Le maquis du Mont Mouchet, lorsque les jeunes auvergnats résistaient aux nazis

Le maquis du Mont Mouchet, lorsque les jeunes auvergnats résistaient aux nazis

L’endroit est paisible, à plus de 1.300 mètres d’altitude, en Margeride, à cheval sur les frontières des départements de Haute-Loire, du Cantal et de la Lozère. Difficile de croire 80 ans plus tard que les combats ont été féroces en ce début de juin 1944. C’est là que de nombreux jeunes de toute la région, dont de nombreux Clermontois, ont afflué. ils répondaient à l’appel à la mobilisation lancé le 20 mai par Emile Coulaudon, le colonel Gaspard, le chef de la Résistance en Auvergne. Ils étaient environ 2.700 maquisards, répartis en 15 compagnies, réparties dans un vaste rayon autour de la maison forestière du Mont Mouchet, là où était installé l’État Major.

Les Allemands les ont attaqué une première fois le 2 juin, offensive qui avait pu être repoussée. Les allemands sont revenus en force le 10 juin, en attaquant sur trois fronts et en n’hésitant pas à s’en prendre aux civils (le massacre d’Oradour-sur-Glane a eu lieu au même moment, le 10 juin 1944). C’est le cas notamment sur le front cantalien, à Ruynes-en-Margeride, où 29 personnes ont été fusillées ce 10 juin, et Clavières, où 13 civils ont été tués, dont le maire, François Broncy, pourtant venu parlementer avec un drapeau blanc. La commune de Clavières a d’ailleurs été incendiée et détruite en quasi totalité par les Allemands, devenant l’une des communes martyrs de ces combats, avec Lorcières et Paulhac.

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