Dévoilement de plaques



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Les fais remontent à début février dernier mais n’ont été révélés par la presse locale que la semaine dernière : une stèle dédiée à la résistante juive allemande Marianne Cohn a été profanée à Viry, en Haute-Savoie.
Memorallem, l’association qui l’a fait installer, a déposé plainte auprès de la gendarmerie de Valleiry.
Le président de l’association a été le premier à découvrire la dégradation. Le visage de la résistante a ainsi été rayé sur toute sa longueur.
Les fais remontent à début février dernier mais n’ont été révélés par la presse locale que la semaine dernière : une stèle dédiée à la résistante juive allemande Marianne Cohn a été profanée à Viry, en Haute-Savoie.
Memorallem, l’association qui l’a fait installer, a déposé plainte auprès de la gendarmerie de Valleiry.
Le président de l’association a été le premier à découvrire la dégradation. Le visage de la résistante a ainsi été rayé sur toute sa longueur.
« Seul son visage a été touché alors qu’il y a aussi un texte de Simone Veil et le nom de trois résistants qui l’ont aidée », a précisé Maurice Monsigny, ancien maire de la commune, qui a participé à créer Memorallem en 2015 – l’association vise notamment à perpétuer les valeurs de la résistance et préserver la mémoire de la déportation.
Dans un communiqué envoyé à la presse le 8 juin, Memorallem a déploré « une attitude et un acte nourris par la haine. Elle dénonce avec la plus extrême vigueur un geste empreint de violence et d’antisémitisme ».

Acteur majeur de l’unification de la Résistance française durant la Seconde Guerre mondiale, Jean Moulin repose aujourd’hui au Panthéon. Chaque année, un hommage national lui est rendu le 17 juin, en souvenir de son premier acte de résistance en 1940. À cette occasion, le ministre des Armées Sébastien Lecornu déposera une gerbe sur le tombeau de Jean Moulin.
Un peu d’Histoire…
Né à Béziers en 1899, Jean Moulin fut, après des études de droit, le plus jeune sous-préfet, puis le plus jeune préfet de France.
Lorsque la guerre éclate, il veut rejoindre les troupes de l’armée de l’Air, mais il est maintenu en affectation spéciale à Chartres où il fait face à l’exode de la population. Il est alors préfet d’Eure-et-Loir. Le 17 juin 1940, il reçoit les premières unités allemandes qui veulent lui faire signer une déclaration accusant des unités de tirailleurs africains d’avoir commis des atrocités envers des civils à Saint-Georges-sur-Eure, en réalité victime des bombardements allemands. Maltraité et enfermé parce qu’il refuse de signer, il se tranche la gorge. Sauvé in extremis par les Allemands, il reste à son poste avant d’être révoqué par Vichy début novembre.
En septembre 1941, il quitte la France pour rejoindre l’Angleterre depuis le Portugal après avoir traversé l’Espagne. A Londres, il est reçu par le général de Gaulle auquel il fait le compte-rendu de l’état de la résistance en France et de ses besoins. Rapidement convaincu de l’intelligence et des capacités de son interlocuteur, le général de Gaulle renvoie Jean Moulin en métropole avec pour mission de rallier et d’unir les mouvements de résistance.

Ce que l’on sait moins, c’est qu’il n’y pas eu qu’un seul appel.
Le discours le plus connu est en effet celui du 22 juin, le premier n’ayant pas été enregistré.
« Vive la France, libre dans l’honneur et dans l’indépendance ». Cette conclusion de l’appel de Charles de Gaulle aux Français en juin 1940 demeure gravée dans les mémoires. Pourtant, il ne s’agit pas d’un extrait de l’appel du 18 juin, ou du moins pas réellement. Ces mots sont plutôt ceux d’une autre intervention radiophonique effectuée quelques jours plus tard, le 22. La date du 18 juin 1940 est évidemment décisive puisqu’il s’agit effectivement du premier appel du général à poursuivre les combats. Pour autant, il n’en existe plus aucune trace sonore aujourd’hui ; ce jour-là, l’allocution n’a pas été enregistrée par les techniciens de la BBC, elle n’a été que diffusée. Seuls demeurent les manuscrits dont on sait que certains passages diffèrent de la version prononcée. Mais alors que sait-on véritablement de ce discours du 18 juin ?
Après à peine un mois de combat, la situation de la France à la mi-juin 1940 est désespérée. Le 14, les Allemands ont fait leur entrée dans Paris. Leur avance semble irrésistible et les soldats français capturés se comptent déjà en centaines de milliers. Plusieurs millions de civils fuient sur les routes face à la poussée allemande et le corps expéditionnaire allié est en miettes. Le 16 juin, Philippe Pétain est nommé à la tête du gouvernement à la place d’un Paul Reynaut démissionnaire. Au vu de la situation du pays, il choisi de demander la cessation des combats. Le lendemain, il s’exprime alors à la radio pour prévenir les Français qu’il va demander l’armistice avec l’Allemagne.

Originaire de Perpignan, Katia Seus – Walker a vécu une partie de sa vie aux Etats – Unis où elle a enseigné à l’université de Washington et à l’université de Californie. Puis, c’est à l’université Paul Sabatier de Toulouse qu’elle a exercé en tant que maître de conférences. A présent retraitée, elle partage son temps entre Toulouse et Perpignan où subsiste un ancrage familial.
Son ouvrage « 1939 – Un pont entre deux rives – 2020 » paru aux Editions Baudelaire, est un récit à partir des témoignages de sa mère, Yvette Laurens – Seus, qui adolescente a vécu l’époque de la guerre, de l’Occupation et de la Résistance, notamment à Perpignan et à Millas, communes auxquelles sont consacrés deux chapitres. Sont évoqués des lieux, des événements et des personnes qu’elle a connus.
Des faits tragiques y sont relatés, avec malgré tout des anecdotes du quotidien ainsi que des situations parfois cocasses, évitant ainsi de sombrer dans la morosité. Yvette ayant aussi vécu le confinement de 2020, il s’ensuit une réflexion sur les périodes difficiles de notre histoire ainsi que sur l’engagement. Pour résumer, il s’agit d’un récit construit à partir de petites histoires dans la grande.
S’étant toujours intéressée à l’événementiel du point de vue historique et sociologique, Katia Seus-Walker a publié chez ce même éditeur un recueil de poèmes engagés intitulé : « ECLIPSES ».
Laurence Patrice est avec Pierre Krasucki et
