Premier panneau d’une fresque, bientôt installée dans un parc qui portera son nom dans la Ville d’Annemasse .



“La Fondation de la Résistance a été créée en 1993 par un collectif d’anciens résistants et des historiens avec l’idée qu’une fois disparus il y ait une France qui puisse continuer à travailler autour de la mémoire”.
“La Résistance naît dès l’été 1940. Il y a un moment très symbolique le 11 novembre 1940, à Paris il y a la grande manifestation des lycées et des étudiants parisiens, à Brest aussi, alors qu’il était interdit de commémorer l’armistice qui était une victoire française”.

La France et l’Espagne ont convenu, en marge du sommet franco-espagnol de Barcelone du 19 janvier, de numériser les archives de l’Ofpra, l’Office français de protection des réfugiés et apatrides. Un fonds de centaines de milliers de documents concernant 140 000 exilés, et aujourd’hui leurs descendants.
Après la Loi sur la Mémoire démocratique, votée en octobre 2022, cette ouverture du fonds français de l’Opfra représente une nouvelle étape très importante pour les descendants des victimes du franquisme. En l’occurrence ces 140 000 exilés (et leurs enfants) placés sous la protection de la France jusqu’en 1979.

Archives nationales | du 3 février au 16 juin 2023
Les Archives nationales présentent l’exposition « Déportées à Ravensbrück, 1942-1945 ». Cette exposition fait revivre l’itinéraire de seize femmes déportées depuis la France pour faits de résistance, d’abord en France, puis au camp de Ravensbrück, en Allemagne. Les documents, pour certains inédits, et les objets originaux rassemblés dans ce parcours retracent les conditions extrêmes dans lesquelles ces femmes réussirent à vivre ou survivre.
Des fonds privés d’une grande richesse, collectés auprès d’associations, d’anciennes déportées et de leurs proches, permettent d’éclairer les conditions de détention des femmes emprisonnées en France puis déportées à Ravensbrück. Parmi les documents remarquables issus de ces archives, sont exposés des lettres et billets clandestins rédigés en prison avant le départ pour l’Allemagne. Ces écrits fragiles dévoilent une détention ponctuée de violences et un engagement sans faille contre l’occupant. Des documents et objets ramenés de Ravensbrück, notamment des portraits dessinés, font revivre ces femmes déportées et sont les témoins précieux de leur quotidien.
Des fonds privés d’une grande richesse, collectés auprès d’associations, d’anciennes déportées et de leurs proches, permettent d’éclairer les conditions de détention des femmes emprisonnées en France puis déportées à Ravensbrück. Parmi les documents remarquables issus de ces archives, des lettres et billets clandestins rédigés en prison avant le départ pour l’Allemagne. Ces écrits fragiles dévoilent une détention ponctuée de violences et un engagement sans faille contre l’occupant. Des documents et objets ramenés de Ravensbrück, notamment des portraits dessinés, font revivre ces femmes déportées et sont les témoins précieux de leur quotidien.
Commissariat scientifique
Lucile Chartain, chargée d’études documentaires au département Exécutif et Législatif, Archives nationales
Marine Garnier, chargée d’études documentaires au département de la Justice et de l’Intérieur, Archives nationales.
Informations pratiques
Entrée libre et gratuite
Ouverture du lundi au samedi du 9h45 à 16h45
Fermé le dimanche et les jours fériés : voir le détail

Le site Gallica est décidément une source inépuisable de documents et on y fait parfois des découvertes étonnantes ! C’est le cas avec le document que nous présentons ci-dessous. Intitulé « Informations sur les atrocités nazies », le texte, daté du 7 septembre 1942, a été tapé à la machine à écrire pour probablement être ensuite imprimé « avec les moyens du bord » en recto-verso et diffusé sous le manteau. Il s’agit ici du numéro 1 d’une série de 3, mais sur Gallica, le numéro 2 n’est pas proposé et semble donc avoir été perdu.
Relevant de la Résistance civile, cette feuille volante a pour objet de dénoncer les rafles et les déportations massives de Juifs de l’été 1942, « commencées le 16 Juillet dans toute la zone occupée », avec une référence explicite dès le début à la rafle du Vel d’Hiv. On ignore qui sont le ou les rédacteurs ou rédactrices de cette série de textes, ni si il ou elle appartenait à un mouvement de résistance structuré. Notre hypothèse, c’est qu’il y a au moins deux rédacteurs ou rédactrices, par la différence de style, les derniers textes du verso ayant un ton plus mordant et plus ironique. Il semble que les auteurs vivaient dans la zone-nord, compte tenu des informations nombreuses données sur Drancy et Pithiviers.

À la veille de la déclaration de guerre, Henri Borlant est réfugié dans le Maine-et-Loire après avoir quitté le 13è arrondissement de Paris. À la rentrée des classes, il est inscrit à l’école libre, sous sa véritable identité, car dit-il, « on était pas cachés, on était réfugiés ».
Il raconte que, pendant longtemps, son père a cru que l’étoile juive allaient les protéger. Mais le 15 juillet 1942, alors qu’il vivait sans crainte, un camion de soldats allemands s’arrête en bas de chez lui avec pour ordre d’arrêter toutes personnes âgées de 15 à 50 ans. Henri Borlant, deux de ses frères et sœurs ainsi que sa mère figurent sur la liste : « on croyait qu’on nous amenait pour travailler. » Les frères sont séparés de leur sœur et de leur mère qui retrouve finalement le foyer familial quelques jours plus tard. Les enfants Borlant sont quant à eux transportés et entassés dans des wagons à bestiaux, hommes et femmes séparés, trois jours et trois nuits durant, avant d’arriver à Auschwitz sans passer par Drancy.

