Catégorie : Actualité de la Déportation

Commémoration du souvenir des déportés

Commémoration du souvenir des déportés

Bonjour. Dimanche prochain 24 avril nous votons, mais ce même jour a lieu la commémoration du souvenir des déportés. A Sainte Geneviève des Bois nous vous attendons à 11h30 à l’Espace des anciens combattants (Monument aux morts route de Corbeil). Venez nombreux pour honorer la mémoire de ces déportés, femmes, hommes, enfants victimes de la barbarie nazie. Les déportés ont lutté pour que nous ayons une France libre, une France où il est bon de vivre; leurs combats sont pour nous un exemple et doivent nous inciter à lutter contre les tentatives de résurgence de certains thèmes de cette idéologie.
Parution du dernier numéro de la Lettre de la Fondation de la Résistance

Parution du dernier numéro de la Lettre de la Fondation de la Résistance

A l’occasion de la parution du dernier numéro de la Lettre de la Fondation de la Résistance consacré aux étrangers dans la Résistance, l’association des amis de la fondation de la Résistance a posé 3 questions à Fabrice Grenard, chef du département recherche et pédagogie de la Fondation.
Quelle a été la contribution des étrangers à la résistance en France ?
La contribution des étrangers à la résistance française est restée longtemps mal connue. Elle ne correspondait pas à une certaine vision gaullienne de la Résistance selon laquelle celle-ci avait été l’œuvre des seul.e.s Français.e.s qui refusaient l’armistice et s’opposaient au régime de Vichy. Pourtant cette contribution a été importante. Elle s’explique par le fait que la France ait été un pays refuge pour de nombreux étrangers fuyant dans toute l’Europe avant la guerre le fascisme et les régimes autoritaires. Ces étrangers ont immédiatement conscience de ce que représentent les dangers du nazisme au début de l’Occupation. Ils sont souvent les premiers à basculer dans la lutte et dans la clandestinité, poursuivant ainsi l’engagement antifasciste qui était déjà le leur avant d’arriver en France.
Si des étrangers peuvent s’engager au sein des organisations qui se développent dans le cadre de la Résistance française naissante, d’autres rejoignent des organisations qui leur sont propres et ne se fixent pas pour seul objectif de libérer la France du nazisme mais aussi les pays dont leurs membres sont originaires. C’est le cas par exemple de l’Organisation polonaise de lutte pour l’indépendance (POWN) constituée en 1941 grâce à Aleksander Kawalkowski, ancien consul polonais à Lille ou de l’UNE (Union nationale espagnole) qui cherche à rassembler les républicains espagnols réfugiés en France pour leur permettre de préparer la « reconquista ». Si les étrangers ont ainsi pu jouer un rôle dans la Résistance française, une résistance étrangère en France contre le nazisme a également pu exister au cours de la période.
Quelles formes a pris cette résistance ?
Au sein de la lutte clandestine qui se développe en France, les étrangers occupent une position souvent spécifique du fait de certaines caractéristiques propres (connaissances linguistiques, contacts à l’étranger). Cela les amène à participer notamment aux opérations de renseignements et d’espionnages développées par les réseaux ainsi qu’aux actions d’infiltrations et de contre-propagande menées au cœur même de l’armée d’occupation allemande. Des antinazis allemands ou autrichiens participent par exemple au « Travail allemand » qui consiste à diffuser des journaux et tracts clandestins écrits en allemand et qui appellent les soldats de la Wehrmacht à la désobéissance. Comme les étrangers réfugiés en France ont pu participer avant la guerre à différentes formes de lutte armée, notamment lors de la guerre d’Espagne au sein de l’armée républicaine ou des brigades internationales, ils constituent également des recrues de choix pour les maquis qui manquent de cadres et de personnes possédant une expérience des armes.
Quelles étaient les nationalités les plus représentées dans cette résistance ?
La nationalité la plus représentée était indéniablement celle des Espagnols car lors de la « Retirada » quelque 500 000 républicains espagnols sont venus se réfugier en France lors de la victoire de Franco. Installés dans les régions du Sud-Ouest, nombreux sont ces anciens républicains espagnols qui rejoignent les maquis qui se développent dans le secteur à partir du printemps et de l’été 1943. Mais on compte aussi parmi ces étrangers des Allemands, des Autrichiens qui ont fui le nazisme après l’arrivée au pouvoir d’Hitler en 1933 et l’Anschluss en 1938 ou encore des Italiens qui ont fui le régime de Mussolini. De nombreux polonais se sont réfugiés en France lors de la défaite de la Pologne en 1939, y compris une partie de l’armée polonaise. Ils alimenteront eux aussi la Résistance. Enfin on compte de nombreux Georgiens, Ukrainiens, Arméniens enrôlés de force dans la Wehrmacht et qui désertent les unités auxquelles ils appartiennent stationnées en France, surtout après le 6 juin 1944.
Pour en savoir plus, abonnez-vous à la Lettre de la Fondation de la Résistance
et retouvez les anciens numéros de la Lettre
Documents et décorations © Collection Maurice Bleicher
Concours de la meilleure photographie d’un lieu de Mémoire 2020-2021.

Concours de la meilleure photographie d’un lieu de Mémoire 2020-2021.

Concours de la meilleure photographie d’un lieu de Mémoire 2020-2021.
En 2021, treize photographies ont été adressées au jury du Concours de la meilleure photographie d’un lieu de mémoire qui a décerné trois prix à l’occasion de cette vingt-troisième édition.
Le premier prix du Concours de la meilleure photographie d’un lieu de mémoire a été décerné à Jeanne BLUZAT, élève de troisième au collège Pierre de Ronsard à Saint-Maur-de Fossés (Val-de-Marne) pour sa composition prise du monument du Mémorial national du camp de Drancy, Œuvre réalisée en 1976 par l’ancien déporté Shelomo Selinger.
Retrouvez le palmarès sur le site de la Fondation de la Résistance :

Tout au long de l’année, le mémorial du Mont-Valérien ouvre ses portes aux scolaires afin de transmettre son histoire et ses mémoires. Accueillis par nos médiateurs, les élèves sont ainsi sensibilisés aux parcours de ce millier d’hommes qui y perdirent la vie, aux politiques répressives et de persécutions mises en place pendant la Seconde Guerre mondiale et au sens et à l’importance de la transmission aujourd’hui.
Par la mise en place de visites adaptées, thématiques, d’ateliers spécifiques liés aux programmes scolaires et retravaillés selon les projets portés par les élèves ou les concours auxquels ils participent, le mémorial reçoit un nombre croissant d’élèves de tous les niveaux.
N’hésitez pas à découvrir nos actions pédagogiques sur notre site internet.
➡️http://www.mont-valerien.fr/informations-pratiques-et-pedagogie/espace-enseignants/
Une nouvelle brochure est à venir dans les prochaines semaines. Pour la recevoir, contactez-nous sur : pedagogie@mont-valerien.fr
Photographie des élèves de troisièmes, du collège Jean Fernel à Ville de Clermont – Oise lors d’un temps de recueillement et de lecture des « Strophes pour se souvenir ».

Dans L’Hebdo du Vendredi
« JD Morvan raconte la Résistance en BD
Dans « Simone », le scénariste rémois brosse à nouveau le portrait d’une grande résistante, témoin clé du Procès de Klaus Barbie. Une thématique que le tout récent vainqueur du prix René-Goscinny explore depuis de nombreuses années.
Scénariste hyperactif de bande dessinée, Jean-David Morvan n’était, à l’origine, pas connu pour ses œuvres sur la Seconde Guerre mondiale. Mais depuis quelques années, le Rémois s’est presque fait une spécialité de raconter l’histoire de la Résistance. Même si la thématique était déjà présente dans ses précédentes œuvres. « J’ai toujours traité de personnages qui résistent à un ordre dictatorial, même si je ne parlais pas de la Deuxième Guerre mondiale, nous confie le scénariste de 54 ans, en référence, notamment, à sa série de SF à succès « Sillage », qui raconte la colonisation de l’espace. La différence, c’est qu’aujourd’hui, je m’y suis mis frontalement, plus la peine de parler de la résistance en science-fiction. »
On peut citer par exemple la série acclamée « Irena », coscénarisée avec Séverine Tréfouël et dessinée par David Evrard, qui raconte comment cette Polonaise a sauvé 2 500 enfants juifs du ghetto de Varsovie et est devenue Juste parmi les nations. Ou encore « Madeleine, résistante », l’histoire de la grande Madeleine Riffaud, qui a valu tout récemment à Morvan le prix René-Goscinny du meilleur scénariste. Une récompense qu’il a partagée avec la protagoniste de son roman graphique, puisque coscénariste de la BD. « Ce prix, c’est vraiment formidable, c’est la consécration d’une relation étonnante que j’ai avec Madeleine Riffaud depuis bientôt cinq ans », raconte le Rémois, par téléphone, alors qu’il rendait justement visite à la célèbre résistante.
UNE AMITIÉ AVEC LA RÉSISTANTE MADELEINE RIFFAUD
La dernière création de Morvan, « Simone », sortie le 23 mars dernier, s’intéresse à nouveau au destin hors du commun d’une femme qui a refusé de plier sous le joug nazi. L’histoire débute en 1972 lorsque Simone Lagrange reconnaît à la télévision le visage de celui qui l’a torturée 30 ans plus tôt, Klaus Barbie. Elle se remémore alors son passé de résistante, sa déportation et le procès de son bourreau, dont elle fut l’un des témoins clés en 1987. Le premier des trois tomes se concentre sur la résistance lyonnaise. Pour son scénario, Morvan a pu compter sur diverses sources : « Simone Lagrange a témoigné dans plusieurs livres et documentaires. On a aussi fait des recherches, notamment sur la résistance lyonnaise, l’arrestation des époux Aubrac et de Jean Moulin. En plus, Madeleine Riffaud a bien connu les Aubrac et les dessous de cette affaire. »
Comme sur « Irena », les crayons ont à nouveau été confiés à David Evrard, un habitué du dessin jeunesse, au trait caractéristique. Et surprenant pour traiter un tel sujet. « Avec un dessin réaliste, je ne pourrais pas raconter autant de choses, car ce serait trop dur, explique Morvan. Avec David, je peux aller plus loin, sans que le lecteur ait envie de refermer le livre parce qu’il serait choqué. ». Deux autres tomes de « Simone » sont prévus afin de raconter l’histoire de cette grande résistante, témoin inestimable de la Shoah.
Mais Morvan ne compte pas s’arrêter là : « Je me rends compte que les gens ont besoin de parler de ce que leurs parents et grands-parents ont vécu, de ressortir des choses qui n’ont pas été dites. Il y a un truc de famille très fort qu’on aimerait transformer en recueil de témoignages. Ce n’est pas un devoir de mémoire, je n’aime pas du tout ce mot, car on ne fait rien de bien si on est forcé. C’est plus une envie de mémoire. » Jean-David Morvan n’est jamais à court d’idées.
Simon Ksiazenicki »
« Simone, tome 1 », de David Evrard, Walter Pezzali et Jean-David Morvan, 72 pages, Éditions Glénat BD. Tarif : 15,50 €.
Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon

Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon

⚠ Nouvelle exposition au CHRD ⚠
 » Dans un petit village de la France occupée, trois adolescents refusent de se soumettre à l’ennemi… » ✊
Venez découvrir les aventures de François, Eusèbe et Lisa : les enfants de la Résistance !
En partenariat avec les Éditions Le Lombard et la Librairie La Bande Dessinée.
📅 À partir du mercredi 30 mars
📌 Découvrir l’exposition : bit.ly/3wJOW0O

JOURNAL
1er avril 1944 : Les SS massacrent 86 hommes, enfants et vieillards
Le soir du 1er avril 1944, des résistants faisaient sauter les voies ferroviaires près de la gare d’Ascq, un village proche de Lille: en représailles, dans la nuit, les SS massacraient 86 hommes, adolescents et vieillards. Sous le commandement du lieutenant Hauck, vingt-cinq ans, les SS s’en prennent au chef de gare et à des cheminots. Ils sont battus, des rafales de mitraillette sont tirées dans leur direction. L’aiguilleur est abattu. L’un des cheminots peut prendre un téléphone et prévenir la gare de Lille: «On tue, ici à Ascq.» C’est grâce à cet unique appel au secours que les gendarmes viendront, plus de deux heures plus tard, interrompre le massacre. Quatre «commandos de nettoyage» vont semer la terreur dans le village. Sous le prétexte de chercher «les terroristes», ils défoncent les portes des maisons, frappent les femmes, font sortir les hommes, quel que soit leur âge. Les otages sont d’abord emmenés à l’arrière du train. Là, ils sont exécutés un par un. Certains tentent de résister. Des pères se jettent sur leurs fils pour les protéger. Le commandant décide alors d’une méthode plus expéditive. Une mitrailleuse est installée sur une plate-forme. Les hommes du village sont amenés et fauchés, groupe après groupe, dans un champ qui borde les voies. Au petit matin, on y dénombrera 62 cadavres. Certains sont abattus dans les ruelles étroites d’Ascq. Deux adolescents, qui s’étaient réfugiés sous le porche de l’église, sont mitraillés sur place. On ne pourra pas séparer leurs corps enlacés. Le curé de la paroisse est tué. Un jeune vicaire est poignardé, ses membres brisés, sa tête fracassée. Le massacre ne s’arrêtera qu’avec l’arrivée des gendarmes, vers 1 h 30. La nouvelle se répand dès le lendemain, dans toute la région. Des ordres de grève sont lancés dans les usines des alentours. Le jour de l’enterrement des victimes, mercredi 5 avril, ils sont, selon les témoignages, entre 10.000 et 25.000 massés autour de l’église. Aujourd’hui, le village est inclus, avec quatre autres, dans une ville nouvelle, qui a choisi d’en conserver le nom: Villeneuve-d’Ascq. La rue de la gare s’appelle la rue des Martyrs.
Exposition « 1945, le rapatriement des prisonniers de guerre, déportés travailleurs et réfugiés » à l’Hôtel de Ville de Caen

Exposition « 1945, le rapatriement des prisonniers de guerre, déportés travailleurs et réfugiés » à l’Hôtel de Ville de Caen

Photos du vernissage de l’exposition « 1945, le rapatriement des prisonniers de guerre, déportés travailleurs et réfugiés » à l’Hôtel de Ville de Caen. Réalisée par le SHD/DAVCC et la mairie de Caen, avec comme partenaires, le Mémorial de la Shoah, les archives départementales du Calvados, les archives municipales de Caen, les Amis de la fondation pour la mémoire de la déportation du Calvados, ainsi que les collectionneurs et amis, Yves Mongold et François Robinard.
Un remerciement particulier à la division iconographique du SHD, qui a fourni un nombre considérable de visuels et au SHD de Rochefort pour les trois vitrines où sont exposées de rarissimes tenues portées par un prisonnier de guerre, un travailleur STO et une déportée le jour de leur rapatriement en France.
Le vernissage s’est déroulé le 15 mars, en présence du maire de Caen, M. Joël Bruneau, de madame Nathalie Genet-Rouffiac, chef du Service historique de la Défense, de monsieur Bertrand Fonck, chef du centre historique et du chef de cabinet du préfet du Calvados et du professeur Jean Quellien. De nombreux élus et représentants d’associations du monde combattant et mémoriel étaient présents pour visiter cette exposition dont le thème n’est que très rarement abordé dans le cadre de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale.
L’exposition permet de découvrir comment dans une Europe ravagée par la guerre et avec des moyens très limités, le ministère des Prisonniers, Déportés et Réfugiés, dirigé par Henri Frenay, avec l’aide des alliés, a réussi à rapatrier plus de 1600 000 victimes françaises et étrangères entre les mois de mars et décembre 1945.
Cette exposition est présentée à l’Hôtel de Ville de Caen, salle du scriptorium, du 14 mars au 9 mai 2022.
Elle entendait toujours la musique devant les chambres à gaz

Elle entendait toujours la musique devant les chambres à gaz

Elle entendait toujours la musique devant les chambres à gaz, Jacqueline Teyssier déportée et survivante d’Auschwitz est décédée

Survivante des camps de concentration, Jacqueline Teyssier s’en est allé à 98 ans. A Besançon (Doubs), la rescapée n’avait jamais cessé de témoigner auprès des jeunes des heures sombres de la Seconde Guerre mondiale.

Elle a rendu son dernier souffle. Alors que la guerre fait rage en Ukraine. Alors que des réfugiés sont à nouveau sur les routes… Jacqueline Teyssier, présidente de l’association des déportés du Doubs, était connue de plusieurs générations de collégiens et lycéens. Dans les établissements, elle venait régulièrement parler de la déportation. Son tatouage de matricule encore visiblement sur le bras.
1,1 million de victimes ont trouvé la mort à Auschwitz, au sud de la Pologne. Jacqueline Teyssier avait eu la chance de faire le voyage retour. Elle faisait partie des déportés « Nacht und Nebel ».

Des valises de déportés, vestiges d’un sombre passé celui du camp de concentration d’Auschwitz en Pologne. • © MAXPPP
17 mai 1944, cette jeune juive parisienne est arrêtée à Bobigny par la milice française, pour résistance. Elle et sa famille sont emmenées dans le camp de concentration d’Auschwitz. Sa mère n’y survivra pas.

Juste avant la libération du camp d’Auschwitz par les Soviétiques, le 27 janvier 1945, Jacqueline Teyssier est transférée à Bergen-Belsen, un camp en Allemagne. Elle y contracte le typhus. Elle ne sortira des camps de la mort qu’en juin 1945. À son retour, elle ne pèse que 28 kilos. Les médecins disent à son père qu’elle ne survivra pas.

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