Mois : janvier 2019

Nouveau MRN à Champigny-sur-Marne – Avancement du chantier

Nouveau MRN à Champigny-sur-Marne – Avancement du chantier

À Champigny-sur-Marne, la préparation de la nouvelle exposition permanente, sur le nouveau site Aimé Césaire, se poursuit intensément. Toutes les énergies, et en premier lieu celles du personnel du MRN, de ses stagiaires et de ses bénévoles, sont concentrées pour assurer la réussite de ce projet. Les avancées sont notables, en particulier sur le chantier des œuvres avec au moment présent près de 1 500 pièces susceptibles d’être sélectionnées pour être présentées dans le futur musée. L’aide d’une vingtaine de bénévoles qui viennent chaque semaine au MRN est tout particulièrement à souligner. Grâce à eux, les différents chantiers se poursuivent en parallèle. Un soutien de la DRAC Île-de-France a permis également l’embauche d’une nouvelle archiviste, Paola Cantalini, qui a notamment en charge le suivi de la conservation préventive, de la restauration et du déménagement des œuvres. De même, trois jeunes en service civique (Doriane Hervé, Mougamadou Bashir et Romain de Carvalho) ont intégré l’équipe à la rentrée.

MRN | Les objets du mois | Reconstitution d’un dispositif de sabotage

MRN | Les objets du mois | Reconstitution d’un dispositif de sabotage

Rail, charge de plastique, crapouillot, 2 vis et 2 accroches pour rails, un système incendiaire de poche, une capsule à pétrole, un bout de cordon bickford avec amorce, un crayon allumeur, un détonateur électrique (pile 4,5V avec amorce, reconstitution de cartouche de Nobel 808 et d’une cartouche de plastique de 112 ou 224 gr).
Copié sur un modèle civil par le SOE britannique, le dispositif Fog Signal MK. I A. est un ingénieux système de sabotage des voies ferrées. Son homologue civil produit un bruit de détonation pour informer le conducteur de la locomotive d’un danger en cas de basse visibilité par temps de brouillard lorsque le train passe dessus. Le Fog Signal MK I A. est, lui, connecté à des cartouches d’explosif plastic dissimulées sur le côté du rail qui explosent lorsque le dispositif est écrasé par le passage du train. Aujourd’hui démontée pour faire de la place pour le chantier de nouveau musée, cette vitrine réalisée par Jacques Carmagnat, a été présentée dans l’exposition permanente du MRN à Champigny-sur-Marne pendant plus de 20 ans. Membre de l’association, Jacques Carmagnat intervenait fréquemment auprès des scolaires au MRN et dans les établissements scolaires. Il avait intégré en 1942 le mouvement des Ardents et avait participé notamment à la distribution de tracts. Comme beaucoup de jeunes Français, Jacques Carmagnat avait été requis en 1943 au titre du STO. Réfractaire, il avait fui en Charente et avait rejoint le maquis Dordogne-Charenton au début de l’année 1944. Il avait fait partie d’une section spéciale consacrée aux sabotages et avait ainsi participé notamment à̀ 26 sabotages de voies ferrées et à la destruction de 2 sous-stations de chemin de fer.

Le dossier pédagogique du MRN sur le thème du CNRD

Le dossier pédagogique du MRN sur le thème du CNRD

CNRD 2019 | Le dossier pédagogique du MRN sur le thème du CNRD sera disponible en ligne progressivement à partir du 20 décembre.

Les doubles pages traitant des différentes thématiques du sujet Répressions et déportations en France et en Europe (1939-1945) seront disponibles au fur et à mesure du mois de décembre et du mois de janvier sur le site internet du MRN, rubrique pédagogie puis CNRD, ressources annuelles.
Le dossier papier sera envoyé par la poste en janvier aux abonnés du MRN avec le n° 229 de la revue Notre Musée.

Diffusion du film « Nous étions des combattants »

Diffusion du film « Nous étions des combattants »

Huit survivants témoignent, ils avaient entre 15 et 21 ans quand la guerre a éclaté, ils se sont engagés dans le combat clandestin antinazi et ont rejoint les rangs de la Jeunesse Communiste Juive mise en place par la MOI. Notre film au travers de ces entretiens nous parle du rôle des juifs communistes issus de l’immigration d’Europe de l’Est durant l’Occupation et leur contribution à la Libération de la France, édité en DVD, il sera aussi :
Diffusé sur RMC découverte le 11 janvier 2019 à
20h50

 

Palmarès du concours de la meilleure photographie d’un lieu de Mémoire

Palmarès du concours de la meilleure photographie d’un lieu de Mémoire

Le concours de la meilleure photographie d’un lieu de Mémoire offre aux élèves la possibilité de photographier des lieux de mémoire relatif à la Résistance intérieure et extérieure, à l’internement et à la Déportation situés en France ou à l’étranger. Son jury est composé d’iconographes, de conservateurs de musées, de journalistes et de représentants d’institutions et d’associations de mémoire et d’histoire. En 2018, 31 photographies ont été adressées au jury qui a décerné le premier prix de cette vingtième édition à Élise ROUZIÉ, élève de Première scientifique au lycée Barral de Castres (Tarn) pour sa photographie intitulée « Passages », réalisée au centre de mise à mort d’Hartheim (Autriche).

=> Consulter le règlement et la composition du jury du concours

=> Découvrez le palmarès 2018 du concours

Cycle « Tribune Libre Résistance »

Cycle « Tribune Libre Résistance »

Le cinéma Saint-André des Arts s’associe à la Fondation de la Résistance pour organiser de janvier à mai 2019 des projections de films sur la Résistance. Présentés dans le cadre du cycle « Tribune Libre Résistance » organisé le 3e jeudi de chaque mois au Saint-André des Arts, les films seront suivis de débats animés par un historien et/ou un cinéaste.
Au programme : Un condamné à mort s’est échappé de Robert BRESSON, L’armée des ombres de Jean-Pierre MELVILLE, Le jour et l’heure de René CLÉMENT, L’armée du crime de Robert GUÉDIGUIAN et Laissez-passer de Bertrand TAVERNIER.

Découvrez le Programme Tribune libre Résistance et la bande annonce du cycle.

Retrouver et partager l’événement sur : Facebook et Twitter

Cinéma Saint-André-des-Arts,
30 rue Saint-André des Arts (Paris 6e)

Écrits de résistance

Écrits de résistance

Pour la première fois, voici ici rassemblés les principaux écrits de Pierre Mendès France lors de la Seconde Guerre mondiale.

De Liberté, liberté chérie qui raconte les tentatives de l’auteur de poursuivre le combat en 1940 puis son évasion de prison après sa condamnation pour désertion, aux discours qu’il prononça à la radio en 1944-1945 alors qu’il était en charge du ministère de l’Économie nationale, c’est l’engagement dans la guerre par un acteur de la France Libre qui est ici raconté à la première personne.

Le lecteur trouvera notamment dans ce recueil les notes tenues quotidiennement par Pierre Mendès France lors de périlleuses missions aériennes sur l’Europe occupée au sein du mythique Groupe Lorraine, dans lesquelles il décrit le quotidien et le courage de ces aviateurs dont beaucoup perdront la vie, une petite armée qui symbolisa la France combattante et sauva l’honneur.

Les Écrits de résistance de Pierre Mendès France représentent un témoignage essentiel et incontournable du combat militaire, civique et patriotique d’un des plus éminents responsables politiques français du XXesiècle. Souligner sa résistance personnelle à la dictature vichyste et son engagement dans la France Libre constitue à la fois un devoir d’histoire et un acte de mémoire pour aujourd’hui.

Édition critique établie par Vincent Duclert, historien, professeur à Sciences Po, directeur du CESPRA (CNRS – EHESS).

Avec la collaboration de Joan et Michel Mendès France, et de Simone Gros

Guy Charmot, doyen des compagnons de la Libération, est mort à 104 ans

Guy Charmot, doyen des compagnons de la Libération, est mort à 104 ans

Par Benoît Hopquin Publié le 07 01 2019 à 19h03, mis à jour hier à 19h05

Après sa mort, lundi, il ne reste plus que quatre de ces résistants de la première heure de la deuxième guerre mondiale encore vivants.

Guy Charmot, mort lundi 7 janvier à l’âge de 104 ans, ne se sentait pas une âme de soldat, encore moins de héros des champs de bataille. Des dispositions insoupçonnées au courage et l’immixtion de la guerre décidèrent du contraire. Né le 9 octobre 1914 à Toulon, élevé dans une famille de fonctionnaire des impôts, l’enfant voulait soigner les gens, vaincre les maladies, rêvait de lointains horizons, d’aventures, à l’époque synonymes des colonies. Devenu médecin militaire, passé par l’école d’application des troupes coloniales du Pharo, à Marseille, le jeune lieutenant croyait accomplir son destin quand, en mars 1940, à 25 ans, il fut expédié dans un poste de brousse à Batié, au Burkina Faso, pour chasser le trypanosome, un parasite transmis par la mouche tsé-tsé. Au fin fond du pays lobi, le lieu n’était relié au reste du monde que par un simple émetteur radio.

C’est par son entremise qu’il apprend l’armistice demandé par Pétain, le 17 juin 1940. Comme dans toutes les colonies françaises au même moment, les quelques militaires qui étaient là doivent se décider : accepter la défaite ou poursuivre le combat. Après un bref conciliabule, ceux de Batié choisissent presque tous de ne pas se résigner. Ils traversent la Volta noire et passent en Gold Coast (actuel Ghana), sous domination anglaise. De là, Guy Charmot rejoint le Cameroun où un inconnu du nom de Leclerc vient d’imposer le drapeau gaulliste. Il mène ses premiers combats contre d’autres Français, à Libreville, afin de rallier le Gabon par la force. Il soigne les blessés des deux camps.

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