Besançon : lancement du projet de rénovation du musée de la résistance et de la déportation
Ce dimanche soir, en parallèle de la commémoration célébrant le 75è anniversaire de la libération de Besançon, Jean-Louis Fousseret, le maire bisontin, a annoncé le lancement du projet de rénovation du musée de la résistance et de la déportation de Besançon. Avant le début du chantier, qui devrait débuter dans le courant du deuxième semestre 2020, les collections du site seront déménagées, pour mieux revenir dans le nouvel espace aménagé. Le musée fermera ses portes à la fin de l’année. Sa réouverture est prévue le 8 mai 2022. Le coût de ce chantier est estimé à 5 millions d’euros.
Jean-Louis Fousseret a expliqué que la Ville de Besançon souhaitait créer « un véritable outil pédagogique à destination de tous les visiteurs, et notamment des jeunes ». Pour l’élu, le futur musée de la résistance et de la déportation doit être « un outil de questionnement et de réflexion pour construire le monde de demain ».
Pierre Lorinet, déporté bisontin
Mr Pierre Lorinet fait partie de ces déportés bisontins qui ont participé à la création de ce musée, né en 1971 à la Citadelle. Président d’honneur du site, il explique qu’il était important pour lui et ses amis de raconter les horreurs de la guerre. Néanmoins, cette démarche ne fut pas des plus simples. D’une part, parce que ces atrocités ont marqué à jamais ces grands hommes, mais aussi parce que la population française n’a pas toujours cru ce que ces héros racontaient. « Au début, personne ne nous croyait. Ca ne passait pas » explique Mr Lorinet. Il a fallu que les médias de l’époque diffusent des photographies et autres messages sonores pour que les mentalités évoluent. « Nous avons attendu 25 ans avant de raconter » conclut Pierre Rolinet.