Lyon dans la guerre. Dans les traboules, la Résistance s’organise
Après l’invasion allemande de 1940, Lyon se trouve en zone libre, et ce jusqu’en 1942. Comment Lyon, proclamée « capitale de la Résistance » par le général de Gaulle en 1944, s’est-elle adaptée à la Seconde Guerre mondiale ? Quelles sont les caractéristiques de la Résistance lyonnaise ?
Avec
- Laurent Douzou Professeur émérite d’histoire contemporaine à Sciences Po Lyon et à l’université Lumière Lyon 2
- Isabelle Doré-Rivé Directrice du Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation (CHRD) à Lyon
En 1940, Lyon est déclarée « ville ouverte », ce qui évite des combats et des destructions au cœur même de la ville, et n’est que brièvement occupée par les Allemands. Très vite, Lyon se distingue à l’échelle du territoire national, car c’est une grande ville, située en zone libre près de la ligne de démarcation. Beaucoup de réfugiés, Juifs ou non, y passent ou s’y arrêtent. Lyon devient rapidement un foyer de résistance, qui prend de l’importance entre 1940 et 1943. Les trois principaux mouvements de résistance de la zone libre sont représentés à Lyon. Combat et Franc-Tireur sont créés à Lyon en 1940, Libération ou Libération-Sud, bien que fondé à Clermont-Ferrand, est également très actif à Lyon.