Catégorie : Actualité de la Résistance

80 ans du CNR : JNR 2023 – « Aux mous, aux tièdes, aux ignorants », l’appel de la presse de résistance

80 ans du CNR : JNR 2023 – « Aux mous, aux tièdes, aux ignorants », l’appel de la presse de résistance

C’est avec des mots forts et d’une grande justesse qu’à la fin juillet 1941, la feuille résistante Les Petites Ailes attaque le collaborationnisme français. Plus que tout, elle s’adressent aux indécis « mous », « tièdes » et « ignorants », et met en lumière l’horreur réelle de l’Allemagne nazie.

A partir de la signature de l’armistice du 22 juin 1940 signé entre le Troisième Reich et le nouveau gouvernement du Maréchal Pétain, la France entre activement dans la collaboration. Sous le régime de Vichy, le pays est divisé en deux, avec une zone occupée s’étendant au nord et à l’ouest de son territoire. La presque totalité de l’Europe est alors sous domination allemande.

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Journée nationale de la Résistance – Un peu d’histoire…

Journée nationale de la Résistance – Un peu d’histoire…

Dès l’été 1940, des mouvements de résistance à l’occupation font leur apparition de manière progressive et dispersée. Dans les années suivantes, sur le territoire français métropolitain partiellement puis entièrement occupé par l’armée allemande (novembre 1942), ces mouvements voient leurs effectifs croître considérablement. Ils demeurent toutefois très isolés. De son côté, la France libre a besoin d’une reconnaissance officielle des mouvements de résistance afin d’asseoir sa légitimité vis à vis des Alliés.

Dans ce contexte, Jean Moulin reçoit du Général de Gaulle, au début de l’année 1942, la mission de rallier et d’unir sous une même autorité les principaux mouvements de résistance, afin de créer une véritable armée secrète œuvrant sur le territoire occupé par l’ennemi.

La première réunion du Conseil national de la Résistance (CNR) se déroule le 27 mai 1943, réunissant dans un même lieu Jean Moulin, représentant le général de Gaulle, les représentants des huit principaux mouvements de résistance ainsi que ceux des principaux partis politiques et syndicats existant avant la guerre. Ensemble, ils décident de coordonner l’action de la Résistance et de préparer, dans la perspective de la libération du territoire national, la refondation de la République.

Le 19 juillet 2013, l’Assemblée nationale a adopté une proposition de loi instaurant le 27 mai comme Journée nationale de la Résistance. Cette journée fournit l’occasion d’une réflexion sur les valeurs de la Résistance et celles portées par le programme du CNR.​

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Disparition d’Odette Nilès

Disparition d’Odette Nilès

Immense peine d’apprendre le décès cette nuit d’Odette Nilès en ce jour du 80e anniversaire du Conseil national de la Résistance La France perd une grande figure de la Résistance. Nous ne l’oublierons pas !
NILÈS Odette [née LECLAND Odette]
Né le 27 décembre 1922 à Paris (XXe arr.) ; militante communiste ; membre active de l’UJFF ; résistante, membre du Front national de lutte pour la libération, chargée du recrutement pour les Forces unies de la jeunesse patriotique (FUJP) du sud-ouest en 1944 ; internée ; présidente honoraire de l’Amicale de Châteaubriant (Voves – Aincourt – Rouillé).
Odette Lecland était la fille de Léon Lecland, né à Paris (Xe arr.), vernisseur, qui fabriquait des cannes, et d’Henriette, Marcelle, Augustine Toussaint, née à Paris (IIIe arr.), qui fut cartonnière, vernisseuse et femme de ménage. Sa famille vivait à Drancy (Seine, Seine-Saint-Denis). En 1940, son père, syndicaliste et antimunichois qu’elle admirait, fut arrêté. Sa mère exerça donc différents emplois pour assurer le quotidien du foyer. Odette Lecland entra aux Jeunesses communistes la même année, à quinze ans. Elle faisait partie d’un triangle et participa à des distributions de tracts à vélo.
Le 14 juillet 1941, suite à l’invasion de l’URSS, elle prit part à une manifestation organisée notamment par André Leroy, responsable des JC de la région parisienne. Les Allemands poursuivirent les militants et firent feu. Elle échappa de peu à l’arrestation. Le 13 août, elle participa, à proximité du métro Havre-Caumartin (IXe arr.), à une autre manifestation organisée par les JC de la région Paris-Est contre la présence des troupes allemandes. Danielle Casanova, alors passée à la clandestinité, devait venir. On l’attendit en vain jusqu’à l’arrivée de la police qui arrêta les dix-sept jeunes militants présents, seize garçons et une fille : Odette Lecland. Ils passèrent le 23 août devant une cour martiale allemande qui condamna à mort Raymond Justice, Jean-Louis Rapinat et André Sigonney. Quatre autres furent condamnés aux travaux forcés à perpétuité : Marcel Ancelin, Daniel Chandon, Émile Grout et Rémy Toutin, ainsi que Désiré Bertieau, condamné par contumace car il avait réussi à s’enfuir. Odette Lecland fut emprisonnée à la prison du Cherche-Midi (VIe arr.) et à la Petite Roquette (XIe arr.). Elle qui avait vécu dans une petite ville rencontra pour la première fois en prison des prostituées, une trafiquante de cocaïne, des lesbiennes et des femmes condamnées pour avoir pratiqué des avortements….
Journée nationale de la Résistance
JNR 2023 – Une histoire du Conseil National de la Résistance (CNR)

JNR 2023 – Une histoire du Conseil National de la Résistance (CNR)

27 mai 2023 : Journée Nationale de la Résistance !
Le 19 juillet 2013, la République instaurait le 27 mai (date anniversaire de la création du Conseil National de la Résistance à Paris, le 27 mai 1943) comme « Journée Nationale de la Résistance ».
La 1ère célébration, en 2014, a donné lieu à plusieurs manifestations dans toute la France. A l’Hôtel de ville de Paris, 38 organisations ont animé leur village et diverses animations culturelles et commémoratives.
Cette année, 78ème anniversaire de la capitulation de l’Allemagne hitlérienne, la mairie du 15ème arrondissement accueillera durant la journée du 27 mai, plus de cinquante associations ou fédérations mémorielles, institutions culturelles liées à la Résistance, à la Déportation et à la Libération.

Un rassemblement dans « l’esprit de la Résistance » attire de nouvelles personnes engagées

Un rassemblement dans « l’esprit de la Résistance » attire de nouvelles personnes engagées

C’est la 17e édition de Paroles de résistances, un événement organisé symboliquement à Fillière et sur le plateau des Glières, haut-lieu de la Résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale. Un lieu où se côtoie entre autre maintenant de nouveaux militants du climat, récemment engagés.

Le parking de la salle des fêtes Tom Morel à Fillière (Haute-Savoie) est animé comme il l’est rarement ce samedi. Un va-et-vient incessant de voitures devant, et du monde réuni en masse pour cette 17eme édition de Paroles de résistances. Un évènement de rencontres autour de différents combats sociaux avec des associations, des partis politiques et autres représentants de gauche.

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A propos de prisonniers allemands de la Résistance

A propos de prisonniers allemands de la Résistance

Dans le numéro du quotidien La Montagne du 16 mai 2023, les journalistes Pierre Vignaud et Franck Lagier publient le compte-rendu d’un entretien que leur a accordé Edmond Réveil, membre de l’ANACR ; Edmond Réveil y relate l’exécution « de quarante-sept soldats allemands prisonniers et d’une femme proche de la Gestapo ».

Quoique démentis par un encadré inséré en bas et à droite de la page trois, ces deux journalistes font semblant de croire qu’ils révèlent un vieux scandale longtemps étouffé : mais la vérité est que les faits évoqués par Edmond Réveil n’ont jamais été tenus secrets par les FTP ; ils sont traités dans les troisième, quatrième et cinquième éditions de « Maquis de Corrèze », ainsi que dans l’œuvre monumentale que Bruno Kartheuser a consacrée aux pendaisons commises à Tulle par la division « Das Reich » le 9 juin 1944 : dès 1975, la relation de ces évènements était largement diffusée dans le public en France et à l’étranger.

A consulter : les massacrés de 1940-1944

Rien dans cet article ne nous permet de nous faire une idée exacte de la guerre dont le Limousin était alors le théâtre : il est rédigé comme si le territoire corrézien était alors en paix, ce qui est absolument faux.

Rappelons les faits :

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Résister, survivre, collaborer, la vie quotidienne sous l’Occupation

Résister, survivre, collaborer, la vie quotidienne sous l’Occupation

Sous l’Occupation, la vie quotidienne des Français et Françaises est rythmée par le rationnement, les couvre-feux et les rafles… Attendre le retour à une vie normale, résister, ou collaborer, comment la population française compose-t-elle avec l’occupant nazi et l’État français collaborationniste ?

Avec
Bénédicte Vergez-Chaignon Historienne
Cécile Desprairies Écrivaine, historienne et germaniste

Quand le territoire devient occupé
Après plusieurs mois de « drôle de guerre », l’offensive allemande est fulgurante. Les troupes de la Wehrmacht envahissent le nord de la France en mai 1940 et entrent un mois plus tard dans Paris, déserté par ses habitants. Un quart de la population française est sur les routes pour fuir l’avancée allemande, dans la peur et le désarroi total.

L’armistice signé entre l’Allemagne nazie et la France le 22 juin 1940 transforme le paysage français. Le territoire est scindé en deux : une zone occupée au nord, une zone dite libre au sud et une ligne de démarcation difficilement franchissable. L’occupant allemand envahit les villes et quadrille le territoire. Tandis que les nazis drapent les immeubles de leurs bannières et font résonner leurs bottes dans les rues, ils imposent leur politique antisémite, que le gouvernement de Vichy ne manque pas d’appliquer avec zèle.

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