JNR 2022 – Vidéo
Voir la cérémonie rue du four.

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Après avoir parcouru en détail le « siècle des guerres », Pierre Charret, 96 ans, a confié aux collégiens d’Yvonne-Abbas, à La Madeleine, ce qui l’avait poussé à la Résistance. « Dans la famille de ma mère, l’aîné a conduit des camions jusqu’à l’armée républicaine espagnole. J’étais en vacances chez mes grands-parents, dans le Limousin, et je l’écoutais raconter les atrocités commises par les fascistes d’Espagne. »
Après avoir parcouru en détail le « siècle des guerres », Pierre Charret, 96 ans, a confié aux collégiens d’Yvonne-Abbas, à La Madeleine, ce qui l’avait poussé à la Résistance. « Dans la famille de ma mère, l’aîné a conduit des camions jusqu’à l’armée républicaine espagnole. J’étais en vacances chez mes grands-parents, dans le Limousin, et je l’écoutais raconter les atrocités commises par les fascistes d’Espagne. »
Pierre Charret intègre l’École normale supérieure de Guéret (Creuse) en 1942. Pendant l’été 43, « un camarade aide à ravitailler un maquis avec les paysans et fraternise avec les résistants. Leur principale action était de faire dérailler les trains sur la ligne Paris-Toulouse. »
À la rentrée, quatre de ces élèves instituteurs décident de créer un groupe de Francs Tireurs Partisans, baptisé René Laforge en mémoire d’un normalien fusillé près de Dijon. Très vite, il compte une quinzaine de membres. Il se réunit et cache des armes au domicile d’un copain, Pierre Jamet, qui mourra en déportation. Une nuit, il vole des explosifs dans des caves de granit non gardées, près de Guéret. Une autre nuit, les instit’ font le plein de tickets de ravitaillement grâce à leurs vélos tous feux éteints.
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À 97 ans, l’ancienne déportée raconte inlassablement son histoire pour sensibiliser les générations futures et former de nouveaux « passeurs de mémoire ».
La rencontre a eu lieu ce jeudi 19 mai au musée de la résistance de Limoges : Ginette Kolinka, 97 ans, l’une des dernières survivantes des camps de concentration, est revenue sur son parcours devant les élèves de plusieurs collèges de Haute-Vienne.
Ginette Kolinka, juive et athée, a grandi à Aubervilliers avec ses parents, ses cinq sœurs et son frère.
Après le début de la guerre, en juillet 1942, sa famille rejoint la zone libre et se réfugie à Avignon.
Le 13 mars 1944, à la suite d’une dénonciation, Ginette Kolinka est arrêtée par la Gestapo avec son père, son frère, et son neveu. Elle a 19 ans. Un mois plus tard, la famille est déportée vers le camp d’Auschwitz-Birkenau. Son père et son frère sont gazés. Ginette Kolinka rejoint le camp des femmes.
En mai 1945, elle change de camp, et à son arrivée, elle est accueillie par les Alliés, vainqueurs de la guerre. Elle pèse alors 26 kilos. Elle retrouve à Paris les membres de sa famille qui ont survécu : sa mère et quatre de ses cinq sœurs.
Pendant son récit, Ginette Kolinka décrit sans détour et sans tabou de choses qu’on ne trouve pas dans les livres d’histoire : un vécu en détail de ses conditions de détention. Elle parle de l’hygiène, explique comment les déportés faisaient leurs besoins à une centaine dans le même trou, comment ils désinfectaient leurs plaies avec leur urine pour éviter de mourir d’une infection.

Jusqu’à dimanche, la friche située Grand-Place accueille une exposition itinérante sur l’histoire de la médaille de la Résistance française.
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Réalisée par l’Association nationale des descendants des médaillés de la Résistance française (ANDMRF) et la Fondation de la Résistance, elle est composée de quatorze panneaux visibles dans les vitrines de la friche, visibles depuis l’extérieur. Elle retrace les conditions de la création de la médaille par le Général de Gaulle le 9 février 1943 et présente des portraits de quelques médaillés parmi les 65 123 qu’elle a décorés et dont un seul est encore vivant aujourd’hui.
« Le rôle de l’ANDMRFest de retrouver les descendants des médaillés de la Résistance, afin d’entretenir avec eux leur souvenir, échanger sur leur œuvre et les mettre à l’honneur. Pour Hazebrouck, on a répertorié sept médaillés de la Résistance, tous décédés. On a le souhait de retrouver leurs familles », explique Denis Caudron, délégué régional.
Dimanche 8 mai, l’exposition sera inaugurée après la cérémonie au monument de la Victoire, commémorant la victoire des Alliés sur l’Allemagne nazie et la fin de la seconde guerre mondiale. Elle sera alors présentée dans la grande salle de la friche. La rue devant la friche sera fermée à la circulation.

400 élèves de collèges et lycées morbihannais s’étaient inscrits cette année au Concours national de la résistance et de la déportation, organisé par l’académie de Rennes et présidé par Claire Lécuyer. Les 35 lauréats ont assisté, mercredi 11 mai, à la cérémonie d’hommage aux résistants et soldats de la France combattante devant la stèle du jardin de la Garenne, à Vannes.