Une rue rend hommage aux frères Marietta, résistants et martyrs
A Valdoie, une rue du nom des deux frères Marietta Aimable (Charles) et Ebero (Albert) honore deux de ses enfants martyrs, médaillés de la Résistance française, nés à Grignasco, dans le Piémont italien, en 1907 et 1908, ces Valdoyens d’adoption ont répondu à l’appel à la mobilisation de Raten.
Nés à Grignasco, dans le Piémont italien, en 1907 et 1908, Aimable (Charles) et Ebero (Albert) Marietta ont répondu à l’appel à la mobilisation de Raten, l’abbé Dufay commandant du groupe FFI du Territoire de Belfort le 6 septembre 1944. 600 hommes répartis en trois compagnies occupent le massif de la Planche des-Belles-Filles avec mission de harceler les convois ennemis sur les routes Lure-Giromagny et Giromagny-Ballon d’Alsace. Le sergent Charles Marietta et le 2e classe Aimable Marietta sont à la 2e compagnie, celle du capitaine Perriaux dit « Marchand ».
Établis à la Tête des Sapins, face à Auxelles et à Plancher-les-Mines, ils surveillent le terrain de parachutage « Atlas ». Après quelques semaines, la situation devient intenable, la 1re Armée française n’avance plus, la pluie ne cesse de tomber, l’occupant harcèle les maquisards, les bombarde depuis la route de Belfahy et coupe les chemins d’accès aux villages ravitailleurs de la plaine.
Condamnés à mort comme terroristes
Après deux attaques allemandes pour éviter l’encerclement, le commandant Dufay demande le 18 septembre aux trois compagnies d’abandonner les sommets du massif et de décrocher séparément. Il faut franchir les lignes ennemies, se regrouper avec la 1re compagnie d’Etobon et rejoindre les armées alliées. La 2e compagnie, qui ne compte plus qu’une cinquantaine d’hommes, se dirige vers Saulnot et Granges-le-Bourg. Elle s’abrite d’abord dans la forêt de Frahier puis de Chatebier. Un régiment complet de « cosaques » sillonne le secteur et empêche la liaison espérée.