Catégorie : Actualité de la Résistance

Ces résistantes françaises ont changé le cours de la Seconde Guerre mondiale

Ces résistantes françaises ont changé le cours de la Seconde Guerre mondiale

Les femmes jouèrent un rôle crucial dans la résistance française lors de la Seconde Guerre mondiale. Leur action a pourtant été largement sous-estimée dans l’écriture de l’Histoire.
De Morgane Joulin

Les Femmes françaises libres, volontaires féminines des Forces françaises libres (FFL), défilent en uniforme.
PHOTOGRAPHIE DE Lebrecht Music & Arts / Alamy Banque D’Images
C’est un ratio qui parle de lui-même, six femmes sur mille trente-huit titulaires ont été faites Compagnons de la Libération : Berty Albrecht, Laure Diebold, Marie Hackin, Simone Michel-Levy, Émilienne Moreau-Évrard et Marcelle Henry. Soit moins de 10 % des médaillés de la Résistance.
Pourtant, les femmes étaient présentes dans un grand nombre des branches de la résistance française, armées (Francs-Tireurs et Partisans, Mouvement de Libération Nationale…etc), ou non (« assistantes »). Qu’elles aient été reconnues ou soient restées anonymes, les femmes ont longtemps souffert d’un manque de reconnaissance pour leurs actions militantes.
Le 8 mai 1945 marquait la victoire des Alliés sur l’Allemagne nazie et la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe suite à la capitulation de l’Allemagne. En ce jour de commémoration, nous vous proposons de revenir sur l’histoire de huit d’entre elles.

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Vercors, Annonay : le Débarquement du 6 juin 1944 a eu son importance en Drôme et Ardèche

Vercors, Annonay : le Débarquement du 6 juin 1944 a eu son importance en Drôme et Ardèche

« Les sanglots longs des violons de l’automne, blessent mon cœur d’une langueur monotone ». C’est par ce message, diffusé à la BBC dans l’émission ‘Les Français parlent aux Français’, que la radio britannique annonce le Débarquement de Normandie. Un message codé, capté sur de nombreux postes à travers l’Hexagone, et une annonce qui aura des conséquences immédiates en Drôme comme en Ardèche.

« Le chamois des Alpes bondit »
Côté Drôme, le fol espoir que fait naître l’annonce de l’arrivée des Américains provoque la montée de milliers de personnes vers le plateau du Vercors, quelques semaines plus tard ce maquis sera tragiquement attaqué par l’armée allemande. « Dans la nuit du 5 au 6, la BBC diffuse également le message ‘Le chamois des Alpes bondit’, il appelle à l’insurrection le maquis du Vercors », explique Alice Buffet, directrice du musée de la Résistance et de la déportation à Grenoble. Au-delà de ça, « il y a eu un vrai enthousiasme, à la connaissance du débarquement, on va voir affluer des hommes vers les maquis », ajoute-t-elle.

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Des traîtres dans la résistance

Des traîtres dans la résistance

En mai 1943, Ernest Kaltenbrunner, nouveau chef à Berlin de l’Office central de la sécurité du Reich (RHSA) remet à Hitler un rapport qui décrit dans le détail l’organisation de la Résistance française.

Sous la forme d’une enquête historique qui s’appuie sur les archives inédites des services secrets français, ce film révèle comment la plupart des organisations de la Résistance ont été infiltrées par des Français, appelés « V Man », hommes de confiance, à la solde des Allemands.

L’ouverture récente de nouvelles archives des services secrets français conservées au Service Historique de la Défense (SHD) a révélé que durant la Seconde Guerre mondiale, la plupart des organisations de la résistance française ont été infiltrées par des traitres au service de l’occupant allemand.

Peu connue, l’existence de ces traitres, qu’il s’agisse de résistants arrêtés et « retournés » ou de Français acceptant contre rémunérations de travailler pour l’ennemi, éclaire d’un jour totalement nouveau à la fois l’histoire de la répression allemande et celle de la résistance française.

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« Les carottes sont cuites », « Les sanglots longs des violons »… Ces messages codés qui ont annoncé le Débarquement de Normandie

« Les carottes sont cuites », « Les sanglots longs des violons »… Ces messages codés qui ont annoncé le Débarquement de Normandie

Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, plus de deux cents messages sont diffusés sur Radio Londres à l’intention de la Résistance française, dont le fameux vers de Verlaine, entré dans l’Histoire. Le poète du XIXe siècle n’avait sûrement pas imaginé qu’il symboliserait un jour la victoire des démocraties occidentales sur la barbarie nazie

À partir du 10 juin 1942, quand Robert W. Foot et Cécile Graves prennent la tête de la BBC, la propagande contre Hitler et l’Occupant nazi se met véritablement en marche : la radio anglaise va désormais présenter le côté uniquement positif de la situation française et des actions de la Résistance.
La République rend hommage aux femmes engagées dans la Résistance

La République rend hommage aux femmes engagées dans la Résistance

À l’occasion de la commémoration des 80 ans du Débarquement en Normandie et de la Libération de la France qui aura lieu ce jeudi 6 juin 2024, la préfecture de Meurthe-et-Moselle a choisi de rendre un hommage appuyé aux femmes s’étant engagées dans la Résistance pendant la Seconde Guerre Mondiale.
I] – Les femmes dans la Résistance

De l’assistance aux alliés et aux clandestins, jusqu’au rôle d’agents de liaison voire de cheffes de réseau, elles ont œuvré à tous les niveaux et ce, sur l’ensemble du territoire national, alors qu’elles devront attendre 1944 pour participer pleinement à la vie démocratique française.

Pourtant, bien que ces femmes aient pris des risques extrêmes pour participer à la Libération, leur reconnaissance a été difficile et tardive, d’autant qu’elles sont nombreuses après-guerre à avoir repris leur vie sans faire valoir leurs droits. Elles représentent en effet moins de 10% des effectifs des Médaillés de la Résistance et ne sont que six à faire partie de l’ordre des Compagnons de la Libération qui compte plus d’un millier de membres.

Cependant, l’entrée au Panthéon, en 2015, de Germaine Tillion et de Geneviève Anthonioz-De Gaulle, rejointes 6 ans plus tard par Joséphine Baker a confirmé que leur engagement était désormais mieux reconnu par la Nation.

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Des grèves ouvrières de la Somme à ses camarades de résistance, le lien fort entre Jean Moulin et la Picardie

Des grèves ouvrières de la Somme à ses camarades de résistance, le lien fort entre Jean Moulin et la Picardie

L’histoire du dimanche – Le 8 juillet 1943 mourait Jean Moulin, grâce à qui les mouvements de la Résistance française se sont unifiés sous la houlette du Conseil national de la Résistance. Mais avant d’être le symbole du martyre des résistants, Jean Moulin avait été en poste à la préfecture de la Somme. Un territoire qui le suivra jusqu’à son arrestation le 21 juin 1943 à Lyon.

C’est un homme dont l’Histoire a fait un héros. Un homme dont le nom fait résonner en chacun l’amour de la liberté. Un nom synonyme de courage et de sacrifice. Un nom qui est le plus donné aux établissements scolaires de France.

Jean Moulin. Résistant. Figure du combat contre le fascisme. Martyr d’une France avilie. Plus jeune préfet de France. Arrêté et torturé par Klaus Barbie, le boucher de Lyon. Son parcours est connu de tous. Mais il reste dans cette vie que l’Histoire a rendue transparente des périodes moins connues.

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Quand le procès d’Oradour déchirait la France

Quand le procès d’Oradour déchirait la France

En janvier 1953, vingt-et-un soldats sont jugés pour le massacre du petit village limousin à l’été 1944. La présence sur le banc des accusés de treize Alsaciens incorporés de force dans la SS déclenche un intense débat de la presse au Parlement.

Il est un peu plus de quatorze heures, le 12 janvier 1953, dans une petite salle de la caserne Boudet, à Bordeaux. Les accusés sont assis sur des bancs de bois blanc, placés devant l’estrade d’un tribunal exigu dont l’accès a été réservé à une cinquantaine de journalistes et aux spectateurs munis de coupe-files.

Les familles des victimes ne peuvent venir assister aux audiences que par roulement. Elles sont en effet innombrables : ce que juge le tribunal militaire de la cité girondine, c’est le plus grand massacre commis sur le sol français pendant la Seconde Guerre mondiale. Celui commis par les troupes allemandes, le 10 juin 1944, sur la population d’Oradour-sur-Glane, un petit village de la Haute-Vienne. À l’ouverture de l’audience, le président Nussy Saint-Saëns, neveu du célèbre compositeur, appelle à mener les débats à fond sur les responsabilités individuelles de chacun des accusés :

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