Toulouse, terre de combats pour les résistants dès 1940

Toulouse, terre de combats pour les résistants dès 1940

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l’essentiel Dans la continuité de la Journée de la Résistance qui avait lieu cette semaine, attardons-nous sur l’ouvrage d’une historienne mettant en lumière les résistants de la première heure, parmi eux, beaucoup de Toulousains.

Sortir de l’ombre les « anonymes » de la Résistance, « ces héros de la première heure qui ont osé agir en rejetant la collaboration avec l’Allemagne », et dont les manuels d’histoire n’ont pas retenu le nom. C’est l’objectif que s’est fixé Limore Yagil, historienne israélienne spécialiste de l’Occupation. Dans « Les anonymes de la Résistance en France (1940-1942) », sorti récemment, une foule de ces héros anonymes est exhumée. Des résistants qui ont agi dès le début de l’occupation « contrairement à une idée avancée pendant des années dans l’historiographie française ». Sans eux, assure-t-elle, « on peut supposer que l’unification de la Résistance en 1943, aurait été ralentie et son soutien au sein de la population plus réduit ».

La Résistance dans le Midi-Toulousain est abordée à plusieurs reprises dans l’ouvrage de l’historienne. « C’est une région où la population se soucie depuis des années du sort des réfugiés espagnols, elle est proche des Pyrénées, et donc de la frontière avec l’Espagne, où sont installés les premiers camps d’internement, explique Limore Yagil. Toulouse est aussi un centre universitaire et intellectuel. Très tôt, des engagements ont lieu en faveur des réfugiés et notamment des Juifs. »

Impossible bien sûr de lister tous les résistants de la première heure. Parmi les plus connus ayant œuvré dans la région, on peut citer Marie-Louise Dissard, alias « Françoise », qui parvient malgré un âge avancé à faire passer la frontière espagnole à plus de cinq cents aviateurs alliés ; ou encore Silvio Trentin, brillant universitaire italien, dont la librairie située rue du Languedoc, devint un lieu de rencontre de l’intelligentsia toulousaine. Parmi les moins connus, évoquons Maurice Dide, médecin et libre-penseur, il met en place en juillet 1940, à Toulouse, une filière pour faire passer les officiers anglais en Espagne, puis en Angleterre.

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