Catégorie : Actualité de la Résistance

Quand des résistants défient l’Allemagne nazie en défilant avec courage le 11 novembre 1943, à Oyonnax, dans l’Ain

Quand des résistants défient l’Allemagne nazie en défilant avec courage le 11 novembre 1943, à Oyonnax, dans l’Ain

En 1943, au cœur de la Seconde Guerre mondiale, des maquisards osent célébrer les 25 ans de la victoire française de 1918 contre l’Allemagne, à Oyonnax, ville du Bugey, au sud du massif du Jura. Retour sur cet événement audacieux avec Louise Liboutet, responsable du musée de la Résistance et de la déportation de Nantua, dans l’Ain.

Publié le 10 nov. 2025 à 12:36
Historia – Tout d’abord, quelle est l’importance du maquis de l’Ain et du Haut-Jura à la veille du défilé d’Oyonnax ?
Louise Liboutet – Il prend de l’ampleur à partir du début de l’année 1943, au moment de la mise en place du STO [Service du travail obligatoire]. De nombreux hommes refusent d’être envoyés en Allemagne et décident de rejoindre le maquis. Ils sont souvent jeunes et s’installent dans des camps positionnés à travers le massif du Bugey, en particulier sur le plateau de Retord. La région s’y prête, avec des zones montagneuses difficiles d’accès, à l’écart des grandes routes, et des abris possibles, comme des fermes isolées ou des grottes : il est possible de s’y cacher et de trouver des positions de repli. De plus, le Bugey est bien situé géographiquement : d’un côté, il est dans « l’arrière-cour » de la région lyonnaise, grand foyer de la Résistance, et, de l’autre, la Suisse est assez proche.

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#Cejourla – Le 16 novembre 1943

#Cejourla – Le 16 novembre 1943


▶️ Le 16 novembre 1943, à la gare d’Évry Petit-Bourg, Missak Manouchian, chef militaire des FTP-MOI de la région parisienne est arrêté lors du rendez-vous hebdomadaire qu’il avait avec son supérieur hiérarchique : Joseph Epstein.
Leur arrestation fait suite à une longue filature opérée par les Brigades spéciales de la préfecture de police de Paris spécialisées dans la traque des communistes de janvier à novembre 1943. Cette chasse à l’homme acharnée leur a permis d’identifier des résistants tels que Marcel Rajman de l’équipe spéciale ainsi que des membres du détachement spécialisé dans les déraillements. Chacun est identifié avec un pseudonyme ; par exemple « Bourg » pour Missak Manouchian. Ce dernier est d’ailleurs repéré le 24 septembre lors d’un rendez-vous avec Joseph Boczov. Le 26 octobre, Joseph Davidovitch, responsable des effectifs, est arrêté et donne des noms sous la menace ce qui permet ensuite aux enquêteurs de mettre une identité sur les pseudonymes. Le 16 novembre, le signal est lancé et 68 personnes sont arrêtées dont Missak Manouchian et Joseph Epstein.

▶️ Du 15 au 18 février 1944 le procès de Missak Manouchian et de ses 22 camarades a lieu à huis clos à l’hôtel Continental de Paris. Condamnés à mort ils sont fusillés le 21 février 1944 au Mont-Valérien et Golga Bancic seule femme au procès, condamnée à mort elle aussi, est transférée en Allemagne et guillotinée le 10 mai 1944. Joseph Epstein, arrêté sous le faux nom d’Estain alors qu’il est juif polonais, parvient à cacher son identité et est condamné à mort le 23 mars puis fusillé au Mont-Valérien le 11 avril 1944.

▶️ Le 21 février 2024, Missak Manouchian Missak Manouchian et son épouse Mélinée entrent au Panthéon, ils rejoignent ainsi Jean Moulin et d’autres grandes figures de la Résistance. Ils sont placés dans le caveau numéro 13, où reposent la résistante Joséphine Baker et l’écrivain Maurice Genevoix. À l’entrée, une plaque a été installée pour marquer l’entrée symbolique au Panthéon de ses 21 camarades fusillés avec lui le 21 février, de Joseph Epstein et de Golda Bancic.

👉 Ce 16 novembre, les Hauts lieux de la mémoire nationale en Île-de-France proposent une visite théâtralisée du Mont-Valérien. “Ces étrangers de l’ombre”, mise en scène par le Théâtre des Oiseaux, met à l’honneur les multiples origines des fusillés et interroge la place des étrangers dans la Résistance et l’Armée française. De jeunes FTP-MOI exécutés au Mont-Valérien à une veillée d’armes dans les Vosges avec un officier des troupes coloniales, cette évocation retrace le parcours de celles et ceux venus d’ailleurs qui ont combattu pour la liberté.

— Informations pratiques —

📍 Mémorial du Mont-Valérien | 1 Avenue du professeur Léon Bernard 92150 Suresnes
📅 Dimanche 16 novembre 2025 | à 15h
🎟️ Gratuit, réservation obligatoire : 01 47 28 46 35 | resa.hautslieux-idf@onacvg.fr | Exploreparis.com

UNE BD POUR L’HISTOIRE

UNE BD POUR L’HISTOIRE

La 14e Brigade Internationale La Marseillaise
De la défense de Madrid à la bataille de l’Ebre (1936-1938)
Cecric Hervan
LES VOLONTAIRES DE LA LIBERTÉ de la 14e Brigade Internationale
• Venus de France et de Belgique, ils sont partis combattre en Espagne par solidarité avec la République espagnole et pour écarter la menace fasciste planant sur toute l’Europe.
• Un tiers n’est jamais revenu.
UNE HISTOIRE ENCORE TROP MÉCONNUE
• Les Brigades Internationales, c’était 40 000 volontaires étrangers, dont 10 000 Français.
• Ces femmes et hommes venaient de tous horizons (ouvriers, employés, ingénieurs, marins, pilotes, médecins, infirmières, etc.).
• Après l’Espagne, ils ont souvent poursuivi le combat antifasciste dans la Résistance et pour la Libération de l’Europe.
UN PROJET UNIQUE : Une bande dessinée historique pour transmettre l’engagement des Brigadistes aux générations d’aujourd’hui.
👉 SOUTENEZ LE PROJET
Donnez – Partagez –Transmettez
en participant au budget participatif lancé par les Amis des Combattants en Espagne Républicaine (acer-aver.com)
🔗 UNE BD POUR L’HISTOIRE – ACER
Pourquoi une bande dessinée sur la 14e Brigade Internationale ?
Près de 40 000 étrangers, dont un millier de femmes, se sont rendus comme volontaires en Espagne et les 9/10e étaient membres des Brigades internationales. La moitié d’entre eux sont venus de France, qu’ils aient été de nationalité française, immigrés, réfugiés.
Les Brigades internationales étaient sur presque tous les fronts de la Guerre d’Espagne et ont participé aux batailles les plus importantes. Qu’ils aient été soldats, artilleurs, pilotes, ouvriers spécialistes, médecins, infirmières, ingénieurs, un tiers des volontaires ont payé de leur vie leur engagement au côté du peuple espagnol.
Après l’Espagne, beaucoup reprennent le combat dans la Résistance et les armées de la Libération.
🔎 Un héritage trop méconnu
Aujourd’hui, la mémoire des Brigades internationales est reconnue dans plusieurs pays mais reste discrète en France.
C’est pourquoi l’ACER lance le projet d’une bande dessinée historique : « La 14e Brigade internationale – La Marseillaise (1936-1938) ».
Cette BD veut rendre accessible cette histoire au grand public et transmettre aux jeunes générations la force de leur engagement combattant volontaire contre le fascisme.
✨ Comment participer
• Contribuez au budget participatif en vue d’une sortie à l’automne 2026 pour le 90e anniversaire de la création des Brigades Internationales
• Aidez à éditer et diffuser la BD
• Devenez acteur de la mémoire vivante
👉 Ensemble, faisons vivre l’histoire de la 14e Brigade internationale !
🔗 UNE BD POUR L’HISTOIRE – ACER
Association des Amis des Combattants en Espagne Républicaine (ACER)
Site internet de l’association : acer-aver.com
COLLOQUE : TÉMOINS ET MÉMOIRES DES VICTIMES DE L’OCCUPATION

COLLOQUE : TÉMOINS ET MÉMOIRES DES VICTIMES DE L’OCCUPATION

Dans le cadre de l’hommage aux fusillés du 15 décembre 1941, les associations de familles de fusillés (Mont Valérien, Caen, Châteaubriant et l’UJRE) et l’Association pour un Maitron des fusillés et exécutés, avec le soutien de la ville de Paris, organisent une journée spéciale :

VENDREDI 12 DECEMBRE 2025
de 9 h à 17 h

à l’auditorium de la ville de Paris
5 rue Lobau – Metro Hôtel de Ville

TÉMOINS ET MÉMOIRES
DES VICTIMES DE L’OCCUPATION

Cette journée est bâtie à partir du programme de recherche de l’ANR (Agence Nationale de la Recherche) présenté par ses responsables  Denis Peschanski (CNRS) et Thierry  Berkover (AFMD) avec d’autres historiens et historiennes. Les témoignages recueillis pour le Mémorial des femmes et ceux  sur les exécutions de Vincennes en 1944 sont exposés comme exemples d’utilisation du programme qui va au delà du simple document et s’interrogent sur le statut du témoin. Ceux qui sont retenus sont accompagnés de nombreuses notes et observations qui facilitent leur utilisation pédagogique et citoyenne en ligne. D’autres témoignages sont étudiés, ceux du camp de Romainville par Thomas Fontaine, de Rhône-Alpes, de la Résistance cheminote ainsi que celui sur la déportation d’ Alter Fajnzylberg.

PROGRAMME

Introduction
Claude Pennetier, directeur honoraire du Maitron, co-président de l’association Pour un Maitron des fusillés et exécutés (APMFE)

Présentation du programme ANR (Agence nationale de la recherche)Témoins 39-45
Denis Peschanski, directeur émérite du CNRS
Thierry Berkover, co-responsables du programme, président de l’Association des Amis de la Fondation de la Déportation
Carine Klein, ingénieure de recherche au CNRS
Guillaume Pollac, docteur en histoire

Exemple d’application pratique du programme Témoins 1941-1945
Sabine Pesier, coprésidente du Mémorial des femmes.

Témoins de Romainville, Témoins des femmes de Romainville
Thomas Fontaine, Directeur des projets du Musée de la Résistance Nationale-Réseau, Directeur de projet du Mémorial national des femmes en résistance et en déportation.

Le Mémorial de l’oppression en Rhône-Alpes, précurseur et modèle du service de recherche des crimes de guerre ennemis
Jean-Luc Marquer, coprésident de l’association Pour un Maitron des fusillés et exécutés

Témoins de la Résistance cheminote
Jean-Louis Ponnavoy, secrétaire de l’association Pour un Maitron des fusillés et exécutés.

Edition d’un témoignage exceptionnel : Ce que j’ai vu à Auschwitz (Les Cahiers d’Alter)
Roger Fajnzylberg

Témoins des exécutions de Vincennes en août 1944
Sylvie Pépino (Enquête ANR Témoins 1939-1945), Annie Pennetier-Surzur (Apmfe)

Renouveau des promenades mémorielles
Dialogue entre Julien Le Gros, journaliste et Claude Pennetier (APMFE)

Conclusion
Denis Peschanski

Renseignements
et inscriptions pour la journée
(gratuit) 

Jean Darracq
Tel : 06 10 98 84 15
Mail : sylvie-jean.darracq@wanadoo.fr

ANFFMRFA
9 rue Amédée Picard
94230 CACHAN

 

« Ça m’a beaucoup touché », des lycéens de Lescar captivés par Christiane Lauthelier, fille de résistants

« Ça m’a beaucoup touché », des lycéens de Lescar captivés par Christiane Lauthelier, fille de résistants

Des lycéens de Lescar ont été captivés ce vendredi par l’histoire de Christiane Lauthelier, fille d’un couple de résistants pendant la Seconde Guerre mondiale. À 82 ans, elle se déplace dans les établissements pour transmettre son histoire et par la même occasion la grande Histoire.

C’est une petite histoire dans la grande, mais quelle petite histoire… Christiane Lauthelier, fille d’un couple de résistants pendant la Seconde Guerre mondiale, est venue raconter son histoire, et celle de ses parents, au lycée Jacques Monod, à Lescar. Pendant plus de deux heures, elle a raconté, photos, lettres à l’appui, comment elle est née en prison, a été confiée à la Croix rouge puis à ses grands-parents, quand sa mère a été déportée en Allemagne. Elle n’a jamais connu son père, il a été fusillé au Mont Valérien en 1943.

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Cérémonie de passation du drapeau des villes médaillées de la Résistance

Cérémonie de passation du drapeau des villes médaillées de la Résistance

Ce samedi 20 septembre 2025, Thônes a accueilli la cérémonie de passation du drapeau des villes médaillées de la Résistance française.La médaille de la Résistance française a été créée en 1943 par le Général de Gaulle et décernée à 17 communes, dont Thônes en 1945. Ces villes sont regroupées au sein de l’Association nationale des communes et collectivités médaillées de la Résistance française.
Chaque année, le drapeau de l’association est transmis à une nouvelle commune. En 2025, Thônes l’a reçu de la Ville de Terrou (Lot) avant de le transmettre en 2026 à Bethincourt (Meuse).

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Papiers, timbres, billets… la Résistance s’inscrit en faux

Papiers, timbres, billets… la Résistance s’inscrit en faux

Pendant la Seconde Guerre mondiale et sous l’Occupation, les faux sont légion. La plupart émanent de faussaires résistants, qui produisent des cartes d’identité, des cartes de rationnement, ou encore des timbres. Néanmoins l’Allemagne nazie produit aussi des faux, notamment des faux billets.

Avec
  • Marie-Cécile Bouju, maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l’Université Paris 8
  • Arnaud Manas, chef du service du Patrimoine historique et des Archives de la Banque de France

Quelle maîtrise et quel talent il faut mobiliser au moment de réaliser de fausses pièces d’identité, de faux timbres, de faux billets, de fausses cartes de rationnement, car ces documents vont être étudiés, scrutés, examinés. La volonté est de duper, quelques fois pour s’enrichir, mais, durant la Seconde Guerre mondiale, pour sauver des vies.

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Des mathématiques à la Résistance : le cas Albert Lautman

Des mathématiques à la Résistance : le cas Albert Lautman

Philosophe des mathématiques et résistant français, Albert Lautman (1908-1944) n’aura pas eu le temps d’achever son œuvre sur la recherche d’une unité de la science, mathématiques et physique, dans des couples dialectiques. Il fut victime de la barbarie nazie le 1ᵉʳ août 1944.

Avec
  • Alya Aglan, historienne française
  • Jean-Jacques Szczeciniarz, mathématicien et philosophe, il a reçu le Grand prix Georges Charpak de l’Académie des sciences en 2015
  • Baptiste Mélès, philosophe

La vie d’Albert Lautman fut brève et intense : né le 8 février 1908, ce Normalien, agrégé de philosophie et docteur ès lettres fut successivement professeur, militaire, prisonnier, évadé, résistant, chef de réseau, membre de l’Armée secrète. Arrêté à Toulouse par la Gestapo le 15 mai 1944, il est exécuté le 1er août 1944, à l’âge de 36 ans, au camp militaire de Souge, près de Bordeaux, 27 jours seulement avant la libération de la ville.

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Interview de Georges Duffau-Epstein

Interview de Georges Duffau-Epstein

Vous trouverez ci-dessous le lien pour visionner le film de l’ interview de Georges Duffau-Epstein monté par Miguel Vallecillo Mata dans le cadre du travail de mémoire menée par l’ADVR sur le thème : La Résistance en héritage.
Georges Duffau-Epstein est le fils de Joseph Epstein, le colonel Gilles, chef des FTP de l’Île-de-France de février 1943 à novembre 1943 date à laquelle il est arrêté en compagnie de Manouchian. Torturé pendant plusieurs mois, il ne parle pas et es fusillé au Mont Valerien en avril 1944.
Bien cordialement.
Yves Blondeau, secrétaire général de l’ADVR
Inauguration de la Place Madeleine Riffaud

Inauguration de la Place Madeleine Riffaud

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Hommage à une grande dame. Figure de la Résistance et du combat anticolonialiste.
Le 26 novembre 2025 à 15h15, l’angle de la Rue Manin et de l’avenue Simon Bolivar dans le 19e, devant ces Buttes Chaumont où elle s’illustra en aout 1944 va prendre le nom de Place Madeleine Riffaud.
Le Comité Parisien de la Libération dont elle fut la présidente d’honneur, ainsi que le Musée de la Résistance nationale dont elle fut fondatrice et Présidente d’honneur vous invite à cette occasion à venir lui rendre hommage.