Mois : septembre 2019

Besançon : lancement du projet de rénovation du musée de la résistance et de la déportation

Besançon : lancement du projet de rénovation du musée de la résistance et de la déportation

Ce dimanche soir, en parallèle de la commémoration célébrant le 75è anniversaire de la libération de Besançon, Jean-Louis Fousseret, le maire bisontin, a annoncé le lancement du projet de rénovation du musée de la résistance et de la déportation de Besançon. Avant le début du chantier, qui devrait débuter dans le courant du deuxième semestre 2020, les collections du site seront déménagées, pour mieux revenir dans le nouvel espace aménagé. Le musée fermera ses portes à la fin de l’année. Sa réouverture est prévue le 8 mai 2022. Le coût de ce chantier est estimé à 5 millions d’euros.

Jean-Louis Fousseret a expliqué que la Ville de Besançon souhaitait créer « un véritable outil pédagogique à destination de tous les visiteurs, et notamment des jeunes ». Pour l’élu, le futur musée de la résistance et de la déportation doit être « un outil de questionnement et de réflexion pour construire le monde de demain ».

Pierre Lorinet, déporté bisontin

Mr Pierre Lorinet fait partie de ces déportés bisontins qui ont participé à la création de ce musée, né en 1971 à la Citadelle. Président d’honneur du site, il explique qu’il était important pour lui et ses amis de raconter les horreurs de la guerre. Néanmoins, cette démarche ne fut pas des plus simples. D’une part, parce que ces atrocités ont marqué à jamais ces grands hommes, mais aussi parce que la population française n’a pas toujours cru ce que ces héros racontaient. « Au début, personne ne nous croyait. Ca ne passait pas » explique Mr Lorinet. Il a fallu que les médias de l’époque diffusent des photographies et autres messages sonores pour que les mentalités évoluent. « Nous avons attendu 25 ans avant de raconter » conclut Pierre Rolinet.

Le Débarquement vécu heure par heure par les combattants

Le Débarquement vécu heure par heure par les combattants

D’innombrables ouvrages ont déjà été consacrés au Débarquement de Normandie. Mais ce livre est profondément original. D’abord parce qu’il est entièrement centré sur le jour D-Day lui-même, soit le 6 juin 1944 de l’aube à la nuit. Il faut donc témoigner d’un certain intérêt pour l’histoire militaire pour s’attaquer à ces quelque 550 pages, même si l’auteur possède un véritable don du récit vivant… Mais son originalité provient surtout du fait qu’il nous fait vivre les événements au niveau des hommes et des femmes qui furent engagés dans l’opération Overlord, et de celles et ceux qui en subirent les effets, soldats allemands et civils français.

Le livre est basé sur une très riche bibliographie, et sur les nombreux témoignages de survivants. On a à la fois le point de vue du parachutiste américain largué sur les arrières du Mur de l’Atlantique ou du ranger qui escalada la falaise de la pointe de l’Hoc, celui du commando britannique ou canadien sur la plage Sword, du jeune conscrit qui débarqua la peur au ventre de son liberty ship sous le feu des mitrailleuses ennemies, mais aussi du soldat ou de l’officier allemand voyant arriver au loin, depuis sa casemate, la formidable armada des Alliés, ou encore le souvenir amer de civils français de Caen détruite par les… Liberator, nom d’un bombardier américain. Ce qui n’exclut pas la vision d’en haut: quelques chapitres nous font vivre l’événement tel que l’ont perçu l’Etat-Major du général en chef Dwight Eisenhower ou le Haut-Commandement allemand. On est à la fois dans la grande et dans la micro-histoire. Car Giles Milton, au fil des chapitres, nous fait comprendre les enjeux stratégiques et tactiques des différentes opérations. Par exemple, on comprend la nécessité des parachutages massifs de nuit, qui précédèrent l’assaut, destinés à couper les routes et les ponts par lesquels la Wehrmacht aurait pu amener des renforts. Des cartes et un certain nombre de photos aident à cette compréhension des enjeux.

LIRE LA SUITE

Anna Marly, comme un air de Résistance…

Anna Marly, comme un air de Résistance…

Voilà près d’un an qu’Anna partage les privations et la détresse des Londoniens sous le feu nazi. Elle s’était engagée comme cantinière au quartier général des Forces françaises libres (FFL), où le général de Gaulle organisait la résistance. Aviateurs, fantassins,marins et parachutistes défilent chaque jour au Carlton Garden. Pour réconforter ces hommes sans identité promis à la mort, elle leur joue des notes douces sur sa guitare, le soir dans sa cantine. Anna avait passé sa jeune vie à fuir. Dès sa naissance pendant la Révolution russe, la famille est jetée en exil. Anna grandit dans sa ville de coeur, le Paris des Années folles où elle devient danseuse et chanteuse. Et puis à nouveau, il faut fuir l’occupation allemande. Dans sa précipitation, Anna avait perdu ses bagages et tous ses effets personnels. Mais il lui reste sa guitare. Celle que sa nourrice lui avait offerte alors qu’elle avait treize ans…

Durant ce redoutable hiver 1942, elle lit dans un journal le récit de la bataille de Smolensk là-bas en Russie, sa première patrie. Elle apprend que tous les habitants s’étaient battus avec acharnement pour défendre leur ville. Alors, elle prend sa guitare et elle joue une mélodie très rythmée qui lui vient de « chez elle »… Aussitôt, des vers jaillissent dans sa langue maternelle pour accompagner la musique, inspirée par un air populaire russe et accompagnée de sifflements :

LIRE LA SUITE

Lyon libéré il y a 75 ans : histoire d’une ville qui n’a jamais abdiqué

Lyon libéré il y a 75 ans : histoire d’une ville qui n’a jamais abdiqué

Ce 3 septembre 2019, Lyon fête le 75e anniversaire de sa libération. Face à la barbarie nazie, certains ont refusé d’abdiquer. Comment Lyon a été libéré ? 

L’année 1944 marque un tournant pour les Lyonnais. Ils doivent se méfier des Allemands, mais aussi de certains compatriotes. Fin 1943, Paul Touvier devient chef de la milice. Il se spécialise dans les rafles et les pillages. Les biens des Juifs arrêtés sont automatiquement partagés entre lui et ses hommes.

Le 21 juin 1943, l’arrestation de Jean Moulin à Caluire avait porté un coup important à la Résistance. En mars 1944, des membres du MUR (Mouvements unis de la Résistance) sont appréhendés à leur tour. Le 15 mars, Philippe Henriot, ministre de la Propagande et de l’Information, contribue malgré lui à l’expression “Lyon, capitale de la résistance” : “Et maintenant, ricanez, messieurs les membres de la Résistance, messieurs les chefs de bande, messieurs les communistes, ricanez, mais vite. Car le temps vous est mesuré… Votre capitale, Lyon, vient de voir se poser, sur la patiente fourmilière du crime bolcheviste et du désordre rouge, le talon de Joseph Darnand. La Milice et les forces du maintien de l’ordre ont vengé leurs morts, non pas en assassinant, mais en mettant la main sur votre état-major, sur vos dossiers, sur vos explosifs, sur vos armes. Vos plans sont entre nos mains. Des monceaux de documents…”

Un soutien de l’intérieur

Menacée de toutes parts, la résistance lyonnaise va recevoir un soutien de premier ordre. Le préfet Angeli est remplacé par Édouard Bonnefoy. De l’intérieur, celui-ci va entretenir des contacts avec la résistance, ce qui le mènera rapidement à sa perte. Arrêté par la Gestapo en mai 1944, il est déporté à Neuegamme où il trouve la mort. Un autre événement va ruiner le moral des combattants : le 26 mai 1944, un bombardement allié ravage la ville, tuant au moins 700 personnes et faisant 1 000 blessés.

L’espoir face à la barbarie

L’espoir va renaître le 6 juin avec le débarquement de Normandie, avant de retomber en juillet avec le massacre du Vercors, où 600 résistants et 200 civils sont tués par les Allemands, arrivés en planeurs. Le 28 juin, Philippe Henriot est exécuté à Paris par la Résistance. Touvier décide de le venger le lendemain en faisant fusiller sept commerçants juifs à Rillieux-la-Pape.

Les alliés avancent inexorablement vers le Sud. Lyon est encore loin d’être libérée et la Résistance ne lâche pas sa pression sur l’occupant nazi. Le 26 juillet 1944, une bombe artisanale explose au café du Moulin à vent, place Bellecour. L’établissement accueillait régulièrement des officiers allemands, ainsi que des membres de la Gestapo dont le siège est alors situé au 32 de la même place (à proximité de là où l’on retrouve aujourd’hui une autre bâche publicitaire…).

Les dégâts de l’attentat sont purement matériels, mais les Allemands veulent faire un exemple et soumettre à nouveau une ville qui a repris espoir. Le 27 juillet, ils se rendent place Bellecour avec cinq prisonniers connus pour des faits de résistances : Albert Chambonnet, Gilbert Dru, Léon Pfeffer, René Bernard, Francis Chirat. Les cinq hommes sont fusillés publiquement. Dernier a être exécuté, Albert Chambonnet meurt en hurlant « Vive de Gaulle, vive la France !« . Les corps sont abandonnés sur place comme un avertissement envoyé à la population.

LIRE LA SUITE

Suite Française au Théâtre La Bruyère

Suite Française au Théâtre La Bruyère

Suite Française – D’après le roman best-seller d’Irène Némirovsky Prix Renaudot 2004 , comédie dramatique mise en scène par Virginie Lemoine. Pendant l’occupation, une famille dont le fils est prisonnier, est contrainte de cohabiter avec un séduisant officier allemand, dont les charmes opèrent vite laissant place à une passion interdite…. Dans le village, la résistance s’organise !

 

1941 : l’Allemagne envahit la France. Dans un village de Bourgogne pendant l’occupation , Madame Angellier, dont le fils unique est prisonnier de guerre, se voit contrainte d’accueillir chez elle un officier de la Wehrmacht, le séduisant Bruno von Falk.

Dans cette sombre maison, le jeune soldat rencontre Lucile, la belle-fille de Madame Angellier, dont il s’éprend immédiatement. La jeune femme lui résiste.︎ Mais comment rester ︎fidèle ︎ à un mari ︎qu’︎elle n︎’a ︎jamais aimé et ne ︎pas succomber au c︎harme indéniable de cet ︎homme ︎qu’elle devrait ︎pourtant détester ? Un fait de résistance dans le village va révéler de façon surprenante la nature profonde de tous les personnages qui se croisent dans l’austère demeure de Madame Angellier.

SUR SCÈNE :  Florence Pernel, Béatrice Agenin, Guilaine Londez, Samuel Glaumé, Emmanuelle Bougerol, Cédric Revollon ou Gaétan Borg

AUTEUR : Irène Némirovsky

METTEUR EN SCÈNE : Virginie Lemoine

Crédit / Copyright : Ginna Nonne / Karine LETELLIER

INFORMATIONS PRATIQUES ET RÉSERVATION :

Représentations à partir du 10 septembre 2019 – du mardi au samedi à 21h00 et le samedi à 16h45

Théâtre La Bruyère – 5, rue La Bruyère – 75009 PARIS

Par internet : www.theatrelabruyere.com et tous les sites de réservation habituels.

Par téléphone : 01 48 74 76 99

Tarifs : de 20 à 48 euros

Visites théâtralisées du mémorial du Mont-Valérien | JEP2019 Mémorial du Mont-Valérien Suresnes

Visites théâtralisées du mémorial du Mont-Valérien | JEP2019 Mémorial du Mont-Valérien Suresnes

Visites théâtralisées du mémorial du Mont-Valérien | JEP2019 Mémorial du Mont-Valérien, 21 septembre 2019 16:30-22 septembre 2019 18:00, Mémorial du Mont-Valérien.

Du 21 au 22 septembre 2019 :
samedi, dimanche de 18h30 à 20h
gratuit Entrée gratuite, réservation nécessaire : reservation@mont-valerien.fr

À l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine – Arts & Divertissements – le mémorial du Mont-Valérien vous propose de découvrir le mémorial et son histoire sous le prisme du théâtre, avec la visite théâtralisée « Ces étrangers de l’ombre ».

À travers l’évocation artistique « Ces étrangers de l’ombre », les acteurs donnent à voir la contribution des étrangers dans la Résistance française. Ces visites particulières, atypiques, rendent hommage au courage et à l’engagement de ces hommes et femmes aux parcours si particuliers, qui ont donné leur vie pour défendre les valeurs de la France libre.

Ces évocations théâtralisées, mises en scène et jouées tout au long du parcours de visite du Mont-Valérien, apportent un complément, et permettent aux visiteurs de visualiser et de parcourir l’Histoire. Cet acte mémoriel, mêlant performances artistiques, scénographiques mais surtout contenu scientifique et historique, offre alors, une visite complète et inoubliable pour tous les publics.

Samedi 21 & dimanche 22 septembre | 18h30 | Durée 1h30

Entrée gratuite | Inscription nécessaire : reservation@mont-valerien.fr ou 01 47 28 46 35

Réalisation : Théâtre des Oiseaux

Avec Nathalie Cario, Sophie Lemesle, Mathias Bauret, Pierre Gaspar, Milo Martin Cario, Christian Leroy, Bernard Martin Fargier | Musique – Christian Leroy | Conception et mise en espaces – Bernard Martin Fargier

Mémorial du Mont-Valérien 1 avenue du professeur Léon Bernard 92150 Suresnes 1 : La Défense – Grande Arche (2955m)
1 : Esplanade de la Défense (3247m)

Ils ont présenté leur film au festival de Cannes et seront présents à Châteaubriant pour une avant-première

Ils ont présenté leur film au festival de Cannes et seront présents à Châteaubriant pour une avant-première

Le réalisateur du film Le Réseau Shelburn, Nicolas Guillou, ainsi que l’actrice Alexandra Robert, seront présents au cinéma de Châteaubriant (Loire-Atlantique) le 5 novembre 2019.

Publié le 5 Sep 19 à 15:22

Pour présenter leur nouveau film Le Réseau Shelburn, le réalisateur Nicolas Guillou et l’actrice principale Alexandra Robert, qui est aussi son épouse, étaient présents en mai 2019 au fameux festival de Cannes (Alpes-Maritimes).

Sur le célèbre tapis rouge, ils avaient ainsi présenté le film au grand public.

Synopsis. Pendant la Seconde Guerre mondiale plus de 10 000 avions alliés tombent sur le sol français. De 1943 à 1944, le Réseau Shelburn est mis en place par les alliés et la Résistance française pour évacuer les aviateurs vers l’Angleterre. En plein territoire occupé, le point d’évacuation s’installe sur les côtes bretonnes dans les Côtes du Nord à Plouha. Le courage de ces hommes et de ces femmes, sera-t-il suffisant pour que l’opération soit une réussite ?

En avant-première à Châteaubriant

Le réalisateur et l’actrice viendront présenter, en avant-première, leur film à Châteaubriant (Loire-Atlantique), plus précisément à l’Émeraude cinéma.

75 ans de la Libération de Besançon : « Je meurs pour la France et pour mes enfants »

75 ans de la Libération de Besançon : « Je meurs pour la France et pour mes enfants »

Par Isabelle Brunnarius

Mort d’une balle dans le dos tirée par un milicien. A 11 heures, le 8 septembre 1944, Robert Braine dit le commandant Marceau meurt lors des combats de la Libération de Besançon. La section bisontine du PCF lui rend hommage ce dimanche.

Lorsque les Bisontins empruntent la rue du commandant Marceau, combien sont-ils à connaître le parcours exemplaire de celui qui a donné son pseudonyme à cette rue de Besançon ?
Pour rendre hommage à ce militant communiste qui a perdu la vie, le 8 septembre 1944 à 11 heures, lors des combats de la Libération de Besançon, la section bisontine du PCF s’est retrouvée à 11h en bas de l’avenue du Commandant Marceau.
Accompagnés du fils et du petit-fils du commandant Marceau, ils ont rendu un hommage à cet homme courageux et engagé, dont la tombe est dans le carré militaire du cimetière Saint-Claude.

EN SAVOIR PLUS