Disparition d’Yvan KOROLITSKI
C’est avec un profond regret que je vous fais part de la disparition d’un résistant qui était très attaché aux actions menées par notre association. Yvan KOROLITSKI avait été très jeune un combattant FTP-MOI des groupes Carmagnole et Liberté de Lyon et de Grenoble.
Témoin inlassable, il participait depuis toujours aux soirées de réflexion que nous organisons au lycée Hélène Boucher. Il était un homme d’une gentillesse extrême, particulièrement chaleureux; et très apprécié des élèves auxquels il s’adressait. Souvent il me parlait, avec beaucoup d’émotion, des lettres que les jeunes lui envoyaient après ces rencontres.
C’est un grand humaniste qui disparaît, victime du Covid, tout comme son épouse, fille d’un républicain espagnol, riche des mêmes qualités.
Lors de la dernière rencontre avec les élèves du lycée Hélène Boucher, le 6 mars dernier, tout juste avant le confinement,Miguel Vallecillo, qui filme nos sections, avait réalisé plusieurs petits films avec Yvan. Vous pouvez les voir sur notre site:advr.fr
Pour l’ADVR : Yves Blondeau
Daniel Cordier, Secrétaire de Jean Moulin, est parti rejoindre « son patron »
Daniel Cordier, Secrétaire de Jean Moulin, est parti rejoindre « son patron ».
Il était Président d’Honneur du Cercle Jean Moulin, avec Hubert Faure, vétéran des 177 du Commando Kieffer.
Suzanne Escoffier, petite cousine de Jean Moulin, décédée récemment était elle-même membre d’Honneur.
Nous avions rencontré Daniel Cordier à plusieurs reprises et notamment pour nos films :
« Jean Moulin et moi, 18 mois d’une vie » et « 3 vies, 3 destins, 3 mémoires ».
Nous garderons de lui le souvenir de son élégance, de son sourire, de son rire, de sa vivacité d’ esprit, sa mémoire exponentielle et son émotion quand il parlait de sa rencontre à Paris avec ce père juif et son enfant qu’on empêchait d’entrer dans le square. Grande mémoire et si grande émotion surtout quand il parlait de Jean Moulin.
Il était Chancelier d’Honneur de l’ordre de la Libération et Grand Croix de la Légion d’Honneur.
Après un parcours de vie exemplaire, face aux attaques d’un ancien résistant contre Jean Moulin, il n’aura de cesse d’écrire pour sa mémoire de nombreux ouvrages dont « l’inconnu du Panthéon ».
C’est un grand Homme qui nous a quitté, un grand Monsieur.
C’est une terrible perte pour notre association. C’est une très grande perte pour la Mémoire et pour la France.
Cordialement
Salut et Fraternité
Mort de la résistante Noëlla Rouget, la déportée qui fit gracier son bourreau
Morte à Genève dimanche à l’âge de 100 ans, cette ancienne institutrice s’est battue pour obtenir la grâce de celui qui la déporta et fut responsable de l’exécution de son fiancé.
En se dressant contre les nazis, dès les débuts de l’Occupation, Noëlla Rouget, qui est morte le dimanche 22 novembre à Genève à l’âge de 100 ans, aura combattu moins un ennemi que l’inhumanité. Et cela, cette volonté arc-boutée de faire triompher la bonté, ce besoin viscéral de vaincre la haine par le pardon, ce refus obstiné de venger le sang versé par un autre sang versé, ses camarades de la Résistance ne le comprendront que difficilement quand, vingt ans après la fin de la guerre, elle plaidera devant les juges pour sauver la tête de son bourreau.
Noëlla, née Peaudeau à Saumur (Maine-et-Loire) le 25 décembre 1919, est élevée dans une fervente foi catholique. A Angers, où la famille a très tôt déménagé, la guerre interrompt tous ses projets d’avenir. Dès 1941, devenue institutrice, elle entre dans la résistance, comme agente de liaison, au sein du mouvement gaullien « Honneur et patrie », puis du réseau Buckmaster Alexandre Privet, monté par les services d’espionnage britanniques. Au cœur de ces années sombres, elle se fiance avec Adrien Tigeot, également instituteur et également résistant, au sein du réseau Front national, d’obédience communiste.
Une rue pour la résistante Héléna Fournier
Sur les hauts de Sainte-Radegonde, une rue portera le nom d’Héléna Fournier, comme l’a décidé le dernier conseil municipal. Elle est née en 1904 à Cussay et a tenu une épicerie, rue Febvotte, avec son mari Raymond. Pendant la guerre, ils rejoignent le mouvement de résistance Libé-Nord. Le 29 octobre 1942, Héléna est arrêtée, sur dénonciation, par la Gestapo. Son mari, absent à ce moment, échappe à l’arrestation. Elle est déportée à Auschwitz en 1943, à Ravensbrück en août 1944 et à Mathausen en mars 1945. Elle est la seule du groupe des 20 femmes parties de Tours à survive et revenir des camps. Elle rejoint Tours le 1er mai 1945 et se charge de contacter les familles des autres Tourangelles mortes en déportation pour leur annoncer leur décès, leur apporter réponses et réconfort. Elle reprendra sa vie d’épicière, toujours rue Febvotte. Les honneurs arrivent plus tard : caporal dans la Résistance intérieure française, médaillée du Combattant volontaire de la Résistance, Légion d’honneur en 1966 puis promue au grade d’officier en 1984. Elle décède en 1994. À Tours, seulement 1,6 % des noms de rue correspondent à une femme. La députée Sophie Auconie avait fait un rapport sur ce sujet : en France, 6 % des rues portent le nom d’une femme.
La bibliothécaire d’Auschwitz : l’histoire vraie
11 novembre 1940
11 novembre : Quinquin un petit Valenciennois plus jeune résistant de France honoré aujourd’hui
Le nom de Marcel Pinte, alias Quinquin, sera aujourd’hui dévoilé sur le monument aux morts d’Aixe-sur-Vienne près de Limoges où sa famille avait déménagé. A 6 ans, il était une sorte d’agent de liaison pour le maquis fondé par son père Eugène Pinte. Il est mort en août 1944 par un tir accidentel.
Loin de l’image habituelle des soldats de l’ombre, Marcel Pinte, né à Valenciennes en 1938, était un petit blondinet aux yeux bleus, en culotte courte qui avait commencé ses missions à 5 ans, et pourtant il avait un rôle important dans le maquis crée par son papa Eugène Pinte, alias le commandant Athos à Aix-sur-Vienne près de Limoges.
Un homme du Nord membre du Bureau central de renseignement et d’action et de l’organisation de résistance de l’armée qui avait « enrôlé » ses 5 enfants, jusqu’à déscolariser sa fille devenue « petite main » au maquis. Le petit dernier Marcel était lui une sorte d’agent de liaison raconte son petit neveu Alexandre Brémaud, qui fait des recherches depuis 5 ans pour réhabiliter la mémoire de son aieul
Des messages surement assez brefs qu’il cachait sur lui, des informations parfois assez basiques pour confirmer un rdv, etc, les femmes, les enfants n’attiraient pas forcément les soupçons, ils arrivaient à passer inaperçus, ce qui a permis que ça fonctionne. Et je pense que les femmes et les enfants ont un peu été les oubliés de l’histoire
Nommé sergent à titre posthume, et reconnu comme « mort pour la France »
Surnommé Quinquin pour ses origines nordistes, Marcel savait très bien ce qu’il faisait assure son petit neveu, car toute la famille était mobilisée et vivait à l’heure de Londres. Mais il restait quand même un petit garçon de son âge avec encore un peu d’insouciance, et quand il apprenait les chansons contestataires des maquisards dans les bois, il lui arrivait de les chanter à tue tête sur le chemin du retour, mais il a été « sermonné sur ce point » assure son petit neveu.
HOMMAGE. Bernard Bouveret, dernier passeur de Franche-Comté et Résistant, est décédé à 96 ans
Bernard Bouveret, jurassien Résistant, passeur mais aussi ancien déporté de Dachau est décédé ce samedi 7 novembre à l’âge de 96 ans.
Il faut dire que le Jurassien a eu une vie incroyable. En 1940, à l’âge de 16 ans, il s’engage dans la Résistance française par l’intermédiaire d’un ami de son père. Commencent alors des va-et-vient incessants entre Chapelle-des-Bois, son lieu de vie, et la Suisse voisine, mais en passant par les bois pour éviter les troupes allemandes.
Près de 200 personnes passent la frontière avec Bernard
Le massif du Risoux, il finit par le connaître par coeur. Il transporte des documents secrets, des micro-films, puis lorsque la guerre se durcit, ce sont des familles juives fuyant les Nazis qu’il aide à traverser.
Le passeur aura guidé près de 200 personnes, souvent en pleine nuit, jusqu’aux bornes suisses, en prenant des risques considérables. L’un de ces amis passeurs perdra la vie dans ce bois, mort sous les balles des Allemands.
Le Manifeste du Conseil National de la Nouvelle Résistance
Le Manifeste du Conseil National de la Nouvelle Résistance
SORTIE LE 15 OCTOBRE en kiosque et en librairie sur commande
« Ceux qui se battent peuvent perdre, ceux qui ne se battent pas ont déjà perdu», Brecht
Face à l’incapacité du gouvernement et à la tentation, chaque jour plus grande, de l’autoritarisme, il nous faut agir. Pour mener le combat du jour d’après, nous avons lancé la création d’un Conseil National de la nouvelle Résistance (CNNR) en nous plaçant sous la tutelle de l’histoire, mais aussi des luttes sociales et écologiques contemporaines.
Notre ambition est d’offrir un point de ralliement à toutes celles et ceux (individus, collectifs, mouvements, partis ou syndicats) qui pensent que les « Jours heureux » ne sont pas une formule vide de sens mais l’horizon d’un programme politique véritable.
Dans un premier temps, il s’agit d’énoncer les principes selon lesquels notre
société devra désormais être gouvernée et de sommer les responsable politiques de prendre des engagements vis-à-vis d’eux. Dans un deuxième temps, il s’agira d’établir un programme à partir de ces principes, mais aussi des idées et expériences de chacun, afin de le mettre en oeuvre au plus vite.
MEMBRES DU CONSEIL NATIONAL DE LA NOUVELLE RÉSISTANCE (CNNR) :
Benjamin Ball, Sabrina Ali Benali, Julien Bartoli, Samuel Churin, Martine Durix, Katell Gouëllo, Yannick Kergoat, Xavier Ricard Lanata, Ludwig Lechere, Alain Lenud, Dorine Le Pêcheur, Florent Massot, Paloma Moritz, Maxime Ollivier, Fatima Ouassak, Gilles Perret, Benoît Piédallu, Véronique Pinoteau, Anne-Claire Rafflegeau, Jean-Charles Raymond, Cécilia Rinaudo, Denis Robert, Pablo Servigne.
15 octobre 2020 Prix TTC : 3,90 €
ISBN version librairie papier : 9782380352702
ISBN numérique : 9782380352719
Diffusion kiosque : L 11663
Format : 125 x 210 mm
32 pages