Mois : mars 2022

Saint-Nazaire : résistante pendant la 2nde Guerre Mondiale, Christiane Cabalé, 97 ans, va recevoir une médaille de la légion d’Honneur

Saint-Nazaire : résistante pendant la 2nde Guerre Mondiale, Christiane Cabalé, 97 ans, va recevoir une médaille de la légion d’Honneur

Près de 80 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Christiane Cabalé est une mémoire de cette période trouble de l’histoire. Cette résistante va être promue Grand Officier de la légion d’honneur.

C’est une des dernière résistantes encore en vie. Christiane Cabalé n’avait pas encore 18 ans quand elle a décidé de s’engager contre l’occupation nazie : « Je tapais à la machine pour écrire des tracts », se souvient-elle. Des tracts distribués dans les boîtes aux lettres nantaises, et des risques énormes pris par la jeune femme.

Un an après avoir débuté cette activité clandestine, Christiane Cabalé et ses deux parents sont arrêtés par la police française : « Ils sont arrivés, ils ont cassé les portes, ils se comportaient comme des voyous », raconte la résistante.

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Anne Beaumanoir, résistante française qui a aidé des Juifs, décède à 98 ans

Anne Beaumanoir, résistante française qui a aidé des Juifs, décède à 98 ans

Ses anciens collègues médecins ont confirmé le décès aux médias français mais n’ont pas fourni de cause.

Alors qu’il était étudiant en médecine à 19 ans, d’abord à Rennes puis à Paris, le Dr Beaumanoir a secrètement rejoint le mouvement de jeunesse du Parti communiste français (PCF) après l’invasion allemande de la France. Ses parents, qui avaient facilité le passage de combattants étrangers à travers la France pendant la guerre civile espagnole de 1936-1939, ont soutenu ses activités de résistance.

Au début de 1944, le docteur Beaumanoir a aidé à sauver deux adolescents français d’origine polonaise dont le père, Ruben Lisoprawski, tenait une boulangerie à Paris. Comme la plupart des membres de sa famille, il avait été emmené au camp de concentration d’Auschwitz en Pologne occupée par les Allemands et n’avait jamais été revu. Mais ses enfants Daniel Lisoprawski, 14 ans, et Simone, 16 ans, ont survécu en partie parce que le Dr Beaumanoir a appris que la Gestapo planifiait une descente dans un appartement parisien où les adolescents étaient cachés par une Française.

Le Dr Beaumanoir s’est rendu à l’appartement pour les avertir et emmener les adolescents dans un refuge de la résistance. Cette maison a également été rapidement attaquée par des soldats allemands, mais un chef de la résistance a réussi à fuir avec les enfants sur les toits de Paris vers un autre endroit sûr.

Finalement, le Dr Beaumanoir les a emmenés au restaurant et à la maison de ses parents à Dinan, en Bretagne, où ils sont restés cachés, se déplaçant dans des endroits amis lors de perquisitions allemandes de maison en maison, jusqu’à la fin de la guerre en 1945. Par la suite, le Beaumanoir famille les a élevés comme leurs propres enfants.

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Le couple de résistantes Suzanne Leclézio et Yvonne Ziegler ont désormais une plaque à Paris, et leur histoire vaut le détour

Le couple de résistantes Suzanne Leclézio et Yvonne Ziegler ont désormais une plaque à Paris, et leur histoire vaut le détour

Outre le square du 21-avril-1944 à Paris qui mentionnait déjà leur nom, les résistantes Suzanne Leclézio (1898-1987) et Yvonne Ziegler (1902-1988) se voient désormais honorées par une plaque commémorative dans la capitale, inaugurée le 8 mars 2022.

Elles s’appelaient Suzanne Leclézio et Yvonne Ziegler, et leur vie vaudrait au moins plusieurs saisons d’une série Netflix. En attendant, une plaque au 22, rue Marcadet dans le 18e arrondissement de Paris, inaugurée le 8 mars 2022 pour la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, rend désormais hommage à ce couple de femmes que même la Seconde Guerre mondiale n’a pu séparer.

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Histoire : Georges Bidault, figure du pestiféré

Histoire : Georges Bidault, figure du pestiféré

Héros de la Résistance et compagnon de la Libération, Georges Bidault s’est brûlé les ailes en soutenant l’Algérie française. Une biographie de Maxime Tandonnet

Historien et haut fonctionnaire d’origine bordelaise, Maxime Tandonnet se passionne pour les oubliés ou les pestiférés de l’histoire politique française. Autant dire que Georges Bidault lui tendait les bras. Ce nom ne dit sans doute plus rien à personne. Pourtant, ce natif de l’Allier (de Moulins, pas de Vichy), fut un des grands chefs de la Résistance, au sein du mouvement Combat. C’est même lui qui succéda à Jean Moulin à la tête du Conseil national de la résistance et fut élevé au rang de Compagnon de la Libération.

Fondateur du Mouvement républicain populaire, le grand parti centriste et démocrate-chrétien de l’après-guerre, Bidault fut le ministre des Affaires étrangères de de Gaulle. On lui doit aussi, cette fois comme président du Conseil (le Premier ministre sous la IVe République) l’invention du salaire minimum.

Dans les Alpilles, déambulation sur la route de Jean Moulin, où il « tomba du ciel »

Dans les Alpilles, déambulation sur la route de Jean Moulin, où il « tomba du ciel »

Au pied des Alpilles, la D 538 relie le village de Saint-Andiol, cher à Jean Moulin, au mémorial de Salon-de-Provence. Ce chemin nous conduit sur les pas du chef de la Résistance, qui fut parachuté en Provence dans la nuit du 1er au 2 janvier 1942.
Luc Perin
Le héros de la résistance a régulièrement séjourné à Saint- Andiol (13), berceau de sa famille. Dans le village, une grande fresque honore sa mémoire. • CORINE BRISBOIS/DIVERGENCE POUR LA VIE

Jean Moulin considérait le village de Saint-Andiol, au nord des Alpilles, comme « son pays ». C’est pourquoi, depuis 2012, une grande fresque murale y représente la figure emblématique de la Résistance. Au pignon d’une maison, sous l’inscription « Saint-Andiol, carrefour de l’Histoire », apparaissent dans une représentation du ciel au-dessus des Alpilles : le visage de Jean Moulin (1899-1943), sur fond de drapeau français, et trois parachutes, le sien et ceux de Raymond Fassin (1914-1945) et d’Hervé Monjaret (1920-1995), qui atterrirent avec lui en Provence, le 2 janvier 1942.

Sur le côté d’une autre maison, perpendiculaire, une seconde fresque est couronnée de l’inscription « Route de Jean Moulin, chemin de la liberté ». Une invitation au voyage mémoriel qui dessine le tracé de la route sur une carte de la région.

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Musée départemental de la Résistance et de la déportation

Musée départemental de la Résistance et de la déportation

Joséphine Baker à l’honneur en juin au Musée départemental de la Résistance et de la déportation

De son vrai nom Freda Josephine McDonald, Joséphine Baker a marqué l’histoire de la France par son engagement actif dans la résistance au cours de la Seconde Guerre Mondiale. Pour lui rendre hommage de juin à octobre 2022, le musée de la Résistance et de la Déportation présentera l’exposition Joséphine Baker « une vie d’engagement ».

© Studio Harcourt

Cette création originale du musée, suivra la vie et le parcours singulier de la chanteuse, danseuse, actrice, meneuse de revue et résistante française d’origine américaine à l’aune de son engagement pendant la Seconde Guerre Mondiale en mêlant des archives, œuvres emblématiques et créations contemporaines.

À cette occasion le musée départemental de la résistance et de la déportation accueillera des objets du Centre Pompidou, du Musée des Arts décoratifs et du Musée National de Monaco ainsi que d’autre institutions historiques et culturelles.  « Le paradoxe de la France des années Trente, où les artistes américains fuyant la ségrégation rencontrent la liberté alors même que la colonisation y produit les pires clichés racistes, sera aussi au cœur de ce projet. Les luttes, le racisme et l’antisémitisme prendront une place importante et seront l’occasion de se questionner », précise l’établissement. Il ajoute : « Les objets du musée seront associés à ce parcours de vie exceptionnel pour dire l’engagement des femmes en résistance et promouvoir les valeurs universelles de liberté et de fraternité ».

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La mort d’Anne Beaumanoir, ancienne résistante et Juste parmi les nations

La mort d’Anne Beaumanoir, ancienne résistante et Juste parmi les nations

Engagée à 17 ans dans le combat contre le nazisme, puis dans la lutte anticolonialiste lors de la guerre d’Algérie, elle avait reçu, avec son père et sa mère, le titre de Juste parmi les nations. Elle est décédée le 4 mars, à l’âge de 98 ans.

Par Catherine Simon

Née le 30 octobre 1923 à Créhen, un bourg proche de Saint-Cast-le-Guildo (Côtes-d’Armor), engagée très jeune dans la résistance au nazisme, puis dans la lutte anticolonialiste, la docteure Anne Beaumanoir, médecin neurophysiologiste, est morte le 4 mars, à Quimper (Finistère), à l’âge de 98 ans.

Elle adorait conduire en trombe, « à l’italienne », sur les routes étroites et sinueuses de sa campagne bretonne, comme sur celles de la Drôme provençale, où elle avait fini par poser ses bagages, après une vie de saute-frontières. Et Dieu sait qu’elle en a franchi des murs, des barbelés et des plafonds de verre ! Entrée dans la Résistance à l’âge de 17 ans, Anne Beaumanoir a été, il est vrai, à bonne école.

Son père, Jean, d’une riche famille, et sa mère, Marthe, une jeune vachère, fille de valets de ferme, se sont unis en dépit de l’opprobre. Ils sont laïques, antifascistes, partisans du Front populaire. Ils se sont installés au Guildo, à deux pas du bourg de Créhen où Anne est née bien avant leur mariage. Plus tard, au début de la guerre, ils ouvrent un café-restaurant à Dinan (Côtes-d’Armor). C’est là que leur fille, partie étudier la médecine à Paris et devenue « clandestine permanente » du Parti communiste, leur amène par le train, un soir de l’hiver 1944, deux adolescents juifs, Daniel et Simone Lisopravski. Grâce à Anne, ils ont échappé à une rafle et aux camps.

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Bulletin Mémoire et vigilance de mars 2022

Bulletin Mémoire et vigilance de mars 2022

Notre bulletin Mémoire et vigilance de mars 2022
à la Une une oeuvre de C215
Sommaire
– ÉDITORIAL
– JOURNÉE D’ÉTUDES
1946‑2021 La question de l’éthique médicale : du procès des médecins nazis à Nuremberg à aujourd’hui
(Bruno Halioua, médecin dermatologue, enseignant l’histoire de la médecine à l’université Paris 4 (université Paris Sorbonne)
et Éric Fiat, philosophe, professeur à l’université Gustave-Eiffel, spécialiste des questions d’éthique médicale.)
-COLLOQUE organisé dans le cadre du partenariat entre la Fondation pour la Mémoire de la Déportation et le @Conseil
Economique Social et Environnemental -@lecese le 25 octobre 2021 :
Connaissance historique, construction de la mémoire et
transmission face au racisme, à l’antisémitisme et à la xénophobie
Les lieux des massacres de 1940 : le massacre des soldats coloniaux
(Jean Vigreuxgreux (Professeur en Histoire contemporaine, Directeur de la Maison des Sciences Humaines de Dijon et Président du Comité scientifique de la FMD)
– Appel à contributions : La déportation des femmes
-TRANSMETTRE
Nos actions en milieu scolaire et l’éducation à la citoyenneté ( M. Soult)
Trois questions à Jacqueline Houlgatte, Vice-Présidente en charge de l’Histoire et de la Mémoire
-ÉCHOS DES DT
-HOMMAGE
Hommage à Robert Créange
-APPEL
Déclaration des spécialistes du
génocide, du nazisme et de la
Seconde Guerre mondiale
Appel à la solidarité
Brochure FMD « CNRD »
UNE JOURNÉE AVEC MÉLANIE VOLLE

UNE JOURNÉE AVEC MÉLANIE VOLLE

[UNE JOURNÉE AVEC MÉLANIE VOLLE – 26 MARS 2022 ]
En cette journée internationale des droits des femmes 👩, nous mettons en lumière aujourd’hui le parcours remarquable de Mélanie Volle (née Berger), résistante autrichienne exilée en France, qui fut incarcérée à la prison Saint-Michel à Toulouse en janvier 1942.
Le Castelet et le Musée de la Résistance et de la Déportation de la Haute-Garonne ont l’honneur de vous annoncer la visite exceptionnelle de Mélanie Volle à Toulouse le samedi 26 mars 2022.
Une visite guidée retraçant les lieux de résistance et de répression pendant la Seconde Guerre mondiale sera proposée au public entre le Castelet et le Musée de la Résistance, suivie d’une conférence-témoignage durant laquelle Mélanie Volle partagera son histoire. 📍
Merci à ONACVG Occitanie, la Direction Recherche et Développement Culture de la Mairie de Toulouse, le Comité de Quartier Saint Michel à Toulouse pour leur soutien.
Crédits photographiques : ©Musée de la Résistance et de la Déportation de la Haute-Garonne / ©Collection Mélanie Volle / ©Mairie de Toulouse