Auteur/autrice : JNR-CPL

Hommage à la résistance

Hommage à la résistance

Dominique Sorain, Haut-commissaire de la République, a présidé la cérémonie commémorative organisée à l’occasion de la journée nationale de la Résistance, avenue Pouvana’a a Oopa.

Après avoir fait lecture du message de Mme Geneviève Darrieussecq, Secrétaire d’État auprès de la ministre des armées, le Haut-Commissaire a déposé une gerbe au monument aux morts de Papeete.

Il était accompagné de Tea Frogier, ministre de la modernisation de l’administration, représentant le Président de la Polynésie française, de John Toromona, Président de la commission permanente de l’Assemblée de la Polynésie française, de Nicole Sanquer, députée de la 2e circonscription, de Moetai Brotherson, député de la 3e circonscription, de Marcelino Teata, adjoint au maire de la commune de Papeete, ducommissaire en chef de 1ère classe Boris Patrat, représentant le commandant supérieur des forces armées de Polynésie française, de Christian Vernaudon, conseiller économique, social et environnemental représentant la Polynésie française et de Makalio Folituu, premier vice-Président du Conseil économique social.

Le message de Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Armées :

C’était il y a 80 ans, c’était la douloureuse année 1940. Dans l’accablement général, le « non » du premier jour dessinait un nouvel espoir. Le général de Gaulle avait insufflé une volonté, belle mais redoutable, enthousiasmante mais périlleuse. Celle du maintien, en tout lieu, de la France au combat, pour que, à l’heure de la victoire, ce mot se proclame toujours en français.

Pourquoi le 27 mai a été sacré journée nationale de la Résistance

Pourquoi le 27 mai a été sacré journée nationale de la Résistance

Publié le , mis à jour

Cette journée du 27 mai est l’aboutissement d’un combat mené pendant plus de vingt ans par l’Anacr. Portée par Jean-Jacques Mirassou (sénateur PS de la Haute-Garonne), la loi qui l’instaure, est promulguée le 19 juillet 2013 par le président François Hollande. Elle répond enfin au devoir de l’Etat d’apporter une reconnaissance solennelle au rôle essentiel de la Résistance dans le redressement de la République et à la place qu’elle occupe dans son identité.

À cette date, rappelant la formation du Conseil National de la Résistance, sous la présidence de Jean Moulin le 27 mai 1943 à Paris, 48 rue du Four, l’Anacr 09 rend hommage chaque année à toutes celles et tous ceux qui, Résistants souvent très jeunes, sont morts en combattant ; sans oublier les victimes civiles, sauvagement assassinées par les forces d’occupation Hitlériennes ou la milice du régime Pétainiste collaborateur.

Cet hommage, l’Anacr le rend aussi à toute la Résistance, dans son ensemble très vaste. Il faut se souvenir, en effet, de celles et ceux de nos concitoyens qui, dès la défaite de 1940 et l’arrivée de Pétain au pouvoir, ont décidé, comme exprimé dans tous les témoignages recueillis au fil des ans, partout en France, « de faire quelque chose ».

L’appel du 18 juin du Général de Gaulle, quand ils en ont eu connaissance, les a confortés dans leur engagement. « Toutes et tous, d’origines sociales, politiques, ou religieuses différentes, ou sans religion, bien implantés, bien enracinés, dans nos campagnes et nos villes, ont constitué, petit à petit, le socle solide sur lequel se sont appuyés les maquis, les réseaux d’actions, réseaux de renseignements, réseaux de parachutages, ou réseaux de passeurs. Sans ces vrais Patriotes, la Résistance n’aurait pas été possible. Toutes et tous, ont contribué à renforcer la légitimité du Général de Gaulle, Chef de la France libre, auprès des alliés », rappelle Paul Gos.

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Comment sont -ils devenus résistants ?

Comment sont -ils devenus résistants ?

Ils sont Français, catholiques, protestants, juifs, communistes gaullistes, pétainistes antiallemands, simples citoyens français de la zone libre ou de la zone occupée mais aussi des colonies… Ils sont étrangers : Espagnols, Polonais, Italiens, Allemands antinazis, agents britanniques et américains. Ils ne sont pas forcément entrés en résistance pour les mêmes raisons, mais ensemble, ils forment la longue liste des Combattants de l’ombre.
Ce livre est le fruit de plus de dix ans de recherches et d’enquêtes conduites en France par l’historien britannique Robert Gildea. Pour la première fois, l’histoire de la Résistance est racontée du point de vue des résistants eux-mêmes. Sur une trame chronologique, l’auteur passe en revue l’ensemble des groupes types de résistants, et illustre son propos par de nombreux témoignages.
Un récit vivant et incarné.

Historien britannique, diplômé d’Oxford, où il enseigne l’histoire de la France contemporaine, Robert Gildea est spécialiste de l’histoire des résistances en France et en Europe.

JNR 2020

JNR 2020

Chers ami.e.s,

Dans des formes et moments librement choisis par vos associations et organisations, vous avez donné à cette Journée Nationale de la Résistance 2020 une densité que ne la ramener qu’à la cérémonie devant l’immeuble où s’est réunie le CNR pour la première fois, malgré sa remarquable tenue contrainte par le cadre des mesures réglementaires, ne saurait à elle seule porter en ce 75e anniversaire de la capitulation de l’Allemagne nazie.

Au nom de toutes les organisations et structures qui animent la Journée Nationale de la Résistance en région parisienne, au côté de Madame Geneviève Darrieussecq – Secrétaire d’État aux Armées De Madame Anne Hidalgo Maire de Paris, De Monsieur Jean-Pierre Lecoq Maire du 6e arrondissement de Paris, Jean Rol Tanguy Président du Comité Parisien de la Libération a fleuri la plaque rue du Four au nom de toutes les organisations et associations.

Daniel Méric président de la fédération des ACVG de la RATP et membre du Comité de pilotage de la JNR a lu en notre nom le message d’accueil avant que Madame Darrieussecq ne prenne la parole.

Cette cérémonie simple mais forte a été suivi à 18h30 par le ravivage de la Flamme après le fleurissement de la tombe du soldat inconnu. Jean Rol Tanguy a déposé une gerbe de fleurs en notre nom à tous.

Ce même jour, un nombre que nous ne maîtrisons pas d’initiatives très diverses, un très grand nombre d’espaces publics portant la mémoire de la Résistance, de ses héros de ses martyrs ont été embellis par des gerbes, bouquets, simples fleurs, accompagnés d’instant de recueillement.

La direction de la RATP a accueilli une telle initiative à la Station Guy Moquet

Comme cela a été fait pour le 8 mai, nous vous proposons de nous faire parvenir le texte des déclarations, les photos et enregistrement à la même adresse : 75anniversairedu8mai@gmail.com (pour ne pas démultiplier les points de chute) 

Nous pourrons ainsi rapidement réaliser un livre mémoriel virtuels à disposition de toutes et tous qui en gardera la trace.

Une telle diversité ayant un tel succès, construite dans des conditions si complexes, ne peuvent pas rester sans suite. Il nous faudra y réfléchir.

Bien Cordialement

Guy Hervy, coordonnateur du comité de pilotage de la JnR

SPECTACLES / MONT-VALÉRIEN / 2014-2019

SPECTACLES / MONT-VALÉRIEN / 2014-2019

L’Association pour le Souvenir des Fusillés du Mont-Valérien et d’Ile-de-France organise chaque année un spectacle avec des élèves commémorant la mémoire de la Résistance et des fusillés du Mont-Valérien.

Ne pouvant organiser son spectacle annuel à cause de l’épidémie de Covid-19, l’association a monté une vidéo d’une durée d’1h30 regroupant des extraits de chacun de ses 6 derniers spectacles.

Nous vous en souhaitons un agréable visionnage.

JNR 2020

JNR 2020

Philippe Chassaing – Député

15 h

Mercredi 27 mai, j’ai tenu à rendre hommage, comme chaque année, à nos héros Résistants.

Le 27 mai 1943 se tenait la première réunion du Conseil national de la Résistance (CNR), 77 années plus tard le souvenir de ces hommes et femmes ayant marqué notre histoire, demeure en cette Journée nationale de la Résistance.

La cérémonie, Place du Général Leclerc à Périgueux, s’est déroulée en format restreint compte tenu de la situation sanitaire actuelle, mais nous étions présents, Préfet de la Dordogne, élus de la municipalité et du département, corps constitués, associations d’Anciens combattants et moi-même, pour honorer les valeurs à perpétuer aujourd’hui et pour les années à venir.

JNR 2020

JNR 2020

Rue du four

« Hier, mercredi 27 mai, Journée Nationale de la Résistance à Paris, rue du Four dans le 6ème, belle cérémonie malgré la situation sanitaire et les règles associées où j’ai lu l’allocution pour le Comité de Pilotage sous l’égide du Comité Parisien de la Libération. Ensuite, nous sommes allés accompagnés Jean Rol-Tanguy pour le ravivage de la flamme sous l’Arc de Triomphe ».
Daniel Méric

HISTOIRE. LES « JOURS HEUREUX » S’INVITENT DANS LE DÉBAT PUBLIC

HISTOIRE. LES « JOURS HEUREUX » S’INVITENT DANS LE DÉBAT PUBLIC

Diego Chauvet – « L’Humanité » du 28 mai

Le président de la République avait tenté de récupérer la référence historique en la vidant de son sens. La Journée nationale de la Résistance, hier, a été l’occasion de rappeler l’ambition et la résonance du programme du CNR avec les nouveaux défis politiques posés par la crise sanitaire.
« Nous retrouverons les jours heureux. » Lors de son discours du 13 avril sur la crise sanitaire, le président de la République prononçait cette phrase remarquée. Depuis, elle a été largement commentée. La référence historique a de quoi faire grincer des dents : « les Jours heureux » est le titre du programme du Conseil national de la Résistance (voir ci-contre), qui a profondément restructuré et reconstruit la France d’après-guerre. Depuis le début de la crise sanitaire, Emmanuel Macron a endossé à plusieurs reprises le costume de chef d’un État en guerre, s’affichant dans les pas du général de Gaulle en se rendant à Montcornet le 17 mai dernier.
Loin de la communication présidentielle, la Journée nationale de la Résistance, hier, a permis de rappeler l’ambition politique. C’est en effet le 27 mai 1943 que fut fondé le Conseil national de la Résistance, en pleine guerre, par 8 mouvements : 6 partis politiques et 2 centrales syndicales. À ce moment-là, les fondateurs du CNR se projetaient déjà dans l’après-guerre et rédigeaient le programme des « Jours heureux ».
Fabien Roussel, le secrétaire national du PCF, dont le parti fut l’un des piliers du CNR, a donc rendu hier un hommage à ce programme élaboré par la Résistance française. « Ils sont gaullistes, militaires et hommes blessés de voir la nation abaissée, vendue aux ambitions d’idéologues lointains, rappelait-il au sujet de ces résistants. Ils sont hommes de foi, chrétiens, musulmans, juifs, qui ne pouvaient supporter le traitement infligé à des êtres humains. Ils sont communistes, antifascistes résolus, qui avaient refusé le putsch de Franco ou la capitulation de Munich, déterminés à défendre la classe ouvrière et le bonheur commun. » Fabien Roussel a également insisté sur « l’ambition portée par les membres du Conseil national de la Résistance ». « Imaginer la France dans laquelle ils rêvaient de vivre, dans l’affirmation d’une République généreuse et solidaire. » Ce programme avait permis de mettre en œuvre des avancées majeures : le droit de vote des femmes, la création de la Sécurité sociale et du système de retraite par répartition, les nationalisations des houillères, de Renault, des banques de dépôts, de la Banque de France, de l’électricité et du rail. « Un tel programme, mis en place au sortir d’une déflagration aussi traumatisante, fait écho à notre propre défi, à l’heure où notre pays, mis brutalement à l’arrêt par la pandémie, affronte une crise d’une ampleur inédite », a rappelé Fabien Roussel.
Le 13 mai dernier, l’appel à un « Conseil national de la nouvelle résistance »
Malgré sa posture dans la gestion de la crise sanitaire, le pouvoir s’est refusé de prendre des mesures qui tombaient sous le coup du bon sens si l’on prenait la peine de relire « les Jours heureux » : aucune nationalisation, aucune réquisition d’entreprises nécessaires à la fabrication du matériel de protection et de soins face à l’épidémie, refus du gouvernement d’interdire les licenciements au moins pendant le temps de l’état d’urgence sanitaire… L’exécutif se contente jusqu’ici de verser de conséquentes aides financières à des entreprises comme Renault, qui s’apprête à supprimer des milliers d’emplois pour préserver ses bénéfices. Quant à la politique de « reconstruction », conforme à cette philosophie néolibérale, elle ressemblera à un nouveau cauchemar, à la suite de la pandémie, qui sera économique et social : des destructions d’emplois par dizaines de milliers, des politiques d’austérité destinées à faire payer la facture de la crise par le monde du travail et sauver les marchés financiers.
Face à ces perspectives, le 13 mai, des personnalités avaient annoncé la création d’un « Conseil national de la nouvelle résistance », à l’initiative notamment des cinéastes Gérard Mordillat et Gilles Perret. Ils souhaitent ainsi « offrir un point de ralliement à toutes celles et ceux, et ils sont nombreux aujourd’hui, individus, collectifs, mouvements, partis et syndicats, qui pensent que les jours heureux ne sont pas qu’une formule vide de sens mais le véritable horizon d’un programme politique ». « Le choix que nous appelons de nos vœux, ce n’est pas celui de la sueur et des larmes. C’est au contraire celui d’une France unie et déterminée à éradiquer la pauvreté, le chômage, à relever le défi du climat », a souligné de son côté Fabien Roussel.
Diego Chauvet

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