Laurent Galandon : « L’art pendant l’occupation »

Laurent Galandon : « L’art pendant l’occupation »

En situant son histoire pendant l’occupation, en soulignant la cohabitation entre la police française et la Gestapo, Laurent Galandon offre une profondeur supplémentaire à son polar. « Retour de flammes » se démarque également par sa plongée dans le milieu du cinéma d’occupation. Un premier tome très réussi.

« Retour de flammes » mêle trois histoires (des incendies, un meurtre et une mystérieuse voisine) qui semblent toutes liées au cinéma. Qu’est-ce qui vous a donné envie de construire votre récit autour de ce thème ?
Laurent Galandon. Comme beaucoup de scénaristes, je suis amateur de cinéma. Ensuite, dans une vie professionnelle antérieure, j’ai aussi été exploitant d’une salle de cinéma. Cela m’amusait donc de me replonger dans cet univers de l’exploitation cinématographique. C’est aussi un sujet propice pour construire une histoire qui parle de l’art pendant l’Occupation.

Est-ce que, comme dans « Retour de flammes », il y a eu des actes de résistance contre les films de propagande allemande ?
L.G. Il y a eu quelques tentatives d’incendies de films allemands, mais l’histoire racontée dans l’album est une vraie fiction. « Retour de flammes » ne s’appuie pas sur des faits réels. Ce sont davantage des faits qui auraient pu se passer.

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A Vernon, Jean-Paul Lefebvre-Filleau raconte les femmes résistantes

A Vernon, Jean-Paul Lefebvre-Filleau raconte les femmes résistantes

Pourquoi avez-vous eu envie de mettre à l’honneur les femmes résistantes ?

Jean-Paul Lefebvre-Filleau : Particulièrement motivé pour effectuer des recherches sur le second conflit mondial, je pense qu’il était temps de rappeler le sacrifice de ces femmes héroïques qui sont les arrière-grands-mères, les grands-mères ou les mères de très nombreux Français d’aujourd’hui.

Quelle est la particularité de ces femmes par rapport aux hommes qui sont entrés dans la Résistance ? Quels sont leurs atouts ?

De par leurs qualités intrinsèques, elles ont pu œuvrer dans tous les emplois de la Résistance, d’autant que l’occupant allemand, animé par une certaine misogynie, se méfiait moins des femmes, « leur charme, leur intuition, leur tact étaient des atouts dont elles usaient et abusaient… à bon escient », comme l’affirme ma préfacière, Odile de Vasselot, du réseau Comète. Cette misogynie ambiante existait également du côté des Alliés. Par exemple, le numéro 2 de l’Intelligence Service (britannique), Sir Claude Dansey, a longtemps cru que le réseau Alliance était dirigé par un homme et non par une femme, Marie-Claude Bridou épouse Fourcade (après guerre), alias Hérisson. Ce n’est qu’en 1943 qu’il a découvert la véritable identité de Hérisson. C’est vrai que les hommes étaient les plus nombreux au sein de la Résistance, surtout en 1944. Avant le débarquement allié en Normandie, on estimait le nombre des résistants de tous sexes entre 300 000 et 500 000 dont 15 à 16 % de femmes, ce qui explique qu’elles n’ont pas pu toujours jouer tous les premiers rôles dans la lutte contre le nazisme.

Le sujet des femmes dans la Résistance a déjà été traité, qu’apportez-vous de plus dans ce livre ?

Je ne suis pas d’accord. L’historiographie de la Résistance a été écrite par des hommes qui ont relaté essentiellement les exploits des hommes. Ce n’est que récemment, notamment avec la sortie du film Lucie Aubrac et d’une ou deux séries télévisées que le rôle des femmes dans la Résistance a été mis en exergue. Dans quelques rares films, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, leur action, aux côtés des hommes, est plus effacée, avec une exception pour le film « L’armée des ombres ». Dans ce film, tiré du livre de Joseph Kessel dont la rédaction est achevée à Londres en septembre 1943, le personnage de Mathilde emprunte des traits à Lucie Aubrac, mais il s’agit néanmoins d’une fiction magnifiquement réalisée par Jean-Pierre Melville. Cela dit, même ce film met davantage en avant deux héros masculins joués, pour l’un par Lino Ventura, pour l’autre par Paul Meurisse qui semble être l’incarnation du chef de la Résistance en France.

Vous avez choisi de présenter ces héroïnes sous forme de portrait, pourquoi ? Quelles sont vos sources ?

J’ai estimé que choisir le portrait était le meilleur moyen de les faire revivre auprès du lecteur dans leurs actions résistantes, dans leur environnement social et familial, d’exposer au lecteur leurs difficultés, leurs souffrances, leurs doutes aussi. Pour cela, il était nécessaire de s’appuyer sur des sources fiables : outre les souvenirs rédigés par des résistants et des résistantes, hélas peu nombreux, des archives officielles comme l’Armée de terre, le service historique de la Défense, les archives nationales, départementales, municipales, la Bibliothèque nationale, la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, la Chancellerie de la Légion d’honneur, les archives des conflits contemporains, la Fondation pour la mémoire de la déportation, le musée de la Résistance et de la Déportation, des archives familiales…

Certaines sont connues comme Lucie Aubrac, d’autres le sont moins, comment avez-vous sélectionné ces femmes ?

J’ai choisi un éventail de résistantes issues des milieux socio-professionnels, politiques et religieux les plus représentatifs. Je leur devais bien cela car je ne pouvais pas, malheureusement, évoquer le souvenir de toutes, c’est-à-dire plusieurs milliers d’entre elles.

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Le lieutenant Vassili Porik aurait fêté aujourd’hui son 100e anniversaire mais en 1944, à l’âge de 22 ans, cet officier soviétique qui commandait un bataillon de résistants en France a été fusillé par les nazis.

Vassili Porik est le seul officier soviétique à avoir reçu le titre de Héros de l’Union soviétique pour avoir participé aux activités militaires en France pendant la Seconde Guerre mondiale, raconte à Sputnik Sergueï Dybov, directeur de l’association Mémoire russe.

Le bataillon de résistance soviétique sous le commandement du lieutenant de l’Armée rouge Vassili Porik, qui s’était enfui d’un camp allemand, a agi pendant la guerre dans la banlieue de la ville de Lens. Cette unité a mené 300 opérations réussies et a fait dérailler 10 trains. Le 25 avril 1944, le jeune lieutenant a été capturé et fusillé.

«Porik est le seul officier soviétique à avoir reçu le titre de Héros de l’Union soviétique pour des activités militaires sur le territoire français. Il est également l’un des rares héros de la Résistance à avoir reçu des récompenses à l’époque soviétique. Par miracle, il est parvenu à surmonter le voile de méfiance qui entourait les prisonniers de guerre. Cela signifie que sa biographie, sa vie et ses exploits étaient irréprochables. Aujourd’hui, il aurait eu 100 ans», partage Sergueï Dybov.

Le directeur scientifique de la Société militaire historique russe, Mikhaïl Miagkov, pense que le destin de Vassili Porik est devenu le symbole du courage et de l’invincibilité des officiers soviétiques.

Survivre et se battre

Ilia Vassiliev, directeur de la fondation dédiée à la mémoire d’Alexandre Petcherski, affirme aussi que Vassili Porik etait un symbole marquant de la Résistance.

«C’est un exemple important pour l’histoire, notamment aujourd’hui qu’il ne reste pratiquement plus de témoins en vie. Son exemple montre clairement comment les prisonniers de guerre détenus dans des conditions insupportables se battaient contre le système nazi brutal et, qui plus est, gagnaient», remarque-t-il.

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Visites guidées et exposition « 1940, la Bataille de France » Musée de la résistance et de la déportation de Picardie Tergnier

Visites guidées et exposition « 1940, la Bataille de France » Musée de la résistance et de la déportation de Picardie Tergnier

Visites guidées et exposition « 1940, la Bataille de France » le samedi 16 mai à Musée de la résistance et de la déportation de Picardie
Le 80e anniversaire de la Seconde Guere mondiale sera un moment fort de la transmission de l’histoire contemporaine et de la mémoire. Le département de l’Aisne fut un département en première ligne de ce conflit, depuis l’invasion allemande jusqu’au moment fédérateur de la libération. Les combats et les actions héroiques furent nombreux souvent au prix de la vie des patriotes refusant la défaite. L’année 2020 sera ainsi marqué par la commémoration de la Bataille de France et de l’Appel du Général De Gaulle du 18 juin 1940. Le musée de la Résistance et de la Déportation de Picardie vous propose deux visites guidées sur le thème « 1940 » ainsi qu’une exposition sur l’aviation de reconnaissance à l’origine de la défaite de 1940. réservation des visites guidées prévues à 20 heures et 22 heures
Parcourez le musée de la résistance et de la déportation de Picardie au cours de cette exposition riche en histoire
Musée de la résistance et de la déportation de Picardie 5 place Carnegie, 02700 Tergnier, Aisne, Hauts-de-France, France Tergnier Aisne

Visites guidées Exposition ‘Laure Diebold, Marie Hackin, Héroïnes oubliées’, 23 février 2020-23 février 2020, Schirmeck,.

Visites guidées Exposition ‘Laure Diebold, Marie Hackin, Héroïnes oubliées’, 23 février 2020-23 février 2020, Schirmeck,.

Visites guidées Exposition ‘Laure Diebold, Marie Hackin, Héroïnes oubliées’ 2020-02-23 – 2020-02-23
Schirmeck Bas-Rhin Schirmeck

Le Mémorial Alsace-Moselle organise des visites guidées GRATUITES plusieurs dimanches par mois pour l’exposition « Laure Diebold, Marie Hackin, Héroïnes oubliées ». Elles se déroulent à 15h00 pour 25 personnes maximum (sur inscription : mel.alvesrolo@gmail.com ).

L’exposition :
1038 compagnons de la Libération. 6 femmes. Une Mosellane, une Alsacienne. Mais qui connaît les noms de ces deux résistantes hors du commun ?
Laure Diebold, l’alsacienne, Marie Hackin, la mosellane, toutes deux distinguées de la plus haute médaille de la Résistance française : la Croix de la Libération. Ces deux femmes ont connu un destin incroyable, et pourtant sont rapidement tombées dans l’oubli. Pour les faire revivre et entretenir leur mémoire, le Mémorial Alsace-Moselle a organisé cette exposition.

+33 3 88 47 45 50

Saint-Étienne: en mémoire des résistants et des déportés ligériens

Saint-Étienne: en mémoire des résistants et des déportés ligériens

Rafles, actions contre la Wehrmacht et l’État français… Le mémorial retrace l’histoire de la Seconde Guerre mondiale dans la Loire, notamment les vingt-et-un mois de la seconde occupation allemande.
Par Fred SAURON Hier à 06:00 – Temps de lecture : 5 min

Les portraits des fondateurs du Mémorial de la Résistance et de la Déportation de la Loire s’affichent à l’entrée. Le public reconnaît les visages ou au moins les noms de ces premiers gardiens de la mémoire qui ont appartenu à « l’armée des ombres » : Violette Maurice, Joseph Sanguedolce, Lucien Neuwirth…

La plaque de la Kommandantur de Roanne exposée

« C’est un mémorial, pas un musée », prévient Jean-Michel Blanchardon, président de l’association qui gère les lieux aménagés en 1999 dans un bâtiment de la rue du Théâtre : « Nous recevons ici 4 000 élèves par an. »

l n’empêche que le mémorial possède tout de même un certain nombre d’objets. Dans la salle consacrée à la Résistance, quelques pièces historiques s’offrent au regard du visiteur transporté dans la Loire occupée.

Parmi elles, une vareuse d’officier allemand, un pistolet de l’Armée secrète et la plaque de la Kommandantur de Roanne décrochée à la Libération. L’essentiel n’est finalement pas là mais sur la trentaine de panneaux retraçant la vie quotidienne des Ligériens pendant la Seconde Guerre mondiale (13 500 soldats de la Loire ont été prisonniers en Allemagne après la défaite de 1940) avec une précision historique incontestable.

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Hommage au cimetière parisien d’Ivry

Hommage au cimetière parisien d’Ivry

Hommage ce matin au cimetière parisien d’Ivry à ceux de l’Affiche rouge fusillés le 21 février 1944 !

« Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient le coeur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s’abattant »

http://www.defense.gouv.fr/…/do…/229396/2556923/file/affiche
https://www.ina.fr/…/artic…/les-etrangers-dans-la-resistance

Projection débat

Projection débat

Film l’Esprit de Résistance
Ce film, entièrement produit par France 3 Corse Via Stella, qui retrace le parcours de Geneviève de Gaulle et Germaine Tillion de manière très singulière à travers le regard d’Isabelle et Paolina Gaggini, fille et petite fille de Geneviève de Gaulle, m’a énormément appris. Merci au réseau des Médiathèques d’Ajaccio de le mettre en lumière pour questionner sur l’ESPRIT de RÉSISTANCE avec ces femmes d’exception, portées jusqu’à leur dernier souffle par l’humilité de leur engagement.
Marie Cristiani