Mois : janvier 2022

Hennebont. L’expo Vivre à en mourir s’installe au lycée Emile-Zola

Hennebont. L’expo Vivre à en mourir s’installe au lycée Emile-Zola

Jusqu’à la fin du mois de janvier, le lycée professionnel Émile-Zola accueille au CDI l’exposition Vivre à en mourir, qui évoque vingt combattantes et résistantes européennes de la Seconde Guerre mondiale.

Préparée par le comité du pays d’Auray de l’Anacr (Association nationale des anciens combattants) et des Amis de la Résistance, c’est la première fois que cette exposition itinérante, inaugurée en novembre dernier, est présentée dans un établissement scolaire.

Une grande satisfaction pour Maryline Le Sauce, présidente de la section locale d’Auray de l’association, qui est venu à la rencontre des élèves de 3e du lycée pour leur présenter le parcours de ces vingt femmes d’exception qui se sont battues pour la liberté.  Ne pas en parler, c’est oublier , a-t-elle tenu à expliquer à ces collégiens qui continueront à travailler sur l’exposition dans différentes matières notamment en cours de français où ils aborderont la poésie de la Résistance.

Jusqu’à la fin du mois de janvier, le lycée professionnel Émile-Zola accueille au CDI l’exposition Vivre à en mourir, qui évoque vingt combattantes et résistantes européennes de la Seconde Guerre mondiale.

Préparée par le comité du pays d’Auray de l’Anacr (Association nationale des anciens combattants) et des Amis de la Résistance, c’est la première fois que cette exposition itinérante, inaugurée en novembre dernier, est présentée dans un établissement scolaire.

Une grande satisfaction pour Maryline Le Sauce, présidente de la section locale d’Auray de l’association, qui est venu à la rencontre des élèves de 3e du lycée pour leur présenter le parcours de ces vingt femmes d’exception qui se sont battues pour la liberté.  Ne pas en parler, c’est oublier , a-t-elle tenu à expliquer à ces collégiens qui continueront à travailler sur l’exposition dans différentes matières notamment en cours de français où ils aborderont la poésie de la Résistance.

Jusqu’à fin janvier, l’exposition Vivre à en mourir, au CDI du lycée Zola.

L’abbé et l’instituteur, deux héros et martyrs de la résistance dans le Loiret

L’abbé et l’instituteur, deux héros et martyrs de la résistance dans le Loiret

L’historien Georges Joumas a donné une conférence ce vendredi 14 janvier 2022 à Fay aux Loges sur l’abbé Thomas et l’instituteur Roger Giry. Deux personnalités issues de deux mondes différents. Rien ne les prédestinait à se rencontrer et encore moins à oeuvrer ensemble. Mais la seconde guerre mondiale est passée par là et a tout bouleversé, jusqu’à leur fin tragique en août 1944.

par Sophie Deschamps

Georges Joumas, historien a évoqué deux figures emblématiques de la résistance loirétaine le 14 janvier 2022 à Fay-aux-Loges. Photo Sophie Deschamps
La quarantaine de personnes présentes ce vendredi 14 janvier 2022 à la salle des fêtes de Fay-aux-Loges ont suivi avec un grand intérêt cette plongée dans la résistance loirétaine. Une période dramatique de notre histoire avec ses héros et ses martyrs, souvent les mêmes d’ailleurs. L’historien Georges Joumas avait choisi de mettre l’accent sur deux grands résistants l’abbé Georges Thomas et l’instituteur Roger Giry. Deux hommes qu’à priori tout séparait mais qui ont néanmoins lutté main dans la main contre les nazis. Mais avant de parler de leurs actes de bravoure, l’historien a dressé tout d’abord leurs portraits.

L’abbé Georges Thomas
C’est le héros de Fay-aux-Loges avec de nombreuses marques de respect et d’hommages disséminées dans toute le village : la rue principale porte son nom, une grande plaque lui rend hommage. Il est cité sur le monument aux morts, dans l’église et bien sûr ses faits d’armes sont mentionnés sur sa tombe.

Fils d’un agriculteur puis apiculteur catholique très pratiquant, Georges Thomas nait le 31 juillet 1914 donc à Fay-aux-Loges, juste avant la déclaration de la 1ère guerre mondiale. Brillant élève, il arrive jusqu’au certificat d’études primaires. Musicien, il joue du trombone et apprend à piloter une moto, ce qui lui sera fort utile dans la Résistance.

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« Garder de la force pour transmettre, c’est très important » : l’inlassable témoignage de Lili Leignel, survivante des camps de la mort

« Garder de la force pour transmettre, c’est très important » : l’inlassable témoignage de Lili Leignel, survivante des camps de la mort

Lili Leignel, née Keller-Rosenberg, ne cesse, depuis quarante ans, de décrire l’horreur de la déportation et de la barbarie nazie devant des lycéens et des collégiens. « Le Monde » a suivi cette femme de 89 ans, en décembre 2021, dans des établissements scolaires du Loiret.
Nuit noire. Le calme règne au 42, boulevard d’Armentières, à Roubaix, un petit immeuble en briques. Au moment du coucher, une excitation joyeuse s’est emparée des enfants car, le lendemain, c’est l’anniversaire de leur mère, Charlotte. Lili, tout juste 11 ans, Robert, bientôt 10 ans, et André, 3 ans et demi, ont préparé l’événement avec amour : ils ont appris des poèmes, dessiné, tandis que Joseph, leur père, se débrouillait pour trouver un gâteau et des fleurs.

A 3 heures du matin, un fracas épouvantable réveille la maisonnée. Ce lundi 27 octobre 1943, plusieurs hommes de la Feldgendarmerie, la police militaire allemande, grimpent quatre à quatre les escaliers pour arrêter la famille Rosenberg. Ils passent sans s’arrêter au premier, où se trouvent la cuisine et la salle à manger, et ouvrent violemment les portes des chambres au second, où dorment les enfants et leurs parents. « Los ! Schnell ! [Allez ! Vite !] », hurlent-ils, en défonçant tout sur leur passage.

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Le prix de la BD chrétienne décerné à « Têtes de mule », album sur des résistantes catholiques

Le prix de la BD chrétienne décerné à « Têtes de mule », album sur des résistantes catholiques

Dans une sélection de bon niveau, le jury de la BD chrétienne a récompensé jeudi 13 janvier l’album Têtes de mule, qui raconte l’histoire vraie d’un réseau de résistance créé par une équipe de Guides de France dans l’Alsace occupée.
Le prix international de la BD chrétienne 2022 a été décerné à Têtes de mule, d’Étienne Gendrin (La Boîte à Bulles). Le jury – dont est membre l’auteur de ces lignes –, qui s’est réuni début décembre, l’a annoncé jeudi 13 janvier. Ce remarquable album retrace l’histoire vraie de jeunes Guides de France alsaciennes engagées dans la Résistance.

De 1940 à 1942, ces jeunes filles montent un réseau de passeurs, « l’équipe Pur-Sang », qui procédera à l’exfiltration de plus de 500 prisonniers de guerres et jeunes Alsaciens promis à l’enrôlement dans l’armée nazie, avant d’être démantelé par l’occupant qui emprisonnera les responsables. Plusieurs d’entre eux échapperont de peu à la peine capitale.

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Disparition

Disparition

J’ai le regret de vous annoncer que Jean Vaislic vient de nous quitter.
J’ai une pensée particulière pour sa femme Marie et ses deux fils.
Arrêté en 1942, et intégré au Kommando de Harzungen (camp satellite de Dora et Buchenwald), il participera malgré lui, à la construction des fusées V2. En août 1944, il est transféré à Auschwitz-Birkenau, puis à Gleiwitz, Blechhammer, Gross-Rosen et, au terme d’une longue « Marche de la mort », à Buchenwald où il recouvre la liberté le 11 avril 1945.
Infatigable témoin dans les écoles et autres moments mémoriels, dont les deux derniers événements publics furent lors de la remises du « Livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora » à la Cité de l’Espace de Toulouse par le directeur de l’ONAC-VG, Renaud Schouver et sa participation au Concert de la Liberté à l’oratoire du Louvre en hommage aux déportés, organisé par l’AFMD.
L’ouverture du procès du Musée de l’Homme

L’ouverture du procès du Musée de l’Homme

[8 janvier 1942] L’ouverture du procès du Musée de l’Homme
Il y a 80 ans s’ouvrait le procès du réseau du Musée de l’Homme devant la cour allemande installée au sein de la prison de Fresnes. Suite aux arrestations de noyaux clandestins menées dès le mois de février 1941, dont celles d’Anatole Lewitsky et d’Yvonne Oddon, puis celle de Boris Vildé, le mouvement est profondément diminué, privé de plusieurs de ces membres fondateurs.
Ce qui fut nommé « L’affaire Vildé » entrainera dès le 8 janvier 1942, l’introduction de l’un des procès majeurs de cette année d’occupation, celui du Musée de l’Homme. 19 femmes et hommes sont inculpés pour « propagande et aide à l’ennemi ». Le procès dura plus d’un mois.
Dans le cadre de ce 80e anniversaire, le mémorial du Mont-Valérien vous propose de revenir sur les parcours de ces femmes et de ces hommes, intellectuels engagés pour la Liberté, dès les prémisses de l’occupation. En lien avec le Musée de l’Homme, des événements scientifiques et mémoriels seront proposés.
Yvonne Oddon©MNHN-DBD
ILS ONT ETE CACHES PAR DES VILLAGEOIS PENDANT LES MARCHES DE LA MORT

ILS ONT ETE CACHES PAR DES VILLAGEOIS PENDANT LES MARCHES DE LA MORT

A Mötzing, durant les marches de la mort 3 déportés de confession Juive se sont cachés dans la grange où la colonne a passé la nuit. Lorsque les gardes, des SS, et les déportés quittent Mötzing le 25 avril, après un certain temps, trois évadés sortent de leur cachette dans une meule de paille. Il s’agit de :
Janek Silberberg né le 25.10.1925, Juif polonais, il a transité par les KZ de Plaszow, Auschwitz, de Sachsenhausen puis transféré à Flossenbürg où il n’a pas été enregistré)
Heinrich Chensinski né le 15.3.1925, Juif polonais, il a transité par les camps de Rakowice, KZ Plaszow), KZ Gross- Rosen, Buchenwald puis avant l’évacuation il est transféré à Flossenbürg, où il n’a pas été enregistré.
Samuel Berger né le 03.01.1924 Juif polonais matricule 81932 – Buchenwald matricule 137058, non enregistré à Flossenbürg où il a été transféré le 26.03.1945.
Une colonne de 300 hommes traverse Aufhausen venant de la direction de Mötzing sur l’Ochsenstraße après Haid. Une autre colonne avec beaucoup moins de déportés est allée en direction de Wallkofen.
Maintenant, les habitants sont confrontés à un problème: que faire avec ces trois évadés? Que se passerait-il si les gardes SS reviennent pour une raison quelconque? Ce serait extrêmement dangereux pour les rescapés et aussi pour ceux qui les ont protégés. Ils sont accueillis dans le Mötzinger Pfarrhof avec le pasteur Alois Bauer. Peu de temps après, ils sont cachés par la famille Müllerbauer. L’étudiant de médecine de l’époque, Hans Wörner, visitait la famille Müllerbauer pour s’inquiéter de la santé des évadés et suivait leur rétablissement progressif avec une nourriture correcte.
Ils sont restés à Mötzing plusieurs mois après la guerre puis ils ont rejoint la Palestine.
A Mötzing trop faibles pour poursuivre la route, sept déportés sont tués :
Maurice Blumenberg né le 24 avril 1898 à Paris – Buchenwald – Juif français – matricule 121197 transféré d’Auschwitz le 21.01.1945 matricule 167469.
Herz Enger né le 12.09.1919 – Buchenwald – Juif polonais – matricule 126776.
Symcha Rozen, né le 07.04.1915 – Buchenwald – Juif polonais – matricule 126545 venant du camp d’Auschwitz matricule 178381 le 10.02.1945.
Georges Adler né le 30.08.1925 – Buchenwald – Juif Hongrois – matricule 52417 venant du KL d’Auschwitz le 18.06.1944.
Gabriel Blechmann le 16.11.1923 à Riga – Buchenwald – Juif Lettonien – matricule 82305 venant du KL de Stuthof le 16.08.1944, matricule 59670.
Majer Nussbaum né le 05.03.1925 à Aark – Buchenwald – Juif polonais – matricule 134409.
Berek Brojges né le 03.03.1923 à Dzialoszyce – Buchenwald – Juif polonais – matricule 134313, venant de Gross Rosen le 07.03.1945, matricule 89578.
Une citoyenne de Triftlfing a décrit comment elle voyait les quelques centaines de prisonniers du camp de concentration comme une petite fille. « Des hommes courbés, se soutenant les uns les autres, enveloppés dans des couvertures, incroyablement vieux même s’ils étaient jeunes. »