Dévoilement de plaques

Alors que les élus de la Somme et d’Amiens célébraient la Journée nationale de la Résistance, ce 27 mai, le projet de création d’un centre de mémoire au « poteau des fusillés », pour lequel une association se bat depuis dix ans, reste dans l’impasse.
C’est une forme de résistance. Malgré les sollicitations et coups de pression par voie de presse d’une association au nom (Centre de mémoire et d’histoire de la Somme – Résistance et Déportation) aussi long que son combat (elle a été créée en 2012), les élus amiénois et samariens, dont certains célébraient ce vendredi 27 mai la Journée nationale de la Résistance, se refusent toujours à engager la construction d’un centre de mémoire au « poteau des fusillés ».
« On a des musées partout pour la première guerre mondiale, il faudrait quelque chose pour la seconde !« , martèle inlassablement Anatolie Mukamusoni, actuelle présidente de l’association qui porte ce projet depuis une décennie.
Le club très fermé des grands officiers de la Légion d’honneur accueille Henri Roqueplo, décoré ce 21 mai en mairie de Chantilly. Aujourd’hui âgé de 95 ans, le vétéran se dit « honoré » d’être ainsi récompensé pour son parcours dans la Résistance puis dans l’armée française.
Engagé à 17 ans dans la Résistance puis officier pendant la guerre d’Indochine (1945-1954), Henri Roqueplo a été élevé à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur ce 21 mai, honneur réservé à une centaine de personnes en France.
« Initialement, ce devait être le président de la République qui devait me remettre les insignes. Mais ce dernier a fait savoir qu’il ne pourrait pas se le permettre vu la période, avec les différentes élections, » raconte l’homme âgé de 95 ans, dont l’élévation a été actée dès novembre 2021. Vous savez que seulement une personne de même rang peut vous remettre les décorations, c’est finalement un général qui a pu me les transmettre. C’est très protocolaire : il faut avoir l’accord de la grande chancellerie et on ne leur force pas la main, à ces gens-là ! » La dignité de grand officier est – en quelque sorte – le quatrième échelon de la Légion d’honneur : Henri Roqueplo avait été décoré chevalier de la Légion d’honneur le 28 mai 1962, promu au rang d’officier en 1996, puis commandeur en 2007.
Né le 7 mai 1927 dans le XVe arrondissement de Paris, Henri Roqueplo rejoint ses grands-parents pendant la Seconde Guerre mondiale, qui habitent alors en zone libre à Argenton-sur-Creuse (Indre). Là, encore mineur, il intègre la résistance locale en 1944. Affecté ensuite au 5e régiment des chasseurs d’Afrique (5e RCA), il participe à la campagne de France et celle d’Allemagne, où il reste en tant que force d’occupation à la fin du conflit. Il reçoit la croix de guerre 1939-1945 et son régiment rentre à sa base de Tizi-Ouzou (Kabylie, Algérie). Le jeune Henri est alors accepté à Saint-Cyr. « Il fallait que je reprenne des études, j’avais tout laissé tombé à cause de la guerre, » ponctue le vétéran.
Historien et haut fonctionnaire d’origine bordelaise, Maxime Tandonnet se passionne pour les oubliés ou les pestiférés de l’histoire politique française. Autant dire que Georges Bidault lui tendait les bras. Ce nom ne dit sans doute plus rien à personne. Pourtant, ce natif de l’Allier (de Moulins, pas de Vichy), fut un des grands chefs de la Résistance, au sein du mouvement Combat. C’est même lui qui succéda à Jean Moulin à la tête du Conseil national de la résistance et fut élevé au rang de Compagnon de la Libération.
Fondateur du Mouvement républicain populaire, le grand parti centriste et démocrate-chrétien de l’après-guerre, Bidault fut le ministre des Affaires étrangères de de Gaulle. On lui doit aussi, cette fois comme président du Conseil (le Premier ministre sous la IVe République) l’invention du salaire minimum.
Jean Moulin considérait le village de Saint-Andiol, au nord des Alpilles, comme « son pays ». C’est pourquoi, depuis 2012, une grande fresque murale y représente la figure emblématique de la Résistance. Au pignon d’une maison, sous l’inscription « Saint-Andiol, carrefour de l’Histoire », apparaissent dans une représentation du ciel au-dessus des Alpilles : le visage de Jean Moulin (1899-1943), sur fond de drapeau français, et trois parachutes, le sien et ceux de Raymond Fassin (1914-1945) et d’Hervé Monjaret (1920-1995), qui atterrirent avec lui en Provence, le 2 janvier 1942.
Sur le côté d’une autre maison, perpendiculaire, une seconde fresque est couronnée de l’inscription « Route de Jean Moulin, chemin de la liberté ». Une invitation au voyage mémoriel qui dessine le tracé de la route sur une carte de la région.
Dans le cadre du concours national de la résistance et de la déportation, une conférence d’Hélène Staes a été l’occasion pour des collégiens et des lycéens de Laval (Mayenne) d’aborder une période de la Seconde Guerre mondiale, mercredi 15 décembre 2021.
Dans le cadre de la préparation au concours national de la résistance et de la déportation, Hélène Staes était invitée à venir rencontrer les élèves au lycée Réaumur à Laval (Mayenne), mercredi 15 décembre 2021. Elle a donné une conférence.
Responsable des activités pédagogiques de la Fondation de la Résistance, l’enseignante d’histoire géographie a été accueillie par la cheffe de la division des actions partenariales de l’information et de la communication à la Direction des services départementaux de l’Education nationale.
Cette conférence a permis d’aborder la Seconde Guerre mondiale, dont les opérations, les répressions, les déportations et la fin du IIIe Reich sont au programme du concours national.
Ce temps a été l’occasion pour les jeunes de s’approprier cette thématique et de travailler l’un des objectifs du concours en transmettant aux élèves des valeurs qui se rattachent aux Droits de l’homme et aux principes de la démocratie.
« Mon groupe de jeunes a bien apprécié cette intervention, ils ont eu ainsi des pistes de réflexion. La conférence a répondu aux attentes des élèves », glisse une enseignante en sortant.
Message de l’Association pour le souvenir des fusillés du Mont-Valérien et d’Île-de-France
L’association exprime sa profonde indignation. La dégradation du Mémorial de la France Combattante est inadmissible. Les résistants qui sont tombés au Mont Valérien ont donné leur vie pour notre Liberté. Nous ne pouvons accepter que l’on utilise leur mémoire en utilisant les symboles du nazisme qu’ils combattaient. Nous continuerons notre combat pour la défense des valeurs de la Résistance et n’excluons pas de porter cette affaire devant les tribunaux.
Le Président, Georges DUFFAU-EPSTEIN
Fils de Joseph Epstein dit Colonel Gilles