Convoi 77, un projet européen pour transmettre autrement l’histoire de la Shoah

Convoi 77, un projet européen pour transmettre autrement l’histoire de la Shoah

À l’occasion de la journée internationale en la mémoire des victimes de la Shoah, France 24 met en lumière le projet Convoi 77. Depuis plus de six ans, des élèves français et étrangers rédigent les biographies des déportés de ce convoi, le dernier à être parti de Drancy, le 31 juillet 1944. Une autre façon d’enseigner l’histoire de ce génocide.

Fanny Azenstarck avait 23 ans. Elle était résistante à Lyon. Joseph Levy avait 64 ans. Il était bonnetier à Paris. Henriette Korman avait 4 ans. Elle était écolière à Montargis. Henri Netter avait 20 ans. Il était coiffeur à Strasbourg. Tous ont été déportés parce que nés juifs par le Convoi 77, le dernier à être parti de Drancy, en région parisienne, le 31 juillet 1944 vers Auschwitz. Ce jour-là, 1 310 personnes, hommes femmes et enfants, quittent la France dans des wagons à bestiaux en direction de la Pologne. À leur arrivée, 836 sont directement conduits vers les chambres à gaz. Seuls 250 survivront à cet enfer.

Plus de 75 ans plus tard, leurs visages s’affichent désormais sur le site du Convoi 77. Ce projet a été lancé en 2014 par des descendants de déportés. « J’ai décidé de créer cette association afin de réfléchir à la meilleure façon de transmettre autrement l’histoire de la Shoah aux adolescents d’aujourd’hui », explique Georges Mayer, le président de l’association Convoi 77 et lui-même fils de déporté. « Je me suis toujours posé des questions sur la façon dont on en parlait à l’école. Cela a fonctionné pendant un certain temps dans les années 90 et 2000, mais nous sommes arrivés à une inadaptation des méthodes pédagogiques et à une certaine saturation. »

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