Evenement
Résistance antinazie, ouvrière et internationaliste
Paru aux Éditions Syllepse, l’ouvrage de nos amis nantais Robert Hirsch, Henri le Dem et François Préneau revient sur l’activité largement méconnue de la cinquantaine de militantes et militants trotskystes nantais et finistériens pendant la Seconde Guerre mondiale.
Une journée de débats autour de cet ouvrage sera organisée par le Centre d’histoire du travail de Nantes, le 6 octobre prochain, de 10h à 18h30, avec la participation de Jean-Yves Guengant, historien brestois, Claude Pennetier, historien chercheur au CNRS, Jean-Paul Salles, docteur en histoire et des trois auteurs.
Un livre pour la mémoire ouvrière
Beaucoup de choses ont été écrites sur la Seconde Guerre mondiale, mais bien peu sur les courants du mouvement ouvrier qui tentèrent d’agir pour que la résistance au nazisme débouche sur la transformation socialiste de la société. En un mot pour que la guerre accouche d’un mouvement révolutionnaire semblable à ceux qui avaient ébranlé l’Europe de 1917 à 1923.
Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon : pour fêter sa réouverture, trois jours de visites gratuites et d’animations
À Besançon (Doubs), le Musée de la Résistance et de la Déportation rouvrira ses portes vendredi 8 septembre, après trois ans de travaux. Pour l’occasion, des animations et une nocturne sont proposées ce week-end.
Après trois ans de travaux et une rénovation de grande envergure, le Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon (Doubs) rouvre ses portes ce vendredi 8 septembre. Pour l’occasion, trois jours d’animations sont organisés, les horaires d’ouverture étendus, et le Musée sera gratuit tout le week-end.
Un parcours complètement repensé
Créé en 1971, le Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon s’est métamorphosé. Le parcours de visite a été repensé, autour de 11 salles d’expositions permanentes, qui mettent en valeur et recontextualisent plus de 500 objets et archives de l’époque. Deux salles sont dédiées à l’art en déportation, dont le Musée possède plus de 600 pièces. Des peintures, dessins et petites statuettes réalisées dans les camps de concentration et prisons du IIIe Reich, en cachette.
Conférence
80 ans après le massacre du bois du Thouraud en Creuse, un livre retrace l’histoire du maquis
A l’occasion des 80 ans du massacre du bois du Thouraud à Maisonnisses en Creuse, trois historiens locaux publient le premier livre consacré entièrement à cet épisode-clé de la résistance limousine et française.Un extrait de la couverture du livre consacré au massacre du bois du Thouraud aux éditions La Geste. – Editions La Geste
La Creuse commémore un massacre ce 7 septembre : celui du bois du Thouraud. Il y a tout juste 80 ans, le 7 septembre 1943, les soldats allemands ont encerclé ce camp de maquisards situé à Maisonnisses au sud de Guéret. Sept jeunes sont tués, huit autres déportés et trois seulement reviendront des camps.
C’est un épisode de la Seconde guerre mondiale important pour la Creuse et pour la France car à l’échelle nationale c’est le premier maquis français attaqué par des nazis. Pour mieux comprendre ce qui s’est passé, trois historiens creusois ont publié fin août un livre consacré entièrement au Thouraud ce 7 septembre 1943.
Dix ans de recherches dans les archives
L’ouvrage s’intitule « Le massacre du bois du Thouraud », aux éditions La Geste. Quand on feuillette les 200 pages, on est d’abord frappé par le nombre de photos, tous ces visages qui nous regardent. Guy Avizou, Christophe Moreigne et Christian Penot ont effectué un travail de fourmi dans les archives pour documenter leur livre. Cela permet de voir pour la première fois le visage des assaillants : des membres de la Gestapo de Limoges et des agents français au service des nazis.
« On a réuni toutes les données disponibles à la date d’aujourd’hui, par exemple j’ai examiné tous les rapports de gendarmerie arrivés sur le bureau du procureur de la République à Guéret », raconte Christophe Moreigne. En tout, plus de 9.000 pièces ont été examinées aux archives militaires de Vincennes, aux archives nationales, aux archives départementales…
En 2024, l’Amicale des Maquis de Vabre va célébrer les 80 ans de la Libération de Castres et du Tarn
Madeleine, Résistante : les fiches pédagogiques
Madeleine, Résistante est une bande dessinée idéale pour aborder différentes thématiques en classe : la Première et la Seconde Guerre mondiale, la Résistance, l’Occupation…
Dans cette optique, un corpus de fiches d’activités pédagogiques sont en libre accès ici-même, du primaire (avec extraits choisis) au lycée.
Ce dossier est constitué d’activités pédagogiques prêtes à l’emploi destinées à 3 niveaux.
Il peut être utilisé seul ou en complément de l’étude de la bande dessinée Madeleine, Résistante – Tome 1 : « La Rose dégoupillée » de Madeleine Riffaud, Jean-David Morvan et Dominique Bertail.
Évènement Parcours Résistantes, femmes dans la résistance française par C215
Exposition « Robert Doisneau – L’esprit de résistance » du 15 octobre 2023 au 28 avril 2024
Du 15 octobre 2023 au 28 avril 2024, le musée de la Résistance nationale à Champigny-sur-Marne rendra hommage au célèbre photographe Robert Doisneau.
Fruit du partenariat entre l’Association des Amis du Musée de la Résistance à Champigny-sur-Marne (AAMRN) et l’Atelier Robert Doisneau, l’exposition « Robert Doisneau, l’esprit de Résistance » retracera les liens unissant le photographe à la Résistance, depuis son activité de faussaire sous l’Occupation jusqu’à sa donation en 1985 au musée.
Présentation de l’exposition
Si Robert Doisneau est mondialement célébré en tant que photographe de talent, son activité de faussaire est encore méconnue. Ce dernier a pourtant réalisé des faux papiers pour la Résistance : mettant à profit ses compétences de photographe et de graveur, il a contribué à protéger de nombreuses personnes persécutées par le régime de Vichy et par l’occupant. Pendant toute la guerre, il a œuvré dans l’ombre de façon isolée. Ce n’est qu’au soir de la Libération qu’il a rencontré les travailleurs anonymes de la Résistance et qu’il a découvert par là même qu’il avait œuvré pour le réseau auquel appartenait aussi Roger Vailland.
Témoin de la vie sous l’Occupation et de la Libération de Paris, Robert Doisneau a contribué, par ses clichés, à former les images de la Résistance dans notre imaginaire collectif.
Après la Libération, il a révélé l’engagement des imprimeurs clandestins dans une série réalisée en 1944-1945 pour la revue Le Point. À l’instar de ce reportage, l’exposition rendra hommage aux « petites mains » qui ont permis la diffusion des idées de la Résistance, dont Robert Doisneau a reconstitué les gestes. L’enjeu mémoriel est de taille : pour ce photographe humaniste, attaché au lien entre le sujet et son environnement, il s’agissait de témoigner du quotidien des Parisiens pendant et après cette funeste période.
À travers les clichés et les objets personnels de Robert Doisneau, le visiteur découvrira (ou redécouvrira) les techniques de la photographie argentique. Les possibilités qu’offraient des appareils comme le Rolleiflex, avec lequel le photographe a réalisé son célèbre autoportrait en 1947, lui ont permis de faire des reportages saisissants de vérité.
Enfin, l’exposition mettra en lumière la contribution de Robert Doisneau à la reconnaissance de la photographie comme pratique professionnelle mais aussi artistique aux côtés des photographes du courant dit « humaniste ». S’il a dû, toute sa carrière durant, répondre à des impératifs de commande, il a toutefois pu réaliser des clichés plus personnels, au gré de ses pérégrinations dans les rues parisiennes, circulant obstinément « là où il n’y a rien à voir », accumulant les images qui feront son succès.
L’exposition « Robert Doisneau, l’esprit de Résistance » rend hommage à la mémoire du photographe, du « résistant », mais aussi et surtout de l’homme qu’il était : simple et modeste, plein d’humour, humaniste et engagé. Spectateur ou participant, Robert Doisneau a immortalisé, toujours en accord avec sa personnalité et ses convictions, la Résistance face à l’Occupation et lors de la Libération. L’esprit de Résistance qui jalonne son œuvre et son parcours se perpétue aujourd’hui à travers ses filles, Annette Doisneau et Francine Deroudille, qui animent l’Atelier Robert Doisneau.
Musée de la Résistance nationale
Site Aimé Césaire
40, quai Victor Hugo
94500 Champigny-sur-Marne