Laurent Galandon : « L’art pendant l’occupation »
En situant son histoire pendant l’occupation, en soulignant la cohabitation entre la police française et la Gestapo, Laurent Galandon offre une profondeur supplémentaire à son polar. « Retour de flammes » se démarque également par sa plongée dans le milieu du cinéma d’occupation. Un premier tome très réussi.
« Retour de flammes » mêle trois histoires (des incendies, un meurtre et une mystérieuse voisine) qui semblent toutes liées au cinéma. Qu’est-ce qui vous a donné envie de construire votre récit autour de ce thème ?
Laurent Galandon. Comme beaucoup de scénaristes, je suis amateur de cinéma. Ensuite, dans une vie professionnelle antérieure, j’ai aussi été exploitant d’une salle de cinéma. Cela m’amusait donc de me replonger dans cet univers de l’exploitation cinématographique. C’est aussi un sujet propice pour construire une histoire qui parle de l’art pendant l’Occupation.
Est-ce que, comme dans « Retour de flammes », il y a eu des actes de résistance contre les films de propagande allemande ?
L.G. Il y a eu quelques tentatives d’incendies de films allemands, mais l’histoire racontée dans l’album est une vraie fiction. « Retour de flammes » ne s’appuie pas sur des faits réels. Ce sont davantage des faits qui auraient pu se passer.