Cinq nouveaux Stolpersteine ont été posés à Roubaix






Quand les grandes rafles débutent à l’été 1942, des pasteurs, des prêtres et des professeurs s’insurgent contre les déportations vers les camps de la mort. Leurs mots viennent briser le silence des institutions et alimenter la flamme de la Résistance, tandis que des écoles et des couvents ouvrent leurs portes aux réfugiés juifs.
Au printemps 1940, l’armée française est défaite par la Wehrmacht et le Maréchal Pétain s’engage à collaborer avec les forces d’occupation. Parmi les mesures prises par son gouvernement, installé à Vichy : le statut des juifs, daté du 18 octobre, qui les exclut de la vie publique. Beaucoup de réfugiés juifs étrangers sont également regroupés dans des camps d’internement.
Centre mis en place en avril 1945 par des membres issus de la résistance et sous l’égide du ministère des Prisonniers de guerre Déportés et Rapatriés, dirigé par Henri Frenay, lui-même fondateur du Mouvement Combat. On remarquera l’importance des résistants dans cette initiative et dans son organisation. L’équipe d’encadrement a dû faire face en quelques mois à une arrivée massive de déportés rapatriés en France dans l’improvisation la plus grande. Elle fut secondée par de nombreux bénévoles, assistantes sociales, scouts, infirmières, Croix-Rouge et personnel de l’hôtel. Riche de 600 chambres, le Lutetia fut un lieu spécial, réservé aux déportés survivants, «â??Le palace des bagnards d’honneurâ??» comme le nomma le journal Libres, par où sont passés entre 17.000 à 20.000 déportés, soit plus d’un rapatrié sur trois. Quatre-vingt ans après la libération des camps de concentration et d’extermination, son histoire reste encore mal connue. Qui a réquisitionné l’hôtel et que s’est-il passé pendant ces quatre terribles mois marqués par l’attente des familles, le choc du retour et la difficile prise de conscience de l’ampleur de la tragédieâ??? Ce livre est issu d’une exposition réalisée en 2015 sous le commissariat de Marie-Jo Bonnet, et organisée par les Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation (AFMD-Paris). Nous avons actualisé les recherches avec un cahier photo de documents d’archives qui attestent de cette histoire dans toutes ses dimensions humaines et institutionnelles.
15 euros (+ 7 euros de frais de port), à commander ou à venir chercher à :
Dans l’indicible du camp de Buchenwald, les artistes Hiam Abbass et Jean-Baptiste Sastre ont réuni 30 jeunes de Berlin, Clichy et Bourges pour dire « l’Écriture ou la vie », de l’auteur résistant espagnol, Jorge Semprun, déporté en 1944. En devenant garante de cette mémoire, la jeunesse raconte quelque chose d’elle-même.
Il y a le silence. Celui, tout particulier, d’un camp de concentration vide, un silence lourd de tous les morts, ces 56 000 hommes, femmes et enfants tombés de froid, de faim, d’épuisement ou de maladies, pendus ou fusillés, entre 1937 et 1945. Puis il y a un autre silence, actif, tendu celui-là, celui gardé par une petite foule de jeunes gens debout dans le vent et le noir de la nuit thuringienne. Il est brisé par une voix : « Nous partagions cette mort qui s’avançait, obscurcissant leurs yeux, comme un morceau de pain. »
Publication en français de l’ouvrage: K. L. Reich, Les Espagnols dans l’enfer de Mauthausen
de Joaquim Amat-Piniella, déporté à Mauthausen, le 21 avril 1941 , libéré le 07 mai 1945 au Kommando d’Ebensee. Matricule N° 6211.