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Histoire : Georges Bidault, figure du pestiféré

Histoire : Georges Bidault, figure du pestiféré

Héros de la Résistance et compagnon de la Libération, Georges Bidault s’est brûlé les ailes en soutenant l’Algérie française. Une biographie de Maxime Tandonnet

Historien et haut fonctionnaire d’origine bordelaise, Maxime Tandonnet se passionne pour les oubliés ou les pestiférés de l’histoire politique française. Autant dire que Georges Bidault lui tendait les bras. Ce nom ne dit sans doute plus rien à personne. Pourtant, ce natif de l’Allier (de Moulins, pas de Vichy), fut un des grands chefs de la Résistance, au sein du mouvement Combat. C’est même lui qui succéda à Jean Moulin à la tête du Conseil national de la résistance et fut élevé au rang de Compagnon de la Libération.

Fondateur du Mouvement républicain populaire, le grand parti centriste et démocrate-chrétien de l’après-guerre, Bidault fut le ministre des Affaires étrangères de de Gaulle. On lui doit aussi, cette fois comme président du Conseil (le Premier ministre sous la IVe République) l’invention du salaire minimum.

Dans les Alpilles, déambulation sur la route de Jean Moulin, où il « tomba du ciel »

Dans les Alpilles, déambulation sur la route de Jean Moulin, où il « tomba du ciel »

Au pied des Alpilles, la D 538 relie le village de Saint-Andiol, cher à Jean Moulin, au mémorial de Salon-de-Provence. Ce chemin nous conduit sur les pas du chef de la Résistance, qui fut parachuté en Provence dans la nuit du 1er au 2 janvier 1942.
Luc Perin
Le héros de la résistance a régulièrement séjourné à Saint- Andiol (13), berceau de sa famille. Dans le village, une grande fresque honore sa mémoire. • CORINE BRISBOIS/DIVERGENCE POUR LA VIE

Jean Moulin considérait le village de Saint-Andiol, au nord des Alpilles, comme « son pays ». C’est pourquoi, depuis 2012, une grande fresque murale y représente la figure emblématique de la Résistance. Au pignon d’une maison, sous l’inscription « Saint-Andiol, carrefour de l’Histoire », apparaissent dans une représentation du ciel au-dessus des Alpilles : le visage de Jean Moulin (1899-1943), sur fond de drapeau français, et trois parachutes, le sien et ceux de Raymond Fassin (1914-1945) et d’Hervé Monjaret (1920-1995), qui atterrirent avec lui en Provence, le 2 janvier 1942.

Sur le côté d’une autre maison, perpendiculaire, une seconde fresque est couronnée de l’inscription « Route de Jean Moulin, chemin de la liberté ». Une invitation au voyage mémoriel qui dessine le tracé de la route sur une carte de la région.

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Ces élèves préparent le concours national de la résistance

Ces élèves préparent le concours national de la résistance

Dans le cadre du concours national de la résistance et de la déportation, une conférence d’Hélène Staes a été l’occasion pour des collégiens et des lycéens de Laval (Mayenne) d’aborder une période de la Seconde Guerre mondiale, mercredi 15 décembre 2021.

Dans le cadre de la préparation au concours national de la résistance et de la déportation, Hélène Staes était invitée à venir rencontrer les élèves au lycée Réaumur à Laval (Mayenne), mercredi 15 décembre 2021. Elle a donné une conférence.

Responsable des activités pédagogiques de la Fondation de la Résistance, l’enseignante d’histoire géographie a été accueillie par la cheffe de la division des actions partenariales de l’information et de la communication à la Direction des services départementaux de l’Education nationale.

Cette conférence a permis d’aborder la Seconde Guerre mondiale, dont les opérations, les répressions, les déportations et la fin du IIIe Reich sont au programme du concours national.

Ce temps a été l’occasion pour les jeunes de s’approprier cette thématique et de travailler l’un des objectifs du concours en transmettant aux élèves des valeurs qui se rattachent aux Droits de l’homme et aux principes de la démocratie.

« Mon groupe de jeunes a bien apprécié cette intervention, ils ont eu ainsi des pistes de réflexion. La conférence a répondu aux attentes des élèves », glisse une enseignante en sortant.

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Disparition de Robert Créange

Disparition de Robert Créange

Robert Créange, administrateur de la Fondation pour la mémoire de la Déportation, membre de droit au conseil d administration des Amis de la Fondation, ancien secrétaire général de la FNDIRP, Vice Président de l’UFAC nous a quitté.
Nous lui devons aujourd’hui de poursuivre son travail de transmission et son combat contre toutes les formes d’exclusion, de racisme et d’antisémitisme.
L’association des Amis de la Fondation pour la mémoire de la Déportation présente ses sincères condoléances à sa famille et à ses camarades de luttes et d espoir.
Dégradation du Mont Valérien

Dégradation du Mont Valérien

Message de l’Association pour le souvenir des fusillés du Mont-Valérien et d’Île-de-France

L’association exprime sa profonde indignation. La dégradation du Mémorial de la France Combattante est inadmissible. Les résistants qui sont tombés au Mont Valérien ont donné leur vie pour notre Liberté. Nous ne pouvons accepter que l’on utilise leur mémoire en utilisant les symboles du nazisme qu’ils combattaient. Nous continuerons notre combat pour la défense des valeurs de la Résistance et n’excluons pas de porter cette affaire devant les tribunaux.

Le Président, Georges DUFFAU-EPSTEIN
Fils de Joseph Epstein dit Colonel Gilles

Disparition de Maurice Cling

Disparition de Maurice Cling

Cérémonie officielle avec la présence du gouverneur des Invalides dans la cour d’honneur des Invalides le vendredi 27 novembre 2020 à 10h30.
La Fondation pour la Mémoire de la Déportation à laquelle Maurice avait choisi de consacrer ses dernières forces était représentée par son président Serge Wolikow.
Montage vidéo : Anne Marie Cling-Leduc
Photos : Michaêl Crotto
Maurice CLING 1929-2020
Né en 1929 à Paris ; juif ; arrêté le 4 mai 1944 ; déporté le 20 mai 1944 à Auschwitz, matricule A5151, avec ses parents Jansen et Sima, d’origine roumaine (père engagé en 1914, naturalisé en 1920), gazés immédiatement et son frère Willy, né en 1927, décédé en septembre 1944 ; libéré de Dachau, matricule 139 140, le 29 avril 1945 ; arrivé en France à la gare de l’Est le 18 mai 1945.
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Retrouvées par hasard, 5 000 photos cachées de la guerre civile espagnole

Retrouvées par hasard, 5 000 photos cachées de la guerre civile espagnole

Publié le

Choqué par la guerre, le Catalan Antoni Campañà avait toujours refusé de publier ses témoignages photographiques du conflit d’il y a quatre-vingt ans. Elles ont finalement été retrouvées au fond d’un garage d’une maison de famille.

Selon le quotidien catalan La Vanguardia, il s’agit “du dernier grand trésor photographique de la guerre civile espagnole” (1936-1939). Lors de la démolition d’une maison ayant appartenu à Antoni Campañà sont apparues, au fond du garage, deux boîtes rouges contenant plus de 5 000 photos, la plupart des négatifs, mais également plusieurs centaines de tirages.

Des clichés traumatisants

Le photographe, mort en 1989, avait publié quelques photos du conflit à Barcelone, notamment pour La Vanguardia, puis avait cessé. “Il était républicain, démocrate et croyant, écrit le site El Diario.es. Mais l’expérience traumatisante du conflit ainsi que l’utilisation [à des fins de propagande] que faisaient les deux camps de ses photos ont fait qu’il a préféré les oublier.” “Il n’a jamais voulu que l’on apprenne qu’il avait fait de photos de la guerre”, témoigne son fils Antoni dans La Vanguardia.

Aujourd’hui une sélection de ces photos “cachées” vient de faire l’objet d’un livre, en catalan, publié par l’éditeur barcelonais Comanegra : La Capsa Vermella (“La Boîte rouge”). Les photos ont été sélectionnées, expliquées et contextualisées par le journaliste Plàcid Garcia-Planas, l’historien Arnau Gonzàlez i Vilalta et le photographe David Ramos.

“Mais pourquoi, alors qu’Antoni Campañà ne voulait plus entendre parler de ces photos, ne les a-t-il pas détruites ?” s’interroge La Vanguardia. Le quotidien évoque une explication possible :

Même si elles étaient pleines de tristesse et d’amertume, les détruire aurait signifié détruire son regard. Se détruire lui-même.