Hommage
Laurence Patrice est avec Pierre Krasucki et
Laurence Patrice est avec Pierre Krasucki et
Mercredi 1er juin 2022 était célébré le 75e anniversaire de l’attribution par la Nation de la médaille de la Résistance française à la ville de Brest. Pour l’occasion, une plaque commémorative en hommage à Paul Monot a été installée là où il a habité, au 27 rue Conseil, dans le quartier Saint-Martin.
Cet homme, électricien à l’arsenal de Brest, était une figure de la Résistance brestoise de la Seconde Guerre mondiale. Alors qu’il était orphelin, il a adhéré au parti communiste à l’âge de 17 ans. Trop jeune pour être mobilisé pendant la guerre, il est resté fidèle à son parti et s’est engagé dans la Résistance. Il a été syndicaliste à la CGT, résistant de l’organisation spéciale du Parti communiste français et membre des francs-tireurs et partisans français (FTPF). Il a participé aux sabotages et attentats pour entraver les nazis lors des attentats du 26 mars 1942 à l’arsenal de Brest et a tenté de faire sauter ce qu’on appelait « La maison d’Hitler ». Il a réalisé des affiches de Résistance et a été membre du secours populaire clandestin.
Mais ses actions se sont terminées le 1er octobre 1942 lorsqu’il a été arrêté par la police française. Un an après son arrestation, le 17 septembre 1943, il a été fusillé à seulement 22 ans au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Hauts-de-Seine), en même temps que 18 autres résistants communistes brestois. Dans une lettre d’adieu à sa famille, il a écrit : « J’espère que je serai dans les derniers à payer de ma vie. » Presque deux ans après, la guerre se terminait enfin.
Vincent s’intéresse à ce que l’on ne sait pas de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale en Normandie, de la Résistance au Débarquement. Il mène l’enquête pour découvrir les petites histoires méconnues, ces détails qui ont participé à l’écriture de l’histoire internationale. L’acte d’un homme qui a des répercussions insoupçonnées, un espion oublié dans les archives, les histoires bouleversantes de civils, d’anonymes… il n’y a pas de petites histoires !
La Normandie compte plus de 10 000 résistants, ce qui est remarquable d’autant plus que la résistance dans la région était à haut risque car ses habitants ont subi une dense et étroite occupation dès 1940.
On a peut-être une image déformée du rôle de la Résistance : on prête aux résistants des actions militaires comme des sabotages, des attentats, des embuscades tendues aux allemands. Si ces actes ont eu lieu, la Résistance fut aussi non-violente avec des figures moins héroïques : une mercerie qui sert de boîte aux lettres pour transmettre le courrier entre résistants, un garagiste qui cache des armes dans son atelier, une jeune fille à vélo qui transmet un message…
La lutte armée a occupé une minorité de résistants ou une petite partie de leur temps. En réalité, avant le débarquement du 6 juin 1944, la résistance s’est principalement consacrée au renseignement et aux sauvetages. Le renseignement était d’autant plus important que les Américains et les Anglais envisagent dès août 1943 un débarquement en Normandie.
Il leur faut donc des informations sur les défenses ou les forces de l’adversaire : mouvements de troupes, localisation des fortifications, des dépôts d’essence, des rampes de lancement V1 ou des terrains d’aviation… La Résistance se compose donc d’informateurs et d’agents de liaison chargés d’acheminer l’information jusqu’aux services secrets installés à Londres.
Cependant tous ces exemples n’épuisent pas la diversité des actes de résistance. La majorité des Normands reste attentiste et si certains voient la Résistance d’un bon œil (ils sont prêts à cacher des résistants ou les ravitailler, à fermer les yeux sur leurs agissements), d’autres sont hostiles et méfiants.
Dans un entretien accordé, vendredi 3 juin, à plusieurs quotidiens régionaux dont La Dépêche du Midi, Emmanuel Macron souhaite lancer un « Conseil national de la refondation » au lendemain des législatives. Un projet qui n’est pas sans rappeler le Conseil national de la résistance.
Le président de la République, Emmanuel Macron a annoncé, ce vendredi 3 juin, la création d’un « Conseil national de la refondation » réunissant des « forces politiques, sociales, associatives » ainsi que des citoyens. Le gouvernement souhaite entendre des idées sur les « cinq objectif (émis) pendant la campagne » : le pouvoir d’achat, la santé, l’écologie, l’égalité des chances.