Résister, survivre, collaborer, la vie quotidienne sous l’Occupation

Résister, survivre, collaborer, la vie quotidienne sous l’Occupation

Sous l’Occupation, la vie quotidienne des Français et Françaises est rythmée par le rationnement, les couvre-feux et les rafles… Attendre le retour à une vie normale, résister, ou collaborer, comment la population française compose-t-elle avec l’occupant nazi et l’État français collaborationniste ?

Avec
Bénédicte Vergez-Chaignon Historienne
Cécile Desprairies Écrivaine, historienne et germaniste

Quand le territoire devient occupé
Après plusieurs mois de « drôle de guerre », l’offensive allemande est fulgurante. Les troupes de la Wehrmacht envahissent le nord de la France en mai 1940 et entrent un mois plus tard dans Paris, déserté par ses habitants. Un quart de la population française est sur les routes pour fuir l’avancée allemande, dans la peur et le désarroi total.

L’armistice signé entre l’Allemagne nazie et la France le 22 juin 1940 transforme le paysage français. Le territoire est scindé en deux : une zone occupée au nord, une zone dite libre au sud et une ligne de démarcation difficilement franchissable. L’occupant allemand envahit les villes et quadrille le territoire. Tandis que les nazis drapent les immeubles de leurs bannières et font résonner leurs bottes dans les rues, ils imposent leur politique antisémite, que le gouvernement de Vichy ne manque pas d’appliquer avec zèle.

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