Mois : février 2020

Saint-Étienne: en mémoire des résistants et des déportés ligériens

Saint-Étienne: en mémoire des résistants et des déportés ligériens

Rafles, actions contre la Wehrmacht et l’État français… Le mémorial retrace l’histoire de la Seconde Guerre mondiale dans la Loire, notamment les vingt-et-un mois de la seconde occupation allemande.
Par Fred SAURON Hier à 06:00 – Temps de lecture : 5 min

Les portraits des fondateurs du Mémorial de la Résistance et de la Déportation de la Loire s’affichent à l’entrée. Le public reconnaît les visages ou au moins les noms de ces premiers gardiens de la mémoire qui ont appartenu à « l’armée des ombres » : Violette Maurice, Joseph Sanguedolce, Lucien Neuwirth…

La plaque de la Kommandantur de Roanne exposée

« C’est un mémorial, pas un musée », prévient Jean-Michel Blanchardon, président de l’association qui gère les lieux aménagés en 1999 dans un bâtiment de la rue du Théâtre : « Nous recevons ici 4 000 élèves par an. »

l n’empêche que le mémorial possède tout de même un certain nombre d’objets. Dans la salle consacrée à la Résistance, quelques pièces historiques s’offrent au regard du visiteur transporté dans la Loire occupée.

Parmi elles, une vareuse d’officier allemand, un pistolet de l’Armée secrète et la plaque de la Kommandantur de Roanne décrochée à la Libération. L’essentiel n’est finalement pas là mais sur la trentaine de panneaux retraçant la vie quotidienne des Ligériens pendant la Seconde Guerre mondiale (13 500 soldats de la Loire ont été prisonniers en Allemagne après la défaite de 1940) avec une précision historique incontestable.

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Hommage au cimetière parisien d’Ivry

Hommage au cimetière parisien d’Ivry

Hommage ce matin au cimetière parisien d’Ivry à ceux de l’Affiche rouge fusillés le 21 février 1944 !

« Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient le coeur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s’abattant »

http://www.defense.gouv.fr/…/do…/229396/2556923/file/affiche
https://www.ina.fr/…/artic…/les-etrangers-dans-la-resistance

Projection débat

Projection débat

Film l’Esprit de Résistance
Ce film, entièrement produit par France 3 Corse Via Stella, qui retrace le parcours de Geneviève de Gaulle et Germaine Tillion de manière très singulière à travers le regard d’Isabelle et Paolina Gaggini, fille et petite fille de Geneviève de Gaulle, m’a énormément appris. Merci au réseau des Médiathèques d’Ajaccio de le mettre en lumière pour questionner sur l’ESPRIT de RÉSISTANCE avec ces femmes d’exception, portées jusqu’à leur dernier souffle par l’humilité de leur engagement.
Marie Cristiani

Autriche : les survivants du camp de Gusen se battent pour en faire un lieu de mémoire

Autriche : les survivants du camp de Gusen se battent pour en faire un lieu de mémoire

Durant la Seconde Guerre mondiale, Gusen fut le camp d’extermination le plus meurtrier et le plus vaste d’Autriche. Pourtant, les familles de déportés et les survivants se battent seuls pour que les vestiges ne disparaissent pas.

Gusen, en Autriche. Entre 1940 et 1945, plus de 35 800 déportés ont trouvé la mort dans ce camp d’extermination par le travail. Républicains espagnols, résistants français, polonais, au total, 27 nationalités y ont été exploitées, torturées, tuées. Pourtant, Gusen, le camp le plus meurtrier et le plus vaste d’Autriche, tombe peu à peu dans l’oubli. Un lotissement a même été construit sur l’emplacement du camp. Des maisons luxueuses, avec piscine, se sont installées à côté des vestiges.

« Nous devons aux survivants d’avoir un mémorial »

Sans l’initiative des familles de déportés et des survivants, tout aurait disparu. « Grâce à des dons, les survivants ont acheté dans les années 1960 le terrain où se trouvait le crématorium, et ils ont construit un mémorial, mais il n’est pas connu et il est tout petit. Nous devons aux survivants d’avoir un mémorial », explique Bernhard Mühleder, historien spécialiste de Gusen. Ce modeste centre d’accueil ne suffit pas cependant à apaiser la douleur des Polonais. Sur les 71 000 détenus, 90% venaient de Pologne. Varsovie fait pression depuis des années pour que le site devienne un véritable lieu de mémoire. En janvier, Vienne a enfin annoncé le déblocage de 2 millions d’euros.

 

Jesse Eisenberg est Marcel Marceau dans la bande-annonce de la résistance d’IFC Films

Jesse Eisenberg est Marcel Marceau dans la bande-annonce de la résistance d’IFC Films

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Jesse Eisenberg est Marcel Marceau dans la bande-annonce de Résistance d’IFC Films

IFC Films a publié la bande-annonce officielle du prochain film dramatique biopic du réalisateur Jonathan Jakubowicz La résistance, qui se concentre sur la détermination du célèbre acteur et mime français Marcel Marceau et ses efforts courageux pour sauver des milliers d’enfants juifs orphelins pendant la Seconde Guerre mondiale. Mettant en vedette le candidat aux Oscars Jesse Eisenberg, le film devrait sortir en salles le 27 mars. Regardez la vidéo dans le lecteur ci-dessous! (via Fandango)

CONNEXES: Bande-annonce et affiche de Vivarium avec Imogen Poots et Jesse Eisenberg

Basé sur l’histoire vraie inspirante, La résistance suit l’histoire révolutionnaire d’un acte altruiste qui changerait à jamais d’innombrables vies. Avant d’être le mime de renommée mondiale Marcel Marceau, il était Marcel Mangel, un aspirant acteur juif qui a rejoint la Résistance française pour sauver la vie de milliers d’enfants orphelins aux mains des nazis. Jesse Eisenberg joue dans ce drame captivant sur un groupe de héros méconnus qui se mettent en danger pour surmonter la haine et l’oppression pendant la Seconde Guerre mondiale.

En tant que jeune homme grandissant dans l’Europe occupée par les nazis, Marcel n’a aucune intention de s’impliquer dans la guerre – ses activités comprennent l’imitation de Charlie Chaplin dans des clubs burlesques, la peinture de toiles de fond pour ses pièces et l’antagonisme de son père obstiné. Sa vie est bouleversée lorsqu’il est recruté dans la Résistance française, mettant ses talents d’acteur à l’épreuve ultime pour enseigner aux enfants juifs orphelins comment survivre dans la réalité horrible de l’Holocauste.

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Nancy Wake, une résistante au service de la France – Épisode 1

Nancy Wake, une résistante au service de la France – Épisode 1

Nancy Wake est une femme libre. Témoin de la montée du nazisme, elle assiste à des actes antisémites qui la bouleversent. C’est pourquoi elle décide de s’engager au sein de la Résistance française. Voici l’incroyable vie d’une héroïne de la Seconde guerre mondiale dont le seul but est de libérer la France.

L’australienne fugue de chez elle à 16 ans à peine. D’abord infirmière, elle devient journaliste à Londres en 1931 puis correspondante à Paris.

« Dans la rue, des militaires en chemises brunes insultent et maltraitent des Juifs pour la simple raison qu’ils sont juifs. Ils portent des brassards blancs avec une croix noire un peu tordue : une croix gammée. C’est le signe des nazis, le parti d’Adolphe Hitler […] Il a envahi le pays et y propage ses idées horribles […] 

Le 18 Juin 1940, au micro de la BBC – la radio anglaise – le Général de Gaulle adresse un message d’espoir à tous les Français qui souhaitent rester libres : ils les invite à continuer le combat. Dans les villes, dans les campagnes, des femmes et des hommes commencent à organiser une lutte secrète : ce sont les Résistants !

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Des Polonais de France aux Français d’origine polonaise

Des Polonais de France aux Français d’origine polonaise

  • Date de publication • 04 février 2020
  • Temps de lecture estimé • 15 minutes

Une analyse des mécanismes d’intégration d’une population immigrée en France, loin des clichés et des simplifications entachant souvent le débat public.

Alors que le modèle de l’intégration « à la française » est sérieusement questionné depuis plusieurs années maintenant, il peut être salutaire de se tourner vers les sciences humaines et sociales pour y trouver les outils propres à la réflexion. C’est là l’un des mérites du livre que vient de publier Pawel Sekowski traitant des Polonais en France au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Chercheur polonais, docteur des universités de la Sorbonne et Jagellon (Cracovie), enseignant-chercheur au sein de cette seconde institution, l’auteur entreprend de questionner les ressorts, les modalités et les temporalités de l’intégration des Polonais au sein de la société française en 1944-1949. Pour ce faire, il s’appuie sur un riche corpus de sources essentiellement françaises et polonaises mais également britanniques.

 

Les Polonais en France en 1945-1949 : portrait de groupe

Le premier résultat de ces recherches est un portrait de groupe extrêmement détaillé des Polonais vivant en France en 1944-1949 illustrant la diversité de leurs profils sociaux et professionnels, de l’origine de leur présence en France et de leurs rapports au pays d’accueil, au-delà du cliché réducteur du mineur polonais. La plupart des Polonais présents en 1945 sur le sol national étaient des travailleurs d’origine paysanne ayant migré volontairement pendant l’entre-deux-guerres, parfois après avoir résidé et travaillé en Westphalie et en Rhénanie, pour trouver un emploi dans le bassin houiller, l’industrie ou l’agriculture. Cependant, d’autres, issus des couches sociales plus élevées – notamment officiers et fonctionnaires – avaient fui leur pays envahi en septembre 1939. Par ailleurs, l’occupant nazi avait déporté des dizaines de milliers de travailleurs forcés dans la « zone réservée » du nord-est de la France en 1943-1944. D’autres enfin, dont l’arrivée était plus tardive, avaient quitté la Pologne après la mise en place de la tutelle soviétique.

Sur un plan géographique, cette population polonaise présentait une répartition particulière. Certes, les deux départements du Nord et du Pas-de-Calais accueillaient des effectifs élevés, mais la région parisienne et ses marges septentrionales concentraient également une population polonaise importante, de même que les départements de la Moselle, de la Meurthe-et-Moselle et de la Saône-et-Loire. Cette géographie correspondait à des temporalités et à des motivations différenciées : à la présence des mineurs polonais dans le bassin minier, de Béthune à Valenciennes, s’opposait la concentration de nombreux juifs polonais à Paris, la capitale étant également, avec l’agglomération formée par Lille, Roubaix et Tourcoing, un lieu d’accueil privilégiés des « nouveaux immigrés polonais » arrivés pendant ou peu après la Seconde Guerre mondiale, travaillant essentiellement dans le secteur industriel. Enfin, les départements ligériens et du sud de la France accueillaient des effectifs beaucoup plus restreints de travailleurs polonais, essentiellement des ouvriers agricoles.

Si l’isolement des Polonais au sein de la société française avant 1945 a longtemps été exagéré, la cohésion culturelle de la population polonaise en France demeura jusqu’en 1945 très forte. Dans l’entre-deux-guerres, tandis que les femmes entretenaient la tradition polonaise au sein de la famille, les enfants de mineurs polonais recevaient un enseignement spécifique dans la langue de leur patrie d’origine, dans le cadre favorable des écoles privées financées par les compagnies houillères. De nombreux prêtres polonais officiaient au sein des communautés polonaises où ils exerçaient une autorité que d’aucuns qualifiaient d’ « autocratique ». Un tissu associatif dense et diversifié contribuait également à faire vivre la « polonité » au sein des communautés polonaises immigrées. Toutefois, la Seconde Guerre mondiale et ses suites immédiates ébranlèrent ces structures, tout comme la cohésion des Polonais de France.

L’engagement des Polonais de France dans la Résistance et les combats de la Libération fut particulièrement fort, ce qui s’explique sans doute par le sentiment de lutter contre un occupant doublement oppresseur – de la patrie d’accueil et de la patrie d’origine. Toutefois, la Résistance polonaise en France se divisa dès l’été 1944 entre allégeance maintenue au gouvernement polonais en exil à Londres et reconnaissance de l’autorité du Comité polonais de libération national, embryon du futur gouvernement polonais installé par les Soviétiques. Cette division politique des Polonais de France, qui s’accentua nettement à partir de 1947, concourut, avec la désaffection des jeunes de la deuxième génération, à plonger la vie associative polonaise dans une véritable crise après 1945. Par ailleurs, l’épiscopat français restreignit fortement les prérogatives des prêtres polonais, réduisant d’autant leur influence sur leurs ouailles, tandis que la nationalisation des houillères entraînait la fermeture de nombreux cours en langue polonaise.

La présence polonaise en France à l’épreuve de la « réémigration »

Si cette dissolution des structures de la société polonaise de France favorisa l’intégration des Polonais, le principal révélateur de cette intégration fut exogène. Sitôt la Pologne libérée, le gouvernement polonais de Varsovie, reconnu par Paris dès juin 1945, déploya une politique destinée à rapatrier les travailleurs polonais émigrés, notamment en France. Pour Varsovie, un retour massif des émigrés représentait à la fois un symbole fort d’adhésion de l’ensemble de la communauté nationale polonaise au nouveau régime et un surcroît de main d’œuvre au service de la reconstruction nationale, notamment dans les mines. Les associations et les journaux polonais en France favorables à Varsovie présentèrent la nouvelle Pologne comme une « bonne mère » pour ses fils et filles dispersés, par opposition à la Pologne d’autrefois, « mauvaise belle-mère ». Pour ces émigrés dont le retour au pays représentait depuis leur arrivée en France l’horizon mental, l’heure du choix était venue.

Si les résultats atteints en 1946 furent satisfaisants pour Varsovie – « réémigration » de 20 000 Polonais, dont 5 000 mineurs –, ils furent en 1947 et en 1948 très en-deçà des attentes. Pawel Sekowski rappelle l’importance de l’adoption en octobre 1945 d’un nouveau code de la nationalité permettant aux immigrés de longue date d’accéder plus facilement à la nationalité et, en conséquence, aux assurances maladie et vieillesse et aux allocations familiales. Par ailleurs, dès juin 1945, le gouvernement prit la décision de favoriser le maintien en France des mineurs polonais. Ainsi s’explique le contingent très limité de travailleurs polonais fixés dans les conventions franco-polonaises de rapatriement passées en 1946-1948, puis la multiplication des obstacles posés par l’administration française à ces rapatriements en 1948 et, finalement, le refus pur et simple de Paris de passer une nouvelle convention pour l’année 1949.

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Onze bornes aux couleurs de la Croix de Lorraine, une boucle d’un peu plus de 5 km. Le parcours de randonnée « Itinéraire de la mémoire » a été inauguré samedi.

« Nous sommes ici rassemblés sur le sentier du Maquis. La municipalité vous invite à cheminer le long d’un itinéraire de mémoire, dédié à l’histoire du plus grand maquis Breton, en complément de la visite du musée de la Résistance en Bretagne, en cours de rénovation, qui ouvrira ses portes, en juin 2021. Le lieu où vous vous trouvez est un des hauts lieux de la Résistance française », a rappelé la maire, Marie-Hervé Jeffroy, samedi, avant de procéder à l’inauguration, en présence du commandant Christophe Goerig, représentant le général des écoles militaires de Saint-Cyr-Coëtquidan ; du député ; Paul Molac ; de Gaëlle Berthevas, vice-présidente de l’Oust à Brocéliande communauté (OBC) ; de Tristan Leroy, conservateur du musée et de très nombreux Marcellaises et Marcellais.

Un parcours historique

L’inauguration du parcours historique marque l’engagement moral de la municipalité, qui après l’impulsion donnée, en 1984, par Gilles Possémé, ancien maire et président fondateur du musée actuellement en cours de rénovation, a voulu donner toute sa place à la reconnaissance active des faits de guerre à Saint-Marcel.

Soucieux de la mise en valeur de l’histoire de la commune, les élus ont fait réhabiliter les principaux sites mémoriels où se déroulèrent les combats et créer de nouveaux lieux de mémoire. « Cette réalisation est le résultat d’un travail d’équipe entre les élus, les bénévoles et Gaby Pierre, cheville ouvrière de ce parcours. »

Le parcours de randonnée a démarré en 2015, avec la création de la liaison douce entre le bourg et le musée. L’objectif étant de permettre aux usagers de circuler en toute sécurité, en journée comme en soirée, grâce à son éclairage et de créer un itinéraire touristique de qualité auprès d’un large public.

Onze bornes aux couleurs de la croix de Lorraine signalent le parcours pédestre d’un peu plus de 5 km, d’une durée d’environ 1 h 30.

La création du sentier, son éclairage, l’acquisition des terrains, création du chemin de randonnée, signalétique, création et réaménagement des stèles et lieux de mémoire, création et pose de divers panneaux représentent un coût de 92 000 €. Ce projet a bénéficié d’aides de la Région (22 654 €), de l’État (24 000 €), du conseil départemental (16 975 €), laissant 28 371 € à charge de la commune.

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