Mois : février 2022

Violette Szabo

Violette Szabo

La vie fulgurante d’une femme agent secret assassinée à 23 ans à Ravensbrück.

Mariée à 19 ans, veuve à 21, agent secret à 22 ans, déportée et assassinée par les nazis à 23 ans à Ravensbrück en 1945. Elle, c’est Violette Reine Szabo, qui a vécu sur le mode de l’éclair. Partout où elle est passée, sa grâce et sa combativité ont suscité l’étonnement et jusqu’à celui de ses bourreaux qui l’ont abattue d’une balle dans la tête. On attendait un récit qui soit à la hauteur d’une vie aussi sublime que tragique: c’est chose faite avec cette biographie de…

LIRE LA SUITE

En Comminges ou à Toulouse, la Résistance a eu ses martyrs

En Comminges ou à Toulouse, la Résistance a eu ses martyrs

78 ans après son assassinat, le résistant François Verdier reste dans les mémoires. Jean-Pierre Blanc, maire honoraire de Marsoulas, était présent pour lui rendre hommage en forêt de Bouconne.

Au-delà des Toulousains, quiconque a fait des études ou travaillé un jour dans la ville Rose, est passé forcément par les allées François-Verdier. Mais qui était François Verdier ? Un résistant français, assassiné par la Gestapo le 27 janvier 1944 dans la forêt de Bouconne, à l’Ouest de Toulouse. En 1945, la municipalité toulousaine de Raymond Badiou donna son nom à ces allées de la ville, les débaptisant par la même occasion du nom qu’elles portaient depuis le 14 novembre 1940 : celui du maréchal Pétain.

En sus de cette reconnaissance, chaque année une cérémonie en son honneur a lieu en forêt de Bouconne à la date anniversaire. Dimanche dernier, elle se déroulait en présence du préfet de Région Étienne Guyot, des élus locaux, départementaux et régionaux, des représentants des associations d’anciens combattants avec leur porte-drapeau, des historiens, ainsi que des élèves du collège François Verdier de Léguevin.

Jean-Pierre Blanc, délégué des Médaillés de la Résistance Midi-Pyrénées, maire honoraire de Marsoulas, était également présent et a, dans un discours émouvant, rappelé que ce héros de la Résistance avait reçu la médaille de la Résistance Française avec rosette, crée par le général de Gaulle, à titre posthume et attribuée le 3 août 1 946.

LIRE LA SUITE

Cérémonie du départ du convoi des 31000

Cérémonie du départ du convoi des 31000

Nous étions nombreuses et nombreux ce matin pour la cérémonie du départ du convoi des 31000. Tout d’abord devant la statue de Danièle Casanova à Romainville puis au Fort de Romainville aux Lilas.
Thierry Berkover, AFMD93 et Sabine Pesier, AMRN93 ont déposé une gerbe au nom de nos deux associations qui œuvrent pour rappeler et continuer le combat des 230 femmes déportées de Romainville pour une humanité digne et juste.
Annick Odru et Pierre Odru, fille et fils de Madeleine Odru, déportée par le convoi des 31000 étaient également présents pour rappeler et perpétuer l’action de ces résistantes !

CENTIÈME ANNIVERSAIRE DE PIERRETTE ROSSI ET JEANNETTE BORZAKIAN

CENTIÈME ANNIVERSAIRE DE PIERRETTE ROSSI ET JEANNETTE BORZAKIAN

Pierrette ROSSI, née Brochay, s’est éteinte à 103 ans !
1918-2022. Le 21 juillet 2021 disparaissait Jeanne BORZAKIAN.
L’humanité Mardi, 11 Décembre, 2018
L’Association de Défense des Valeurs de la Résistance (ADVR), fondée par Robert Chambeiron, secrétaire général
adjoint du Conseil National de la Résistance, se rassemblera autour de Pierrette Rossi et de Jeannette Borzakian le 14 décembre 2018 pour leur rendre un hommage amical à lʼoccasion de leur centenaire.
Pierrette ROSSI est née à Lyon le 7 février 1918. Elle fait partie des rares Français qui ont vraiment entendu, le 18 juin 1940, lʼappel du général de Gaulle qui lui redonne un peu dʼespoir.
Révoltée par la Collaboration, elle rejoint le mouvement Combat en septembre 1941. Son emploi à lʼinspection académique lui permet dʼavertir les jeunes instituteurs requis pour le STO et elle les aide à y échapper. Agent de liaison, elle participe à des transports et distributions de tracts. Recherchée, elle devient clandestine sous le nom de Marie Dupont.
Elle travaille au service social de Combat dans le département de lʼAIN. Sa mission consiste à aider les familles de déportés, fusillés et emprisonnés. Menacée dʼarrestation elle change de secteur et devient responsable départementale du service social de
Combat à Lyon. Dénoncée par une de ses adjointes qui a été arrêtée,elle est arrêtée à son tour en juillet 1944 puis déportée puis déportée à Ravensbrück où elle arrive au terme dʼun terrible voyage de 11 jours.
Au camp elle sʼattache à rester digne et solidaire de ses camarades… et à saboter les pièces quʼelle fabrique dans les usines de guerre du Reich.
A lʼévacuation du camp, lors des marches de la mort, elle parvient à sʼenfuir. Après la guerre Pierrette Rossi devient psychologue et chercheuse en pédagogie.
27 janvier 1945, Le camp d’Auschwitz est libéré par l’Armée Rouge

27 janvier 1945, Le camp d’Auschwitz est libéré par l’Armée Rouge

27 janvier 1945, Le camp d’Auschwitz est libéré par l’Armée Rouge.
Une date qui dans ma famille à une résonance particulière. Mes grands parents y ont été assassinés en février 43, la sœur de ma mère sera arrêtée à 19 ans comme Résistante en mai 1944. Toute petite bonne femme, elle en paraît 14.
Transférée à Drancy alors que les alliés de l’ouest se battent sur les plages de Normandie elle est déportée à Auschwitz en juin 44.
A son arrivée elle est prise en charge par l’organisation clandestine comme un petit nombre de jeunes femmes pour vivre et survivre afin de témoigner.
Elle a survécu, elle aura 98 ans en fin d’année. Ma Tante fait aujourd’hui partie du dernier carré des survivants. Elle aura tenu l’engagement pris dans les camps. Elle témoignera jusqu’à il y encore peu. Elle continuera son combat de militante active tant politique comme communiste que syndicale à la CGT, comme au sein de la FNDIRP.
Elle ne sera pas libérée par l’Armée Rouge, elle fait partie des évacué-e-s servant de matelas d’otages des SS devant la progression des armées alliées sur les deux fronts, la peur panique des nazis devant les avancées de l’armée Rouge en fuyant vers l’ouest de l’Allemagne. La sauvagerie de la soldatesque mais aussi des complicités actives de la population nazifiée pour assister et au besoin dénoncer les déportés qui tentent de s’évader.
Elle fera et survivra aux marches de la mort jusqu’à sa libération par les anglais (ou les canadiens) à Bergen Belsen, après un passage par Ravensbrück avec toujours cette organisation clandestine qui dans les pires moments arrive à les soutenir, les pousser à tenir pour qu’on sache qui ils (elles) étaient et ce que la Barbarie leur à fait subir.
Héroïsme des survivant-e-s, oui ; incontestable. Mais aussi celui des actrices et acteurs de ces structures informelles de l’ombre dont le plus grand nombre mourront avant la capitulation des armées nazies ( Ne dite jamais armistice c’est faire affront à tous les combattants antifascistes dont ces Résistant-e-s dans les camps, nier leur victoire, celle de l’humanité de leur combat elle est toute entière dans ces trois mots qui écrivent l’Histoire : « capitulation sans condition »).
Voilà depuis environ 60 ans j’ai conscience de l’importance de ce 27 janvier : le signal fort que la barbarie dont je faisait la découverte dans le débuts des années 60 allait 15 ans plus tôt être vaincue au prix encore de combien de sacrifice, d’assassinat d’hommes de femmes d’enfants mais serait vaincu.
Au prix du traumatisme toujours présent des enfants voire ensuite souvent des petits enfants de survivants, ces moments durs des sinistres anniversaires des arrestations ou celui des absents, l’écoute des visites au Lutétia ou à la gare de l’Est, ces discussions sur le moments des retrouvailles … pour ceux qui ont eu la chance de se retrouver.
Mais aussi le rappel des effondrements dans l’apprentissage de la vérité des morts, les conditions d’arrestation parfois des trahisons de déportations les assassinats.
Il ne faut pas s’étonner si ces poids ont été tels que certains ont évacué ces parts de mémoire tant elle leur pesait – peut-on leur en vouloir ? – quand d’autres se sont mobilisés pour continuer la transmission.
Cela explique pourquoi aujourd’hui j’affirme l’exigence de sanction et d’interdiction de vie publique les négationnistes ou réhabilitateurs des idéologies de la mort, du massacre, du racisme de l’antisémitisme.
En disant cela, contrairement à ceux qui cherchent à réhabiliter permettent de laisser réhabiliter ceux qui ont arrêté mes grand parents, ma tante, ont traqué ma mère pendant près de deux ans je m’appuie sur une décision de justice, celle du tribunal international de Nuremberg et les jugements des procès de la collaboration en France pour exiger qu’on les fasse taire, définitivement qu’ils soient interdit de tout mandat public, électif ou associatif.
Shoah : mort de Raphaël Esrail, président de l’Union des déportés d’Auschwitz

Shoah : mort de Raphaël Esrail, président de l’Union des déportés d’Auschwitz

Raphaël Esrail, président de l’Union des déportés d’Auschwitz (UDA), est mort samedi d’un cancer à l’âge de 96 ans. Membre de la résistance juive, il avait été arrêté à Lyon, puis déporté le 3 février 1944 par le convoi numéro 67.

Publicité

L’un des derniers grands témoins de la Shoah est décédé. Raphaël Esrail, président de l’Union des déportés d’Auschwitz (UDA), est mort samedi 22 janvier d’un cancer à l’hôpital de Lannion, dans les Côtes-d’Armor, à l’âge de 96 ans, a annoncé l’UDA dimanche dans un communiqué.

« Il était l’incarnation de l’Union des déportés », a déclaré à l’AFP Isabelle Ernot, directrice scientifique de l’UDA, ajoutant : « Il a été un acteur essentiel du recueil de la mémoire, de sa mise en valeur pédagogique et de sa transmission. »

Un jeune résistant juif

Raphaël Esrail est né le 10 mai 1925 en Turquie « dans une famille juive qui émigre en France l’année suivante », rappelle l’UDA dans son communiqué. Membre de la résistance juive à Lyon où il confectionne de faux papiers, il est arrêté puis interné au camp de Drancy, avant d’être déporté à 19 ans à Auschwitz-Birkenau le 3 février 1944, par le convoi 67, le même que la famille Pikovsky auquel France 24 a consacré un webdocumentaire. 

En janvier 2020, à l’occasion des 75 ans de la libération du camp, il avait accordé un entretien à France 24 lors duquel il avait raconté ce voyage vers l’enfer : « Vous mettez des hommes et des femmes dans des wagons à bestiaux. Vous leur donnez un seau hygiénique et un seau d’eau. Ils restent trois jours sans manger. Les gens doivent faire leur besoin devant les autres. On ne traite pas les chiens de cette façon. La déshumanisation a commencé dans le train ».

LIRE LA SUITE

Rendre aux femmes leur place dans la Résistance

Rendre aux femmes leur place dans la Résistance

Par Annie GRANDJEAN, publié le , modifié .
« Les Femmes dans la Résistance ». Une exposition, des séances de cinéma suivies de débat avec des spécialistes. Pendant le mois de février, la Charente limousine met à l’honneur des héroïnes oubliées.

Elles ont dirigé des réseaux, caché des clandestins, participé aux actions de sabotage… Les femmes ont joué un rôle prépondérant dans la Résistance lors de la Seconde Guerre mondiale. En Charente limousine comme ailleurs. Et pourtant, leur action a très souvent été invisibilisée, ignorée au profit des héros masculins.

La Charente limousine a engagé un nécessaire travail de mémoire en plusieurs temps…

LIRE LA SUITE

Appropriation pédagogique de témoignages de déportés

Appropriation pédagogique de témoignages de déportés

Résumé

L’article propose de s’interroger sur l’appropriation pédagogique de témoignages de déportés dans le cadre d’un projet éducatif mené avec des élèves de 3e d’un établissement REP+ (Réseau d’éducation prioritaire) de Stains, commune française située dans le département de la Seine-Saint-Denis.

Haut de page

Entrées d’index

Haut de page

Notes de la rédaction

Le projet a été récompensé dans le cadre de la phase nationale du Concours national de la Résistance et de la Déportation 2017 d’une mention spéciale intitulée « Passeurs d’Histoire ».

Texte intégral

1Le projet « Mémoires de déportés » est un dispositif éducatif transdisciplinaire (éducation musicale, histoire-géographie). Il s’étire sur deux années scolaires 2016-2018 et s’appuie sur le « Concours national de la Résistance et de la Déportation » ; un programme pédagogique développé depuis 1961 par le ministère de l’Éducation nationale français à destination des élèves de collège et de lycée. Il favorise l’étude en classe des thèmes chers au Concours et propose chaque année un sujet spécifique : « La négation de l’Homme dans l’univers concentrationnaire nazi » pour la session 2016-2017. S’inscrire dans le cadre du CNRD facilite le travail des enseignants souhaitant étudier cette période. Cela donne davantage de visibilité à leur démarche. Le projet prend sa source dans la volonté de confronter nos élèves, issus de territoires frappés par des représentations dépréciatives, marqués par de fortes inégalités socio-spatiales, avec les enjeux de la mémoire. En quoi la mémoire participe-t-elle de la construction des identités ? L’attachement de notre parcours à une réflexion sur la citoyenneté est essentiel pour les équipes éducatives. Nous souhaitons confronter les enfants à la diversité des témoignages et leur permettre de comprendre la complexité de leur valorisation scientifique. Distance nécessaire face aux émotions, analyse et confrontation des sources premières ; notre parcours nous inscrit dans une démarche progressive et multiscalaire (du local au niveau européen, du cas singulier au paradigme).

Marie-Jo Chombart de Lauwe : la Résistance depuis la côte Atlantique

Marie-Jo Chombart de Lauwe : la Résistance depuis la côte Atlantique

Épisode 1 :

Marie-Jo Chombart de Lauwe : la Résistance depuis la côte Atlantique

Alors qu’elle était encore étudiante, Marie-Jo Chombart de Lauwe à intégré la Résistance qui n’en portait pas encore le nom. Elle raconte sa lutte contre l’occupation allemande, depuis les côtes Atlantiques, avant d’être déportée au camp de Ravensbrück en juillet 1943.

Marie-Jo Chombart de Lauwe vivait en Bretagne sur l’Île-de-Bréhat lorsque l’armée allemande à commencé à occuper le territoire. À l’âge de 16 ans, alors qu’elle étudie à Tréguier en vue de passer son baccalauréat, les troupes allemandes déferlent sur la France, c’est le début de la résistance. Elle commence à comprendre que des mouvements de lutte s’agrègent et décide d’en faire partie. Il est encore trop tôt pour parler de « résistance » dit-elle, « la Résistance ne s’appelle pas encore ainsi, c’est le début de l’étouffement par une armée d’occupation. Ça ne s’appelle pas encore Résistance, ça s’appelle ‘insupportable occupation par une armée pesante' ».

LIRE LA SUITE