Cérémonies 2019 au Mont Valérien
Dominique Lormier publie Les vérités cachées de la Seconde Guerre mondiale aux éditions du Rocher. On croit tout connaître de la Seconde Guerre mondiale. Cet ouvrage captivant, reposant sur des documents et des témoignages inédits, balaie de nombreux clichés. Dominique Lormier révèle quelques-unes des vérités cachées de cette période cruciale du XXe
Durant des décennies après la guerre, la Résistance française a été mythifiée à travers ses nombreuses figures héroïques, ses succès contre Hitler, ses martyrs, fusillés ou morts dans les camps nazis, etc. Après 1968 et jusqu’à récemment, certains auteurs ont remis en cause son efficacité, en estimant même que le bilan de son action avait été surévalué.
Durant toute la durée de la guerre, 266 réseaux reliés aux services spéciaux de la France libre du général de Gaulle sont créés en métropole, avec 150 000 membres permanents et 300 000 membres occasionnels. Il convient d’y ajouter 125 réseaux rattachés aux services spéciaux britanniques du SOE, engageant des résistants français. Le colonel Rémy estime que le nombre de ces Français rattachés à tous ces réseaux français ou britanniques dépasse le demi-million de personnes (hommes et femmes).
Les réseaux se spécialisent soit dans l’évasion des prisonniers de guerre, de pilotes alliés tombés chez l’ennemi, de résistants emprisonnés ; soit dans le renseignement du dispositif militaire, économique et industriel de l’occupant ; soit dans le sabotage militaire et industriel ; soit dans la propagande par la diffusion de tracts et de journaux rattachés à des mouvements clandestins.
Dans le chapitre précédent au sujet des réseaux Alliance et de la Confrérie Notre-Dame, on a pu voir le rôle considérable joué par les agents français de renseignement dans la victoire des Alliés. Ces deux réseaux, ainsi que bien d’autres fournissent aux Alliés des plans détaillés sur les défenses et les garnisons allemandes qui décident du débarquement en Normandie. Il en va de même de la victoire des Alliés dans l’Atlantique, grâce aux précieux renseignements fournis par la Résistance au sujet des bases sous-marines allemandes et des missions des navires et submersibles allemands et italiens. Nous pourrions multiplier les exemples.
Henri Foures, héros de la résistance, ancien deuxième ligne international du Stade Toulousain devenu dirigeant du club puis à la FFR, est décédé à 93 ans, ont annoncé ce samedi le président de la FFR Bernard Laporte et le club toulousain.
« C’est avec une grande tristesse que j’apprends qu’Henri Foures, ancien international et dirigeant de la FFR, et actuel président de l’Association des Amis du Stade toulousain est décédé. Un grand monsieur du rugby s’en est allé », a ainsi tweeté Bernard Laporte.
Henri Foures avait rejoint le Stade Toulousain en tant que joueur en 1951 et a porté à 100 reprises le maillot de l’équipe première au cours de sa carrière. Deuxième ligne international (quatre sélections), il a notamment fait partie du premier XV de France à s’être imposé à Twickenham, le 24 février 1951 lors du Tournoi des V Nations.
A l’issue de sa carrière sportive, il devint dirigeant puis président du Stade Toulousain, de 1966 à 1973. Il était depuis 1989 président des Amis du Stade et depuis 2004, président fondateur de l’Académie toulousaine de rugby. Héros de la résistance durant la Seconde Guerre mondiale, il a obtenu la Croix de guerre et fut nommé officier de la Légion d’honneur en 2004.
« Le décès d’Henri Foures, figure tutélaire du Stade Toulousain et de manière plus générale du rugby hexagonal, nous plonge dans une profonde tristesse, confie Didier Lacroix, le président du club. La famille stadiste et tous les amoureux de l’Ovalie perdent aujourd’hui un de ses représentants les plus exemplaires, dont le parcours exceptionnel constitue un motif de fierté et une source d’inspiration qui marquera durablement l’histoire de notre discipline et plus particulièrement celle du Stade Toulousain. Henri était un exemple par sa sagesse, sa vision. Il restera notre guide, celui qui nous accompagnera dans toutes les décisions que nous serons amenés à prendre dans le futur. »
⚫️ International à 4 reprises en 1951, ancien joueur du @StadeToulousain, membre du staff du #XVdeFrance dans les années 80 mais aussi héros de guerre lors de la libération, Henri Foures nous a quittés, à l’âge de 93 ans. Toutes nos condoléances à sa famille et à ses proches. pic.twitter.com/bWZ5Y3VDTA
— Fédération Française de Rugby (@FFRugby) 4 mai 2019
Semaine bien triste pour le rugby français. Après Michel Crauste, c’est Mr Henri Foures qui nous quitte. Monument du @StadeToulousain et l’un des bâtisseurs du stade moderne. Toutes mes pensées vont vers sa famille. https://t.co/6bW4SgZsJJ
— Thierry Dusautoir (@TitiDusautoir) 4 mai 2019
C’est avec une grande tristesse que j’apprends qu’Henri FOURES, ancien international et dirigeant de la FFR, et actuel Président de l’Association des Amis du Stade Toulousain est décédé.
Un grand monsieur du rugby s’en est allé. Mes condoléances à sa famille et à ses proches.
— Bernard Laporte (@BernardLaporte_) 4 mai 2019
France Bloch-Sérazin, Madeleine Pauliac, les Alsaciennes et Mosellanes « malgré-elles »… Frédéric Mounier et ses invités racontent des destins de femmes durant la Seconde Guerre mondiale.
Le 8 mai, on célèbre la fin de la Seconde Guerre mondiale. L’occasion de retracer les destins méconnus de plusieurs femmes durant le conflit : France Bloch-Sérazin (1913-1943), juive et résistante communiste ; Madeleine Pauliac (1912-1946), médecin, qui est allée secourir en 1945 les 500.000 Français envoyés en Pologne ; et les 15.000 Alsaciennes et Mosellanes incorporées malgré elles dans la machine de guerre nazie.
France Bloch-Sérazin, femme de combat
À partir d’un travail d’archive rigoureux, Alain Quella-Villéger fait revivre une figure méconnue. France Bloch-Sérazin a été chimiste de tout premier plan, engagée très tôt dans la Résistance française, elle a été arrêtée par la police de Vichy et guillotinée par les nazis à Hambourg alors qu’elle n’a pas 30 ans.
On lit avec beaucoup d’émotion et d’intérêt « France Bloch-Sérazin – Une femme en résistance (1913-1943) » (éd. des Femmes Antoinette Fouque). On y découvre une femme de combat, une passionnée, pleine de courage de générosité et de hautes valeurs humaines.
Madeleine Pauliac, médecin en résistance
Philippe Maynial est un familier du monde du cinéma, il a fondé le prix Sopadin du scénario. C’est sa tante, Madeleine Pauliac, qui a inspiré l’idée du film « Les Innocentes » (2016), réalisé par Anne Fontaine et qui a connu un succès international.
Sa biographie « Madeleine Pauliac, l’insoumise » (éd. Tallandier) a été rééditée en collection Texto. Il raconte le destin hors du commun d’une femme entrée en résistance dès le début de la guerre. Et qui, après avoir rencontré le général de Gaulle en août 1944, s’est engagée dans l’armée. À la tête de l’Escadron bleu, en juillet 1945, elle a secouru les Français qui avaient été envoyés en Pologne, rescapés du STO ou survivants des camps d’extermination.
malgré-nous : des femmes aussi
La mère de Nina Barbier elle-même a connu le destin des « malgré-elles » : jeune femme originaire d’un petit village d’Alsace, elle s’est retrouvée, à l’âge de 18 ans, incorporée au Reichsarbeitsdienst, ou RAD. Un service devenu obligatoire en Alsace et en Moselle à partir de juin 1940. Si on connaissait les malgré-nous – le terme est devenu courant – Nina Barbier a choisi de parler des « malgré-elles » pour dire que les femmes aussi ont connu ce qui, dans bien des familles, fait partie des secrets enfouis.
L’auteure de « Malgré-elles – Les Alsaciennes et Mosellanes incorporées de force dans la machine de guerre nazie » (éd. Tallandier), explique qu’aujourd’hui encore des associations de femmes « malgré-elles » souhaitent une reconnaissance publique de leur statut d’enrôlées de force.
Invités
Nina Barbier, écrivaine, réalisatrice de télévision
Philippe Maynial, fondateur du prix Sopadin du scénario
Alain Quella-Villéger, historien, agrégé d’histoire et docteur ès-lettres en histoire contemporaine, chercheur associé des universités de Nantes et de La Rochelle
Il y a 75 ans, presque jour pour jour, le 6 mai 1944, les Allemands fusillaient dix-neuf résistants FTP (Franc tireurs partisans) au lieu-dit le Croix, originaires du Trégor et du Centre-Bretagne (Côtes-d’Armor), à Ploufragan.
Ils étaient dix-neuf jeunes hommes. Ils venaient de Callac, de Plourac’h, de Maël-Carhaix, de Lannion, de Trébrivan, de Guingamp, de Ploumilliau et de Louargat. Ils avaient décidé de résister à l’occupant allemand, c’était en 1944.
Pour avoir réalisé des actes de sabotage et des agressions contre les soldats, ces hommes sont arrêtés. Certains le 9 avril, au cours de la rafle du dimanche de Pâques, à Callac, d’autres dans la nuit du 6 au 7 janvier 1944, dans la région de Trébrivan, ou dans la forêt de Beffou, le 6 mars. Tous sont torturés à « la pépinière », à Plouaret, siège des Feldgendarmes allemands.
Le 6 mai 1944, ces dix-neuf résistants sont fusillés sur un camp de manœuvre de Ploufragan, pas loin de l’actuel zoopôle, après le jugement expéditif d’un tribunal allemand, siégeant au palais de justice de Saint-Brieuc. Entre 7 h 10 et 7 h 30, les douze premiers résistants sont abattus.
L’heure constatée des décès (7 h 10, 7 h 21, 7 h 31) met en évidence que les douze martyrs ont été fusillés quatre par quatre. Ils s’appelaient Pierre-Louis Menguy, Marcel Bitaille, Auguste Duguay, Eugène Cazoulat, Jean Pleyber, Maurice Lagadec, Roger Quintric, Arsène Le Bozec, François Prigent, Charles Le Gallou, Émile Henry et Roger Madigou. Les dix-neuf corps sont enterrés sur place, sans cercueil.
Quelques jours après l’exécution, le 12 mai 1944, une gerbe est déposée au monument aux morts de Callac-de-Bretagne avec cette inscription : « Aux héros du 6 mai, fusillés par les boches ». Une oriflamme est également accrochée au monument.
Constatant que la population vient déposer des fleurs à l’endroit de la fusillade, les autorités allemandes font exhumer les corps et les transportent à l’abri de tout regard, dans la fôret de Lorge.
Après la Libération, à la demande de Jean-Marie Madigou, le père d’un des suppliciés du 6 mai 1944, Armand Tilly et Louis Lalès, originaires de Louargat entreprennent des recherches pour retrouver les corps.
Le 18 août, ils sont aidés par un cultivateur de Plœuc-sur-Lié, qui a repéré dans une clairière du bourg de L’Hermitage-Lorge, des monticules de terre. Les huit dépouilles des martyrs de Plouaret et de Louargat sont transportées dans leurs communes d’origine.
Le comité départemental de la Libération, prévenu de la présence des autres corps, fait le nécessaire pour les rapatrier également dans leurs localités respectives.
Il y a celle de Pierre-Louis Menguy :
« Chère maman, chères sœurs, chers oncle et tante, chers amis et amies. C’en est fait : je suis condamné à mort. Je péris avec onze autres camarades. Le jugement est à exécuter tout de suite, c’est-à-dire que tout à l’heure je ne serai plus. Ma dernière pensée va vers vous. Ne vous figurez pas que c’est un déshonneur de mourir pour son pays. Bonjour aux électriciens de la compagnie et aux copains. Ton fils qui t’a toujours aimé. »
Celle d’Auguste Pastol :
« Mes chers Parents et petite sœur. Je vous écris ces quelques mots pour mes dernières nouvelles car vous n’aurez plus l’occasion de me voir, enfin chers parents soyez courageux. Tu donneras le bonjour à tous mes parents car moi je vais voir le Bon Dieu et là je serai tranquille. Le curé m’a confessé avant de mourir. Adieu pauvre père et maman et petite sœur. »
Ou encore celle de Pierre Menou :
« Bien chers parents père et mère frère et sœur. Je suis condamné pour ce que j’ai fait contre les Allemands, mais ne vous découragez pas, je ne suis pas le seul. Je souhaite à frère et sœur un courage pendant toute votre vie et de ne pas faire comme moi. Maintenant je me confesse à Dieu pour la dernière fois. Mais je meurs courageux, à mon âge c’est triste de mourir. Donne le bonjour à ma chère patronne Joséphine. Adieu Père et Mère frère et sœur et grand père et toute la famille.»
Au Neubourg, près d’Évreux, le maître de cérémonie local ne cache pas sa sympathie pour Philippe Pétain. Le secrétaire fédéral du PS parle « d’insulte insupportable à la vérité historique ».
Au Neubourg, comme partout en France, dimanche 28 avril 2019, on a commémoré les victimes de la Déportation du régime nazi et de ses zélateurs français. Mais dans cette bourgade, dont la maire Marie-Noëlle Chevalier est aussi conseillère régionale et secrétaire départementale LR de l’Eure, un admirateur revendiqué et assumé de Pétain a présidé la cérémonie.
Interrogé sur sa présence en cette qualité, Philippe Marche ne voit pas de problème à sa présence à ce genre de commémoration. Quant à savoir s’il admire Pétain, le maître de cérémonie local l’affirme sans ambiguïté : « Oui bien sûr. C’est le chef de la Première Guerre mondiale. » Mais l’homme reconnaît aussi posséder et afficher chez lui des portraits du maréchal de l’époque vichyste.
Si la maire du Neubourg était absente le 28 avril, ce n’était pas le cas le 19 mars 2019. Comme chaque fois depuis des années, Philippe Marche était maître de cérémonie pour la commémoration des accords d’Evian et de la fin de la guerre d’Algérie. Il aurait entonné a capella Le Chant des Africains, dans sa version Chantiers de jeunesse que le régime vichyste du maréchal Pétain avait instauré. Une version qui glorifie le régime de Vichy et l’empire français.
Dans l’Eure, les premières réactions ne se sont pas fait attendre. Timour Veyri, le premier secrétaire fédéral du Parti socialiste, a souligné : « Ce choix de M. Marche par la secrétaire générale du Parti Les Républicains de l’Eure pour présider dans sa ville une cérémonie en l’honneur des victimes de la déportation est une insulte insupportable à la vérité historique comme à toutes celles et à tous ceux qui chérissent la mémoire des disparus. »
Isabelle Vauquelin, deuxième adjointe au maire, a assumé le choix de Philippe Marche, avant de murmurer du bout des lèvres : « Je ne connaissais pas cette admiration… » Et d’ajouter : « On réfléchira entre élus par rapport à la position à tenir pour l’année prochaine. »
Fabrice Doreau à Les Gendarmes dans la Résistance
Bonsoir Ginette Frere, bonsoir à tous.
Afin de contribuer et grossir les rang d’une oeuvre magistrale et permettre de participer à quelque chose de plus grand que soi…
HERVET Fernand
Né le 17 Août 1911 à Orçay (41), mort pour la France à Lantilly (21) ;
Maréchal des logis à la Brigade de Saint Saulge 58 Nièvre; S/Lieutenant FFI et FFC , Chevalier de la Légion d’Honneur, Croix de Guerre avec Palmes à titre posthume.
En contact avec la Résistance depuis le 01/10/43 A rejoint la Résistance Armée à compté du 01/03/1944 groupe maquisard HENRI de BOURGOGNE en côte d’Or (21) réseau Jean-Marie Buckmaster section F du SOE, service secret Anglais, devient chef de groupe et instructeur pour les jeunes recrues du maquis ; A assumé et à participé à de nombreuses opérations de sabotages et autres.
Prend une part trés actives à la bataille de Thoste (C/O).
Blessé et tué le 25 mai 1944 à Lantilly (21); Traqué et cerné avec son groupe par des forces allemande de la feldgenarmerie de Montbard (21) à combattu jusqu’à la mort.
Actuellement plusieurs projet sont en cours avec le groupement de Gendarmerie de la Nièvre à Nevers pour le
mettre à l’Honneur.
Vous pouvez consultez la notice sur les fusillés de Lantilly
dans la notice : http:// maitron-fusilles-40-44.univ.paris1.fr
Bonne soirée à toutes et à tous.
Gendarme de Réserve DOREAU.F CRT 58/Nevers.
« Le Monde » revient, dans un hors-série, sur l’épopée des compagnons de la Libération.
Romain Gary, à qui un journaliste demandait s’il se sentait plus français que russe ou vice versa, avait fait cette réponse : « Ma patrie, c’est la France libre. » Nous devons beaucoup à Romain Gary, aviateur, écrivain sensible, élégant, facétieux et compagnon de la Libération. Nous devons beaucoup à Daniel Cordier.
De son appartement face à la mer, à Cannes, inlassablement, il continue, à 98 ans, à répéter aux visiteurs qui recueillent ses paroles, comme un hymne au courage et à la liberté, le même discours avec sa voix malicieuse. Il fallait se soulever en juin 1940 et rejoindre Londres, ou trouver n’importe quel moyen pour résister. Oui, Jean Moulin, dont il fut le secrétaire, a accompli une immense tâche en unifiant la Résistance sous la direction du général de Gaulle.