Mois : janvier 2023

Hier, au lycée Hélène Boucher…

Hier, au lycée Hélène Boucher…

Hier, au lycée Hélène Boucher étaient entre autre présents Josette Borzakian (fille de Jeanette Borzakian, résistante) Maurice Jakubowicz (enfant juif caché), Jacques Klanjberg (enfant caché), Alain Hirschler(enfant juif caché), Rachel Jedinak (enfant cachée présidente du Comité Tlemcen), Etienne Egret (responsable mémoire du camp de Voves près de Chartres), Pierre Krasucki (fils de Henri Krasucki, résistant FTP-MOI déporté à Auschwitz), Jean Rispal (résistant, Libération nord), Georgette Blajchman (enfant juive cachée), Skrobeck Naftali (résistant FTP-MOI)…
Mais j’ai surtout été impressionnée par la présence de la résistante Odile de Vasselot âgée de 102 ans, qui témoignait encore et toujours auprès d’élèves attentifs de la Résistance.
Odile de Vasselot de Régné est fille et petite-fille de militaires.
En 1940, alors dans le donjon du château familial du Poitou, elle écoute l’appel du 18 Juin du général de Gaulle. Son père est fait prisonnier de guerre à Nuremberg. Elle ment à sa mère pour entrer dans la Résistance, d’abord comme agente de liaison au service de renseignement Zéro avec comme nom de code « Danièle ». Elle devait prendre le train chaque fin de semaine pour remettre courriers et documents fournis par le service dans une « boîte aux lettres » à Toulouse.
En 1944, Odile de Vasselot intègre le réseau Comète. Sous le pseudonyme de Jeanne, Odile était chargée d’exfiltrer par le train des aviateurs alliés tombés dans les pays contrôlés par le Reich. Grâce à elle, de nombreux aviateurs ont pu rejoindre l’Espagne puis par la suite l’Angleterre.
Plus tard sollicitée pour témoigner de son expérience de résistante, elle donne de nombreuses conférences, notamment dans des écoles. Elle écrit ses mémoires de guerre Tombés du Ciel : histoire d’une ligne d’évasion en 1999 et Sous l’occupation… J’avais 20 ans en 2000.
Elle sera prochainement élevée au grade de Commandeur de le Légion d’Honneur
Odile de Vasselot raconte : « D’abord pour moi, Libération de la France c’est la Libération de Paris. On a cru, en août 1944 que les deux choses se suivraient de très près.
Le lendemain de la Libération de Paris j’ai vécu un moment très fort, qui a sûrement marqué ma vie et dont je me souviens comme si c’était hier.
J’ai pensé tout à coup : J’ai eu beaucoup de chance, non pas de ne pas avoir été arrêtée, fusillée, déportée. Mais d’avoir eu juste le bon âge pour faire de la Résistance. J’avais passé le Bac en juillet 1939. Je n’étais pas encore engagée dans des études, ni dans une vie professionnelle. Je n’étais pas mariée avec des enfants. Bref entièrement libre.
De la chance aussi d’avoir fait partie d’un réseau absolument passionnant (La ligne Comète) dont le but était de sauver et non pas de tuer.
Tout ça m’a été donné pour que maintenant j’aide les autres, en particulier les jeunes, qui n’auront pas l’occasion de vivre la Résistance mais qui m’envieront sans doute de l’avoir fait.
J’ai été « passeur » dans le réseau Comète il faut que je continue à être « passeur »
Je me suis fait à moi-même la promesse (sans savoir tout ce qui se créerait pour la Mémoire de la Résistance) de ne jamais refuser d’en parler quand on me le demanderait. J’ai été fidèle, sans chercher à en tirer une gloriole quelconque, d’essayer seulement d’aider.
Je crois que jusqu’à maintenant j’ai été fidèle à cette promesse. »
Décès d’Adolfo Kaminsky, résistant, photographe aux mille vies et roi des faussaires

Décès d’Adolfo Kaminsky, résistant, photographe aux mille vies et roi des faussaires

Il a commencé à travailler pour la résistance française à l’âge de 17 ans, spécialisé dans la fabrication de papiers d’identité. Ces documents ont sauvé la vie de milliers de Juifs.

Le photographe Adolfo Kaminsky, homme aux mille vies qui fut le « roi des faux papiers » au service de la Résistance puis des mouvements anti-coloniaux, est décédé lundi à l’âge de 97 ans, a annoncé sa fille à l’AFP.

Kaminsky était un « humaniste, photographe et résistant français, spécialisé dans la fabrication de faux papiers », a résumé Sarah Kaminsky, qui avait raconté la vie de son père dans le livre « Adolfo Kaminsky, une vie de faussaire ».

LIRE LA SUITE

La mission de Rol-Tanguy : énigmes en souterrain, le jeu historique du musée de la Libération

La mission de Rol-Tanguy : énigmes en souterrain, le jeu historique du musée de la Libération

Connaissez-vous l’abri de défense souterrain du musée de la Libération ? Venez le découvrir en famille, avec le jeu d’enquête La mission de Rol-Tanguy.

Vous avez peut-être déjà visité le musée de la Libération, ses collections permanentes et ses expositions temporaires. Mais connaissez-vous tous les secrets de ce lieu d’art et d’Histoire ? Pour (re)découvrir le musée de manière ludique, avec toute la famille, prenez part à ce jeu passionnant : La mission de Rol-Tanguy : énigmes en souterrain. Dès 8 ans, armez-vous de votre tablette pour suivre les traces du colonel Rol-Tanguy, membre éminent de la Résistance française.

Le musée de la Libération nous propose ce « serious game » : un jeu numérique et pédagogique qui nous permet de visiter autrement le poste de commandement souterrain de Rol-Tanguy.

Nous voici donc en mission pour la sauvegarde de la mémoire : le terrible « Von Terror » menace de faire disparaître le souterrain du musée, effaçant ainsi la mémoire de Rol-Tanguy. Pour l’en empêcher, il vous faudra vous montrer plus malin que lui : examinez bien chaque objet, résolvez des énigmes, triomphez des défis et mettez Von Terror hors d’état de nuire !

LIRE LA SUITE

Des traîtres dans la Résistance

Des traîtres dans la Résistance

En mai 1943, Ernest Kaltenbrunner, nouveau chef à Berlin de l’Office central de la sécurité du Reich (RHSA) remet à Hitler un rapport qui décrit dans le détail l’organisation de la Résistance française.

Sous la forme d’une enquête historique qui s’appuie sur les archives inédites des services secrets français, ce film révèle comment la plupart des organisations de la Résistance ont été infiltrées par des français, appelés « V Man », hommes de confiance, à la solde des allemands.

L’ouverture récente de nouvelles archives des services secrets français conservées au Service Historique de la Défense (SHD) a révélé que durant la Seconde Guerre mondiale, la plupart des organisations de la résistance française ont été infiltrées par des traitres au service de l’occupant allemand. Peu connue l’existence de ces traitres, qu’il s’agisse de résistants arrêtés et « retournés » ou de français acceptant contre rémunérations de travailler pour l’ennemi, éclaire d’un jour totalement nouveau à la fois l’histoire de la répression allemande et celle de la résistance française.

Ce que l’on apprend à la lecture de ces archives jusqu’alors inaccessibles c’est que les Allemands ont érigé la trahison en véritable système. Le recrutement de Français prêts à les renseigner était une des priorités de l’occupant.

Ces français qui vont porter des coups fatals à la Résistance deviennent pour les Allemands des « V-man » (« hommes de confiance »).

LIRE LA SUITE