Mois : mai 2020

Sophie Scholl, institutrice résistante

Sophie Scholl, institutrice résistante

Sophie Magdalena Scholl (1921 – 1943) est une résistante allemande de la Seconde Guerre mondiale et l’un des piliers du réseau La Rose blanche (Die Weiße Rose).

Enrôlée dans la Ligue des Jeunes Filles Allemandes

Photographie en noir et blanc de Sophie Scholl. Elle porte une robe noire et claire avec un col de dentelle blanche. Elle a les cheveux courts. Regardant directement l'appareil photo, elle est en train de rire.Quatrième de six enfants, Sophie Scholl nait le 9 mai 1921 à à Forchtenberg, ville allemande dont son père est bourgmestre. Douée à l’école et très croyante, elle est élevée dans la religion luthérienne et développe un certain talent pour le dessin et la peinture.

A l’âge de 12 ans, comme la plupart des élèves de son école féminine, Sophie rejoint la Ligue des Jeunes Filles Allemandes, branche féminine des Jeunesses Hitlériennes, et devient rapidement critique des valeurs et opinions qui y sont véhiculées. Intéressée par la philosophie et la théologie, attachée à la dignité humaine, elle s’oppose à l’idéologie nazie.

Entrée en résistance

Diplômée en 1940, Sophie Scholl devient institutrice à l’école maternelle. Attachée aux enfants, elle espère également que cette profession lui permettra d’échapper au service du travail, mais en vain. Au printemps 1941, elle travaille six mois comme puéricultrice et l’aspect militaire du service du travail la font réfléchir sur la situation politique et la résistance passive. En 1942, elle s’inscrit comme étudiante en biologie et philosophie à l’université de Munich où elle rencontre les amis de son frère Hans, qui y étudie la médecine.

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Message de Guy Hervy

Message de Guy Hervy

Cher.e.s ami.e.s

Vous trouverez en pièces jointes deux documents :

• Une lettre du Comité Parisien de la Libération vous proposant de vous associer ou reprendre à votre compte une initiative permettant une manifestation très large et populaire pour commémorer le 75e anniversaire de la capitulation sans condition de l‘Allemagne nazie ce 8 mai 2020.

• une affichette donnant les modalités de cette initiative pour que toute la journée, en respectant toutes les mesures tant sanitaires qu’administratives liées au confinement afin que chacune et chacun puissent à partir de chez soi y participer.

Cet appel au moment où ce message part a reçu de nombreux retours favorables.

Nous ont fait connaître la reprise à leur compte et s’y associent :

• L’ANACR, l’ARAC, L’ADVR, L’ Amicale Châteaubriant Voves Rouillé Aincourt , les familles de fusillés et massacrées, l’association des fusillés du Mt Valérien.

• D’autres sont annoncées qui examinent dans le cadre de leur règles statutaires comment s’y associer, nous tiendrons cette liste à jour jusqu’au 7 mai au soir.

Nous contactons la totalité des participants à la Journée Nationale de la Résistance à Paris pour que chacun décide de ce qu’il va faire et popularise dans son propre réseau dès lors que décision est prise de s’y associer

Je vous en souhaite bonne réception.

Vous pouvez me joindre par courriel à g.hervy@wanadoo.fr

Bien cordialement,

Guy Hervy

France Bloch Sérazin

France Bloch Sérazin

Ciné-débat France Bloch Sérazin Cinéma Les 400 coups, le mardi 5 mai à 20:00

Ciné-débat autour du film documentaire France Bloch, Frédo Sérazin, un couple en résistance. En partenariat avec l’association Amis de la Fondation Mémoire de la Déportation 86 et la Fédération Nationale des Déportés Internés Résistants et Patriotes. En présence de l’historien biographe Alain Quella-Villéger auteur de l’ouvrage France Bloch-Sérazin, une femme en résistance (1913-1943). Entrée libre dans la limite des places disponibles.
Ciné-débat autour du film documentaire France Bloch, Frédo Sérazin, un couple en résistance. En présence de l’historien Alain Quella-Villéger. En partenariat avec avec l’AFMD86 et la FNDIRP
Cinéma Les 400 coups 4 rue Aimé Rasseteau Châtellerault Châtellerault Vienne

Disparition de Michel Caciotti

Disparition de Michel Caciotti

Avec la disparition de Michel Caciotti, décédé cette semaine à l’âge de 93 ans, c’est un petit fragment de plus de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale qui s’en est allé.

Cet ancien travailleur portuaire s’était distingué dès son adolescence par son engagement : à 16 ans, en 1942, le jeune Marseillais avait rejoint les Francs Tireurs partisans (FTP) avant d’entrer en clandestinité l’année suivante sous le nom de « Raymond Martinez », il combattit jusqu’à la Libération au sein de la 1re Division française libre (DFL). Blessé au ventre par une rafale de mitraillette, il sera distingué à de nombreuses reprises : Croix de guerre avec palme et quatre citations, ou encore croix du Combattant volontaire de la Résistance…

Après la guerre, il entra, en tant que menuisier, à la Transat, compagnie maritime devenue par la suite SNCM. Dans le même temps, il milite au PCF et à la CGT.

Un militantisme qui le conduira à s’investir à l’union locale CGT du port et dans son rôle d’administrateur de la caisse de Sécurité sociale, héritage du programme du Conseil national de la Résistance et de sa mise en oeuvre par le ministre communiste Ambroise Croizat. Dans un communiqué, l’Union départementale de la CGT lui a rendu hommage : « La CGT du département sait qu’elle a pu compter sur les camarades de sa trempe, il est naturel que toutes générations confondues lui témoignent le salut qu’il mérite. »

Président d’honneur de l’Association républicaine des anciens combattants (Arac) des Bouches-du-Rhône, Michel Caciotti avait aussi passé de nombreuses années à arpenter les établissements scolaires pour témoigner et transmettre les valeurs portées par la Résistance.

Michel Caciotti était officier de la Légion d’honneur et de l’Ordre national du mérite.

1940, entrer en Résistance ?

1940, entrer en Résistance ?

L’entrée en guerre, la débâcle et la sidération des Français sont évoquées ainsi que le sentiment d’abandon provoqué par la « drôle de guerre » voulue par Pétain, en 1940. L’exode, les réalités de l’Occupation et la fin de la République, la collaboration, les appels à la Résistance de l’été 1940, les répressions de Vichy et du Reich sont présentés avec la Résistance pionnière, les premiers réseaux, comme la volonté de sauver le patrimoine culturel français.

Nos animations ont comme supports une exposition temporaire au musée avec deux exemplaires sous forme itinérante pouvant être réservés ; l’édition de son catalogue ; une rencontre pédagogique et la production d’un DVD de celle-ci ; l’animation faite pendant la Journée nationale de la résistance au musée ; notre présence dans différentes collectivités ; etc.

EN SAVOIR PLUS

75eme anniversaire de la libération du camp de concentration de Dachau.

75eme anniversaire de la libération du camp de concentration de Dachau.

Ce dimanche 3 Mai, étaient prévues les commémorations du 75eme anniversaire de la libération du camp de concentration de Dachau. Ce rassemblement annuel, auquel beaucoup d’entre nous étaient attachés, a du être annulé en raison des mesures actuelles de confinement. Nous n’en demeurons pas moins fidèles à ce moment particulier de Mémoire et d’Hommage aux anciens Deportés, disparus et survivants.

Le Comité International de Dachau vous invite à visiter son monument virtuel, avec le lien suivant:
https://www.comiteinternationaldachau.com/fr/

Cependant, ce vendredi 29 avril, date précise de la libération du camp, une cérémonie à participation tres réduite a pu avoir lieu, avec dépôt de gerbes par le ministre président Söder et la présidente du Parlement Bavarois Madame Aigner, avec discours et message du Président du CID, Jean Michel Thomas, par vidéo.

La majorité des nations, dont la France, ont pu faire déposer une gerbe. Ainsi nos pensées et tous nos espoirs pour le monde présent et à venir, ont pu accompagner le souvenir de nos Déportés en ce jour précieux et symbolique pour notre amicale de Dachau

L’état d’esprit de l’opinion publique et des pouvoirs en place vis-à-vis des déportés et des déportations en 1945.

L’état d’esprit de l’opinion publique et des pouvoirs en place vis-à-vis des déportés et des déportations en 1945.

Afmd Sarthe

L’état d’esprit de l’opinion publique et des pouvoirs en place vis-à-vis des déportés et des déportations en 1945.

Témoignage de Simone Veil (juillet 1927-juin 2017), arrêtée le 30 mars 1944, le 15 avril 1944 elle est déportée raciale à Auschwitz-Birkenau, matricule 78 651.
75 721 juifs dont plus de 11000 enfants sont déportés de France par les nazis avec l’aide du gouvernement de Vichy et arrachés à la vie. 25% de la population juive en France est victime de la Shoah. (chiffre mémorial) ; 3% reviennent de déportation.

« On entend souvent dire que les déportés ont voulu oublier et ont préféré se taire. C’est vrai sans doute pour quelques-uns, mais inexact pour la plupart d’entre eux.
Si je prends mon cas, j’ai toujours été disposée à en parler, à témoigner. Mais personne n’avait envie de nous entendre. Ce que nous disions était trop dur, pouvait paraître cynique. Il aurait fallu que nous disions les choses avec plus de précaution. Ainsi, à partir du mois de juin 1945 et durant tout l’été, les familles de ceux qui n’étaient pas rentrés ont continué à attendre et à espérer. Lorsque nous manifestions des doutes sur ce point, compte tenu de tout ce que nous savions, on préférait ne pas nous écouter, ou ne pas comprendre. […]
Cette incompréhension, ces difficultés, nous les retrouvons en famille. Peut-être même surtout dans nos familles, c’est le silence : un véritable mur entre ceux qui ont été déportés et les autres.
Une sœur de mon mari a été déportée : nous nous sommes à peine croisées à Bergen-Belsen, mais nous avons des camarades communs, beaucoup de souvenirs communs. Chaque fois que nous nous voyons, nous en parlons. C’est instinctif, un besoin de le faire. Mais la famille ne le supporte pas. Quand nous en parlons, inconsciemment, on nous fait taire. On nous interrompt par la phrase la plus banale, qui n’a rien à voir avec ce dont nous parlons. Cela rend les choses si insupportables que nous partons dans la pièce d’à côté pour parler, seules, tranquillement. »

Source : Annette Wieviorka, Déportation et génocide, Entre la mémoire et l’oubli, Plon, 1992, page 170-171

8 MAI 2020: 75e anniversaire de la capitulation des armées nazis ! POURQUOI SE SOUVENIR ?

8 MAI 2020: 75e anniversaire de la capitulation des armées nazis ! POURQUOI SE SOUVENIR ?

 » Evenement majeur de notre histoire, la Résistance n’est pas seulement l’affaire de ceux qui la vécurent, y participèrent, l’organisèrent. Bien au-delà du souvenir, elle continue de génération en génération, à dispenser à tous son lucide enseignement. Cet évènement majeur réclame un moment fort au cours duquel chacun puisse, non seulement l’honorer et le célébrer mais avant tout le comprendre !
Incessante pédagogie de l’espoir, la Résistance reste à l’oeuvre dans la mémoire collective des français. Elle est une des forces profondes qui structurent notre durée, proclament notre passion de la liberté et donnent un sens véritable à notre héritage. »

Jean MARCENAC
Poète et Résistant