Les héros de la Résistance luttent désormais contre le temps

Les héros de la Résistance luttent désormais contre le temps

lusieurs élus ont élevé la voix pour encourager la jeunesse à s’intéresser à l’histoire.

Gants blancs, béret sur la tête, une dizaine de jeunes hissent le drapeau tricolore dans le ciel oyonnaxien. Le 27 mai dernier, le temps de quelques heures, la place René-Nicod s’est transformée en un lieu de mémoire. Lycéens, collégiens, anciens Résistants, tous étaient réunis pour célébrer la Journée nationale de la Résistance, une cérémonie marquée par une certaine solennité et un mot d’ordre : le devoir de mémoire. Marqué par la Seconde Guerre mondiale et la Résistance, l’histoire intéresse-t-elle pour autant les plus jeunes ? Interrogé, un professeur d’histoire du lycée Paul-Painlevé balaye la question d’un revers de manche : « Ce sont des faits qui parlent beaucoup aux élèves. Vous savez, ce que l’on peut entendre sur la jeunesse qui se désintéresse, c’est faux. Aujourd’hui, l’histoire est l’une des matières où il est le plus facile d’enseigner, parce que les élèves sont réellement intéressés« . Des propos qui se confirment au contact des élèves présents ce jour-là. « C’est un honneur d’être présente ici« , explique Fafany, une élève de seconde porte-drapeau durant la cérémonie. « Je trouve que c’est normal de s’engager là-dedans en tant que citoyenne française. »

Lisez l’intégralité de cet article dans la version papier de La Voix de l’Ain (édition Haut-Bugey), disponible en kiosque jusqu’à jeudi 10 juin, ou en accédant à la boutique en ligne.

Des radioamateurs émettent depuis Utah Beach dans la Manche pour rendre hommage aux résistants de l’Occupation

Des radioamateurs émettent depuis Utah Beach dans la Manche pour rendre hommage aux résistants de l’Occupation

En ce week-end du 77e anniversaire du débarquement des Alliés en Normandie, certains ont décidé de se commémorer l’événement à leur manière. Une groupe de radioamateurs émet depuis vendredi à Utah Beach, à Saint-Martin-de-Varreville dans la Manche.

André Charrière a voulu allier sa passion pour la radio et les commémorations du 77e anniversaire du Débarquement en Normandie. C’est donc lui qui a embarqué ses camarades dans cette idée : émettre depuis Utah Beach dans la Manche, le week-end du 6 juin. Une installation pour échanger avec d’autres radioamateurs en France, voire à l’étranger.

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Pays de Ploërmel. 6 Juin 1944 : on a aussi débarqué en Bretagne…

Pays de Ploërmel. 6 Juin 1944 : on a aussi débarqué en Bretagne…

On a souvent tendance à se souvenir, et même à croire que le débarquement du 6 juin 1944 n’a eu lieu qu’en Normandie ! Pourtant dans la nuit du 5 au 6 juin, des parachutistes, des SAS français (Spécial Air Service), formés en Angleterre, sont largués au-dessus des Côtes du Nord (Côtes d’Armor) et du Morbihan. Plusieurs seront abattus, et les survivants se regrouperont au maquis de Saint-Marcel, entre Vannes et Ploërmel, pour aider les résistants…

La Bretagne participe au débarquement sur 2 de ses territoires, avec 36 commandos du 4ème bataillon SAS. Les Forces Françaises Libres (FFL), parachutistes des SAS français sont largués par petits groupes, d’une part au dessus de la forêt de Duault, non loin de Guingamp, dans les Côtes du Nord : c’est la base “Samwest,” et d’autre part à Plumelec dans le Morbihan, la base “Dingson”. Le but de ces parachutages est de perturber le mouvement des 85 000 soldats allemands, de désorganiser l’arrivée de leurs renforts et de les empêcher de rejoindre la Normandie…

Partis de Fairford à 130 km de Londres, le lieutenant Marienne et ses hommes sont les premiers à fouler le sol français, sur les landes de Lanvaux à Plumelec. Leur mission est de préparer le terrain pour les autres unités à venir. Dès leurs parachutages, les soldats doivent affronter les troupes supplétives allemandes. Ce sont des Ukrainiens et Géorgiens de l’armée Vlassov, équipés par la Wehrmacht. Ensuite, ils coupent les communications et le réseau électrique et sabotent les lignes de chemin de fer. Avec l’aide de la résistance française, une partie d’entre eux regagneront le maquis de Saint-Marcel. Ils seront, jusqu’à la bataille du 18 juin, 160 parachutistes à s’y installer et à combattre l’ennemi aux côtés des maquisards.

70 SAS, la majorité des bretons, ont disparu entre le 6 juin et le 28 septembre 1944, dont 13 ont été tués sur le sol de Plumelec.

Le parcours d’un SAS, parachuté en Bretagne :

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Il y 78 ans, nous vivions les débuts de La Résistance

Il y 78 ans, nous vivions les débuts de La Résistance

L’Indépendant vous propose une nouvelle chronique « C’était aujourd’hui… » où régulièrement, on vous partage le récit d’un événement majeur de l’Histoire s’étant déroulé aujourd’hui.

C’était aujourd’hui… Le 27 mai 1943

Alors que l’Occupation allemande gronde en France depuis déjà 3 ans, Le Général De Gaulle, depuis Londres, décide en décembre 1940 la création d’un organisme libre et pluraliste qui reconnaisse sa légitimité, alors que Philippe Pétain s’autoproclame “chef de l’État français” depuis Vichy.

Il confie le projet à Jean Moulin, figure historique de la Résistance française et délégué personnel officiel du général De Gaulle sur le territoire français.

La première mission est d’unifier l’ensemble des mouvements de Résistance intérieure. En effet, au lendemain de l’appel du 18 Juin 1940, de nombreux mouvements de Résistance se sont formés mais malheureusement, pour la plupart, leur organisation laisse à désirer et le cloisonnement de chacun entrave le bon déroulé de leurs opérations.

Le miracle se produit enfin le 27 mai 1943. Dans l’appartement du 6e arrondissement de Paris de René Corbin, haut fonctionnaire français, se tient la toute première réunion clandestine du Conseil National de la Résistance, présidée par Jean Moulin en personne.

Sont présents tous les représentants des 8 grands mouvements de la résistance, les représentants des deux grands syndicats d’avant-guerre et les représentants des six principaux partis politiques de la Troisième République.

Robert Chambeiron, résistant, homme politique français et ami de Jean Moulin dira de cette réunion “en métropole, avant le 27 mai, il y avait des résistances ; après, il y a la Résistance.”

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Michel Duru, ancien résistant et directeur du musée de la Résistance de Blois, est mort

Michel Duru, ancien résistant et directeur du musée de la Résistance de Blois, est mort

Michel Duru, résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, est mort à l’âge de 95 ans. En 1944, il participe à la libération du Loir-et-Cher, avant de co-fonder 50 ans plus tard le musée de la Résistance de Blois.

Il n’avait que 16 ans lorsqu’il est entré dans la Résistance, espionnant des cadres de la Gestapo du Loir-et-Cher. Michel Duru, ancien résistant, est mort ce mercredi 26 mai, à l’âge de 95 ans, a annoncé la mairie de Blois. Figure locale, il avait participé à la fondation du musée de la Résistance blésois en 1995, avant d’en être le directeur entre 2000 et 2008.

Il passe la première moitié de l’Occupation dans un internat privé, bercé par la propagande des fidèles du maréchal Pétain. En juillet 1943, de retour à Blois et âgé de 17 ans, il est initié à la Résistance par un agriculteur, engagé au Parti communiste. Six mois plus tard, il est présenté au chef des résistants du pays de La Chaussée-Saint-Victor, village tout proche de Blois. « J’avais très envie de participer à une aventure », raconte-t-il dans un documentaire, publié sur le site « Les Résistances », initié par France 3, l’Ina et les production Kien.

D’espion à combattant
L’aventure de Michel Duru commence par de petits renseignements : coup du sort, sa maison est située juste en face de celle d’un architecte, proche de cadres de la Gestapo du Loir-et-Cher, dont il se charge de rapporter les visites aux réseaux clandestins.

Il participe ensuite à la libération de La Chaussée et de Blois en août 1944 avec les Forces françaises de l’intérieur sous les ordres du commandant Judes. Avant de défiler, le 18 juin 1945, sur les Champs-Elysées dans les rangs de la Nouvelle armée française.

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Journée nationale de la Résistance à Saint-Paul : la ville rend hommage à Germaine Tillion

Journée nationale de la Résistance à Saint-Paul : la ville rend hommage à Germaine Tillion

La ville de Saint-Paul célèbre ce jeudi 27 mai 2021, la Journée nationale de la Résistance. « Cette date fait référence à la première réunion du Conseil national de la Résistance organisée le 27 mai 1943 » indique la mairie. « Un rendez-vous fixé à Paris au premier étage du 48 rue du Four. Jean Moulin, délégué du général de Gaulle, instaurait ce conseil afin d’unifier les divers mouvements de Résistance » ajoute la ville de Saint-Paul dont nous publions le communiqué ci-dessous. (photos : mairie de Saint-Paul)

Ce rendez-vous permet également de rappeler aux jeunes générations l’engagement des hommes et des femmes qui se sont levés contre l’occupant nazi et le régime collaborationniste de Vichy. C’est le cas de la grande résistante française, Germaine Tillion, morte en 2008.

Saint-Paul rend hommage à cette ancienne ethnologue déportée au camp de concentration de Ravensbrück le 21 octobre 1943. Arrêtée en août 1942, elle perd sa mère, résistante comme elle, déportée et gazée en mars 1945. Dès sa libération, Germaine Tillion, s’emploie à rassembler et à classer des documents concernant l’histoire du camp de Ravensbrück.

Avant sa déportation, cette figure de la Résistance fut incarcérée pendant un an à la prison de la Santé puis à Fresnes pour ses activités de résistante. La commune tient à publier en intégralité la lettre écrite à ses juges allemands depuis sa cellule de Fresnes.

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Journée de la Résistance (14) : hommage à Gilbert Lecor

Journée de la Résistance (14) : hommage à Gilbert Lecor

À travers un moment de recueillement, le devenir de la stèle Gilbert Lecor à Sainte-Marguerite-des-Loges (Calvados) a été évoqué. La municipalité voudrait officialiser ce lieu de mémoire.

Dans le cadre de la journée nationale de la Résistance, une cérémonie du souvenir s’est tenue à la stèle de Gilbert Lecor, à quelques mètres de l’herbage où fut tué le jeune Résistant, le 21 août 1944. Le maire délégué de Sainte-Marguerite-des-Loges, Yohann-Cédric Tellier, a donné lecture du message de la ministre Geneviève Darrieussecq, rappelant que ce jour correspondait à la première réunion du conseil national de la Résistance (CNR), le 27 mai 1943. Deux gerbes ont ensuite été déposées à la stèle. « Gilbert Lecor est le seul Résistant tué lors de la libération du canton de Livarot. Il avait à peine 17 ans », a souligné le général Joël Coignard.

« Perpétuer le souvenir »

Le 21 octobre 1967, sur la D268 a été dévoilée une stèle à sa mémoire au lieu-dit Les Manies, dans la commune de Sainte-Marguerite-des-Loges. Il s’agit d’une initiative de la famille et de l’amicale des anciens du réseau Buckmaster, du nom du colonel britannique chargé d’organiser les réseaux de renseignements en France. « Cette stèle résulte d’une souscription, elle n’est pas cadastrée. Elle est sur le domaine public et on espère que la municipalité va faire le nécessaire pour officialiser ce lieu de mémoire et ainsi perpétuer le souvenir. » Une démarche qui permettrait que ce lieu soit entretenu par les services techniques de Livarot-Pays-d’Auge.

Le président de l’amicale des anciens du réseau Buckmaster, Patrick Hautechaud, a donné des informations sur cette association, qui a connu jusqu’à 380 membres et qui va disparaître, faute d’adhérents. « J’ai rencontré le préfet. Nous allons vers la dissolution. Nous allons fusionner avec la fondation des descendants des Médaillés de la Résistance, qui dépend de la chancellerie. »

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JNR 2021 – Bretagne

JNR 2021 – Bretagne

Cette année pour la journée nationale de la Résistance, j’ai décidé de rendre hommage à l’engagement des communistes à Brest à travers les deux figurent du parti ayant dirigés la région Bretagne des premiers jours de l’année 1941 aux derniers jours de l’année 1942. Ces deux hommes implanteront les groupes O.S (puis F.T.P) en janvier et le Front national à Brest en mai 1941, il y a 80 ans tout juste. La méthodologie employée par l’action frontale coûtera chère en vie humaine à ce mouvement. Les brestois ne seront pas épargnés, dénombrant de nombreux fusillés ou déportés.