Catégorie : Actualité de la Déportation

Dans le cadre du projet scolaire « valise mémoire »

Dans le cadre du projet scolaire « valise mémoire »

C’était mercredi à l’école Sainte Anne à Strasbourg, un nouveau temps fort dans le cadre du projet scolaire « valise mémoire » avec le témoignage très puissant d’André Bauer, survivant de Bergen Belsen où il fut déporté à l’âge de 4 ans et demi.
Il est venu rencontrer les élèves, accompagné de son épouse Danièle Bauer qui l’a soutenu avec son regard plein de bienveillance tout au long de son témoignage très émouvant.
Il nous a parlé de son amnésie traumatique, qui, selon lui l’a aidé à vivre et à regarder en avant sans être envahi par sa mémoire du passé.
Sa mémoire, ce sont les paroles de sa maman et le livre de Francine Christophe, elle aussi déportée comme lui à Bergen Belsen.
Il a aussi expliqué les traces transmises aux générations qui suivent, avec le concours de la résistance gagné par son fils Ariel et le travail de mémoire réalisé par son petit fils Elie à Singapour.
J’ai présenté une valise symbolisant son trajet de déportation avec sa maman (celui du convoi 80 : de Drancy à Bergen Belsen) et celui du convoi 71 de Drancy à Auschwitz (de son grand père Jacques Moch, ses tantes Margot Moch et Alice Meyer (dont seule Margot survivra) et sa cousine Arlette Meyer.
Je montrai le portrait de Jacques Saurel qui était lui aussi dans le même convoi 80, à l’âge de 11 ans.
Je présentai aux élèves les portraits de Marceline Loridan-Ivens, Simone Veil, #ginettekolinka et Anne Lise Stern, qui étaient dans le même convoi 71.
Je présentai les portraits d’#annefrank et Evelyn Askolovitch qui étaient deux enfants déportées elles aussi à Bergen Belsen. Evelyn Askolovitch avait elle aussi 4 ans à Bergen Belsen.
André Bauer nous parla du mariage de ses parents qui débutèrent leur vie à Obernai en Alsace.
Lui est né à Mertzwiller dans la maison de ses grands-parents maternels, alors que son papa était prisonnier militaire.
la famille fut réfugiée à Chatas dans les Vosges où ils subirent le dramatique sort des juifs vosgiens: ils furent raflés, envoyés au centre d’internement d’Ecrouves, puis à Drancy.
De là pour lui et sa maman ce fut Bergen Belsen par le convoi 80. Ils partirent pour Theresienstadt dans un train, appelé «Verlorenes Transportes», « le transport perdu », «train fantôme».
Le train fut alors détourné vers Tröbitz avec un long trajet du 10 au 23 avril 1945.
Après guerre, ils retournèrent à Obernai où il grandit pour devenir médecin.
André a créé sa famille : sa femme, deux fils et 3 petits enfants, la barbarie nazie n’a pas réussi. Avec deux photos de sa famille, j’ai voulu montrer que la vie est plus forte que la mort .
Les élèves et les enseignants présents furent si touchés, que 4 élèves se proposèrent de créer deux valises racontant son histoire.
Participez au Gala du 80ème anniversaire de la Libération des Déportés CONCERT DE LA LIBERTE

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A vos agendas !
Participez au Gala
du 80ème anniversaire
de la Libération des Déportés
CONCERT DE LA LIBERTE
Mardi 18 mars 2025 | 20h
Théâtre du Châtelet à Paris
Informations et réservations : https://www.afmd.org

A voir sur la plage d’Argelès-sur-Mer !
Du mercredi 14 février au lundi 22 avril
Monolithe – Plage Nord
Gratuit
Exposition
Mémoires du camp d’Argelès sur le sable
À l’occasion des 85 ans de l’ouverture du camp d’Argelès-sur-Mer, une exposition de 50 photographies, issues de nombreux fonds, rappelle son histoire. C’est ici-même, plage Nord, que le camp d’Argelès fut installé à la hâte en février 1939, lors de la Retirada. Délimité par des barbelés, il fut fermé en juin 1942. Durant ces trois ans et demi, plus de 170.000 hommes, femmes et enfants transitèrent par ce camp sur le sable ; des Républicains espagnols mais aussi d’autres “indésirables” dont des nomades français, des Juifs étrangers et des apatrides. Découvrez leur(s) mémoire(s).
A partir du 14 février et jusqu’au 22 avril, la ville d’Argelès-sur-Mer et le Mémorial du camp vous proposent de revoir l’exposition « 50 photographies du camp » sur la plage nord face au Monolithe.
L’année 2024 marque les 85 ans de la création du camp et de l’exil républicain espagnol, mais également les 25 ans de travail initié par notre commune – en partenariat avec l’association FFREEE (Fils et Filles de Républicains Espagnols et Enfants de l’Exode) – sur la récupération de cette Mémoire démocratique et de l’histoire du camp.
Une année symbolique, donc, que l’équipe municipale souhaite commémorer fortement grâce, entre autres, à cette exposition de photographies d’époque du camp, in situ, sur le lieu même où il fut installé.
La Retirada nous rappelle un épisode terrible de notre histoire, préfiguration du second conflit mondial et qui a marqué notre mémoire régionale.
Cette Espagne Républicaine qui nous est chère à Argelès-sur-Mer, parce que notre population a partagé ce drame. Elle a accueilli des centaines de réfugiés espagnols. Chez nous, les mots « Républicains espagnols » et « Retirada » ont un sens fort, très fort ! Cela fait partie de notre patrimoine culturel, de notre ADN.
Pour la ville d’Argelès-sur-Mer, il est essentiel de faire œuvre pédagogique, de ne pas oublier, de faire connaître cette histoire récente, intimement liée à notre territoire, qui fut longtemps passée sous silence. Il s’agit de transmettre la Mémoire de femmes, d’enfants et d’hommes dont le seul tort fut d’avoir voulu vivre libres.
Cette exposition sera libre d’accès à tous : scolaires, promeneurs, habitants, visiteurs occasionnels et touristes.
Nous vous attendons nombreux pour découvrir ou redécouvrir cette exposition qui inscrit notre ville dans une dynamique mémorielle – saluée dans notre département et au plus haut niveau Outre-Pyrénées – dont l’actualité nous montre tous les jours l’urgente nécessité.
Argelès-sur-Mer n’oublie pas !