Disparition d’Odette Nilès

Disparition d’Odette Nilès

Immense peine d’apprendre le décès cette nuit d’Odette Nilès en ce jour du 80e anniversaire du Conseil national de la Résistance La France perd une grande figure de la Résistance. Nous ne l’oublierons pas !
NILÈS Odette [née LECLAND Odette]
Né le 27 décembre 1922 à Paris (XXe arr.) ; militante communiste ; membre active de l’UJFF ; résistante, membre du Front national de lutte pour la libération, chargée du recrutement pour les Forces unies de la jeunesse patriotique (FUJP) du sud-ouest en 1944 ; internée ; présidente honoraire de l’Amicale de Châteaubriant (Voves – Aincourt – Rouillé).
Odette Lecland était la fille de Léon Lecland, né à Paris (Xe arr.), vernisseur, qui fabriquait des cannes, et d’Henriette, Marcelle, Augustine Toussaint, née à Paris (IIIe arr.), qui fut cartonnière, vernisseuse et femme de ménage. Sa famille vivait à Drancy (Seine, Seine-Saint-Denis). En 1940, son père, syndicaliste et antimunichois qu’elle admirait, fut arrêté. Sa mère exerça donc différents emplois pour assurer le quotidien du foyer. Odette Lecland entra aux Jeunesses communistes la même année, à quinze ans. Elle faisait partie d’un triangle et participa à des distributions de tracts à vélo.
Le 14 juillet 1941, suite à l’invasion de l’URSS, elle prit part à une manifestation organisée notamment par André Leroy, responsable des JC de la région parisienne. Les Allemands poursuivirent les militants et firent feu. Elle échappa de peu à l’arrestation. Le 13 août, elle participa, à proximité du métro Havre-Caumartin (IXe arr.), à une autre manifestation organisée par les JC de la région Paris-Est contre la présence des troupes allemandes. Danielle Casanova, alors passée à la clandestinité, devait venir. On l’attendit en vain jusqu’à l’arrivée de la police qui arrêta les dix-sept jeunes militants présents, seize garçons et une fille : Odette Lecland. Ils passèrent le 23 août devant une cour martiale allemande qui condamna à mort Raymond Justice, Jean-Louis Rapinat et André Sigonney. Quatre autres furent condamnés aux travaux forcés à perpétuité : Marcel Ancelin, Daniel Chandon, Émile Grout et Rémy Toutin, ainsi que Désiré Bertieau, condamné par contumace car il avait réussi à s’enfuir. Odette Lecland fut emprisonnée à la prison du Cherche-Midi (VIe arr.) et à la Petite Roquette (XIe arr.). Elle qui avait vécu dans une petite ville rencontra pour la première fois en prison des prostituées, une trafiquante de cocaïne, des lesbiennes et des femmes condamnées pour avoir pratiqué des avortements….
Journée nationale de la Résistance
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