne de la Garde Républicaine a été l’un des derniers théâtres des combats de 1944, pour reprendre Paris à l’ennemi.
L’ennemi a le visage du totalitarisme et de la barbarie, du rejet des différences, de la persécution de l’autre.
L’ennemi, il faut le rappeler chaque jour, cherche sans cesse à reprendre l’offensive, y compris par les urnes : le dernier scrutin européen n’a pas été épargné. Au coeur des enjeux du monde libre, les élections d’hier expriment à nouveau des régressions tentées par le repli sur soi, l’exclusion des étrangers, la pensée unique, la confiscation des pouvoirs démocratiques…
C’est pourquoi nous sommes là, 75 ans plus tard, pour garder vivant un événement si proche de nous et de notre actualité politique et européenne.
Je suis heureux, en ce 27 mai qui nous réunit, de m’adresser aux lycéens qui interviennent par le théâtre, à l’issue d’une série d’ateliers avec les Tréteaux de France, Centre Dramatique National que j’ai la chance de diriger.
Chers élèves du Lycée Victor Hugo, vous avez suivi nos ateliers animés par la comédienne Judith d’Aleazzo et votre professeure Lucille Perello. Sur un texte en deux parties de Évelyne Loew, vous remettez en scène l’héroïsme d’une génération qui a su triompher du fascisme, du nazisme et de la barbarie… et vous avez appris, jeunes amateurs de théâtre, que votre pratique des arts est un héritage direct du CNR.
J’ai envie de vous relire un extrait de son programme historique, auquel je dois la chance d’avoir pu m’élever, en devenant homme de théâtre autant que citoyen.
Dans son chapitre « social », ce programme adopté à l’unanimité par le Conseil National de la Résistance sous le titre « Les Jours Heureux », défend :
« La possibilité effective pour tous les enfants français de bénéficier de l’instruction et d’accéder à la culture la plus développée, quelle que soit la situation de fortune de leurs parents, afin que les fonctions les plus hautes soient réellement accessibles à tous ceux qui auront les capacités requises pour les exercer et que soit ainsi promue une élite véritable, non de naissance mais de mérite, et constamment renouvelée par les apports populaires. »
Les acquis de ce programme visionnaire sont nombreux, vous l’avez appris aussi, à travers nos ateliers de théâtre…
Cette ambition — pour l’instruction comme pour la culture — reste à défendre, aujourd’hui encore, a fortiori en 2019, année du Droit des Enfants : à nous de réaffirmer combien l’instruction et la pratique des arts nous éveillent, forgent les armes de la liberté, la capacité de résister.
La Résistance, n’en parlons pas au passé.
Vous êtes nés, cher.e.s élèves, dans un pays libre et riche — instable, pas toujours rassurant, mais en paix…
Ce monde privilégié n’appelle pas moins des combats, dont votre génération est consciente, avertie. Déjà peut-être, vous apprenez à résister, dans les associations d’Éducation populaires, dans la rue et sur les places comme celle où nous sommes, par le service civique, avec les moyens de pression des réseaux sociaux ?
L’engagement est un lieu d’apprentissage et même « une grande école de la vie ».
Vous pourrez retrouver sur le net un échange sur « l’acte de résister » qui m’a laissé un souvenir ému ; sur un plateau de télévision, le trompettiste et compositeur Ibrahim Maalouf interroge le philosophe et Résistant de la
première heure, Edgar Morin.
Précisons que l’un et l’autre sont issus d’une immigration dont la diversité et les talents contribuent à la richesse de la Nation, au fil des générations et des mouvements de populations !
Le musicien Ibrahim (né en 1980) dit à son aîné, Edgar (né en 1921) :
-« J’ai une question, de ma génération à la vôtre…
Comment résister ? Comment doit-on résister ?
-Ce à quoi le philosophe répond :
-« Vous savez, on était peu nombreux, dans la Résistance au début. On est devenus une majorité dans les derniers jours ; le tout est de ne pas avoir peur d’être une minorité.
À cette époque, j’avais des amis qui étaient arrêtés, qui étaient torturés, le pays souffrait, j’étais bien dans ma peau. J’étais heureux, dans un pays malheureux. Pourquoi ?
Parce que je faisais ce qui me semblait juste et bien. Résister, c’est ça.
Moi, j’identifie deux forces de barbarie :
-la 1ère, connue depuis le début de l’histoire, c’est le mépris, c’est la torture, c’est le massacre. Elle continue de déferler partout — en
Syrie, au Moyen-Orient.
-la 2e forme de barbarie, née à l’intérieur de notre civilisation si développée, c’est la barbarie froide et glacée du calcul et du profit.
RÉSISTER, c’est ne pas marcher là-dedans ; ne pas acheter des produits qui n’ont aucun sens, c’est notre façon de résister.
Contre la barbarie de la haine et contre la barbarie du calcul et du profit, n’attendons pas d’être des millions pour résister ».
Que faut-il ? Une nouvelle guerre ? L’apocalypse ? Que faut-il ? Des millions de morts encore ?
Que faut-il pour que la conscience des responsabilités face à l’avenir, le partage et l’humanisme deviennent des évidences ?
Est-ce qu’il faut encore une fois que la maison commune brûle pour que tout le monde s’unisse pour la sauver ?
Non, je ne veux pas le croire, je ne veux pas croire que les enseignements du passé seront inaudibles. Je ne veux pas croire qu’il faille de nouvelles catastrophes pour que chacun intègre, en son être le plus intime, la conviction que le racisme et l’intolérance, la rapacité, le cynisme, le rejet de l’autre et le manque de respect mènent à la catastrophe.
Je veux croire au contraire à la réflexion, à la fidélité, à la transmission des valeurs.
Je veux croire que l’Histoire donne à penser. Qu’elle aide à s’élever à la hauteur
des défis, toujours nouveaux. Car c’est simple et c’est compliqué.
Oui, il faut réfléchir. En 1914 il fallait défendre la paix, en 1940 il fallait faire la guerre, résister. Elle est à chaque fois différente l’actualisation des belles valeurs de notre République : Liberté, Egalité, Fraternité.
Dans cette incroyable épopée de la Résistance française,
c’est l’unification de la Résistance intérieure – réalisée par Jean Moulin, Pierre Brossolette, par le Conseil National de la Résistance – , c’est le dépassement des sectarismes – ce n’était pas évident – , c’est l’unité de commandement, sont les Alliés – cela non plus ce n’était pas évident -, c’est l’espoir en dépit de tout, qui ont permis la Libération.
Pour finir avec Ibrahim et Edgar, le musicien et le philosophe, je partage leur conclusion :
-la Résistance, ça commence partout où nous sommes capables de nommer, haut et fort, ce qui nous aliène.
Haut et fort… C’est à vous maintenant, amateurs et amoureux du théâtre, d’investir cette scène, en fervents héritiers du CNR.
Merci d’avoir participé à nos ateliers avec un si bel engagement ; et quel que soit votre âge, continuez à vous dépasser dans la pratique des arts, tout simplement parce que tout en nous réjouissant, cette pratique augmente notre exigence critique, notre aspiration citoyenne, notre relation aux autres et au monde.
Un dernier mot pour remercier la somme de tous les engagements qui font le succès de ce 27 mai 2019 ; merci aux efforts des nombreux organisateurs pour maintenir vivant l’esprit de la Libération ; l’action des Tréteaux de France doit beaucoup aux coordonateurs de la journée, attachés comme nous à faire vivre l’esprit du CNR dans les établissements scolaires ; l’action des Tréteaux de France doit également beaucoup à Madame la Proviseure du Lycée Victor Hugo ; à leur professeur et bien sûr aux lycéens de la classe de seconde .
Merci à Toutes et Tous ».